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Haud

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LeHaud, aussi appeléHawd (ensomali :Hawd et enarabe :هَوْد), et anciennement connu sous le nom deréserve de Hawd, est un plateau situé dans laCorne de l'Afrique, couvert de buissons épineux et de prairies[1].

La région comprend la partie sud duSomaliland ainsi que les parties nord et est de larégion somalienne de l'Éthiopie[2],[3]. Le Haud est une région historique ainsi qu'une zone de pâturage importante et est référencé à plusieurs reprises dans de nombreux poèmes éthiopiens. La région est également connue pour son sol rouge, causé par la richesse en fer du sol[4]. Le Haud couvre une superficie estimée à environ 119 000 kilomètres carrés, soit l'équivalent des neuf dixièmes de la taille de l'Angleterre, soit à peu près la taille de laCorée du Nord[5].

Aperçu

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Carte de laSomalie britannique et des sections du Haud

Le Haud est d'étendue indéterminée ; certaines autorités considèrent qu'il désigne la partie de l'Éthiopie à l'est de la ville deHarar. L'anthropologueI.M. Lewis fournit une description beaucoup plus détaillée, indiquant qu'il s'étend au sud depuis les contreforts desmonts Golis et Ogo :« Les pointes nord et est se trouvent dans la République somalienne, tandis que les parties ouest et sud (cette dernière fusionnant avec le plateau de l'Ogaden) font partie de laprovince de Harari en Éthiopie. »[6]. Pendant des décennies, le plateau (ainsi que l'ensemble de l'Ogaden) est une zone de conflit et de controverse. La partie orientale du Haud est traditionnellement appelée « Ciid »[7]. En raison de son manque de puits permanents, présents uniquement à l'extrémité ouest du plateau, la région est en grande partie inhabitée pendant la saison sèche (janvier à avril) lorsque les nomades traversent leSomaliland pour le pâturage[2].

Les Britanniques exercent un contrôle sur l'Ogaden à partir de 1941 dans le cadre de l'Accord anglo-éthiopien, administrant le Haud dans le cadre duprotectorat britannique du Somaliland, bien que la souveraineté éthiopienne soit toujours reconnue dans la région[8].

Cette région est définie en 1942 comme incluant le territoire éthiopien dans une ceinture continue de territoire éthiopien de 40 km de large contigu à la frontière duSomaliland français allant de la frontière de l'Érythrée auchemin de fer franco-éthiopien. De là, vers le sud-ouest, le long de la voie ferrée jusqu'au pont de Haraua. De là, vers le sud et le sud-est, à l'exclusion deGildessa, jusqu'à l'extrémité nord-est des monts Garais et le long de la crête de la crête de ces monts jusqu'à leur intersection avec la frontière de l'ancienne colonie italienne de Somalie. De là, le long de la frontière jusqu'à sa jonction avec le Somaliland britannique[9].

Topographie

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Le relief du Haud est principalement constitué de plaines[5]. Le plateau est recouvert d'un sable rouge caractéristique, qui cache des roches solides comme descalcaires nubiens, de l'Éocène inférieur et moyen ainsi que des schistes gypseux[5]. Dans la région deSool, il existe une zone centrale constituée d'anhydrite de l'Éocène moyen[5].

La région est largement couverte de buissons, avec de nombreuses espèces d'acacias et d'autres arbres qui mesurent jusqu'à 6 à 10 mètres de hauteur avec beaucoup d'herbe[5]. Il existe également de vastes étendues de plaines herbeuses sans brousse appeléesban ensomali[5]. La région est remplie defourmilières s'élevant jusqu'à 7 mètres de hauteur[5].

Faune et flore

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La région abrite une grande variété de faune, notamment des lions, des léopards, des guépards, des hyènes et des chacals, ainsi que de nombreuses espèces d'antilopes, de phacochères et un large éventail d'autres animaux plus petits. Le Haud abrite également l'autruche de Somalie,endémique de la région[5].

