Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Hauts-de-Chambéry

45° 35′ 31″ nord, 5° 55′ 08″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hauts-de-Chambéry
Hauts-de-Chambéry
Vue générale des Hauts de Chambéry
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionAuvergne-Rhône-Alpes
DépartementSavoie
VilleChambéry
Démographie
Population10 121 hab.(2018[1])
Densité29 768 hab./km2
Étapes d’urbanisation1964-1977
Géographie
Coordonnées45° 35′ 31″ nord, 5° 55′ 08″ est
Superficie34 ha = 0,34 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte :Chambéry
Voir sur la carte administrative de la zone Chambéry
Hauts-de-Chambéry
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Hauts-de-Chambéry
modifier 

LesHauts-de-Chambéry, ou anciennementChambéry-le-Haut, sont un quartier populaire deChambéry, situé dans le nord-est de la ville. Essentiellement construit entre 1964 et 1977 sur d'anciennes emprises agricoles, il est principalement composé de grands ensembles résidentiels essentiellement sociaux, entourés de zones pavillonnaires. Il compte plus de 10 000 habitants en 2018.

Les Hauts-de-Chambéry sont également le nom d'unquartier prioritaire de la politique de la ville, centré autour dugrand ensemble, en raison d'un important taux de pauvreté. Comptant près de 6 500 habitants en 2018, c'est le plus peuplé du département de laSavoie. Il fait l'objet de projet de rénovation de l'Anru depuis les années 2000.

Situation

[modifier |modifier le code]

Le quartier des Hauts-de-Chambéry est situé dans le nord-est de la commune deChambéry, à environ 3,5 kilomètres du centre-ville. Divisé en cinqîlots regroupés pour l'information statistique (IRIS) de l'Insee, il est délimité par les rues du commandant Bulle et Sonnaz au nord, l'avenue Saint-Saturnin à l'est, la rue du Piochet et les jardins familiaux au sud, et enfin par le Pugnet et la foret du Talweg à l'ouest[2].

Origines

[modifier |modifier le code]

Le site des Hauts-de-Chambéry demeure longtemps une vaste zone agricole s'étendant sur137 hectares. On y trouve une série de petits hameaux ou lieux-dit, dénommés les Grands Champs, Mollard, Piochet, Pugnet, Caramagne et les Combes. Lors de l'Après-guerre, on y trouve environ 600 habitants qui cultivent de petites surfaces maraichères ainsi que de la vigne ou du tabac. Le projet d'aménagement du site conduit à de nombreuses expropriations parmi les paysans[3].

Débuts

[modifier |modifier le code]
Tours des Hauts-de-Chambéry, avec en arrière-plan le quartier de Bissy et son église.

Le projet de lazone à urbaniser en priorité (ZUP) des Hauts-de-Chambéry émerge au début des années 1960, dans le but de répondre à la crise du logement qui frappe la ville en même temps que l'ensemble de laFrance. Les destructions de l'Après-guerre, l'explosion de naissances, l'exode rural et l'arrivée de travailleurs immigrés entrainent un besoin inédit de logement.Chambéry s'était pourtant déjà engagée dans divers programmes de constructions de logement accessibles à proximité du centre, avec l'aménagement de la cité-jardin de Bellevue (300 logements), du quartier de Biollay (1 100 logements) et du quartier du stade (100 logements), entre les années 1930 et 1950. Du fait de leur dimension modeste, ces chantiers ne parviennent pas à résoudre la crise[3].

La fusion des communes deChambéry-le-Vieux etBissy avec la ville de Chambéry le rend accessibles de nouveaux terrains constructibles. Le site choisi pour implanter un nouveau vaste quartier est un plateau agricole ensoleillé et protégé des vents dominants. Éloigné du centre-ville, il est toutefois situé sur un axe stratégique conduisant àAix-les-Bains. En 1962, le mairePierre Dumas commande à l'architecteJean Dubuisson un projet ambitieux de 8 000 logements répartis sur137 hectares, mais celui-ci sera largement revu à la baisse[3].

Étapes d'urbanisation

[modifier |modifier le code]
Immeuble enretour d'équerre, avenue d'Annecy.

