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Henri Caillavet

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Pour les articles homonymes, voirCaillavet.

Henri Caillavet
Illustration.
Fonctions
Sénateur français
11 juin 1967
(16 ans, 3 mois et 21 jours)
Élection22 septembre 1974
CirconscriptionLot-et-Garonne
Groupe politiqueGD(1967-1973)
FSRG(1973-1983)
PrédécesseurJacques Bordeneuve
SuccesseurJean François-Poncet
Député français
11 juin 1946
(12 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection2 juin 1946
Réélection10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
CirconscriptionLot-et-Garonne
LégislatureIIe Constituante
Ire,IIe etIIIe(Quatrième République)
Groupe politiqueRRRS
Secrétaire d'État à la France d'outre-mer

(5 mois et 18 jours)
PrésidentVincent Auriol
Président du ConseilRené Mayer
MinistreLouis Jacquinot
GouvernementMayer
Secrétaire d'État aux Affaires économiques
et au Plan

(2 mois et 15 jours)
PrésidentRené Coty
Président du ConseilPierre Mendès France
MinistreEdgar Faure
GouvernementMendès France
Secrétaire d'État à la Marine
3 septembre 1954
(2 mois et 15 jours)
PrésidentRené Coty
Président du ConseilPierre Mendès France
MinistreJacques Chevallier
GouvernementMendès France
Secrétaire d'État à l'Intérieur

(5 jours)
PrésidentRené Coty
Président du ConseilPierre Mendès France
MinistreFrançois Mitterrand
GouvernementMendès France
Conseiller général duLot-et-Garonne
14 octobre 1951
(12 ans, 5 mois et 1 jour)
CirconscriptionCanton d'Astaffort
PrédécesseurJean Saubestre
SuccesseurGeorges Sagazan
Député européen
17 juillet 1979
(5 ans et 10 jours)
LégislatureIre législature
Maire deBourisp

(24 ans, 11 mois et 26 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceAgen (Lot-et-Garonne)
Date de décès (à 99 ans)
Lieu de décèsBourisp (Hautes-Pyrénées)
NationalitéFrançaise
Parti politiqueRadical
MRG
ProfessionAvocat
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Henri Caillavet, né le àAgen[1] et mort le àBourisp (Hautes-Pyrénées), est unhomme politiquefrançais.

Avocat de formation, Henri Caillavet eut une longue carrièreparlementaire (38 années de mandats électoraux — 29 ansdéputé ousénateur duLot-et-Garonne).

Biographie

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Il est issu d'une famille de négociant. Son père Jean Caillavet est drapier, propriétaire de plusieurs magasins à Agen et sa mère, Marie-Louise Caubet[2], d'origine provençale, estrationaliste etsuffragette avant l'heure. LesCaillavet sont originaires du Gers et ce nom veut dire « petit caillou, gravier » en gascon. Son père est franc-maçon et occupe auGrand Orient de France, durant l’entre-deux-guerres, la charge devénérable de laLoge à Agen. Il fait lire à Henri des ouvrages religieux pour lui former l'esprit. À la maison, l'on reçoit des personnalités :Joffre,Clemenceau,Jean Zay,Joseph Caillaux[3].

Le jeune Henri suit un parcours scolaire classique à Agen : l'école élémentaire Joseph-Bara puis le lycée Bernard-Palissy. Après un brillant cursus universitaire à Toulouse, oùVladimir Jankélévitch lui a « appris à penser », il est docteur en droit et sciences économiques, et licencié es-lettres (philosophie). À partir de 1938, Il exerce la profession d’avocat à la Cour d'appel de Paris[4].

À 21 ans, il est initié en par la Loge des « Vrais Amis Réunis et l'Indépendance Française » (VARIF) du Grand Orient de France à l’Orient deToulouse[5]. Dans le livreLes frères invisibles, les journalistesRenaud Lecadre etGhislaine Ottenheimer révèlent que Caillavet était une sommité dans le Grand Orient de France. Il fut longtemps président de laFraternelle parlementaire[6].

En 1937-1938, proche des milieux libertaires et anarchistes, il fait passer des armes démontées pour lesBrigades internationales qui se battent aux côtés desRépublicains espagnols pendant laGuerre d'Espagne[7].