Une autruche de Somalie mâle

Cessation à l'Éthiopie

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En 1948, sous la pression de leurs alliés de laSeconde Guerre mondiale et à laconsternation[pas clair] des Somaliens[10], les Britanniques signent l'accord anglo-éthiopien et rendent le Haud et la région somalienne à l'Éthiopie, sur la base dutraité anglo-éthiopien de 1897, en vertu duquel les Britanniques ont cédé le territoire du Somaliland à l'empereur éthiopienMenelik en échange de son aide contre les raids des clans somaliens[11]. La Grande-Bretagne pose la condition que les résidents somaliens conservent leur autonomie, mais l'Éthiopie revendique immédiatement la souveraineté sur la région[12]. Cela conduit à une offre infructueuse de la Grande-Bretagne en 1956 pour racheter le territoire du Somaliland qu'elle avait cédé[12].

Carte duXIXe siècle montrant Haud dans le cadre du protectoratbritannique du Somaliland

Délégation du Haud

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En réponse à la cessation de la réserve de Haud et desrégions d'Ogaden à l'Éthiopie en 1948, le cinquième grand sultan de l'Isaaq,Abdillahi Deria (en), dirige une délégation d'hommes politiques, dont lesultan Habr Awal, le sultan et militant politique Abdulrahman Deria et l'homme politiqueMichael Mariano du clan Habr Je'lo. Ils voyagent jusqu'auRoyaume-Uni afin de faire pression sur le gouvernement pour qu'il entende leurs revendications[13].

DansPolitiques impériales et nationalisme dans la décolonisation du Somaliland, 1954-1960, l'historien Jama Mohamed écrit[13] :

« LeNUF[Quoi ?] a fait campagne pour le retour des territoires tant au Somaliland qu'à l'étranger. En mars 1955, par exemple, une délégation composée de Michael Mariano, Abokor Haji Farah et Abdi Dahir s'est rendue à Mogadiscio pour gagner le soutien et la coopération des groupes nationalistes en Somalie. Et en février et mai 1955, une autre délégation composée de deux sultans traditionnels (le sultan Abdillahi Sultan Deria et le sultan Abdulrahman Sultan Deria) et de deux politiciens modérés formés en Occident (Michael Mariano, Abdirahman Ali Mohamed Dubeh) a visité Londres et New York. Au cours de leur tournée à Londres, ils ont officiellement rencontré et discuté de la question avec le secrétaire d'État aux Colonies, Alan Lennox-Boyd. Ils ont parlé à Lennox-Boyd des traités anglo-somaliens de 1885. En vertu des accords, a déclaré Michael Mariano, le gouvernement britannique « s'est engagé à ne jamais céder, vendre, hypothéquer ou autrement donner pour occupation, sauf au gouvernement britannique, toute partie du territoire qu'il habite ou qui est sous son contrôle ». Mais maintenant, le peuple somalien « a appris que sa terre était donnée à l'Éthiopie en vertu d'un traité anglo-éthiopien de 1897 ». Ce traité, cependant, était « en conflit » avec les traités anglo-somaliens « qui avaient préséance dans le temps » sur le traité anglo-éthiopien de 1897[. ] Le gouvernement britannique avait « outrepassé ses pouvoirs lorsqu'il a conclu le traité de 1897 et ... le traité de 1897 ne liait pas les tribus ». Le sultan Abdillahi a également ajouté que l'accord de 1954 était un « grand choc pour le peuple somalien » puisqu'il n'avait pas été informé des négociations et que le gouvernement britannique administrait la région depuis 1941. Les délégués ont demandé, comme l'a dit le sultan Abdulrahman, le report de la mise en œuvre de l'accord pour « accorder à la délégation le temps de plaider sa cause » au Parlement et dans les organisations internationales. »

Ethnographie

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Le Haud est principalement habité par les membres du clanIsaaq, notamment les clans Garhajis, Habr Awal, Habr Je'lo et Arap, et fait partie du large territoire traditionnel de la famille[14],[15]. Plusieurs sous-clans du clanDarod sont également présents dans la région, notamment les sous-clans Ogaden, Jidwaaq[16], Reer-Darwiish[17] etMajeerteen[14],[18].

