L'ancien village et le centre-ville actuel sont situés sur une formationgéologique particulière ditePlateau d'Helfaut, qui isole lebassin versant de la vallée de l'Aa au nord de vallée de la Lys (au sud). La commune abrite un patrimoine géologique exceptionnel, qui explique un paysage inhabituel pour la région. Les flancs des anciennes carrières périphériques au Plateau d'Helfaut laissent encore apercevoir de nombreuses strates géologiques, notamment à Helfaut etWizernes (ceux des carrières d'Heuringhem etBlendecques se sont effondrés sous l'effet des poches desolifluxion.
La commune bénéficie d'un patrimoine environnemental et géologique exceptionnel (elle a donné son nom auDilluvium d'Helfaut, formation particulière d'argile à silex qu'on ne trouve que très rarement en France et en Europe). la commune abritait et abrite encore de nombreuses espèces rares et protégées, ainsi qu'un paysage de Lande acide à bruyère, très rare dans le Nord de la France, qui a justifié la création de laréserve naturelle des landes d'Helfaut.
Pour ces raisons elle est concernée par plusieurs périmètres d'inventaires ou de protection.
Laréserve naturelle régionale du plateau des landes, d'une superficie de181,142 8ha, géré par le syndicat mixteEden 62. Laréserve naturelle régionale du plateau des landes, grâce à un substratgéologique particulier dit « diluvium d'Helfaut » et une assise d'argile à silex sur sable duLandénien, abrite notamment un grand nombre d'espèces typiques des milieux acides rares dans cette région calcaire. Le substrat argileux a permis la conservation de zones humides et de nappes dites « perchées » où ont survécu mieux qu'ailleurs de nombreuses espèces devenues rares ou qui ont disparu d'une grande partie de la région voire de tout le Nord de la France[18] ;
lemarais audomarois avec la réserve de biosphère, zone de transition, d'une superficie de18 303ha[19].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF detype 1[Note 4] :
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[23].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini ensite d'importance communautaire (SIC) : lespelouses, bois acides à neutro-calcicoles, landes nord-atlantiques du plateau d'Helfaut et système alluvial de la moyenne vallée de l'Aa[24].
Par ailleurs, il est recensé une zone sensible au regard de la pollution des eaux par les nitrates (classement du 12/01/2006) (N° : ZS AP) et une zone Vulnérable (pollution eau par nitrate), depuis le 20/12/2002.
Au, Helfaut est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Omer[Note 6], une agglomération inter-départementale regroupant23 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 7],[26],[27]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[27]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (69,3 %), zones urbanisées (13,7 %), forêts (12,4 %), prairies (4,7 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 1253, Isabelle, épouse de Philippe de Hellefaut donne à l'abbaye de Watten des redevances annuelles sur une terre dite Helle, située à Buscheure (Buysscheure)[36]. En 1255, un Philippe de Hellefaut est dit, par maître Jean de Laon,official dudiocèse de Thérouanne, clerc, donc homme d'église, (le même que le précédent? un fils? un parent?), et devant à la même abbaye une redevance annuelle d'avoine et de froment[37].
Lafamille d'Averhoult possède la seigneurie d'Helfaut cumulée avec celle d'Avroult depuis au moins leXIIIe siècle. La famille avait pour armes « D'or à trois fasces de sable, au franc-canton d'hermines; à la bordure engrêlée de gueules », armes qui ont été reprises par la commune d'Avroult. La famille d'Averhoult garde les deux seigneuries jusqu'auXVIIIe siècle[38]. Helfaut passa à la fin duXVIIe siècle aux Rubempré par le mariage de l'héritière des d'Avroult avec Philippe Charles (ou Charles Philippe) deRubempré, comte deVertain.
En 1415, Guillaume d'Averhoult, seigneur d'Helfaut, combat et trouve la mort à labataille d'Azincourt[39].
Le village de Bilques, autrefois une seigneurie et commune indépendante à la Révolution, fusionna avec Helfaut en 1819.
Entrée d'Helfaut.
Entrée de Bilques.
