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Haute-Vienne

45° 52′ nord, 1° 15′ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirVienne.

Haute-Vienne
Blason de Haute-Vienne
Haute-Vienne
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNouvelle-Aquitaine
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Limoges
Sous-préfecturesBellac
Rochechouart
Président du
conseil départemental
Jean-Claude Leblois (PS)
PréfetFrançois Pesneau
Code Insee87
Code ISO 3166-2FR-87
Démographie
GentiléHaut-Viennois
Population372 438 hab.(2022)
Densité67 hab./km2
Géographie
Coordonnées45° 52′ nord, 1° 15′ est
Superficie5 520 km2
Subdivisions
Arrondissements3
Circonscriptions législatives3
Cantons21
Intercommunalités13
Communes195
Liens
Site webhaute-vienne.fr
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LaHaute-Vienne (/otvjɛn/ ou/otəvjɛn/[Note 1]) est undépartementfrançais, situé dans larégionNouvelle-Aquitaine. Sapréfecture et principale ville estLimoges. L'Insee etLa Poste lui attribuent le code 87.

Situé au carrefour des axes de liaison historique entreParis etToulouse (nord-sud) et l'Atlantique et leMassif central (ouest-est), le département occupe la partie ouest de l'ancienne province duLimousin qui recouvrait aussi une partie des actuels départements de laCreuse et de laCorrèze.

Géographie

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Article détaillé :Géographie de la Haute-Vienne.

Situation

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La Haute-Vienne fait partie de la régionNouvelle-Aquitaine, anciennement et historiquement duLimousin et de laMarche. Elle est limitrophe de six départements : laCreuse (préfecture :Guéret) à l'est, laCorrèze (préfecture :Tulle) au sud-est, laDordogne (préfecture :Périgueux) au sud-ouest, laCharente (préfecture :Angoulême) à l'ouest, laVienne (préfecture :Poitiers) au nord-ouest et l'Indre (préfecture :Châteauroux) au nord. Elle est drainée principalement par deux cours d'eau qui la traversent d'est en ouest : laVienne, qui lui donne son nom et qui arrose les deux villes principales,Limoges etSaint-Junien, et laGartempe, affluent indirect de la Vienne via laCreuse, au nord.

Le département est situé sur la bordure nord-ouest duMassif central ; son altitude est ainsi comprise entre 122 mètres dans la vallée de laGartempe et près de 800 mètres près dulac de Vassivière, dans la montagne. Le point culminant du département est lepuy Lagarde[N 1] avec une hauteur de 795 m. Le chef-lieu de commune le plus bas estSaillat-sur-Vienne (162 mètres) et le plus élevéBeaumont-du-Lac (633 mètres).

La Haute-Vienne possède 149 996 ha de bois, soit un taux de boisement de 29,6 %. Le département arrive en dernière position régionale, puisque la Corrèze affiche un taux de plus de 45 %, et la Creuse est recouverte à 29,8 % de forêts[1]. Il y a près de 7 000 km de cours d'eau.

Espaces naturels

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Les entités géographiques qui forment la Haute-Vienne sont moins distinctes que celles deCorrèze voisine, mais les paysages diffèrent toutefois en s'organisant en quatre grands ensembles.

Principales villes :Bellac,Magnac-Laval,Le Dorat,Châteauponsac ;
  • la moyennevallée de la Vienne, en aval de sa confluence avec leTaurion, et à laquelle on peut ajouter les zones environnantes et les vallées des principaux affluents, tels l'Aurence et laGlane en rive droite, et laBriance, l'Aixette et laGorre en rive gauche. Cette partie concentre la majeure partie de la population (environ 250 000 habitants) et des villes. Son altitude varie de 150 à 400 m.
Principales villes :Limoges,Saint-Junien,Rochechouart,Aixe-sur-Vienne,Nexon,Pierre-Buffière ;
Carte hydrographique de la Haute-Vienne.
Paysage près deSaint-Laurent-les-Églises.
Principales villes (du sud-ouest vers l'est) :Châlus,Saint-Yrieix-la-Perche,Châteauneuf-la-Forêt,Saint-Léonard-de-Noblat,Bessines-sur-Gartempe ;
Principales villes :Eymoutiers,Ambazac.

Protection de la nature

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La Haute-Vienne abrite deux réserves naturelles nationales (RNN de la Tourbière des Dauges etRNN de l'Astroblème de Rochechouart-Chassenon), 2 réserves naturelles régionales (Les Sauvages etLandes atlantiques du Parc naturel régional Périgord-Limousin), ainsi que 13 sitesNatura 2000 et 122ZNIEFF.

Climat

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Givre àChâlus en décembre.
Article détaillé :Climat de la Haute-Vienne.

La Haute-Vienne bénéficie d'unclimat de type océanique aquitain atténué, subissant uneinfluence montagnarde due à la proximité duMassif central et à l'altitude. Les hivers peuvent être neigeux, particulièrement sur le relief, mais il n'est plus inhabituel de n'avoir qu'un ou deux jours de neige àLimoges. Les étés peuvent être beaux et très chauds, comme très humides. L'automne est souvent agréable et ensoleillé, septembre et octobre sont rarement froids.

Données climatiques et températures[2] pour la ville deLimoges :

LimogesMoyenne nationale
Ensoleillement1974 h/an1973 h/an
Pluie1 023 mm/an770 mm/an
Neige18 j/an14 j/an
Orage23 j/an22 j/an
Brouillard85 j/an40 j/an
Gelenv. 75~
Records de températuresBassesÉlevées
Janvier−19,2 °C (1985)+17,0 °C (1999)
Février−21,7 °C (1956)+24,0 °C (2019)
Mars−11,3 °C (1964)+24,7 °C (2005)
Avril−5,6 °C (1970)+27,8 °C (2005)
Mai−3,9 °C (1957)+31 °C (2005)
Juin+1,2 °C (1969)+37 °C (2022)
Juillet+3,8 °C (1954)+38 °C (2022)
Août+2,2 °C (1966)+37,2 °C (2003)
Septembre−1,2 °C (1962)+34 °C (2022)
Octobre−5,4 °C (1955)+28 °C (2011)
Novembre−12 °C (1993)+22,9 °C (1981)
Décembre−15 °C (1994)+18,3 °C (1983)
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)1246101315151210527,9
Température moyenne (°C)3,64,96,8912,716,118,718,416,112,37,24,910,9
Température maximale moyenne (°C)89131620232525211711816,3
Source :Climat de Limoges - Haute-Vienne sur le site linternaute.com


Toponymie

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Il tire son nom de la rivièreVienne, qui le traverse d'est en ouest.

