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Haut Atlas

31° 26′ 00″ N, 6° 56′ 00″ O
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Haut Atlas
Carte de l'Atlas montrant le Haut Atlas à l'ouest.
Carte de l'Atlas montrant le Haut Atlas à l'ouest.
Géographie
Altitude4 167 m,Djebel Toubkal
MassifAtlas
Longueur750 km
Administration
PaysDrapeau du MarocMaroc
RégionsMarrakech-Safi,Souss-Massa,Drâa-Tafilalet,Béni Mellal-Khénifra,Oriental
Géologie
ÂgeJurassique
RochesRoches sédimentaires
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LeHaut Atlas (enamazighe : ⴰⵟⵍⴰⵚ ⴰⵎⵇⵇⵔⴰⵏ,Aṭlaṣ Amqqran, enarabe : الاطلس الكبيرal-Atlas al-Kabir) est unechaîne montagneusemarocaine orientée sud-ouest/nord-est. Cette chaîne appartient aumassif de l'Atlas et plus précisément, à l'un des trois éléments de l'Atlas marocain, les deux autres étant leMoyen Atlas et l'Anti-Atlas.

C'est le massif le plus élevé d'Afrique du Nord, parfois surnommé le « toit du Maroc » ou encore, le « toit de l'Afrique du Nord ». Il forme une immense barrière d'environ 750 kilomètres de longueur qui délimite le Marocsaharien du Marocatlantique etméditerranéen. Il constitue la pièce maîtresse des étendues de haute montagne marocaine — dont l'ensemble couvre 100 200 km2 de superficie.

La population, principalementamazighe, surtoutChleuhs au sud-ouest, vit dupastoralisme et de l'agriculture. Les habitants du Haut-Atlas oriental, comme lesAït Atta, lesAït Merghad et lesAït Yafelman, eux parlent des dialectes de latamazight du Maroc central.

Toponymie

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Son nom amazigh (berbère),Adrar Ndern, signifie la « montagne qui mugit », la « montagne qui gronde »[1].

Relief

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Lavallée de l'Ourika dans le Haut Atlas.

Lerelief du Haut Atlas se divise en trois entités différentes, d'ouest en est, le Haut Atlas occidental, le Haut Atlas central et le Haut Atlas oriental.

Haut Atlas occidental

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Le Haut Atlas occidental est le massif le plus ancien, constitué surtout de formationsjurassiques oucrétacées (avec quelques affleurements moins étendus duTrias,Permien, et même duCarbonifère[2]) entaillées de vallées profondes. Son point culminant est ledjebel Toubkal à 4 167 mètres d'altitude, visible deMarrakech. Leparc national de Toubkal est créé en1942 en raison de la biodiversité et de la richesse naturelle du djebel Toubkal.

Haut Atlas central

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Le Haut Atlas vu du ciel
Village du Haut Atlas

Le Haut Atlas central est un massif essentiellement calcaire, morphologiquement dominé par des zones tabulaires culminant à 2 500 mètres d'altitude, qui s'étend d'Azilal àOuarzazate.

Le djebelM'Goun (4 071 mètres) est le sommet le plus haut de cette partie du Haut Atlas. On y rencontre une populationberbère.

Haut Atlas oriental

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Djebel Saghro

Le Haut Atlas oriental est formé des vastes plateaux d'altitude de la hauteMoulouya. Ces plateaux s'étendent deMidelt — province deKhénifra, abritant ledjebel Ayachi (3 747 mètres) — àImilchil — province d'Errachidia, où se trouvent ledjebel Saghro et le massif ancien deTamlelt dont la bordure nord est occupée par ses plus hauts sommets, tel ledjebel Ayachi (3 760 mètres).

L'altitude s'affaiblit vers l'est, où débute le domaine deshamadas (zone pré-saharienne).

Ce massif est devenu un sitepaléontologique de renommée internationale, à la suite de la découverte des ossements d'un dinosaure alors inconnu, l'Atlasaurus, dinosaure quadrupèdeherbivore d'environ 18 à 20 mètres de long qui peuplait le Maroc il y a 165 millions d'années (Jurassique moyen). Un autre dinosaure d'environ neuf mètres de long a été baptiséTazoudasaurus naimi, du nom du village deTazouda où il a été découvert (à 70 kilomètres de la ville de Ouarzazate). Il est plus ancien que le précédent (environ 180 millions d'années) et pourrait bien être l'« ancêtre » dessauropodes d'Amérique du Nord qui, eux, ont 140 millions d'années — une époque où l’Afrique du Nord et lecontinent américain étaient soudés.

Climat

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On rencontre dans le Haut Atlas deux types de climats montagnards.

Neige à Aït Bou Guemez (décembre 2019).

L'un, subtropical océanique, se manifeste sur les versants nord et sud de la partie occidentale (jusqu'au djebel Toubkal) ainsi que sur le versant nord de la partie centrale (du Toubkal jusqu'à Imilchil). Exposés aux perturbations venant de l'Atlantique, ils sont relativement humides avec des précipitations espacées mais parfois diluviennes. Il tombe entre de 600 et 1 000 millimètres d'eau par an en moyenne. La sécheresse estivale, entrecoupée d'orages, est intense. L'enneigement est généralement tenace au-dessus de 2 500 à 3 500 mètres de novembre à avril et peut persister de septembre à juin pour les hauts sommets (avec de grosses variations selon l'exposition). Quelques rivières ne sont jamais asséchées (asif Melloul,oued n'Fis,oued Tessaout, etc.), alimentant de fertiles bassins d'altitude : Aït Bou Guemez, Imilchil, etc. Ces conditions permettent l'existence de la forêt (pins, chênes verts, thuyas, etc.) mais celle-ci décline à cause du triple effet de l'assèchement du climat, de la surexploitation (chauffage et construction) et du surpâturage ovin-caprin.

