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Henri Cissac, né le àIvry-sur-Seine (Seine)[1] et mort le dans la commune deSept-Meules (Seine-Maritime), à l'âge de 30 ans, était un pilotefrançais devitesse moto devenupilote automobile, ayant effectué l'ensemble de sa carrière avec le constructeur françaisPeugeot.
Il commence la compétition comme coureur cycliste, disputant ainsi les six jours deNew York au début du siècle, puis, de retour en Europe, il se fait connaître dans des compétitions dedemi-fond en équipe avec le belgeJan Olieslagers monté surderny.
Passant surmotocyclette, il remporte ensuite un championnat de France, et surtout le Tour de France de la spécialité dans la catégorie tiers de litre en, devant son équipier de l'usinePeugeotGiosuè Giuppone, tous deux sur type Z de 50 kilos[2] (2 134 kilomètres parcourus sans le moindre avatar mécanique par les deux hommes)[3].
Le, Cissac remporte également une course de 100 kilomètres organisée auParc des Princes avec un vélomoteur Peugeot de 2HP, en1 h 34 min 25 s 2, en établissant déjà un record mondial pour sa cylindrée en couvrant le kilomètre en moins d'une minute.
En, il s'impose dans le défiMile-a-Minute Maric au vélodromeBuffalo deParis, en battant le motocycliste Marius et en réussissant le challenge de parcourir un mille en moins d'une minute en présence deMajor Taylor dans le public. Il effectue même 3 milles en3 min 11 s.
Cissac, le, gagne encore une course du mille départ lancé devant H. Rignol, en parcourant un kilomètre en 26 secondes sur la nouvelle esplanade de la plage deBlackpool, lors desBrighton Speed Trials, sur Peugeot2,5 cm3 2 cylindres en V de 14 HP[4]. Il établit ainsi un record du monde de vitesse, à138,4 km/h. Dans la foulée, il établit aussi un nouveau record du monde du mile départ arrêté, en52 s 2. Il dispute sur place dans la foulée un match contre J. E. Hutton, cette fois en voiture, qu'il perd de quelques yards (les deux hommes se défiant surMercedes 120 HP). Au début de février, Cissac a déjà battu le record du monde de l'heure, en parcourant 87,87 kilomètres. En septembre, il remporte la Coupe Hydra (un fabricant de bougies, d'accumulateurs et de piles) du troisième Critérium du Tiers de Litre organisé parL'Auto, puis en novembre, il s'illustre encore lors du Meeting d'Ostende, disputé entre la périphérie de la cîté et le pont de Snaeserke, avec la Peugeot 2 cylindres sur le kilomètres départ lancé, en parcourant celui-ci en28 s 2, à128,74 km/h. Le il gagne lekilomètre de Dourdan, en27 s 6.
En fin de saison 1905, alors que se dispute le deuxième Critérium du Tiers de litre au vélodrome du Parc des Princes, il bat plusieurs records du monde de cette cylindrée courante de 10 à 100 kilomètres, couvrant cette dernière distance en1 h 6 min 46 s, l'heure étant bouclée à89,865 km/h de moyenne[5].
En 1906, il gagne la catégorie moto de laCourse de côte de Gaillon. Il est chronométré à près de130 km/h, dans une pente pourtant de 10 %.
Il conserve des records mondiaux jusqu'en 1909, en ayant établi toutes ses performances de vitesse à deux roues motorisées entre 1901 et 1906. Le record de138,4 km/h sur le kilomètre sera seulement battu en 1909 par Walter Goerke enFloride avec uneIndian 7 HP, devenant ainsi à son tourl'homme le plus rapide du monde sur deux roues.
Il commence la compétition automobile en 1907 chezAlcyon, terminant la même année4e de la Coupe desVoiturettes sur le circuit deRambouillet[6], puis en il obtient une deuxième place lors de la premièreCorsa Vetturette Torino disputée àTurin, avec ce même constructeur et le mécanicien embarqué Borio[7], derrière son ancien équipier sur deux roues Giosuè Guippone (lui à bord d'une Lion-Peugeot).
Lors duGrand Prix de l'ACF 1908, Cissac devient le premier pilote à trouver la mort lors d'unGrand Prix automobile, à l'occasion du premier Grand Prix organisé àDieppe, sur le Circuit de laSeine-Inférieure, par l'Automobile Club de France (ACF), la seule épreuve disputée par la nouvellePanhard GP[8] (autres pilotes durant cette épreuve pour la marque:George Heath (neuvième et chef des équipes) etMaurice Farman (dernier classé, en vingt-troisième position)). Lors du neuvième des dix tours du circuit, alors qu'elle est en lutte pour la cinquième place derrière laBenz deVictor Hémery et qu'elle vient de dépasser les villages deVilly-le-Bas et deFresnois, la Grande Panhard12,8 l de Cissac, lancée à près de140 km/h, perd un pneumatique dont la chambre à air se prend dans la chaîne au carrefour deVilly-le-Haut, pour aller s'encastrer dans un arbre sur le bord droit de la route[9]. Le mécanicien Jules Schaube (parfois orthographié Staub, âgé de 32 ans)[10] est également tué sur le coup, écrasé sous le véhicule.
Les obsèques de Cissac se déroulèrent de façon quasiment nationales en l'église d'Ivry-sur-Seine, avec un fort retentissement dans la presse française de l'époque. Il fut enterré sur la même commune.
Les veuves des deux hommes intentèrent alors un procès au constructeur Panhard. Quatre années après les faits tragiques, la7e chambre de la Cour d'Appel de Paris déclara en 1912 que Cissac et Schaub avaient bel et bien été les victimes du travail industriel et de l'activité commerciale de la maison Panhard lors d'un accident du travail avéré, en décidant dès lors de faire octroyer 100 000 francs et 80 000 francs pour l'une et l'autre des deux épouses, de dommages avec intérêts[11].
Pilotes sur motocycles Peugeot:
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