Son nom est aussi adapté dans les deux langues régionales. Enlimousin, dialecteoccitan, le département est appeléNauta Vienna ouNauta Vinhana[3]. Enmarchois, dialecte duCroissant (langue intermédiaire entre occitan etlangue d'oïl) et parlé dans le nord du département, le nom estNaute Vienne ouAute Vienne[4],[5].

Histoire

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Articles détaillés :Histoire du Limousin etHistoire de la Haute-Vienne.

Le département a été créé à laRévolution française, le, en application de la loi du, à partir d'une partie de laprovince duLimousin (pour la moitié sud du département) et ducomté de la Marche (sa moitié nord), ainsi que de quelques communes de l'Angoumois (au sud-ouest) et duPoitou (Rochechouart). Il hérite provisoirement du numéro 81, et devient le87e département auXIXe siècle avec l'ajout de départements dans l'Est et le Nord-Est.

Carte du département de la Haute-Vienne (1790).

Il tire son nom de la rivière qui le traverse, laVienne, affluent en rive gauche de laLoire, née sur leplateau de Millevaches enCorrèze.

Origines

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Dolmen àVerneuil-sur-Vienne.

Peu de vestiges préhistoriques ont été découverts sur le territoire qui correspond à l'actuel département. Quelques pièces et vestiges duPaléolithique etMésolithique ont néanmoins été découvertes près deSaint-Jean-Ligoure et dans les vallées de laGartempe et de laVienne[6]. L'avènement de l’agriculture et de nouvelles techniques plus élaborées ont permis la découverte de céramiques dans l'abri de la Roche aux fées, àCieux[7].

L'installation humaine duNéolithique est plus facilement prouvée par différents ensembles mégalithiques, comme ledolmen de Chez Boucher àLa Croix-sur-Gartempe, ou celui de la Borderie, àBerneuil (-2 650 av. J.-C.) et àBreuilaufa, et le mobilier funéraire trouvé avec attestant du commerce (flèches, coquillages, parures…)[8]. L'arrivée de l'âge du bronze est illustrée par les haches trouvées àChâlus[9].

Période gallo-romaine

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Lavoie d'Agrippa en Charente

L'arrivée desRomains avec laconquête de la Gaule se fait sur un territoire occupé par lepeuple gaulois desLémovices, qui donne son nom à la ville deLimoges et auLimousin. 10 000 d'entre eux furent envoyés àAlesia, menés par le chefSedullos.Le commerce s'organise dans une région abritant des ressources importantes. Minières :or àSaint-Yrieix-la-Perche[10],[11], exploité jusqu'à la fin duXXe siècle, étain. Agricoles, avec le vin dont la production est justifiée par la découverte d'amphores àSaint-Gence[12].

Sous le règne d'Auguste,Augustoritum[13] (littéralement legué d'Auguste), actuelle Limoges, est fondée sur laVienne. L'établissement de la ville fait suite à une première capitale des Lémovices située sur unoppidum plus en amont, àVillejoubert, près deSaint-Denis-des-Murs. Son importance est vite remarquée, par l'existence d'un grandamphithéâtre romain et la position au carrefour de deux grandes voies romaines : laVia Agrippa, reliantLugdunum (Lyon) àMediolanum Santonum (Saintes), et une autre voie reliant l'Armorique etAvaricum (Bourges) à laMéditerranée.

Forte de sa position stratégique, Augustoritum fait partie de la provinceAquitaine, tout comme d'autres localités :Rongomagus (Rancon),Blatomagus (Blond) etCarovicus (Château-Chervix).

Avec les premières tensions extérieures et les invasions barbares, la cité connaît un déclin dès leIIIe siècle.

Moyen Âge

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Blason du duché d'Aquitaine

La région est christianisée à partir duIIIe siècle mais la progression du christianisme sera lente et demeurera imparfaite. Un réseau paroissial important se constitue durant la périodemérovingienne et la présence d’ermites entraîne un culte posthume de ces hommes, autour de leurs tombeaux.

Saint Éloi

La domination desWisigoths est de courte durée, car le FrancClovis s'empare du Limousin après labataille de Vouillé en 507. Querelles et révoltes se multiplient, et la région est rattachée auduché d'Aquitaine en 674. Lavicomté de Limoges est bientôt créée.

Des communautés religieuses sont fondées :Solignac est fondée parÉloi de Noyon,Saint-Martial en 848. En 994, les reliques de saint Martial sont exposées afin d’éradiquer le « mal des ardents » ; ce sont les premièresostensions limousines. L'abbaye de Saint-Martial possède un imposant patrimoine. C'est aussi l'époque de prospérité de l'ordre de Grandmont, fondée par les disciples d'Étienne de Muret. Ces monastères œuvrent, en plus de leur rôle de christianisation, pour l'aménagement du territoire et l'agriculture.

Vicomté de Limoges

Le Limousin est un territoire partagé entre diverses seigneuries, avec pour conséquence une forte insécurité. Les vicomtes réussissent à étendre leur influence vers lePérigord. Des châteaux sont construits sur desmottes :Châlucet,Lastours

Aliénor d'Aquitaine, héritière duduc d'Aquitaine, divorçant deLouis VII, épouse en secondes nocesHenri Plantagenêt, comte d'Anjou et du Maine,duc de Normandie, devenu roi d'Angleterre en1158. Le Limousin est accolé à l'Aquitaine anglaise et se trouve au cœur des luttes entreHenri II et Louis VII.

Il en est de même à la génération suivante, entreRichard Ier, roi d'Angleterre, ditRichard Cœur de Lion et Philippe Auguste. À l'occasion d'une trêve entre les deux souverains, Richard décide de s'en prendre au vicomte Adémard V de Limoges, qui s'était rallié au roi de France en son absence. C'est au cours d'une expédition punitive contre les châteaux qui protégeaient Limoges par le sud, queRichard Cœur de Lion est mortellement blessé par le chevalier limousinPierre Basile lors du siège duchâteau de Châlus-Chabrol en 1199.

Édouard de Woodstock, ditPrince noir.