L'autre type de climat, semi-désertique continental, se manifeste sur le versant sud de la partie centrale (du Toubkal à Imilchil) et toute la partie orientale (au-delà d'Imilchil), avec des amplitudes thermiques marquées. S'étendent là de hautessteppes, des déserts de pierres et plus rarement de sable, et quelques vallées pourvues en eau où l'agriculture, très localisée, est possible. La forêt est quasi absente.Ce climat est assez semblable à celui desmontagnes Rocheuses du sud desÉtats-Unis[réf. nécessaire].

Biodiversité

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Faune

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Les félins : lelynx caracal, ainsi que leléopard de Berbérie existe, mais dans une zone très limitée. Lesmammifères courants sont surtout des nocturnes :belette,chacal,renard etporc-épic. Lessangliers sont très répandus dans les chênaies. Lemouflon n’est visible qu’entre 2 000 et 4 000 mètres. L’écureuil de gétulie s’observe facilement. Lemagot, un singe de la famille des macaques, fréquente les gorges du Haut–Atlas et les cédraies du Moyen–Atlas.

Lescouleuvres sont présentes jusqu’en haute montagne, tandis qu’on ne trouve qu’un seulreptile venimeux, lavipère de lataste (longue de 30 à 40 centimètres). Quant auxtruites, elles vivent en altitude dans les ruisseaux.

On trouve de nombreuxrapaces, comme labuse féroce, l’aigle botté, lecircaète, l’épervier, lacrècerelle, lefaucon pèlerin et jusqu’à 4 000 mètres, l’aigle royal ou legypaète. On peut observer aussi lepigeon biset. Deux espèces sont communes aux régions montagneuse du Proche–Orient : leroselin à ailes roses et l’alouette hausse-col, identifiable aux plumes jaunes de sa tête. Les oiseaux migrateurs franchissent la chaîne de l’Atlas, au printemps et en automne, à des altitudes élevées. Lepipit des prés niche enEurope et passe l’hiver dans les basses vallées de l’Atlas.

Flore

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Figuiers de Barbarie à Tizi Mlil

La végétation se présente de façon étagée entre la plaine et la montagne. Au premier étage (850 à 1 200 mètres), ledoum (palmier nain) voisine avec lethuya de barbarie, lecaroubier, l’olivier sauvage, lepistachier lentisque et le laurier–rose. Y abondent lavandes, cistes et genêts. Parfois, le thuya est associé à diverses sortes de genévriers. En moyenne montagne (1 000 à 2 000 mètres), l’humidité augmente et le chêne vert domine, mêlé de genévriers rouges.

Sur les hauts plateaux et les hautes vallées (2 000 à 2 500 mètres), les arbres disparaissent, remplacés par des genêts et des plantes buissonnantes. Le seul qui subsiste est le genévrier thurifère sur les versants nord ou ouest. En mars et jusqu’en juin, une pelouse humide apparaît sur les plateaux, égayée de narcisses. Seuls les coussinets épineux se maintiennent en haute montagne (à partir de 2 500 mètres) : l’alysson au feuilles grises, lebuplèvre, le cytise de balancsa, un genêt à fleurs jaune, la sabine piquante.

Au–dessus de 3 600 mètres, les coussinets disparaissent et la végétation est absente. Le leucanthème de l’Atlas, une violette à feuilles épaisses, fleurit au sommet du Toubkal. La végétation a été dégradée par l’homme et ses troupeaux, au point de ne plus pouvoir se régénérer. Autrefois de belles chênaies devaient couvrir les versants de l’Atlas, aujourd’hui on tente de les reboiser, semble–t–il avec succès, avec des plantations depins d’Alep.

Tourisme

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La traversée du Haut Atlas marocain, sur le tracé des trois parties de l'Atlas, a été réalisée en plus de 50 jours[3],[4],[5].

Dans la culture

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L'homme à la toison,Bilmaun en berbère,Boujloud en arabe[6], est le nom d'un personnage carnavalesque qui revêt la dépouille de la bête sacrifiée (lors de la fête musulmane du Sacrifice) et, durant deux jours, participe à un rite archaïque, encore vivace dans le Haut-Atlas[7]. L'anthropologue Abdellah Hammoudi l'étudie dans son ouvrageLa Victime et ses masques (1988)[8].

Notes et références

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  1. Max Quedenfeldt, « Division et répartition de la population berbère au Maroc »,Revue africaine,no 249,‎,p. 154
  2. (en) Jean-DavidMoreau, NaimaBenaouiss, AbdelilahTourani et J. -SébastienSteyer, « A new ichnofauna from the Permian of the Zat Valley in the Marrakech High Atlas of Morocco »,Journal of African Earth Sciences,vol. 172,‎1er décembre 2020,p. 103973(ISSN 1464-343X,DOI 10.1016/j.jafrearsci.2020.103973,lire en ligne, consulté le)
  3. Michael Peyron,La GTAM - La grande traversée de l'Atlas marocain, 1988.
  4. Jeffry Tailer et Driss Hemmi, « Among the Berbers »,National Geographic, janvier 2005.
  5. « National Geographic Magazine », surMagazine(consulté le)
  6. Fatiha Aboulhorma,"Boujloud" ou la saga d’un rite qui refuse de mourir,Menara, 29 septembre 2014
  7. Hassan Hermas,“Bilmawen Bodmawen”: Un carnaval de couleurs dans les rues d’Inezgane et Dcheira,Map Express, 20 septembre 2017
  8. Hammoudi Abdallah,La victime et ses masques. Essai sur le sacrifice et la mascarade au Maghreb, 1988[lire en ligne]

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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