Il expose pour la première fois ses œuvres auSalon de Paris en 1909 et y obtient une mention honorable. Il obtient une médaille d'argent en 1921, une médaille d'or en 1935 et est classé hors-concours en 1939[4].
Il s'installe en 1912 àConcarneau où il demeure une partie de l'année à partir de 1919. Ayant boutique sur le quai Pénéroff, il est le témoin privilégié de l'animation du port, qu'il ne se lasse pas de peindre et fait alors partie du groupe de Concarneau[5].
Avec ses halles majestueuses et sa grande place,Le Faouët est une de ses étapes privilégiées. Il y retrouve son amiArthur Midy, qui y a élu domicile[6]. En 1933, son tableau de la chapelle Saint-Fiacre lui vaut le prix de l'Association des paysagistes français. Il visite les autres ports bretons de la côte Atlantique et parcourt la région ; il peint aussi àQuimperlé,Quimper,Locronan,Penmarc'h,Douarnenez,Auray, etc.
Également pastelliste, il aime jouer sur les effets de lumière tels les levers et couchers de soleil — il est parfois qualifié de peintrepost-impressionniste —, mais représente aussi souvent des groupes de bretonnes en tenue traditionnelle, des pêcheurs et autres thèmes portuaires, des scènes de marché, des processions, mais aussi des paysages de côte rocheuse[7].
Lorient, Chambre de commerce et d'industrie :Le port moderne de Lorient ou le bassin à flot du port de Lorient vu de la place Jules-Ferry, huile sur toile, 1936[3].
« Où il est passé grand maître dans son art, c'est quand il ressuscite, sous son pinceau, la vie éternellement jeune de la terre et du ciel les couleurs sans cesse changeantes des nuages et des vagues… Admirez les ciels de Barnoin, toujours brillants, même dans les effets d'obscurité, de grisaille, conservant justement une certaine sorte d'éclat. » - René Maurice[17]
« Henri Barnoin est peintre par atavisme et milieu familial. Ses débuts l'ont introduit dans la peinture d'église, je ne dis point dans l'art sacré, qui n'existait point encore et dont son bon sens et sa bonne fortune l'ont protégé depuis lors. On en trouvera la preuve dans l'église de Concarneau. Non, certes, que son chemin de croix soit exempt de poncif et de plaqué. Mais il reste respectueux des structures et des apparences normales. Et nous y découvrons le souci lumineux, le besoins de clarté qui nécessitent sa matière et que n'étouffe pas ici le drame, dont il a suivi les quatorze stations. Cette vive sensation de lumière, c'est par d'heureux procédés qu'il nous y amène et qu'il nous satisfait par une euphorie de clarté, qui le rend le plus immédiatement identifiable de nos artistes. » - Camille de Montergon[18]
« Barnoin est un peintre enthousiaste, un amoureux de la lumière de la Bretagne et de ses petits ports, de ses pardons, de ses marchés et autres retours de pêche, des sujets un peu rabâchés mais qu'il renouvelle à force de sincérité et aussi d'originalité dans la composition etdans la mise en page. » -Gérald Schurr[19]
« À de rares exceptions près, comme ces vases de fleurs qui rappellent ceux peints parArthur Midy au cous des années trente, l'artiste est un peintre de paysages. Toutefois, beaucoup d'entre eux sont à ce point animés de personnages qu'ils ressortent aussi de la scène de genre, même si l'anecdote proprement dite est le plus souvent absente. Le souci du pittoresque, en revanche, s'avère omniprésent. Il s'agit même d'une constante qui représente le lien fédérateur entre les deux sources d'inspiration principale du peintre, marines et vues portuaires d'un côté, scènes de marchés et vues urbaines de l'autre. Par cette doublé thématique, Henri Barnoin évoque deux visages complémentaires de la Bretagne, le monde des marins et celui des ruraux. En cela, il est si proche de son aîné parisien et concarnois comme lui,Fernand Legout-Gérard, dont il semble bien le suiveur, puis le continuateur, qu'on s'interroge sur la nature de leurs relations : amitié ou rivalité ? » - Jean-Marc Michaud[3]
Œuvres non localisées attribuées à Henri Alphonse Barnoin