Villes remarquables

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Références

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  1. Brandt et Carder, « Pastoral Rock Art in the Horn of Africa: Making Sense of Udder Chaos »,World Archaeology,vol. 19,no 2,‎,p. 194–213(ISSN 0043-8243,DOI 10.1080/00438243.1987.9980034,JSTOR 124551,lire en ligne)
  2. a etb(en) « Hawd Plateau | plateau, East Africa »,Encyclopedia Britannica(consulté le)
  3. Deblauwe, Couteron, Bogaert et Barbier, « Determinants and dynamics of banded vegetation pattern migration in arid climates »,Ecological Monographs,vol. 82,no 1,‎,p. 3–21(ISSN 0012-9615,DOI 10.1890/11-0362.1,JSTOR 23206682,lire en ligne)
  4. (en) « Hawd Pastoral Livelihood Zone Baseline Profile, August 2011 - Somalia »,ReliefWeb(consulté le)
  5. abcdefg ethMacfadyen, « Vegetation Patterns in the Semi-Desert Plains of British Somaliland »,The Geographical Journal,vol. 116,nos 4/6,‎,p. 199–211(ISSN 0016-7398,DOI 10.2307/1789384,JSTOR 1789384,lire en ligne)
  6. I.M. Lewis,A Modern History of the Somali, fourth edition (Oxford: James Currey, 2002), pp. 2f
  7. Journal of the Anglo-Somali Society - Issues 30-33, 2001 - PAGE 18
  8. D'après la carte présente dans le livre de John Spencer,Ethiopia at Bay: A personal account of the Haile Selassie years (Algonac : Publications de référence, 1984), p. 186, le Haud s'étendait sur une zone adjacente à la Somalie britannique, au sud du 9° parallèle sud et couvrant les actuelsworedas d'Aware,Misraq Gashamo,Danot etBoh.
  9. D. J. LathamBrown, « The Ethiopia-Somaliland Frontier Dispute »,The International and Comparative Law Quarterly,vol. 5,no 2,‎,p. 245–264(ISSN 0020-5893,lire en ligne, consulté le)
  10. Federal Research Division,Somalia: A Country Study, (Kessinger Publishing, LLC: 2004), p.38
  11. David D. Laitin,Politics, Language, and Thought: The Somali Experience, (University Of Chicago Press: 1977), p.73
  12. a etbAristide R. Zolberg et al.,Escape from Violence: Conflict and the Refugee Crisis in the Developing World, (Oxford University Press: 1992), p.106
  13. a etb(en) JamaMohamed,Imperial Policies and Nationalism in The Decolonization of Somaliland, 1954-1960, The English Historical Review,
  14. a etb« UNDP EMERGENCIES UNIT FOR ETHIOPIA »,www.africa.upenn.edu(consulté le)
  15. « Changing Pastoralism in Region 5 »,www.africa.upenn.edu(consulté le)
  16. Abdullahi, « The Ogaden National Liberation Front (ONLF): The Dilemma of Its Struggle in Ethiopia »,Review of African Political Economy,vol. 34,no 113,‎,p. 556–562(ISSN 0305-6244,JSTOR 20406430,lire en ligne)
  17. (en) Francis James Rennell Rodd Baron Rennell ofRodd et Francis James Rennell Rodd BaronRennell,British Military Administration of Occupied Territories in Africa During the Years 1941-1947, H.M. Stationery Office,, 488 p.(lire en ligne)
  18. « REPORT ON MISSION TO »,www.africa.upenn.edu(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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