Pour les articles homonymes, voirPesch.
| Naissance | |
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| Décès | |
| Nationalité | allemande |
| Formation | Économie, philosophie sociale et théologie |
| Activité | Économiste, écrivain |
| Fratrie | Tilman Pesch(en) |
| Ordre religieux | |
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| Membre de | WKStV Unitas-Salia Bonn(d) |
Heinrich Pesch, né le àCologne (Royaume de Prusse) et mort le àValkenburg (Pays-Bas) était unprêtrejésuite allemand. Expert enéconomie politique il eut une grande influence sur lapensée sociale de l’Église catholique durant la première moitie duXXe siècle. Il développa l’idéologie du 'Solidarisme’ comme base de l'économie politique.
Après des études dedroit faites àBonn où il devient membre duWKStV Unitas-Salia Bonn (de), Heinrich Pesch entre dans laCompagnie de Jésus le. Il fait sonnoviciat auprès des jésuites allemands en exil, àExaten, auxPays-Bas. Pour ses études dephilosophie (1878-1881) il est envoyé àBleijenbeek, également aux Pays-Bas. Il fait sathéologie (1884-1888) à Ditton Hall enAngleterre après avoir passé quelques années comme enseignant aucollège de Feldkirch (Autriche). Pesch est ordonnéprêtre le 1888.
Ayant un sens aigu de la justice Pesch vit intensément l’acuité de ce que l’on appelle à la fin duXIXe siècle la « Question sociale ». Cela l’amène à prendre contact avec les cercles actifs du ‘catholicisme social' et politique, il s’intéresse également à la vie économique de son pays. L’encycliqueRerum Novarum deLéon XIII (1891) est une première réponse à son attente.
Parallèlement à son activité comme écrivain, il est engagé dans des activités spirituelles : il estdirecteur spirituel auséminaire diocésain de Mayence de 1892 à 1900. Il publie en 1896 une première œuvre importante : ‘Liberalismus, Socialismus und christliche Gesellschaftsordnung’ (‘Libéralisme, socialisme et solidarisme’).
Pesch passe deux ans àBerlin (1901-1903) pour y approfondir sous la direction de maîtres connus (Gustav von Schmoller etAdolf Wagner), les rouages de l’économie nationale. À partir de1910, il réside auLuxembourg où les jésuites allemands, en exil, ont leur résidence. C’est alors qu’il produit sonmagnum opus : leLehrbuch der Nationalökonomie. Cinq volumes sortent de presse de 1905 à 1923.
Cette œuvre fondamentale propose une troisième voie de réflexion socio-économique comme base de l’ordre économique national, qui n’est nilibéralisme nisocialisme mais plutôt ce que l’on appellera « Solidarisme ». Il y donne priorité à la dimension de solidarité sociale qui doit croître grâce à l’évolution des consciences (travail de l’Église) et être soutenue par les autorités politiques chargées du bien-être du peuple. L’ordre économique doit être essentiellement solidaire et s’accompagne d’un système social de l’organisation du travail.
Les grandes lignes de la pensée de Pesch suscitent une réflexion sociopolitique qui dépasse les cercles du mondecatholique durant la première moitié duXXe siècle : elles se veulent la baseéthique d’un monde différent. Elles sont ensuite largement incorporées dans l’encyclique socialeQuadragesimo anno (1931) dePie XI. Et sont développées par après parGustav Gundlach (de) etOswald von Nell-Breuning.
Heinrich Pesch meurt le, àValkenburg, aux Pays-Bas.