La commune abrite un monument classé, dit« colonne d'Helfaut ». Cette sorte d'obélisque a été érigé en 1842 en mémoire duduc d'Orléans qui a constitué sur cette commune le bataillon qui est à l'origine des chasseurs alpins. Il a été disloqué par les bombardements proches, et entouré de trous d'extraction de sable, puis restauré, le sol ayant été rehaussé à son ancien niveau dans les années 1990 par apport des déblais du nouveau centre hospitalier construit à proximité.
La commune a été fortement touchée par les bombes lancées lors de la Seconde Guerre mondiale sur lacoupole d'Helfaut.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[53].
En 2022, la commune comptait 1 728 habitants[Note 9], en évolution de +3,54 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 32,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait824 hommes pour890 femmes, soit un taux de 51,93 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[55]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
4,4
6,5
75-89 ans
14,4
18,5
60-74 ans
18,5
23,6
45-59 ans
21,1
15,7
30-44 ans
15,6
15,6
15-29 ans
11,2
18,9
0-14 ans
14,8
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[56]
La commune est dans le « pays Aire », une petiterégion agricole dans le département du Pas-de-Calais[57]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (horscéréales etoléo-protéagineux)[Carte 2].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 30 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 16 en 2000 puis à 12 en 2010[59] et enfin à 9 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 70 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 65 % de ses exploitations (passant de 16 556 à 5 736)[60],[Carte 4]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de816ha en 1988 à806ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 27 à90 ha[59],[Carte 5].
Le sanatorium départemental d’Helfaut comptait en1931 500 lits de malades et 140 lits de service[63]. C'est aujourd'hui l'un des rares exemples de conversion réussie d'un sanatorium en un établissement hospitalier moderne et polyvalent : le vieil hôpital du centre-ville de Saint-Omer a depuis rejoint le nouvel hôpital d'Helfaut sur son site pour former le Centre hospitalier de la région de Saint-Omer.
Le dôme de la coupole.
Lacoupole d'Helfaut est un ancienbunker pour partie souterrain, abrité sous une énorme coupole de béton construite par l'Heer entre1943 et1944. À l'origine ce bunker devait servir de base de lancement aux fuséesV2 ; mais, de nombreuses fois bombardé par les Alliés, il n'est jamais entré en service. Aujourd'hui la coupole a été transformée en musée.
La colonne d'Helfaut, monument dédié au prince et duc d'Orléans. Cet obélisque et le tertre qui l'entoure (cad. AB 15) sont inscrits au registre des monuments historiques par arrêté du[64].
Le monument de l'abbé Palfart (1628-1691) curé de la paroisse.
G. Coolen, Helfaut. Essai sur l'administration d'une paroisse sous l'Ancien Régime, suivi d'une notice sur Bilques. Préface de G. Le Bras, Saint-Omer, Indépendant du Pas-de-Calais, 1939.
H. Piers, Petites histoires des communes de l'arrondissement de Saint-Omer, Lille,
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Omer comprend trois villes-centres (Arques,Longuenesse etSaint-Omer) et20 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[58].
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Charles Delaroière, « Chronique de Bergues-Saint-Winoc », dansMémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, p. 363,lire en ligne.
↑Georges Goolen (chanoine),Le Doyenné d'Helfaut au XVIIe siècle : notes sur le temporel et le spirituel de quelques paroisses du diocèse de Saint-Omer, imprimé chez L. Loïez à St Omer, 79 pages
↑Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome V, Année 1253.
↑a etbDavid Monnery, « Les nouveaux maires : à Helfaut, Francis Marquant est devenu maire de la commune pour laquelle il a travaillé : Après deux tentatives infructueuses, Francis Marquant est devenu le premier magistrat de la commune où il a travaillé durant vingt-six ans comme secrétaire de mairie. Son élection a coïncidé presque jour pour jour avec sa retraite, une transition toute naturelle vers sa nouvelle vie. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑David Monnery, « Bilan des maires à Helfaut : Brigitte Leblond « contente de son premier mandat » : Nouvelle mairie, médiathèque, vestiaires pour le foot... Brigitte Leblond est fière de son premier mandat en tant que maire. Elle est d’ores et déjà candidate à sa succession, en mars prochain. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).