Il est mobilisé en 1939. Dès 1940, il s’oppose à la politique dumaréchal Pétain ; son appartenance au Grand Orient de France n’y est pas étrangère. Ses actions contre lerégime de Vichy provoquent son arrestation, il est interné le, durant 24 heures, aucamp de Noé qui « le relâche faute de preuve »[8],[9]. En tant quefranc-maçon, il est empêché de passer son agrégation de droit. « Faute de mieux », il plaide au barreau de Bagnères-de-Bigorre.

Il entre en Résistance contre l'occupation allemande en 1940 et fonde avecAndré Hauriou le mouvementCombat. Il est arrêté par les Allemands et livré à la Gestapo en. Du fait d'un alibi, justifiant sa présence sur la frontière espagnole, il est libéré au bout de neuf semaines[7].

Deux ans après laLibération, il est élu à 32 ans, député le à la secondeAssemblée nationale Constituante. En tant que parlementaire, il est membre de laHaute Cour de Justice chargée de juger les anciens responsables de Vichy[10]. Il préserve son mandat de député jusqu’en 1958. Très actif en matière de proposition de loi, il en fait sept jusqu'en 1951, puis vingt-quatre jusqu'en 1956[11].

En, on lui confie le poste deSecrétaire d'État à la France d’Outre-mer dans legouvernement Mayer, puis en 1954 dans legouvernement Mendès France ceux de Secrétaire d'État, successivement aux Affaires économiques et au plan, à la Marine nationale, et enfin à l'Intérieur.

En 1958, il s’oppose augénéral de Gaulle en votant contre son investiture et la nouvelle Constitution. Il perd les élections législatives balayé par la vague gaulliste qui ouvre laVe République.

Par ailleurs, il est élu conseiller généralradical-socialiste du canton d’Astaffort de 1951 à 1963.

Il quitte ensuite le Lot-et-Garonne pour les Hautes-Pyrénées, où il sera maire deBourisp de 1959 à 1983.

Il se présente aux élections sénatoriales en Lot-et-Garonne et est élu en. Sénateur de 1967 à 1983, il cumule ce mandat avec celui de député européen de 1979 à 1984.

Il s'illustre au Parlement notamment par l'élaboration de projets de loi ou de propositions législatives concernant :

Il a justifié l'avortement thérapeutique et l'euthanasie par des arguments qualifiés d'eugénistes par certains, affirmant que dès lors qu'un enfant peut poursuivre ses ascendants en justice pour réclamer le droit à ne pas naitre handicapé (arrêt Perruche) :« permettre à un enfant handicapé de venir au monde est une faute parentale et peut-être même le témoignage d'un égoïsme démesuré »[18].

Il a en outre pris la défense de la tueuse en sérieChristine Malèvre, une infirmière qui a donné la mort à au moins six patients en fin de vie (dont certains n'étaient pas consentants)[19],[20].

Il perd son mandat de sénateur en 1983 contreJean François-Poncet. Mais il contribue à lancer de nombreuses initiatives, comme la création de laCommission nationale informatique et liberté (CNIL) et lethink tankRéseau Voltaire. C'est ainsi qu'il a présidé la commission pour la transparence et la pluralité de la presse ().

Plusieurs fois président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), il en démissionne le.

Il se présente commeathée etrationaliste et a été intégré auComité consultatif national d'éthique depuis 1981.

Il préside leComité Laïcité République jusqu'en 2009.

Son portrait avait été brossé en par le journalLe Petit Bleu[3]. Il meurt le(à 99 ans) dans sa maison deBourisp et est incinéré au crématorium d'Azereix[21].

Son épouse, née Françoise Rousseau, décède en 2011 à l'âge de 99 ans[22]. Le couple a eu quatre garçons : Jean-Pierre, Guy, François et Hugues. Son fils, François Caillavet, assureur, a été impliqué dans le scandale financier provoqué parJacques Crozemarie président de l'Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC) en 1991[23].

Décorations

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Fonctions gouvernementales

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Autres mandats

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  • Député (radical) de Lot-et-Garonne (1946-1958)
  • Sénateur (MRG) de Lot-et-Garonne (1967-1983)
  • Député européen (1979-1984)
  • Conseiller général de Lot-et-Garonne (1951-1964)
  • Maire deBourisp (1959-1983)

