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Helmut Schmidt

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Pour les articles homonymes, voirHelmut Schmid (acteur) etSchmidt.

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Ne pas confondre avecHelmut Kohl (1930-2017),Chancelier fédéral d'Allemagne de 1982 à 1998.

Helmut Schmidt
Illustration.
Helmut Schmidt en 1977.
Fonctions
Chancelier fédéral d'Allemagne

(8 ans, 4 mois et 15 jours)
Président fédéralGustav Heinemann
Walter Scheel
Karl Carstens
GouvernementSchmidt I,II etIII
Législature7e,8e et9e
CoalitionSPD-FDP
PrédécesseurWilly Brandt
Walter Scheel(intérim)
SuccesseurHelmut Kohl
Ministre fédéral des Affaires étrangères

(14 jours)
ChancelierLui-même
GouvernementSchmidt III
PrédécesseurHans-Dietrich Genscher
SuccesseurHans-Dietrich Genscher
Ministre fédéral des Finances

(1 an, 10 mois et 8 jours)
ChancelierWilly Brandt
Walter Scheel(intérim)
GouvernementBrandt I etII
PrédécesseurKarl Schiller
SuccesseurHans Apel
Ministre fédéral de l'Économie

(5 mois et 8 jours)
ChancelierWilly Brandt
GouvernementBrandt I
PrédécesseurKarl Schiller
SuccesseurHans Friderichs
Ministre fédéral de la Défense

(2 ans, 8 mois et 15 jours)
ChancelierWilly Brandt
GouvernementBrandt I
PrédécesseurGerhard Schröder
SuccesseurGeorg Leber
Président dugroupe SPD au Bundestag

(2 ans, 7 mois et 8 jours)
Législature5e
PrédécesseurFritz Erler
SuccesseurHerbert Wehner
Biographie
Nom de naissanceHelmut Heinrich Waldemar Schmidt
Date de naissance
Lieu de naissanceHambourg (République de Weimar)
Date de décès (à 96 ans)
Lieu de décèsHambourg (Allemagne)
SépultureCimetière d'Ohlsdorf,Hambourg
NationalitéAllemande
Parti politiqueSPD
ConjointHannelore Glaser(† 2010)
Diplômé deUniversité de Hambourg(1949)
ProfessionFonctionnaire
Éditorialiste
ReligionLuthéranisme

Signature de Helmut Schmidt

Image illustrative de l’article Helmut Schmidt
Chefs du gouvernement allemand
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Helmut Heinrich Waldemar SchmidtÉcouter, né le àHambourg et mort le dans la même ville, est unhomme politiqueallemand, membre duParti social-démocrate (SPD).

Porté à la présidence dugroupe SPD au Bundestag en 1967, il renonce à ce poste deux ans plus tard pour devenir le premiersocial-démocrate au poste deministre fédéral de la Défense d'Allemagne de l'Ouest. En 1972,Willy Brandt le nommeministre fédéral de l'Économie etdes Finances, mais le ministère de l'Économie reprend son autonomie dès la fin de cette année.

En 1974, il succède à Willy Brandt commechancelier fédéral et occupe ce poste jusqu'au départ deslibéraux de sacoalition, en 1982. Avec plus de huit ans passés à la tête du gouvernement, il détient le record de longévité des chanceliers issus du SPD.

Biographie

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Jeunesse

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Helmut Schmidt naît àHambourg. Il est le fils de deux enseignants. Le père d'Helmut Schmidt est le fils naturel d'un homme d'affaires juif allemand. Cette information est tenue secrète dans la famille[1],[2] jusqu'à ce que cela soit confirmé publiquement par Helmut Schmidt en 1984, après que l'ancien président françaisValéry Giscard d'Estaing, apparemment avec l'accord de Schmidt, l'eût révélé à des journalistes. Schmidt est de religion luthérienne mais non pratiquant[réf. souhaitée].