La région est durement éprouvée par laguerre de Cent Ans. Marche entre leduché de Guyenne, anglais, et le royaume de France, le Limousin est touché par les bandes de mercenaires qui ruinent les campagnes. Avec la défaite deJean le Bon en 1356 et letraité de Brétigny, la France donne aux Anglais un grand territoire comprenant le Limousin.La Cité de Limoges donne son soutien à la couronne française, quandle Château apporte son aide à la couronne anglaise et auPrince noir. Celui-ci metLimoges à sac en 1370, mais la totalité de la ville se rend au roi de France.

Une paix précaire s'installe à nouveau, troublée notamment par la guerre civile entreArmagnacs etBourguignons. Diverses cités trouvent un essor dans les échanges commerciaux en plus des pèlerinages religieux (ex.Le Dorat,Saint-Junien,Saint-Léonard-de-Noblat).

Période moderne

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La Haute-Vienne et les provinces qui occupaient son territoire avant 1790 : leLimousin, laMarche, l'Angoumois et lePoitou.

Le Limousin profite de la paix pour remettre son économie en marche. Les tanneries et les mégisseries se multiplient sur laVienne, comme àSaint-Junien, où cet artisanat perdure jusqu'auXXe siècle. L'industrie du papier et l'imprimerie sont également créées. L'émaillerie connaît un nouvel essor àLimoges, sous la houlette du célèbreLéonard Limosin, qui officie à la cour deFrançois Ier. Les échanges sont relancés, et des foires sont inaugurées (Saint-Loup et les Innocents à Limoges, toujours existantes de nos jours). En revanche, poètes (Jean Dorat) et auteurs préfèrent rallier Paris pour exercer.

Laréforme protestante pénètre dans la région, entraînant des conversions, peu nombreuses malgré la propagande deJeanne III de Navarre dited'Albret, vicomtesse de Limoges. Le Limousin est le lieu de la victoire de l’armée royale sur les troupes deGaspard II de Coligny à labataille de La Roche-l'Abeille. Ruinés par la guerre, les paysans s'insurgent contre les seigneurs.

En installant et imposant la paix et protégeant les paysans,Henri IV permet au Limousin de connaître à nouveau une certaine prospérité. Il est accueilli par une foule enthousiaste lorsqu'il entre à Limoges le 20 octobre1607.

Turgot

LaContre-Réforme entraîne la création de nombreux couvents et ordres religieux, surtout àLimoges. Les laïcs pratiquent la bienfaisance à l'égard des religieux.

L’'industrie se développe auXVIIIe siècle est en forme, particulièrement avec le lancement par l'intendantTurgot de l'industrieporcelainière en 1765, après la découverte dekaolin à Saint-Yrieix-la-Perche dans le sud du département. Turgot permet aussi d'améliorer le réseau de transports, la fiscalité et l'agriculture.

Des auteurs du Limousin se font connaître, dontTristan l'Hermite qui obtient du succès avec son chef-d'œuvre,La Mariane, etJean-François Marmontel, secrétaire perpétuel de l'Académie française et l'un des plus grands écrivains limousins de cette époque.

Les idées des philosophes commencent aussi à circuler dans la bourgeoisie, relayées par les loges maçonniques dont la première voit le jour à Limoges en 1760.

La Révolution française et le Premier Empire

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LesÉtats généraux sont convoqués parLouis XVI.Noblesse ettiers état se retrouvent dans des intérêts communs sur de nombreux points.

Vergniaud

Le Limousin fournit des hommes illustres à l'État, comme le révolutionnairePierre-Victurnien Vergniaud et le futur maréchal d'EmpireJourdan. La région connaît peu de violences. Les paysans profitent de la vente des biens nationaux et du partage des biens communaux.

Carte de la Haute-Vienne parVictor-Adolphe Malte-Brun (1853).

Le territoire devenu Haute-Vienne traverse sans heurts la France deNapoléon Ier, en fournissant toujours des hommes importants, notamment des scientifiques (Guillaume Dupuytren,Cruveilher,Gay-Lussac).

La période contemporaine

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Le retour des souverains, pendant laRestauration, lamonarchie de Juillet, puis leSecond Empire, conjugué avec l'essor de l'industrie de la porcelaine, fait naître un début de ressentiment à l'égard de la monarchie et le début d'un ancrage à gauche, mené par la classe ouvrière.

L'usine de porcelaine Haviland, au début duXXe siècle.

La Haute-Vienne se démarque aussi par son attachement rapide à la République, comme en témoigne la proclamation de celle-ci deux jours avant l'instauration nationale, en1848. Lors des élections de 1849, les Hauts-Viennois élisent une majorité de députés radical-socialiste. La ville et le département acquièrent véritablement leur image de régionrouge. Sous le Second Empire, un clivage émerge dans le département entre le monde urbain majoritairement républicain et les campagnes du département adhérant de plus en plus au bonapartiste. À la chute de l'Empire, une éphémère Commune est proclamée en 1871.Cependant, comme au niveau national, les élections législatives du 8 février 1871 voient la victoire sans appel des forces monarchistes dans le département : six sièges sur les sept qui étaient à pourvoir passent entre leurs mains. La plupart de ces nouveaux élus sont des orléanistes, des monarchistes modérés, par exemple Teisserenc de Bort, ou André Duléry de Peyramont.En 1876, les Républicains remportent très majoritairement les élections législatives dans le département.

La région connaît toujours une bonne santé économique (arrivée duchemin de fer en 1856, agriculture en expansions avec les bovins, production textile), permettant à la population d'augmenter : Limoges dépasse les 90 000 habitants à la veille de laPremière Guerre mondiale, la Haute-Vienne compte plus de 300 000 âmes, le Limousin approche le million.

L'entrée du village martyr d'Oradour

Les idées politiques (socialisme et communisme) se développent, aidées par le syndicalisme embryonnaire (laCGT est créée à Limoges en 1895). Les premières grèves font leur apparition. Mais la vie locale, puis rapidement nationale, est marquée par lesgrèves de Limoges de 1905, quand les manifestations font un mort, Camille Vardelle.

LaGrande Guerre tue un grand nombre de jeunes Haut-Viennois, et développe l'industrie de la chaussure et des draps. Les prix augmentent, les grèves sont nombreuses. Celles-ci donnent une image négative du Limousin. Les généraux incapables sont envoyés parJoffre à Limoges : d’où l’expression « limoger ».

LaSeconde Guerre mondiale voit naître un important réseau de résistants, dirigé parGeorges Guingouin, au sein dumaquis du Limousin. À la fin de 1944, le département compte 14 992 FFI[14]. Labataille du Mont Gargan voit environ 10 000 d’entre eux affronter les Allemands pendant plus de dix jours[15] ; lemassacre d'Oradour-sur-Glane rappelle la dureté et l'horreur du conflit.

