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Hendrik Fayat

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Hendrik Fayat
Hendrik Fayat en mars 1965.
Fonctions
Député de la Chambre des représentants de Belgique
Arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde
à partir de
Ministre des Affaires européennes(d)
Gouvernement Harmel
-
Ministre des Affaires étrangères
-
Député de la Chambre des représentants de Belgique
Arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Université libre de Bruxelles(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Partis politiques
Archives conservées par
Amsab - Instituut voor Sociale Geschiedenis Gent(d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

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Hendrik Fayat (enfrançaisHenri), né àMolenbeek-Saint-Jean le et mort àJette le, est unhomme politiquesocialistebelge.

Biographie

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1908-1935 : Jeunesse, adolescence, études et stage

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Songrand-père paternel était unWallon originaire deNamur et sagrand-mère était originaire d'Eppegem – d'unefamille delaitiers – alors que sonpère naquit àBruxelles, ville où Hendrik grandit également[2]. Il passa sa jeunesse dans la rue, à Bruxelles, ou bien, pendant les vacances, chez sesgrands-parents maternels àAlveringem. Il y apprit la vie paysanne en participant aux activités de la récolte et au soin des animaux de la ferme. C’est aussi à Alveringem qu'il voyait levicaire ethomme de lettresCyriel Verschaeve à lamesse, ou lors de ses visites à domicile et même un jour chez lui, aupresbytère[3].

Comme son père était devenu, en tant qu'autodidacte, directeur de plusieurs sociétés musicales populaires, Fayat grandit dans un milieu musical et se mit même àcomposer. Grâce aux bons offices ducompositeur Jan Preckher, son père sut devenir directeur de lafanfaresocialisteDe Broederliefde (L'Amour fraternel) deVilvorde, poste qu'il occupa pendant 51 ans[4].

Il s'intéressait à lapolitique dès ses dix-sept ans, lorsqu'il devint secrétaire de la Jeune garde socialiste deMolenbeek-Saint-Jean. À cette époque, son engagement le conduisit à laMaison du Peuple de sacommune natale, pour s'y occuper de la bibliothèque[5].

Lorsque Fayat étudiait ledroit à l'université libre de Bruxelles (ULB), il y participa à la vie estudiantine. Flamingant, il rejoignit l'associationGeen Taal, Geen Vrijheid,slogan soulignant qu'il n'y a point de liberté sansdroits linguistiques. En 1931, avec ses camaradesJef Rens et Maurits Naessens, il fonda une association estudiantineflamandesocialiste, leVlaamsch Verbond van Socialistische Studenten[6].

1935-1946 : Avocat néerlandophone, politiquement actif / Exil en temps de guerre

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Après avoir travaillé plusieurs années commechercheur scientifique, il s'inscrivit en 1935 aubarreau de Bruxelles. Il obtiendra également un siège au sein duconseil d'administration de l'ordre desavocatsflamands du barreau de Bruxelles, laVlaams Pleitgenootschap[6]. En 1935, Fayat prêta serment au barreau de Bruxelles ennéerlandais, ce qui était loin d'être coutume. Ensuite, il fit son rapport de stage en néerlandais, autre primeur à cette époque. Il dut pourtant se justifier auprès dubâtonnier de l'ordre des avocats,Thomas Braun. Mais celui-ci, ayant compris que le temps des actions disciplinaires à l'encontre desFlamands était révolu, considéra qu'il valait mieux ne pas faire un martyr de l'avocat récalcitrant[7].

Comme l'un des dirigeants duparti ouvrier belge, il continua, sur le plan politique, à soutenir avant tout lesrevendications flamandes. Au premier congrès socialiste flamand (Vlaamsch Socialistisch Congres), de 1937, il présenta son rapport sur laquestion des langues à Bruxelles[6]. Il y défendit déjà uneagglomération bruxelloise bien définie et unefrontière linguistique entre laFlandre et laWallonie qui serait aussi une frontière administrative[7]. À partir de 1938, il écrivait régulièrement sur lesrevendications flamandes pour lequotidienVooruit.

