| Député de la Chambre des représentants de Belgique Arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde | |
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| à partir de | |
| Ministre des Affaires européennes(d) Gouvernement Harmel | |
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| Ministre des Affaires étrangères | |
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| Député de la Chambre des représentants de Belgique Arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde | |
| à partir de |
| Naissance | |
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| Décès | (à 89 ans) Jette |
| Nationalité | |
| Formation | Université libre de Bruxelles(en) |
| Activités | Avocat(à partir de),homme politique,professeur d'université |
| Partis politiques | Parti ouvrier belge(jusqu'à) Parti socialiste belge(- Vooruit(à partir de) |
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| Archives conservées par |
Hendrik Fayat (enfrançaisHenri), né àMolenbeek-Saint-Jean le et mort àJette le, est unhomme politiquesocialistebelge.
Songrand-père paternel était unWallon originaire deNamur et sagrand-mère était originaire d'Eppegem – d'unefamille delaitiers – alors que sonpère naquit àBruxelles, ville où Hendrik grandit également[2]. Il passa sa jeunesse dans la rue, à Bruxelles, ou bien, pendant les vacances, chez sesgrands-parents maternels àAlveringem. Il y apprit la vie paysanne en participant aux activités de la récolte et au soin des animaux de la ferme. C’est aussi à Alveringem qu'il voyait levicaire ethomme de lettresCyriel Verschaeve à lamesse, ou lors de ses visites à domicile et même un jour chez lui, aupresbytère[3].
Comme son père était devenu, en tant qu'autodidacte, directeur de plusieurs sociétés musicales populaires, Fayat grandit dans un milieu musical et se mit même àcomposer. Grâce aux bons offices ducompositeur Jan Preckher, son père sut devenir directeur de lafanfaresocialisteDe Broederliefde (L'Amour fraternel) deVilvorde, poste qu'il occupa pendant 51 ans[4].
Il s'intéressait à lapolitique dès ses dix-sept ans, lorsqu'il devint secrétaire de la Jeune garde socialiste deMolenbeek-Saint-Jean. À cette époque, son engagement le conduisit à laMaison du Peuple de sacommune natale, pour s'y occuper de la bibliothèque[5].
Lorsque Fayat étudiait ledroit à l'université libre de Bruxelles (ULB), il y participa à la vie estudiantine. Flamingant, il rejoignit l'associationGeen Taal, Geen Vrijheid,slogan soulignant qu'il n'y a point de liberté sansdroits linguistiques. En 1931, avec ses camaradesJef Rens et Maurits Naessens, il fonda une association estudiantineflamandesocialiste, leVlaamsch Verbond van Socialistische Studenten[6].
Après avoir travaillé plusieurs années commechercheur scientifique, il s'inscrivit en 1935 aubarreau de Bruxelles. Il obtiendra également un siège au sein duconseil d'administration de l'ordre desavocatsflamands du barreau de Bruxelles, laVlaams Pleitgenootschap[6]. En 1935, Fayat prêta serment au barreau de Bruxelles ennéerlandais, ce qui était loin d'être coutume. Ensuite, il fit son rapport de stage en néerlandais, autre primeur à cette époque. Il dut pourtant se justifier auprès dubâtonnier de l'ordre des avocats,Thomas Braun. Mais celui-ci, ayant compris que le temps des actions disciplinaires à l'encontre desFlamands était révolu, considéra qu'il valait mieux ne pas faire un martyr de l'avocat récalcitrant[7].
Comme l'un des dirigeants duparti ouvrier belge, il continua, sur le plan politique, à soutenir avant tout lesrevendications flamandes. Au premier congrès socialiste flamand (Vlaamsch Socialistisch Congres), de 1937, il présenta son rapport sur laquestion des langues à Bruxelles[6]. Il y défendit déjà uneagglomération bruxelloise bien définie et unefrontière linguistique entre laFlandre et laWallonie qui serait aussi une frontière administrative[7]. À partir de 1938, il écrivait régulièrement sur lesrevendications flamandes pour lequotidienVooruit.
Après le déclenchement de laSeconde Guerre mondiale, il suivit legouvernement en exil enFrance, où il fut chargé d'aider les Belges enFrance non occupée. Puis, il se rendit enGrande-Bretagne, où il s'engagea dans l'armée belge comme volontaire[6]. En Belgique, il risquait de se faire assassiner par des membres de la bande de Verbeelen[8]. En 1942, il fut nommé conseiller juridique au ministère des Affaires étrangères, pour devenir, en juillet 1943, lechef de cabinet du ministre de l'Intérieur, lecatholiqueAugust De Schryver[6], avec qui il semblait bien s'entendre[9].
Après lalibération, Fayat fut élu membre de laChambre des Représentants de Belgique aux premièresélections législatives d'après-guerre, en 1946. Il y représentait Bruxelles[6]. Son discours inaugural portait sur l'attentat contre latour de l'Yser. Cette tour était autant unmonumentpacifiste qu'unmémorial de la souffrance des soldatsFlamands dans laPremière Guerre mondiale, en particulier celle causée par les injustices infligées par des officiersfrancophones de l'armée belge. La tour futdynamitée par des inconnus, sans doute avec la complicité de l'ordre établi belge. Avec le soutien dusocialiste éminentCamille Huysmans, Fayat interpella legouvernement, et cela en tant que socialiste. En même temps, il affirma que la tour fait partie de l'histoire deFlandre, de son paysage et de son caractère[10].