Au, la régionLimousin, à laquelle appartenait le département, fusionne avec les régionsAquitaine etPoitou-Charentes pour devenir la nouvelle région administrativeNouvelle-Aquitaine.

Administration

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Carte des villes de la Haute-Vienne.
Arrondissements de la Haute-Vienne.
Carte des intercommunalités.
Article détaillé :Administration de la Haute-Vienne.

La Haute-Vienne est divisée en 3 arrondissements, 21 cantons et 195 communes.

Leconseil départemental de la Haute-Vienne est l'institution départementale.

Le département est divisé en 6pays institués par laloidite Voynet :

Justice

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Article détaillé :Cour d'appel de Limoges.

Lacour d'appel deLimoges connaît des affaires jugées par les tribunaux de son ressort qui s'étend sur les départements de laCorrèze, de laCreuse et de la Haute-Vienne.

La réforme de lacarte judiciaire voulue par lagarde des SceauxRachida Dati a entraîné la suppression destribunaux d'instance de Bellac, Rochechouart et Saint-Yrieix-la-Perche. Il n'existe plus désormais qu'un seul tribunal, leTribunal judiciaire de Limoges.

Politique

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Carte des circonscriptions de la Haute-Vienne
Carte des cantons de la Haute-Vienne et couleur politique des conseillers départementaux élus en 2021.
Article détaillé :Politique en Haute-Vienne.

Le département de la Haute-Vienne constitue de très longue date, un des points forts de l'influence de la gauche en France. Les suites de laPremière Guerre mondiale, la tradition ouvrière et syndicale (laCGT s'est constituée au Congrès de Limoges en 1895[1]) en ville comme à la campagne, puis laRésistance ont favorisé l'émergence d'une forte concurrence entre les deux courants de la gauche, le courant communiste et le courant socialiste, qui ont occupé largement l'espace politique du département.

Au début duXXIe siècle, lePCF conserve un poids notable, mais est jusqu'en 2017 largement dominé par lePS. L'hégémonie socialiste (les trois sièges de députés, les deux sièges de sénateurs, et la majorité des cantons et des communes de plus de 3 500 habitants occupés) prend cependant fin dans le courant de la décennie 2010. Dans un premier temps, ce déclin est consécutif au regain de la droite, symbolisé par la victoire inattendue d'une liste d'union de la droite et du centre lors desélections municipales de 2014, plusieurs réussites lors desélections départementales de 2015 et enfin l'élection inédite d'un sénateur centriste. Dans un second temps, l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République implique pleinement la Haute-Vienne dans le profond renouveau de l'Assemblée nationale en 2017, puisque les trois candidats socialistes (dont une sortante) sont éliminés dès le1er tour, au profit d'affrontements opposant alternativement la gauche radicale, la droite et les candidatsla République en Marche, ces derniers s'imposant dans les trois circonscriptions.

En dépit d'une hausse notable dans lesannées 2010, le vote d'extrême-droite demeure modeste.

Néanmoins, à partir desélections municipales de 2020, lePS haut-viennois et ses partenaires de gauche restent largement majoritaires dans le département sans pourtant réussir à reprendre la Ville de Limoges queLes Républicains conservent. Lors desélections sénatoriales 2020 en Haute-Vienne, lePS parvient à reconquérir le second poste de sénateur. Lors desélections départementales 2021, lePS et ses alliés de gauche (PCF, ADS) remportent largement le scrutin (34/42 sièges), ce qui constitue une nette augmentation de la majorité comparée à la précédente élection. En même temps, lesélections régionales de 2021 montre le fort ancrage local du Parti socialiste qui remporte 6 sièges avec 42% des voix.

Démographie

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Article détaillé :Démographie de la Haute-Vienne.

Les habitants de la Haute-Vienne sont lesHaut-Viennois.

En 2022, le département comptait 372 438 habitants[Note 2], en évolution de −0,68 % par rapport à 2016 (France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179118011806182118261831183618411846
-245 150241 986272 330276 351285 130293 011292 848314 739
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185118561861186618721876188118861891
319 379319 787319 595326 037322 447336 061349 332363 182372 878
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
189619011906191119211926193119361946
375 724381 753385 732384 736350 235351 311335 873333 589336 313
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
195419621968197519821990199920062011
324 429332 514341 589352 149355 737353 593353 893367 156376 058
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
201620212022------
374 978371 691372 438------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[16] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[17] puis population municipale à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

À l'image duLimousin, la Haute-Vienne a vu sa population décroître au cours duXXe siècle, certes suivant un phénomène bien moindre à celui observé enCorrèze et surtout enCreuse. Depuis lesannées 1990, avec l'achèvement dans lesannées 1970 de l'exode rural et le regain d'attractivité des espaces ruraux observé à l'échelle nationale, la tendance s'est inversée, le département ayant donc gagné plus de 10 000 habitants. Cette tendance[19] largement portée par l'espace périurbain de l'aire urbaine de Limoges, est due à plusieurs phénomènes : l'installation de Britanniques, de retraités, de diplômés natifs de la région mais ayant suivi leurs études ailleurs, l'arrivée de néo-ruraux. Les études de l'Insee mettent en évidence le rôle des axes de transport comme l'autoroute A20 dans cette attractivité, en plus de motivations liées au cadre de vie et à la pression foncière moindre qu'en ville. Les perspectives pour l'avenir sont toutefois incertaines, en raison d'un vieillissement toujours important, d'un solde naturel négatif et d'un taux de fécondité faible[20].

Au recensement de 1999, la Haute-Vienne était donc peuplée de 353 893 habitants, occupant ainsi le59e rang national.

La densité de population de la Vienne qui s'établit à 67,5 hab./km2 en 2022 demeure cependant inférieure à celle de la régionNouvelle-Aquitaine qui, à la même date, s'établit à 72,7 hab./km2. Cette densité est largement inférieure à celle de laFrance métropolitaine qui est de 107,1 hab./km2.

La Haute-Vienne est dominée par le poids démographique deLimoges. Les petits pôles urbains ruraux, s'ils permettent de structurer le territoire en relayant services et commerces[21], pâtissent de cette suprématie de la préfecture. La commune de Limoges regroupe à elle-seule 37 % des habitants du département, ce qui place Limoges au4e rang national métropolitain selon le poids démographique de la préfecture vis-à-vis de la population départementale, derrière Paris (100 %), Ajaccio (47 %) et Marseille (43,3 %).