Après le déclenchement de laSeconde Guerre mondiale, il suivit legouvernement en exil enFrance, où il fut chargé d'aider les Belges enFrance non occupée. Puis, il se rendit enGrande-Bretagne, où il s'engagea dans l'armée belge comme volontaire[6]. En Belgique, il risquait de se faire assassiner par des membres de la bande de Verbeelen[8]. En 1942, il fut nommé conseiller juridique au ministère des Affaires étrangères, pour devenir, en juillet 1943, lechef de cabinet du ministre de l'Intérieur, lecatholiqueAugust De Schryver[6], avec qui il semblait bien s'entendre[9].

1946-1973 : Membre du parlement et ministre

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Après lalibération, Fayat fut élu membre de laChambre des Représentants de Belgique aux premièresélections législatives d'après-guerre, en 1946. Il y représentait Bruxelles[6]. Son discours inaugural portait sur l'attentat contre latour de l'Yser. Cette tour était autant unmonumentpacifiste qu'unmémorial de la souffrance des soldatsFlamands dans laPremière Guerre mondiale, en particulier celle causée par les injustices infligées par des officiersfrancophones de l'armée belge. La tour futdynamitée par des inconnus, sans doute avec la complicité de l'ordre établi belge. Avec le soutien dusocialiste éminentCamille Huysmans, Fayat interpella legouvernement, et cela en tant que socialiste. En même temps, il affirma que la tour fait partie de l'histoire deFlandre, de son paysage et de son caractère[10].

Au cours de la période qui suivit son élection, il s'intéressait avant tout à la politique étrangère et internationale. Il ne perdit pour autant pas de vue les intérêts flamands. Ainsi, il fut l'un des instigateurs de la fondation du FondsAugust Vermeylen. Il sera président de la branche bruxelloise pendant plus de 25 ans[6]. Aussi, en 1946, il devint membre de laCommission permanente de contrôle linguistique (en néerlandais :Vaste Commissie voor Taaltoezicht). Dans les années 1950, il organisa plusieurs congrès socialistesflamando-néerlandaises en collaboration avec le professeurnéerlandaisPieter Geyl.

Sa carrière académique fut couronnée, en 1948, par sa nomination commechargé de cours de droitcolonial à l'université libre de Bruxelles et, en 1961, par celle de professeur de faculté[6]. Il déclina l'offre de l'université libre de Bruxelles de donner des cours enfrançais, car il voulait consacrer tout son temps à l'enseignement néerlandophone[11]. En 1949, il participa, en tant que membre, à la première séance de l'Assemblée parlementaire consultative duConseil de l'Europe[12].

De 1957 à 1958, et pour la première fois, Fayat devint ministre, notamment du commerce extérieur. Lors des réunions internationales, il se fit remarquer par sa préférence pour l'emploi de l'anglais, qu'il maîtrisait bien, plutôt que dufrançais, la langue la plus communément employée par lesdiplomatesbelges à cette époque. Il est peu étonnant que ceci en conduisit quelques-uns, dans les milieux francophones, à beaucoup d'agitation. Commeanglophile, Fayat écoutait tous les jours laBBC. Dans legouvernement Lefèvre (1961-1965), il était ministre adjoint d'Affaires étrangères[6]. Il réalisait la création d'un équilibre linguistique au sein de la diplomatie belge, jusque-là un bastion de lafrancophonie unilingue et de lanoblesse[13]. Il rendit obligatoire l'organisation de concours de langue et s'attela au recrutement d'un contingent de diplomates néerlandophones qui, par la suite, furent appelés lesFayat-boys. Cette rectification linguistique par une représentation plus équitable de néerlandophones au sein du Département des Affaires étrangères rendit furieux le socialiste éminentfrancophonePaul-Henri Spaak, et ceci en dépit du fait que ce dernier était membre du parti, et même ami de Fayat.