Notes et références

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  1. « Acte de naissance n°44 (vue 140/251) avec mention marginale de mariage »,Archives départementales de Lot-et-Garonne(consulté le)
  2. « Fiche d'Henri Caillavet », surwhoswho.fr(consulté le).
  3. a etbHenri Caillavet Richard Hecht,Le Petit Bleu de Lot-et-Garonne
  4. a etbVoir sa fiche de l'assemblée nationale.
  5. « Hommage au 100e anniversaire de Henri Caillavet », surhiram.be,(consulté le).
  6. « Henri Caillavet : l’inlassable combat pour la dignité humaine », surgodf.org,(consulté le).
  7. ab etcVoirUn Esprit libre de 2007.
  8. « Agen. L'ancien ministre Henri Caillavet s'est éteint à l'âge de 99 ans », surladepeche.fr,(consulté le).
  9. « La disparition discrète d’Henri Caillavet. », surjmpelletier52.over-blog.com,(consulté le).
  10. « Henri Caillavet », surmaisondeselus.fr,(consulté le).
  11. Denys Pouillard, « Henri Caillavet, un législateur hors du commun »,Le Monde,(consulté le).
  12. Emmanuel Pierrat, « Dieu, les religions et les francs-maçons », surbooks.google.fr,(consulté le).
  13. « Les blancs du rapport Caillavet-Diligent »,(consulté le).
  14. « Proposition de loi pour la prise en compte des bulletin blancs », survote-blanc.org,(consulté le).
  15. « Proposition de loi relative à l'assistance médicalisée pour mourir, », sursenat.fr,(consulté le).
  16. « Disparition d’Henri Caillavet, pionnier de la lutte pour la dépénalisation de l’homosexualité », suryagg.com,(consulté le).
  17. « Décès de Henri Caillavet : le combat transsexuel en héritage », surleplus.nouvelobs.com,(consulté le).
  18. « Contribution à l'avisno 68 du CCNE, Handicaps congénitaux et préjudice, »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),. Cf. le commentaire de J. Ricot sur cette citation dansLa dignité humaine en questions, Ed. de l'Emmanuel, 2004,p. 173-191.
  19. EricFavereau, « L'Euthanasie absente a la barre »Accès payant, surLibération(consulté le)
  20. « Christine Malèvre : la mort au bout de l'aiguille », Faites entrer l'accusé, 31 juillet 2003.
  21. Denys Pouillard, « L'adieu à Henri Caillavet »,La Dépêche du Midi,(consulté le).
  22. AFP, « Mort d'Henri Caillavet, ancien ministre »,Le Figaro,(consulté le)
  23. « Le procès des détournements à l'Arc. Un tour du monde jalonné de factures douteuses. Parmi les acteurs clés: Yvan Ledoux, ex-vice-président de l'ARC. », surliberation.fr,(consulté le).
  24. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°20 du 01 septembre 1955 - Légifrance », surwww.legifrance.gouv.fr(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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v ·m
Gouvernement Mayer(8 janvier - 21 mai 1953)
Sous la présidence deVincent Auriol
Vice-présidentHenri Queuille


René Mayer
Ministre d'État
Relations avec les ÉtatsJean Letourneau
JusticeLéon Martinaud-Déplat
Affaires étrangèresGeorges Bidault
IntérieurCharles Brune
Défense nationaleRené Pleven
FinancesMaurice Bourgès-Maunoury
BudgetJean Moreau
Affaires économiquesRobert Buron
Éducation nationaleAndré Marie
Travaux publics,Transports etTourismeAndré Morice
Industrie et ÉnergieJean-Marie Louvel
Commerce
AgricultureCamille Laurens
Outre-MerLouis Jacquinot
Travail et Sécurité socialePaul Bacon
Reconstruction et UrbanismePierre Courant
Anciens combattants et Victimes de la guerreHenry Bergasse
Santé publique et Population
PTTRoger Duchet
Liste des sous-secrétaires d’État
(← PINAY) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (LANIEL I →)
v ·m
Gouvernement Mendès France(18 juin 1954 - 5 février 1955)
Sous la présidence deRené Coty (CNIP)
Affaires étrangères


Pierre Mendès France
Ministre d'ÉtatJean Michel Guérin du Boscq de Beaumont (CNIP)
Justice
IntérieurFrançois Mitterrand (UDSR)
Défense nationale et Forces armées
Travaux publics,Transports etTourismeJacques Chaban-Delmas (URAS)
Marine marchandeRaymond Schmittlein (URAS)
Finances etAffaires économiques
Éducation nationaleJean Berthoin (PRS)
Industrie etCommerce
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Outre-Mer
Travail et Sécurité sociale
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Anciens combattants et Victimes de la guerre
Santé publique et PopulationAndré Monteil (MRP)
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Affaires marocaines et tunisiennesChristian Fouchet (URAS)
Liste des secrétaires d’État
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