Densité de population des communes en 2010
  • + de 250 hab./km²
  • de 100 à 250
  • de 40 à 100
  • de 20 à 40
  • de 10 à 20
  • - de 20

Le département possède deuxaires urbaines :Limoges (283 000 hab.) etSaint-Junien (13 455 hab.).

Le canton le plus peuplé de Haute-Vienne est lecanton de Saint-Yrieix-la-Perche, qui rassemble 20 814 habitants en 2022, soit 5,6 % de la population départementale. Le canton le moins peuplé est lecanton de Limoges-7, qui rassemble 13 498 habitants en 2022, soit 3,6 % de la population départementale.

À la suite du conflit entre l'Ukraine et la Russie débuté en 2022, la Haute-Vienne a accueilli 644 réfugiés ukrainiens, à la date du 23 août 2022, d'après le bureau d'accueil dédié de la préfecture de la Haute-Vienne[22].

Communes les plus peuplées

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Liste des quinze communes les plus peuplées du département
NomCode
Insee
IntercommunalitéSuperficie
(km2)
Population
(dernièrepop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Limoges87085CU Limoges Métropole78,03129 754(2022)1 663modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Junien87154CC Porte Océane du Limousin56,8211 382(2022)200modifier les donnéesmodifier les données
Panazol87114CU Limoges Métropole20,0511 207(2022)559modifier les donnéesmodifier les données
Couzeix87050CU Limoges Métropole30,6910 011(2022)326modifier les donnéesmodifier les données
Isle87075CU Limoges Métropole20,187 915(2022)392modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Yrieix-la-Perche87187CC du Pays de Saint-Yrieix100,986 873(2022)68modifier les donnéesmodifier les données
Feytiat87065CU Limoges Métropole24,746 174(2022)250modifier les donnéesmodifier les données
Le Palais-sur-Vienne87113CU Limoges Métropole10,335 861(2022)567modifier les donnéesmodifier les données
Aixe-sur-Vienne87001CC du Val de Vienne22,855 860(2022)256modifier les donnéesmodifier les données
Ambazac87002CC Élan Limousin Avenir Nature57,835 565(2022)96modifier les donnéesmodifier les données
Condat-sur-Vienne87048CU Limoges Métropole15,475 208(2022)337modifier les donnéesmodifier les données
Verneuil-sur-Vienne87201CU Limoges Métropole34,524 940(2022)143modifier les donnéesmodifier les données
Rilhac-Rancon87125CU Limoges Métropole17,424 733(2022)272modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Léonard-de-Noblat87161CC de Noblat55,594 319(2022)78modifier les donnéesmodifier les données
Rochechouart87126CC Porte Océane du Limousin53,883 637(2022)68modifier les donnéesmodifier les données

Économie

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Répartition des actifs selon les professions
Article détaillé :Économie de la Haute-Vienne.
Race bovine limousine
Cul-noirs limousins

L'industrie, secteur important auparavant comme dans bon nombre de régions françaises, a traversé la crise. L'économie locale est marquée par la présence de nombreuses industries ayant de plus en plus tendance à se rapprocher de l'économie de patrimoine ou traditionnelle, tout en gardant leur aspect industriel. Les plus connues de ces activités sont l'émail et laporcelaine de Limoges, les chaussures Weston, lesganteries de Saint-Junien. L'automobile paraît désormais être un des piliers de l'industrie limougeaude, avec l'entrepriseRenault Trucks (ex. RVI-Saviem) et l'équipementierValeo (famille transmissions). L'industrie de la Haute-Vienne est aussi symbolisée par l'industrie du bois de manière contemporaine (International Paper àSaillat-sur-Vienne) comme historique (port du Naveix, ancien port où arrivaient les troncs d'arbre flottant sur laVienne depuisEymoutiers, et par l'activité minière, étant donné que c'est en Haute-Vienne que se trouvaient les mines d'uranium les plus productives de France auXXe siècle.

Les services sont désormais le secteur dominant, avec la présence d'entreprises de renommée mondiale (Legrand), destechniques de pointe (technopole Ester), d'écoles reconnues (ENSIL), et l'augmentation des ressources dues au tourisme en expansion.

L'agriculture garde encore une importance non négligeable, dominée par l'élevage bovin (race limousine, les porcins (cul noir limousin), et l'élevage ovin. Une part de cultures existe, avec la présence d'AOC (pomme du Limousin). Les cultures céréalières restent marginales, et le vignoble quasi inexistant, ravagé par lephylloxera.

Le taux de chômage du département reste, à l'image duLimousin, avec 7,4 %, inférieur au taux national[23].

Les entreprises du département emploient 60 619 salariés répartis dans 11 046 établissements. 88 établissements emploient 100 salariés ou plus[24].

Transport

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Article détaillé :Transports dans la Haute-Vienne.
Carte des moyens de transport.

À l'image de la région et duMassif central, la Haute-Vienne a longtemps pâti de son isolement et de sa mise à l'écart des grands axes de communication. Lesannées 1990 et surtout lesannées 2000 ont vu une nette amélioration des moyens de transports principalement sur le plan routier. Ce fut le cas avec la mise en service progressive de l'autoroute A20 (Paris-Toulousevia Orléans et Limoges), qui plus est gratuite entreVierzon etBrive, et la mise à 2x2 voies en Haute-Vienne de laRoute nationale 141 en direction d'Angoulême.

Historiquement, depuis leXIXe siècle, la Haute-Vienne est desservie sur le plan ferroviaire par deux axes d'importance nationale tels que la ligne dite duPOLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) et laligne Lyon - Bordeaux. Aujourd'hui, les liaisons avecParis offrent les fréquences les plus régulières, avec 10 allers-retours quotidiens effectués en 3 heures environ. Les liaisons avec les autres grandes métropoles se sont détériorées au cours des dernières décennies : suppression des relations directes avecNantes puisLyon etClermont-Ferrand, diminution des fréquences et/ou allongement du temps de parcours avec les autres grandes villes telles queBordeaux etToulouse. L'aller-retour quotidien par TGV mis en place en 2007, et qui offrait une relation directe avec l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle etLille par l'utilisation de la ligne du POLT, a été supprimé en 2016. Par ailleurs le projet deTGV entre Poitiers et Limoges, à l'étude entre 2006 et 2016[25], a été fortement remis en question dans les années 2010. Il vise à ouvrir le territoire aux transports interprovinciaux indépendamment de la région parisienne, s'inscrivant dans la même vision d'aménagement du territoire que celle de latransversale Alpes Auvergne Atlantique.