En 1965-1966, Fayat fut ministre-secrétaire du Commerce extérieur. Son flamingantisme finissant par exacerber de nombreux socialistes bruxellois, il ne reçut aucune place en ordre utile sur laliste socialistebilingue de Bruxelles auxélections de 1968. Mais les socialistes flamands se présentèrent aux élections avec leur propre liste de « lionsrouges » (De Rode Leeuwen) ; Fayat fut élu. Il reprit le portefeuille du Commerce extérieur augouvernement Gaston Eyskens IV. L'année suivante, la direction du parti dut reconnaître ceslions rouges comme étant la fédération flamande duBSP (Belgische Socialistische Partij/Parti socialiste belge) de l'arrondissement deBruxelles-Hal-Vilvorde. Fayat ne fut cependant plus réélu le7 novembre 1971. Il perdit donc son siège à laChambre des Représentants. Temporairement, comme d'ailleurs aussi Antoon Stervelynck, il remplit une fonction extraparlementaire au sein du gouvernement[14], notamment celle desecrétaire d'État pour le Commerce extérieur en 1972-1973 et pour la Politique portuaire en 1973[6].

1973-1997 : Après la politique

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Après avoir quitté la politique active et en la qualité de président de l’Algemeen Nederlands Verbond (Union générale néerlandaise), il put, de nouveau, se consacrer à l'action pour l'intégration auRoyaume des Pays-Bas, ainsi que la coopération avec celui-ci. Il occupa ce poste de 1978 à 1986[15]. Hendrik Fayat fut nommé membre honoraire d'une association d'anciens combattants (Oudstrijdersbond)[6].

L'engagement pour la néerlandophonie : raisons et causes

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Fayat prétendit être devenu flamingant, car il étaitsocialiste : les Flamands subissaient des injustices parce qu'ils étaient les plus faibles, alors que lebourgeois choisissait pour l'argent et pour le pouvoir, à cette époque exclusivement entre les mains de lafrancophonie[16].

Dans soninterview avec Joos Florquin en 1976 (et publiée trois ans plus tard), il constata la nécessité d'un statut d'autonomie pour les résidentsflamands de larégion bruxelloise, ceux-ci ne pouvant préserver leur identité de néerlandophones que dans le cas où le lien avec l'ensemble de lacommunauté flamandenéerlandophone de Belgique ne serait pas coupé[17].

Notes et références

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  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_268 »
  2. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p.  278
  3. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p.  279
  4. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p.  282
  5. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p. 287.
  6. abcdefghij etkBiographie succincte anonyme sur le site web de l'université libre (néerlandophone) de Bruxelles
  7. a etbJoos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p.  288
  8. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p.  291
  9. GodfriedKwanten,August-Edmond De Schryver, 1898-1991: politieke biografie van een gentleman-staatsman,Louvain, Universitaire Pers Leuven,(lire en ligne),p. 241« Tussen beide klikte het uitstekend »
  10. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p.  285-286
  11. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p. 303.
  12. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p. 296.
  13. Manu Ruys,Een levensverhaal, éd. Lannoo,Tielt, 1999,p.  165
  14. Gaston Eyskens, Jozef Smits[1],De memoires, éd. Lannoo,Tielt, 1994,p.  884
  15. Hugo de Schepper,Tussen cultuur en politiek: het Algemeen-Nederlands Verbond 1895-1995, éd. Verloren,Hilversum, 1995,p. 193.
  16. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p. 284,« Ik ben flamingant geworden omdat ik socialist was. »
  17. Joos Florquin,Ten huize van... 15.,Davidsfonds,Louvain, 1979,p. 306-307,« Er moet voor de Brusselse Vlamingen een statuut van autonomie in de Brusselse agglomeratie uitgebouwd worden, in enge verbinding met de hele Nederlandse cultuurgemeenschap, waarvan de Brusselse Vlamingen als een onafscheidbaar deel zijn te beschouwen. Het moet voor iedereen zeer duidelijk worden dat de Brusselse Vlamingen de uiteindelijke instandhouding van de Nederlandse aanwezigheid in Brussel slechts kunnen verzekeren als deel van de Nederlandse gemeenschap in België, meer dan als ingezetenen van het Brusselse gewest. »