Les travaux débutent sur le site en 1964 par la destruction des fermes agricoles et l'arasement du terrain. Le chantier de terrassement fonctionne alors parfois jour et nuit, pour laisser place à des bandes de terres disposées en terrasses, prêtes à la construction. Le chantier de la première tranche de logements du vaste projet imaginé parJean Dubuisson commence alors. Il s'agit de construire rapidement pour un coût limité, dans le style desgrands ensembles aménagés partout sur le territoire : de hautes tours et de longues barres bâties sur un même modèle standardisé[3].

Leplan de masse du quartier présente toutefois quelques originalités, notamment des barres d'immeubles de quatre étages qui effectuent unretour d'équerre, pour former des rectangles ouverts avec cours intérieures. Il s'agit d'éviter la continuité de longues barres qui formeraient des « murailles » au sein du quartier, comme on peut le voir ailleurs enFrance. Dans une lettre de l'architecte au maire de la ville, il évoque un système de « grecques » qui « évite les longs ensembles dont la froide théorie chasse toute chaleur humaine »[3].

La première tranche est bâtie entre 1964 et 1971, dans le secteur des Combes. Les premiers logement sont livrés en mars 1967 rue du Pré de l'Âne[3]. Les constructions s'étendent ensuite vers le sud entre 1971 et 1977, dans le secteur du Pugnet et du Mollard. Trois tours de 18 étages sont bâties sur la rue du Mâconnais en 1975. Enfin, la tour de Nivolet, qui termine la perspective de l'avenue d'Annecy, est la plus haute du quartier avec ses 63 mètres[3].

Services publics

[modifier |modifier le code]
Le bus Heuliez GX 137 n°4112 du STAC, sur la ligne 4, 2016.
Vue du stade d'athlétisme et autres terrain de sport.

Écoles

[modifier |modifier le code]

Autres services

[modifier |modifier le code]

À partir des années 1990, la ville développe dans le quartier divers services grâce à de nombreux espaces disponibles, étant donné que le nombre de logements à construire a été revu à la baisse. En 1993, la maison de l'enfance du Nivolet est construite sur l'ancienne ferme du Pugnet. La même année, une crèche de 25 places baptisée « La Sauvageonne » ainsi que larésidence services seniors « La Corolle » de 35 appartements sont ajoutés[3].

En 1994, la salle de spectacle « Le Scarabée » de 400 places assises à l'intérieur d'une cour de récréation d'école, tandis que laDirection départementale de l'Équipement bénéficient de nouveaux locaux dans le quartier, à l'intersection de la route d'Aix-les-Bains et de l'avenue d'Annecy. En 1997, un bâtiment administratif nommé « Le Cristal » est construit, avec une mairie annexe, les bureaux du bailleur social et un espace d'exposition. La même année, c'est une compagnie de gendarmerie qui s'installe dans le quartier, au sud de la rue de Sonnaz, avec une caserne et 105 logements de fonction répartis dans une dizaine d'immeubles[3].

Entre 2000 et 2003, divers nouveaux équipements sont inaugurés, soit la bibliothèque Georges Brassens, un « espace jeunes » notamment destinés à des activités de danse et musique, ainsi que des équipements sportifs (gymnase et piste d'athlétisme)[3].

Rénovation urbaine

[modifier |modifier le code]
Les Châtaigniers au premier plan, vus de la colline des Monts, et le grand ensemble au deuxième plan, avec les travaux du PRU.

Premiers projets

[modifier |modifier le code]

Premier programme de rénovation (2009-2017)

[modifier |modifier le code]

Avec la création de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine en 2004, un premier projet derénovation urbaine (PRU) est établi avec un budget de 167 millions d'euros, dont la moitié est dédiée à la construction de logements neufs. L'opération aboutit à la suppression de 390 logements, essentiellement du fait de la destruction partielle de barres d'immeubles, et à la création de 328 nouveaux logements, dont 96 locatifs sociaux, 147 enaccession sociale à la propriété et 85 privés. Près de 300 nouveaux logements sociaux sont également bâtis hors du quartier[4].