Il étudie au lycée Lichtwark de cette ville et en sort bachelier en 1937. Il poursuit ensuite ses études à l'université de Hambourg, en économie et en sciences politiques. Il est appelé au service militaire et commence par servir sur une batterie anti-aérienne àVegesack, près deBrême, durant laSeconde Guerre mondiale. Après avoir brièvement combattu sur lefront de l'Est, il retourne en Allemagne en1942 où il est affecté auministère de l'Aviation du Reich comme conseiller.

Cette même année, le, il épouse son amour de jeunesse,Hannelore Glaser, surnommée « Loki » (1919-2010), avec qui il aura deux enfants : Helmut Walter (1944-1945), mort d'une méningite, et Suzanne (née en 1947). Vers la fin de la guerre, à partir dedécembre 1944, il sert, avec le grade d'Oberleutnant, dans l'artillerie sur lefront de l'Ouest. Il est fait prisonnier par les Britanniques enavril 1945 dans lalande de Lunebourg et reste prisonnier de guerre jusqu'en. Durant la guerre, il a été décoré de lacroix de fer[3].

Débuts en politique

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Schmidt rejoint le Parti social démocrate (SPD) en 1946 et est, de 1947 à 1948, le chef de l'Union socialiste allemande des étudiants (SDS), syndicat étudiant proche du SPD.

Après l'université, il travaille pour le gouvernement de la ville-Etat deHambourg, au département de la Politique économique. Débutant en 1952, sousKarl Schiller, il devient l'un des responsables du département de l'Économie et des Transports.

Helmut Schmidt et Willy Brandt à un congrès du SPD (1973).

Élu député de Hambourg auBundestag en 1953, où il siège jusqu'en 1987, il est nommé en 1962 sénateur à l'Intérieur de la ville-État. En 1967, il est porté à la présidence du groupe parlementaire social-démocrate. De 1969 à 1972, il exerce les fonctions deministre fédéral de la Défense dans legouvernement de Willy Brandt et est ministre del'Économie etdes Finances de 1972 à 1974.

Chancelier (1974-1982)

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Un successeur dans la crise

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Le,Willy Brandt démissionne avec effet immédiat de la chancellerie après que les services secrets ont découvert que son très proche conseillerGünter Guillaume était un agent de laStasi. Le vice-chancelier libéralWalter Scheel exerce alors l'intérim de la direction du gouvernement fédéral. LeSPD, toujours présidé par Brandt, choisit Schmidt pour prendre la succession. Lors duvote au Bundestag le, Helmut Schmidt remporte 267 voix pour et 225 voix contre. Il est alors le cinquième chancelier fédéral à recevoir l'investiture du Bundestag depuis.

Il forme aussitôt sonpremier cabinet dans lequel le ministre fédéral de l'IntérieurHans-Dietrich Genscher prend la suite de Scheel, élu président fédéral, aux fonctions de vice-chancelier et ministre fédéral des Affaires étrangères. Au titre des sociaux-démocrates, Schmidt nomme cinq nouveaux ministres fédéraux et se sépare d'Egon Bahr,éminence grise de son prédécesseur. Il le rappellera moins de deux mois plus tard.

Du keynésianisme au combat contre le choc pétrolier

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Keynésien à l'origine, il adopte dès 1972, alors en tant que ministre des Finances, une politique économique plus libérale[4]. Elu Chancelier en mai 1974 à la faveur de la chute deWilly Brandt, il doit lutter contre la très forte inflation causée par lepremier choc pétrolier de la fin 1973, en lien avec l’allié du SPD depuis 1969 dans la coalition au pouvoir, leFDP, qui préconise une approchemonétariste. Face aux réticences de l'aile gauche du SPD et de laJusos[5], il lance un slogan qui sera plus tard appelé en France le « théorème de Schmidt »[6] au moment duplan Barre de la fin 1976 :« les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain ».

Une diplomatie pro-européenne et orientale

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Helmut Schmidt et Valéry Giscard d'Estaing àBonn (1977).