Bibliographie

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v ·m
Gouvernement van Acker IV (23 avril 1954 - 26 juin 1958)
Sous le règne deBaudoin
PSB-BSP
Premier ministre
Ministre des communications
Ministre de l'Instruction publique
Ministre de la Santé publique et de la famille
Ministre des Affaires étrangères
Ministre de la Défense nationale
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale
Ministre de l'Intérieur
Ministre du commerce extérieur



Achille Van Acker
PL-LP
Ministre des classes moyennes
Ministre des Colonies
Ministre de l'Agriculture
Ministre des Finances
Ministre de la Justice
Ministre des affaires économiques
Ministre des travaux publics et de la reconstruction
(← VAN HOUTTE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (EYSKENS II →)
v ·m
Gouvernement Lefèvre (25 avril 1961 - 24 mai 1965)
Sous le règne deBaudouin
Parti social-chrétien
Premier ministre
Ministre de la Défense nationale
Ministre des Finances
Ministre de l'Agriculture
Ministre de l'Intérieur et de la fonction publique
Ministre du commerce extérieur et de l'assistance technique
Ministre de l'Emploi et du travail
Ministre de la culture et adjoint àl'éducation nationale
Ministre de la Santé publique et de la famille
Ministre des Communications
Ministre des Classes Moyennes



Théo Lefèvre
Parti socialiste belge
Vice-Premier ministre,ministre des Affaires étrangèreset ministre au Ruanda-Urundi
Ministre de la Justice
Ministre des affaires économique et de l'énergie
Ministre de la Prévoyance Sociale
Ministre des Travaux publics
Ministre de l’Éducation publique et de la culture
Ministre adjoint auxAffaires étrangères
Ministre adjoint aux finances
Ministre des P.T.T.
(← GASTON EYSKENS III (REMANIÉ)) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (HARMEL →)
v ·m
Gouvernement Harmel (28 juillet 1965 - 19 mars 1966)
Sous le règne deBaudouin
Parti social-chrétien
Premier ministre, chargé de la Coordination de la Politique scientifique
Ministre des Finances
Vice-Premier ministre, chargé de la Coordination de la Politique sociale
Ministre de la Justice
Ministre de l'Agriculture
Ministre de la Défense nationale
Ministre de l'Emploi et du travail
Ministre des Communications
Ministre de la Santé publique
Ministre des Travaux publics
Ministre de la Famille et du Logement
Ministre des Classes moyennes
Ministre-secrétaire d'État pour la Culture néerlandaise
Ministre-secrétaire d'État pour la Coopération au Développement et le Commerce extérieur, adjointaux Affaires étrangères
Ministre-secrétaire d'État de la Culture française



Pierre Harmel
Parti socialiste belge
Vice-Premier ministre, chargé de la Coordination de la Politique économiqueet ministre au Ruanda-Urundi
Ministre des Affaires étrangères, chargé de la Coordination de la Politique étrangère
Vice-Premier ministre, chargé de la Coordination de la politique de l'Infrastructure
Ministre des PTT
Ministre de l’Éducation publique
Ministre de l'Intérieur
Ministre des Affaires économiques
Ministre de la Prévoyance sociale
Ministre-secrétaire d'État des Affaires européennes, adjoint aux Affaires étrangères
Ministre-secrétaire d'État, adjoint au Premier ministre pour la Fonction publique
Ministre-secrétaire d'État, adjoint à l'Éducation nationale
Ministre-secrétaire d'État, adjoint aux Finances
(← LEFÈVRE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (VANDEN BOEYNANTS I →)
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