LesHebridae sont unefamille d'insecteshémiptèreshétéroptères (punaises) semi-aquatiques, de lasuper-famille desHebroidea. Elle compte 221 espèces réparties en neufgenres[1].
En anglais, elles sont appelées« velvet water bugs », littéralement« punaises d'eau de velours », en référence à l'aspect velouté de leur face dorsale, ou« sphagnum bugs »[2],« punaises dessphaignes », en référence à leur habitat.
Cette famille est représentée sur tous les continents et colonise les zones humides, notamment les zones de litière humide, les plantes aquatiques à la surface de l'eau (Lemna, lentilles d'eau), ou encore les bordures de plans d'eau.
En Europe, huit espèces peuvent être rencontrées, appartenant aux genresHebrus etMerragata[3]. La zonenéarctique compte quant à elle quinze espèces dans trois genres (Hebrus,Merragata etLipogomphus)[4].
Les Hebridae mesurent entre 1 et 4 mm de long. Leurscutellum est visible, non couvert par lepronotum, à la différence d'autres familles de punaises aquatiques. Les pattes ont des tarses avec seulement deux articles, le premier très court, ce qui les distingue desMesoveliidae, qui ont des tarses à trois articles. Les antennes ont quatre ou cinq articles apparents. Le rostre est entouré à la base par des buccules développées (plis formant une gouttière). La tête présente des ocelles. Ces punaises peuvent avoir des ailes bien développées, réduites ou absentes[1]. La face ventrale de l'abdomen est couverte d'une dense pubescence argentée.
Il s'agit d'insectes prédateurs ou nécrophages, se nourrissant de petits arthropodes, tels que descollemboles[2].
Lenom scientifique de ce taxon est HebridaeAmyot & Serville, 1843[5]. L'entomologiste français Charles Jean-Baptiste Amyot l'a créé dans son ouvrageHistoire naturelle des insectes Hémiptères[6] pour y placer le genreHebrus, alors le seul découvert, qu'il estimait nécessaire de séparer des Supéricornes (groupe qui intégrait notamment lesCoreidae) ainsi que des Vélies (Veliidae), en raison des caractéristiques de ses tarses et de son rostre.
L'origine du nom est dérivée du genreHebrusCurtis, 1831, et renvoie à l'Hèbre, nom antique du fleuveMaritsa, en Bulgarie.
Cette famille est considérée comme la seule de la super-famille desHebroidea, bien que certains auteurs[5] placent également dans cette dernière lesMacroveliidaeMcKinstry, 1942 et lesParaphrynoveliidaeAndersen, 1978, que d'autres considèrent comme faisant partie desHydrometroidea[1].