Helmut Schmidt a une bonne entente personnelle avecValéry Giscard d'Estaing, leprésident français, de huit ans son cadet mais gouvernant à peu près durant la même période que lui (1974-1981). Il poursuit lapolitique d'apaisement à l'Est (Ostpolitik) de Brandt, s'opposant à lapolitique plus agressive poursuivie parReagan (en 1989, il critiquera dans son livreMen and powers: a political retrospective la politique des « discours télévisés, des grands gestes » et « des petits pas » par laquelle lesÉtats-Unis espéraient mettre fin à la partition de l'Europeentérinée à Yalta). Il signe ainsi lesaccords d'Helsinki en1975, et demeure au pouvoir après les élections législatives de 1976, s'appuyant sur une coalition avec leFDP.

Le bourgmestre-gouverneur deBerlin-OuestRichard von Weizsäcker,Ronald Reagan et Helmut Schmidt auCheckpoint Charlie, le1982.

Controverse sur la loi martiale en Pologne

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Cela le contraint à des concessions. Le il est en voyage enAllemagne de l'Est lorsque legénéral Jaruzelski proclame l'état d'urgence enPologne. Questionné par des journalistes ouest-allemands, il s'accorde avec son hôteErich Honecker en estimant cette mesure nécessaire à la préservation de l'ordre et de la stabilité enEurope, ce qui lui vaut des critiques de la presse de droite (Frankfurter Allgemeine Zeitung), tandis que les journalistesRudolf Augstein (Der Spiegel[7]) etTheo Sommer (en) (Die Zeit) l'appuient, affirmant qu'il s'agissait de la seule mesure permettant d'éviter l'intervention militaire duPacte de Varsovie. En, le chancelier social-démocrateGerhard Schröder s'excusera du manque de soutien accordé àSolidarność lors de ces événements[8].

Le problème de la RAF

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Sur le plan intérieur, il réagit avec fermeté face à laFraction armée rouge (RAF). Lors de l'Automne allemand, il autorise les troupes d'élite duGSG 9 à intervenir à Mogadiscio pour mettre fin au détournement d'unavion de la Lufthansa par leFront populaire de libération de la Palestine en soutien à la « bande à Baader ».

La première censure constructive de l'histoire fédérale

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En il obtient laconfiance du Parlement, mais le la coalition éclate : quatre ministres duParti libéral-démocrate (FDP), menés par le ministre des Affaires étrangèresHans-Dietrich Genscher et celui de l'EconomieOtto Graf Lambsdorff, quittent le gouvernement, choisissant un renversement d'alliance en apportant leur soutien auchrétien-démocrateHelmut Kohl. Schmidt cumule alors la fonction de chancelier et le portefeuille des Affaires étrangères, jusqu'à ce qu'unemotion le renverse le, Kohl devenant le nouveau chancelier : c'est la première fois qu'un chancelier est renversé de la sorte enRFA.

À partir des années 1980 : journaliste et écrivain

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Pierre tombale aucimetière d'Ohlsdorf.

Après sa carrière politique, Helmut Schmidt travaille comme écrivain et journaliste. Il continue de s'intéresser à la vie sociale et politique de l'Allemagne[9]. Il est chroniqueur à partir de 1983 et un des responsables de l'hebdomadaire de centre-gaucheDie Zeit et écrit une trentaine d'ouvrages rencontrant souvent le succès[9], comme son dernier en 2011,Religion in der Verantwortung (« L'exercice responsable de la religion »), un essai sur la place de la religion dans une société mondialisée[9]. La même année, il publie un livre d'entretiens avecPeer Steinbrück, qu'il appuie comme candidat du SPD à la chancellerie[10]. En 2010, alors âgé de 91 ans, il était considéré par les trois quarts des Allemands comme une autorité morale, loin devant d'autres personnalités allemandes[9].

Sa femme Loki, qu'il avait épousée en 1942, décède en. Deux mille personnes, dont la chancelièreAngela Merkel, assistent à ses obsèques à Hambourg[9]. En, Helmut Schmidt déclare avoir une nouvelle compagne : Ruth Loah, 78 ans, une de ses plus anciennes collaboratrices[11].