  • Réseau ferré départemental.
    Réseau ferré départemental.
  • Temps de parcours par la route entre Limoges et les communes de la Haute-Vienne.
    Temps de parcours par la route entre Limoges et les communes de la Haute-Vienne.
  • Trafic journalier 2007 en Haute-Vienne.
    Trafic journalier 2007 en Haute-Vienne.

Durant le début desannées 2000, les transports aériens étaient en pleine expansion surtout dans le domaine descompagnies aériennes à bas coût, avec la fréquentation en forte hausse de l'aéroport de Limoges-Bellegarde[26], notamment vers l'Angleterre. La fréquentation a diminué lors de la crise duCovid-19. Cependant, lacrise économique de 2008 semblait avoir des impacts sur la présence britannique, puisque de nombreux flux inverses avaient été observés. De plus, l'ouverture en2010 de l'aéroport de Brive devait avoir des conséquences sur le trafic à Limoges.

Éducation

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Carte des écoles, collèges et lycées

Limoges est le siège depuis1968 d'une université : l'université de Limoges, réunissant plus de 20 000 étudiants sur l'académie. S'ajoutent plusieurs écoles et centres de formation réputés : l'ENSIL, leENSCI, l'3IL...

Le département rassemble 204écoles primaires, 268 établissements publics pour 11 privés. Il y a 33collèges publics et 5 privés. On dénombre 12lycées publics et 3 lycées privés.

Religions

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Le département possède des lieux de culte des principales religions notamment à Limoges.

Le diocèse catholique de Limoges qui fait partie de laprovince ecclésiastique de Poitiers recouvre deux départements, la Haute-Vienne et la Creuse, et a son siège épiscopal sur le territoire de la commune, lieu habituel de la résidence de l'évêque. Le diocèse est actuellement vacant depuis la nomination dePierre-Antoine Bozo àLa Rochelle enaoût 2025.

Culture

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Fontaine à dévotion; bonne fontaine 1 de Courbefy, Bussière-Galant, Haute-Vienne, France.jpg
Bonne fontaine 1 deCourbefy,Bussière-Galant.

Littérature

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En 2008,Laurent Bourdelas publie le premier ouvrage de référence consacré à la littérature du Limousin de l'Antiquité à nos jours :Du Pays et de l'exil - Un Abécédaire de la littérature du Limousin, postface dePierre Bergounioux,Les Ardents Éditeurs. On y retrouve la plupart des écrivains, poètes, dramaturges originaires de la région ou s'y étant installés. Bon nombre d'entre eux sont originaires de la Haute-Vienne. Ce livre est salué parGeorges-Emmanuel Clancier, fourmille de renseignements souvent inédits ou ignorés[réf. souhaitée].

Langue

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Jusqu'auXVIe siècle, la langue parlée quasi exclusivement est lelimousin, dialecte de l'ensembleoccitan (à côté de l'auvergnat, du languedocien, du gascon, du provençal et du vivaro-alpin). Elle est la langue des premierstroubadours (trobadors en occitan, detrobar=trouver -le thème, la rime...-).

Le limousin reste la langue orale dominante jusqu'au début duXXe siècle, époque à partir de laquelle le français prend le dessus, notamment par l'interdiction formelle de parler l'occitan à l'école. La langue est donc dès les années 1930 peu à peu reléguée aux zones les plus rurales, où elle est encore parlée quotidiennement aujourd'hui, surtout par les natifs limousins ayant plus de 50 ans. Beaucoup de personnes plus jeunes comprennent cependant le "patois", de par leurs parents et grands-parents.

La culture et la langue occitanes restent vivaces, tout comme la musique traditionnelle (voir paragrapheMusique plus bas).L'Institut d'études occitanes, leFélibrige et d'autres associations, s'attachent depuis plusieurs décennies à faire perdurer la pratique et l'étude de l'occitan limousin.

On trouve également une signification occitane dans de nombreux patronymes et dans la majorité des toponymes limousins. La langue a surtout laissé sa trace dans les tournures de phrases (limousinismes) desLimousins, ainsi que dans leuraccent : les "ai", prononcés "è" dans le Nord de la France, sont ici prononcés "é" (exemple : français donnefrancé).

Gastronomie

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Article détaillé :Cuisine limousine.

La gastronomie du département et plus généralement de la région, est caractérisée par l'utilisation d'ingrédients simples tels lesfruits, lapomme de terre, leschampignons, laLimousine (race bovine) ou lachâtaigne.

Un des emblèmes de la cuisine locale reste lepâté de pomme de terre. On retrouve nombre de recettes différentes pour ce même plat. Sont également fortement reconnus lesgalétous (ou tourtous), le boudin noir, lafarcidure, lamique, les soupes, leclafoutis et laflaugnarde, lemassepain de Saint-Léonard.

Récemment mises à l'honneur par un spot publicitaire, la viande debœuf limousine et lapomme du Limousin font également partie du paysage gastronomique local. Le vin est très peu produit dans le département, les vignes ayant été éradiquées par les épidémies (mildiou etphylloxéra de la fin duXVIIIe siècle).

Musique

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Joueur dechabrette.

La pratique de la musique traditionnelle reste très vivace. En témoigne par exemple la création en 1971 d'une des premières associations de formation mutualiste en musique et danses traditionnelles, l'Association des Ménétriers du Massif central, toujours active, puis du1er département de musique et danse traditionnelles au sein d'unCRR en France, en 1987, àLimoges, et l'existence de groupes traditionnels.

Articles détaillés :Musique traditionnelle limousine etConservatoire à rayonnement régional de Limoges.

Les autres musiques ne sont pas en reste. Les manifestations sont souvent remarquées, tant du point de vue des programmations et des festivals (Festival des Francophonies en Limousin, leFestival 1001 Notes…), que des structures culturelles (Opéra-théâtre de Limoges, centres culturels municipaux, ferme deVillefavard, lechâteau de la Borie qui est le siège de l'ensemble baroque de Limoges,Zénith de Limoges, pôle de la Mégisserie deSaint-Junien, centre Fabrègue deSaint-Yrieix-la-Perche…).

Les musiques actuelles sont de plus en plus représentées, par la mise en place de sites spécialisés (bars, salles, festivals comme lesVeyracomusies, Catalacum ouLost in Limoges) et d'associations organisatrices, telles la Fédération Hiero deLimoges.