Dans le sud du quartier, la barre d'immeuble des Sapins bleus voit son aile orientale détruite de même qu'une petite partie des Peupliers argentés, sur la rue de Champagne, soit 115 logements sociaux supprimés. Ils sont remplacés par quatre immeubles, plus deux autres dans ce secteur, comprenant au total 144 logements, dont 56 locatifs sociaux, 20 privés et le reste en accession sociale. Une barre d'immeuble est également séparée en deux résidences rue du Mâconnais, supprimant 31 logements[4].

Dans le secteur des Combes, 162 logements sont détruits du fait de la destruction d'un immeuble ainsi que certaines parties de deux barres d'immeubles. En remplacement, sept immeubles de taille plus modeste sont bâtis, pour 151 logements dont 70 en accession sociale, 65 locatifs privés et 16 locatifs sociaux. De plus, près de 2 000 logements sont réhabilités et 770résidentialisés[4].

Second programme de renouvellement (2018-2024)

[modifier |modifier le code]
Tour du Nivolet enneigée en 2018.

Le, la convention de renouvellement urbain du quartier est signée par la métropole, avec un budget de 120 millions d'euros et des travaux jusqu'en 2024 au moins. Les aménagements se situent essentiellement dans le secteur des Combes, avec la destruction d'une des deux parties restantes de l'ancienne barre Bois-Joli, ainsi qu'une partie de La Serpolière en 2021[5], soit un total de 96 logements sociaux supprimés. Une centaine de logements privés devraient être construits en remplacement[6].

De plus, le projet prévoit l'amélioration de nombreux équipements, dont l'école de Vert-Bois. La réhabilitation des logements sociaux va également se poursuivre, notamment les tours jumelles de la rue du Mâconnais. Enfin, les places Demangeat et du Forum devraient être réaménagées[7].

Population

[modifier |modifier le code]
Marché des Hauts-de-Chambéry, été 2018.

Les Hauts-de-Chambéry, dans sa délimitation large définie par l'Insee, comptent 10 121 habitants en 2018[8]. La partie classéequartier prioritaire de la politique de la ville compte 6 465 habitants, rassemblant donc les deux-tiers des habitants. Celle-ci présente une population jeune, rencontrant certaines difficultés sociales. Près de 40 % des habitants ont moins de 25 ans et un ménage compte en moyenne 2,4 personnes, tandis que 16 % des foyers sont des familles monoparentales et 14 % des couples avec trois enfants ou plus[9].

Le taux de pauvreté s'inscrit à 41,3 % de la population, contre 18,3 % pour l'ensemble de la ville deChambéry et 43,5 % pour la moyenne desquartiers prioritaires français. Les revenus médians des ménages parunité de consommation atteint 1 180 euros par mois en 2018, contre 1 720 pour la commune de Chambéry. Les revenus des habitants du quartier prioritaire sont constitués à 61 % derevenus du travail, 22 % de prestations sociales et le reste essentiellement de pensions de retraite[10]. Près de 95 % des logements sont sociaux, contre 30 % pour l'ensemble de la ville[11].

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Quartier Prioritaire : Les Hauts De Chambéry sursig.ville.gouv.fr
  2. Chambéry Chambery-Le-Haut 2 surcartes-2-france.com
  3. abcdefghi etjLes Hauts de Chambéry survpah-auvergne-rhone-alpes.fr
  4. ab etcLes Hauts-de-Chambéry surdocplayer.fr, janvier 2011
  5. L’immeuble “La Serpolière” va être partiellement démoli surLe Dauphiné, le 8 janvier 2021
  6. Signature du projet de renouvellement urbain des Hauts-de-Chambéry surgrandchambery.fr
  7. Le projet de renouvellement urbain des Hauts-de-Chambéry surgrandchambery.fr
  8. Population en 2018 surinsee.fr
  9. Démographie sursig.ville.gouv.fr
  10. Revenus sursig.ville.gouv.fr
  11. Logement sursig.ville.gouv.fr

Sources

[modifier |modifier le code]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Hauts-de-Chambéry&oldid=228262395 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp