Berthe Abraham, née àAmiens le, fille de Lucie Mathilde Pillier et d’Alphonse Abraham, habiteEnghien, puis Paris. Elle est enseignante dans un cours de jeunes filles. Elle a fait ses débuts en littérature en envoyant une nouvelle àLéon de Tinseau qui l'encouragea. Elle fait partie de ces nombreuses femmes écrivains ayant pris un pseudonyme masculin[1] et fut une écrivaine catholique, auteur de « romans sentimentaux pour dames » publiés chezPlon, dans lacollection Stella ou dans lacollection Nelson[2].
Ces romans eurent beaucoup de succès : « en 1933Cœur de sceptique en est à sa 100e édition,Le mal d'aimer, à sa 125e,Mon cousin Guy, à sa 181e. Il n'y a guère quePierre Benoit pour égaler de tels chiffres. »[3].
Berthe Abraham, les dix dernières années de sa vie s’occupe d’uneœuvre de charité pour venir en aide aux enfants pauvres et les catéchiser[4].
Elle meurt le[5] et est enterrée au cimetière de Montreuil à Versailles.
↑« Et c'est encore une inutile supercherie que presque toutes, les pauvres ouvrières de la plume, elles prennent un masque d'homme.Henry Gréville, Henri Ardel,Champol,Jean de La Brète,Jean Bertheroy, etc. Auraient-elles honte par hasard ? Mais honte de quoi? De leur sexe ou de leur talent ? C'est bien étrange. », Gabriel Aubray,Le mois littéraire et pittoresque, janvier 1902lire en ligne surGallica
↑02-02-1938 Le Patriote de l’Ouest :[1]MORT DE LA ROMANCIÈRE HENRI ARDEL PARIS. — La romancière bien connue Henri Ardel, est décédé à l’âge de 75 ans. Elle, était née à Amiens, en 1863.Mme Ardel restera, pour le grand public, comme l’auteur admiré deMon cousin Guy,Seule,Le mal d’aimer,l’Appel souverain,les Âmes closes, etc.En plus de son œuvre littéraire considérable, Mme Ardel avait édifié, pendant les dix dernières années de sa vie, une œuvre plus obscure mais encore plus admirable : celle descatéchismes pour les enfants pauvres des rues Jules-Vallès et Adrien-Lesesne. Pendant plusieurs années, avec la collaboration de jeunes filles, elle groupa, le jeudi après-midi, puis le dimanche matin les petits miséreux pour leur venir en aide matériellement et moralement. C’était un patronage sans local, qui devait émigrer de café en café, faute de gîte, jusqu’au jour ou Ardel réussit à acheter une baraque en pleine zone.Actuellement, l’œuvre entreprise par Henri Ardel est sous la surveillance des Sœurs de St-Vincent-de-Paul et, chaque dimanche, la messe est célébrée dans la modeste chapelle de planches du patronage de la rue Liger.