Manifestations

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En 2007, l'ensemble des festivals, expositions et spectacles a drainé 287 545 personnes, soit une baisse de 2,2 % par rapport à l'année précédente[27]. Cependant, la programmation générale des manifestations départementales reste diversifiée et en constant mouvement ; en témoigne la création récente du festival Manifesten ou de la biennale de la Porcelaine.

Liste non exhaustive des manifestations en Haute-Vienne :Festival des Francophonies en Limousin, Danse émoi biennale de la danse,Veyracomusies, Festival international du Webdesign, Catalacum,Festival international du pastel,Salon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel, Festival national de Bellac, Festival Souffleurs de Terre,Rencontres musicales de Nedde,Urbaka, Festival Beaumont-du-Québec, Festival du Conte, Bandafolie's, Fête de la Châtaigne, Fête de l'Escargot,Frairie des petits ventres, Manifesten, Biennale d'art contemporain d'Aixe, Festival du Cirque de Nexon,Estivales du Chalard, Médiévales de Lastours,Lire à Limoges, Fête des plantes de Saint-Laurent-sur-Gorre, Course Les Gendarmes et les voleurs de temps à Ambazac,Festival 1001 Notes, Fête de la Rose de Saint-Yrieix-sous-Aixe,Tour du Limousin cycliste, Été musical de Saint-Léonard, Fête de la nature et du champignon de Bussière-Galant, Harmonicales de Condat, Scènes pour la marmaille, La Culture au grand jour, Cuivres en fête, Nuits musicales de Cieux, festival du Haut-Limousin…

Tourisme

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Article connexe :Tourisme en Haute-Vienne.
Le tourisme historique ou de mémoire est principalement illustré par le site d'Oradour-sur-Glane et de sonmémorial, site le plus visité duLimousin.
Collégiale du Dorat
Larandonnée, caractéristique dutourisme vert, très pratiqué dans tout leMassif central.
Mortemart, unique« plus beau village de France » de Haute-Vienne.

La Haute-Vienne semble consciente que son principal atout touristique est la nature (tourisme vert), mais le patrimoine bâti est également important. Les arts du feu à Limoges et les savoir-faire sont nombreux : porcelaine, émail, bois, papier, ganterie... La culture est également encouragée et mise en valeur avec les festivals, les manifestations, les musées, l'ensemble baroque de Limoges

Liste non exhaustive des sites :

Sur les 86 communes ayant participé auConcours des villes et villages fleuris, 16 ont obtenu en 2007 le label.Limoges etSaint-Hilaire-les-Places conservent leurs4 fleurs.Bersac-sur-Rivalier,Panazol,Nexon,Saint-Yrieix-la-Perche,Montrol-Sénard ont toujours3 fleurs.Feytiat est pour la première fois promue au grade des3 fleurs[28].

Fréquentation des sites

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Classement des 19 sites ayant le plus attiré de visiteurs en 2021[29] :

  1. Village martyr d'Oradour-sur-Glane (101 392) ;
  2. Parc du Reynou (68 974) ;
  3. Centre de la mémoire d'Oradour sur Glane (68 431) ;
  4. Centre International d’Art et du Paysage de Vassivière (48 256) ;
  5. Aquarium du Limousin (40 000) ;
  6. Parc Bellevue (30 000) ;
  7. Château de Chalucet (24 912) ;
  8. Nostalgie rurale, village deMontrol-Sénard (22 767) ;
  9. Espace Hermeline àBussière-Galant (20 930) ;
  10. Musée des Beaux Arts deLimoges (18 461) ;
  11. Train touristique deVassivière (17 826) ;
  12. Musée national de la porcelaine Adrien Dubouché (17 000) ;
  13. Bateau taxi duVassivière (15 427) ;
  14. Moulin du Gôt àSaint-Léonard-de-Noblat (13 824) ;
  15. Petit train touristique deLimoges (13 200) ;
  16. Musée de la résistance et de la déportation (10 000) ;
  17. Féeriland (10 000) ;
  18. Ecomusée la Cité des Insectes à Nedde (9 816);
  19. Four à porcelaine des Casseaux (9 165).

Infrastructures d'accueil

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Offices de tourisme

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La Haute-Vienne possède 39OTSI, dont 26offices de tourisme. Un d'entre eux, celui de Limoges, est classé trois étoiles.

Hébergement

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En2006, la Haute-Vienne possédait 95hôtels classés entre 0 et 4 étoiles, totalisant 2 382 chambres. C'est plus que laCreuse (666 chambres sur 43 hôtels), l'Indre (1 680 chambres sur 79 hôtels) et laCharente (1 910 chambres sur 77 hôtels), mais c'est moins que laDordogne (4 057 chambres sur 223 hôtels) ou laVienne (5 036 chambres sur 111 hôtels). LaCorrèze possède plus d'hôtels (108), mais moins de chambres (2 123). La majorité d'entre eux, 35,8 % soit 34 hôtels sont situés sur la commune deLimoges. Parmi les communes les mieux dotées viennent ensuiteSaint-Junien, avec 6 hôtels,Peyrat-le-Château etBessines-sur-Gartempe, 4 hôtels chacune. Un seul hôtel possédait 4 étoiles, situé sur la commune deNieul. 10 hôtels étaient classés 3 étoiles.

Il existe 5 villages de vacances et 41 centres de vacances[27].

Le département possède 54 terrains decamping traditionnel, 29,5 % des 183 terrains de la régionLimousin. Ces terrains rassemblent 3 810 emplacements des 12 287 de la région[30]. Les campings restent le premier mode d'hébergement du département, avec 49,8 % du total des lits, soit 12 854 lits. En comptabilisant les aires naturelles et les campings à la ferme, on dénombre 67 terrains[27].

La capacité totale d'accueil est de 109 029 lits, dont 83 195 lits en résidences secondaires. Outre les campings (50 %), les 25 834 lits restant composent l'offre marchande répartie entre les hôtelleries (20 %), les meublésGîtes de France (14 %), les centres de vacances (6,2 %), les villages de vacances (4,7 %), les chambres d'hôtesGîtes de France (3 %) et les meublésClévacances (2,5 %)[31].