Dans une interview à la chaîne publiqueARD, le, il déclare que si l'Allemagne veut jouer un rôle de leader européen, elle a un handicap majeur, son histoire.« Auschwitz et le meurtre de six millions de Juifs tout comme la guerre mondiale de Hitler sont des événements qui sont ancrés dans l'inconscient des peuples européens, si bien qu'un rôle de leader de l'Allemagne en Europe est exclu, et ce sera le cas encore pendant longtemps[12] ».

Il s'exprime à plusieurs reprises au sujet dumulticulturalisme. En 2004, il décrit la société multiculturelle comme« une illusion d'intellectuels[13] ». Il avance que le concept de multiculturalisme serait difficile à concilier avec une société démocratique. Pour cette raison, il considère comme une erreur que la République fédérale ait fait venir des travailleurs immigrés d'autres cultures au début des années 1960[14]. Dans un entretien commun avecGerhard Schröder dans le journalDer Spiegel en 2013, il exprime un fort scepticisme quant aux perspectives d'intégration des immigrésmusulmans dans la société allemande[15].

En 1981, il est faitdocteur honoris causa de l'université Paris-Sorbonne, en présence du présidentValéry Giscard d'Estaing.

En 2014 lui est décerné le Grand Prix des Médias duPrix Franco-Allemand du Journalisme (PFAJ).

Il meurt d'uneartériopathie oblitérante des membres inférieurs le àHambourg.

Œuvres traduites en français

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Parmi les nombreux ouvrages écrits par Helmut Schmidt, seuls quatre ont été traduits en français :

Références

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  1. (en) StevenLehrer,Wannsee house and the Holocaust,McFarland,, 196 p.(ISBN 978-0-7864-0792-7),p. 74.
  2. (en) « Told French President of Jewish Origins - Helmut Schmidt's Revelation Reported »,Los Angeles Times,‎(lire en ligne, consulté le).
  3. (de) HarryWoolf, « Verleihung der Ehrendoktorwürde der Johns-Hopkins-Universität; Laudatio verlesen von Harry Woolf bei der Überreichung des Grades eines Doktors der Rechtswissenschaften an Bundeskanzler Helmut Schmidt am 16. Juli 1976: »[PDF],(consulté le) :« Bundeskanzler Schmidt wurde 1918 in Hamburg als Sohn eines Lehrers geboren. Er besuchte die fortschrittliche Lichtwarkschule, wo er auch seine zukünftige Frau Hannelore kennenlernte. Im Zweiten Weltkrieg gehörte er einer Flak-Einheit an, wurde mit dem Eisernen Kreuz ausgezeichnet und geriet gegen Ende des Krieges in britische Gefangenschaft ».
  4. Droz et Rowley 1987,p. 402
  5. Droz et Rowley 1992,p. 287
  6. « Relance: le maudit théorème de Schmidt », surMarianne,(consulté le).
  7. (de) RudolfAugstein, « RUDOLF AUGSTEIN Die polnische Tragödie »,Der Spiegel,vol. 52,‎(lire en ligne, consulté le).
  8. (de)Gerhard Schröder, « Ohne polnisches Freiheitsstreben wäre die Geschichte der deutschen Einheit weniger glücklich verlaufen »,Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎,p. 10.
  9. abcd eteFrédéricLemaître, « Deux Helmut, trois best-sellers »,Le Monde.fr,‎(ISSN 1950-6244,lire en ligne, consulté le).
  10. (de) Helmut Schmidt et Peer Steinbrück,Zug um Zug, Hoffmann und Campe,.
  11. (de) « Schmidt hält neue Beziehung mit 93 für „selbstverständlich“ - Deutschland », surFOCUS Online,(consulté le).
  12. « Les vérités d'Helmut Schmidt », surLe Point,(consulté le).
  13. (de) « Helmut Schmidt: Multikulturelle Gesellschaft „Illusion von Intellektuellen“ », surNA-Presseportal,.
  14. (de) « Schmidt: „Multikulti ist kaum möglich“ », surHamburger Abendblatt-online,.
  15. (de) « Helmut Schmidt skeptisch über Integration von Muslimen in Deutschland », surspiegel.de,.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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