Au cours de la période qui suivit son élection, il s'intéressait avant tout à la politique étrangère et internationale. Il ne perdit pour autant pas de vue les intérêts flamands. Ainsi, il fut l'un des instigateurs de la fondation du FondsAugust Vermeylen. Il sera président de la branche bruxelloise pendant plus de 25 ans[6]. Aussi, en 1946, il devint membre de laCommission permanente de contrôle linguistique (en néerlandais :Vaste Commissie voor Taaltoezicht). Dans les années 1950, il organisa plusieurs congrès socialistesflamando-néerlandaises en collaboration avec le professeurnéerlandaisPieter Geyl.
Sa carrière académique fut couronnée, en 1948, par sa nomination commechargé de cours de droitcolonial à l'université libre de Bruxelles et, en 1961, par celle de professeur de faculté[6]. Il déclina l'offre de l'université libre de Bruxelles de donner des cours enfrançais, car il voulait consacrer tout son temps à l'enseignement néerlandophone[11]. En 1949, il participa, en tant que membre, à la première séance de l'Assemblée parlementaire consultative duConseil de l'Europe[12].
De 1957 à 1958, et pour la première fois, Fayat devint ministre, notamment du commerce extérieur. Lors des réunions internationales, il se fit remarquer par sa préférence pour l'emploi de l'anglais, qu'il maîtrisait bien, plutôt que dufrançais, la langue la plus communément employée par lesdiplomatesbelges à cette époque. Il est peu étonnant que ceci en conduisit quelques-uns, dans les milieux francophones, à beaucoup d'agitation. Commeanglophile, Fayat écoutait tous les jours laBBC. Dans legouvernement Lefèvre (1961-1965), il était ministre adjoint d'Affaires étrangères[6]. Il réalisait la création d'un équilibre linguistique au sein de la diplomatie belge, jusque-là un bastion de lafrancophonie unilingue et de lanoblesse[13]. Il rendit obligatoire l'organisation de concours de langue et s'attela au recrutement d'un contingent de diplomates néerlandophones qui, par la suite, furent appelés lesFayat-boys. Cette rectification linguistique par une représentation plus équitable de néerlandophones au sein du Département des Affaires étrangères rendit furieux le socialiste éminentfrancophonePaul-Henri Spaak, et ceci en dépit du fait que ce dernier était membre du parti, et même ami de Fayat.
En 1965-1966, Fayat fut ministre-secrétaire du Commerce extérieur. Son flamingantisme finissant par exacerber de nombreux socialistes bruxellois, il ne reçut aucune place en ordre utile sur laliste socialistebilingue de Bruxelles auxélections de 1968. Mais les socialistes flamands se présentèrent aux élections avec leur propre liste de « lionsrouges » (De Rode Leeuwen) ; Fayat fut élu. Il reprit le portefeuille du Commerce extérieur augouvernement Gaston Eyskens IV. L'année suivante, la direction du parti dut reconnaître ceslions rouges comme étant la fédération flamande duBSP (Belgische Socialistische Partij/Parti socialiste belge) de l'arrondissement deBruxelles-Hal-Vilvorde. Fayat ne fut cependant plus réélu le7 novembre 1971. Il perdit donc son siège à laChambre des Représentants. Temporairement, comme d'ailleurs aussi Antoon Stervelynck, il remplit une fonction extraparlementaire au sein du gouvernement[14], notamment celle desecrétaire d'État pour le Commerce extérieur en 1972-1973 et pour la Politique portuaire en 1973[6].
Après avoir quitté la politique active et en la qualité de président de l’Algemeen Nederlands Verbond (Union générale néerlandaise), il put, de nouveau, se consacrer à l'action pour l'intégration auRoyaume des Pays-Bas, ainsi que la coopération avec celui-ci. Il occupa ce poste de 1978 à 1986[15]. Hendrik Fayat fut nommé membre honoraire d'une association d'anciens combattants (Oudstrijdersbond)[6].
Fayat prétendit être devenu flamingant, car il étaitsocialiste : les Flamands subissaient des injustices parce qu'ils étaient les plus faibles, alors que lebourgeois choisissait pour l'argent et pour le pouvoir, à cette époque exclusivement entre les mains de lafrancophonie[16].
Dans soninterview avec Joos Florquin en 1976 (et publiée trois ans plus tard), il constata la nécessité d'un statut d'autonomie pour les résidentsflamands de larégion bruxelloise, ceux-ci ne pouvant préserver leur identité de néerlandophones que dans le cas où le lien avec l'ensemble de lacommunauté flamandenéerlandophone de Belgique ne serait pas coupé[17].
Gouvernement van Acker IV (23 avril 1954 - 26 juin 1958) | ||||||||||||||||||||
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| Sous le règne deBaudoin | ||||||||||||||||||||
| PSB-BSP |
| Achille Van Acker | ||||||||||||||||||
| PL-LP |
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| (← VAN HOUTTE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (EYSKENS II →) | ||||||||||||||||||||
Gouvernement Lefèvre (25 avril 1961 - 24 mai 1965) | ||||||||||||||||||||||||
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| Sous le règne deBaudouin | ||||||||||||||||||||||||
| Parti social-chrétien |
| Théo Lefèvre | ||||||||||||||||||||||
| Parti socialiste belge |
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| (← GASTON EYSKENS III (REMANIÉ)) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (HARMEL →) | ||||||||||||||||||||||||
Gouvernement Harmel (28 juillet 1965 - 19 mars 1966) | ||||||||||||||||||||||||||||||||
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| Sous le règne deBaudouin | ||||||||||||||||||||||||||||||||
| Parti social-chrétien |
| Pierre Harmel | ||||||||||||||||||||||||||||||
| Parti socialiste belge |
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| (← LEFÈVRE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (VANDEN BOEYNANTS I →) | ||||||||||||||||||||||||||||||||