En 2006, le nombre de nuitées dans le département a été de 636 704, toutes origines de touristes confondues, soit plus de 16 000 nuitées en plus par rapport à l'année 2005. Ce sont les nuitées françaises qui ont permis cette hausse, les nuitées étrangères ayant baissé sur cette période de plus de 500 unités. Le taux d'occupation des hôtels a augmenté sur toutes les catégories d'établissements, de l'hôtel de chaîne au Quatre étoiles, entre 2005 et 2006, passant de 52,8 à 56,1 %[31]. Entre 2006 et 2007, la hausse s'est poursuivie, atteignant 56,9 %, et un taux de 70,4 % dans les chaînes d'hôtels[27].

Les nuitées sont les plus nombreuses en juin (67,9 % d'occupation) et en septembre (65,1 %), ce qui montre que la Haute-Vienne « vit » davantage en dehors de la haute saison que pendant celle-ci, même si cette tendance tend à s'estomper.

Les résidences secondaires

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Selon le recensement général de la population du1er janvier 2008, 7,7 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes de la Haute-Vienne dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008[32] :

CommunePopulation SDCNombre de logementsRésidences secondaires% résidences secondaires
Beaumont-du-Lac15936827073,46 %
Marval57957726746,29 %
Nedde53149422345,14 %
Peyrat-le-Château1 01291932435,27 %
Saint-Mathieu1 17181219223,63 %
Bussière-Galant1 39290419922,01 %
Oradour-sur-Vayres1 5101 03920119,40 %
Châteauponsac2 1641 44623416,18 %
Eymoutiers2 0551 37519514,18 %
Rochechouart3 8312 17423210,67 %

Notes et références

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Notes

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  1. Leconseil départemental de la Haute-Vienne annonce le toponymeMont Crozat. Le site duQuid présentebois de Crozat. Lesite du tourisme en Haute-Vienne (édité par la SPL Terres de Limousin ) définit même lemont Gargan (731 m), comme sommet. Odile Faure détermine comme point culminant lepuy de Crozat dans son livreLe Massif central, publié en 2005 aux éditions Ouest-France. Sur ses cartes, l'IGN donne une altitude de 777 m auBois de Crosas, sur la commune de Peyrat-le-Château, mais un point à 795 m, nommépuy Lagarde, est inscrit sur la limite entre Creuse et Haute-Vienne. Enfin, le nom demont de Lauzat est parfois retrouvé comme point le plus haut du département. Le véritable nom du Mont de Lauzat est le Puy Lauzat (commune de Nedde), mais il n'a que 752 m d'altitude.
  1. Prononciation enfrançais standard retranscrite phonémiquement selon la normeAPI.
  2. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Références

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  1. a etbSourceDIREN et IFN 2003-2004
  2. Climat de Limoges - Haute-Vienne sur le site linternaute.com
  3. Yves Lavalade,Dictionnaire toponymique de la Haute-Vienne : Noms de communes, noms de lieux habités, noms ethniques, noms de cours d'eau, noms cadastraux, dialectologie occitane, index toponymique, annexes,Éditions Lucien-Souny,Limoges, 2000.
  4. Maximilien Guérin, Michel Dupeux, « Comment écrire le bas-marchois ? »,Mefia te ! Le journal de la Basse-Marche,no 5,‎(lire en ligne)
  5. Jean-Pierre Baldit, « Quelle graphie utilisée pour le marchois ? »,Patois et chansons de nos grands-pères marchois. Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon (dir. Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume), Paris,Éditions CPE,‎,p. 84-87(ISBN 9782845038271)
  6. Guy Mazière, « Limousin »,Gallia préhistoire,t. 23,no 2,‎(lire en ligne, consulté le).
  7. « Tourisme Haut-Limousin : le circuit des mégalithes des monts de Blond - lien brisé »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  8. Jean-Michel Beausoleil et Ph. Picard, « Un monument mégalithique à occupation artenacienne : Le dolmen de "Chez Boucher" à La Croix-sur-Gartempe (Haute-Vienne) »,Revue archéologique du Centre de la France,t. 26,no 1,‎,p. 7-20(lire en ligne, consulté le).
  9. Oscar Hernandez, Patrick Léger et Dominique Vuaillat, « Le Limousin à l'âge du Bronze - Recensement synthétique des découvertes et première approche métallogénique »,Revue archéologique du Centre de la France,t. 28,no 1,‎,p. 55-76(lire en ligne, consulté le).
  10. Julie Lardy, « Mines d'or en Limousin »,Détours en Limousin, surdetours-en-limousin.com,(consulté le).
  11. Béatrice Cauuet,L'or des Celtes du Limousin, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin,, 123 p.(ISBN 2911167376 et9782911167379,présentation en ligne).
  12. « Fouilles archéologiques de Saint-Gence »,Archeo-Limousin, surarcheo-limousin,(consulté le).
  13. Jean-Michel Desbordes et Jean-Pierre Loustaud,Limoges antique, Collection « Guides archéologiques de la France », Imprimerie nationale, Paris, 1991
  14. Dominique Lormier,La Libération de la France : Aquitaine, Auvergne, Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées, Éditions Lucien Sourny,(ISBN 978-2-84886-065-7),p. 15.
  15. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka),Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement,coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p.(ISBN 978-2-746-70495-4 et2-746-70495-1,OCLC 417826733,BNF 39169074),p. 42
  16. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France -Fiche historique du département
  17. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  18. Fiches Insee - Populations de référence du département pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022
  19. Insee Limousin - Limousin 2040 : l’attractivité tire la croissance démographique, Geneviève Simonneau, 2010.
  20. Insee Limousin - Population en 2040 : quatre scénarios prospectifs pour les territoires limousins, Frédéric Châtel, Geneviève Simonneau, 2011.
  21. Insee Limousin - 6 villes à la campagne : quel rayonnement dans le rural ?, Catherine Lavaud, Jean-Noël Thomas, 2010.
  22. marion Buzy, « réfugiés ukrainiens certains restent d autres partent »,le populaire du centre,‎,p. 3
  23. Taux au sens duBIT au 31 décembre 2006. Source Insee.
  24. « Les chiffres-clés de la Haute-Vienne, édition 2009 », surlimoges.cci.fr(consulté le).
  25. Le Conseild'État, « LGV Poitiers-Limoges », surConseil d'État(consulté le).
  26. « LIMOGES », surLes Echos,(consulté le).
  27. abc etdBilan touristique 2007 -Comité départemental du tourisme
  28. Conseil national des villes et villages fleuris - Palmarès 2007
  29. « Fréquentation touristique 2021 ».
  30. Insee-Direction du tourisme
  31. a etbBilan touristique 2006 -Comité départemental du tourisme
  32. Source Insee,chiffres au 01/01/2008.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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