Hatchepsout est probablement née à Thèbes entre 1508 et[6].Christiane Desroches Noblecourt indique qu'il s'agit d'une « petite fille d'une coudée de long[n 4], au visage triangulaire marqué d'une finesse, d'un charme et d'une noblesse extrême » ayant inspiré à sa mère les mots :Hatchepsout — « elle est à la tête des nobles dames »[n 5],[7].
Ses parentsThoutmôsis etAhmès appartiennent probablement à une branche latérale de la royauté, et ne font pas partie de la famille royale. Ainsi, au moment de sa naissance, son père Thoutmôsis n'est pas un héritier du pharaonAmenhotep Ier[8].
Dès sa naissance, la petite Hatchepsout est confiée aux soins d'une nourrice,Sat-Rê[7].
Quatre ans après la naissance d'Hatchepsout, ses parentsThoutmôsis etAhmès ont une autre fille,Néféroubity[7],[5], qui meurt jeune, vers l'an 3 du règne de son père[9].
Le père d'Hatchepsout a d'autres enfants :
Amenmès, né vers l'an 9 ou 10 du règne d'Amenhotep Ier[7]. Sa mère est peut-être Ahmès[10] ou Moutnofret Ire[7],[5]. En l'an 4 de son règne, son père le nomme « général en chef et fils du roi »[5]. Il a alors quinze ans et fait construire unnaos[n 6] dédié au dieuHarmakhis au pied duSphinx[11]. Il meurt avant la fin du règne de son père ;
Ouadjmès, né deux ans après Amenmès[7]. Sa mère est l'épouse secondaireMoutnofret Ire,[7],[5]. De santé fragile et ayant des visions, il est décrit comme « vivant dans le monde des esprits »[12] ;
La famille d'Hatchepsout : son pèreThoutmôsis Ier, accompagné de son épouseAhmès et de leur plus jeune fille,Néféroubity.
Alors qu'Hatchepsout a huit ou neuf ans, le pharaonAmenhotep Ier meurt sans descendance[8].
Son pèreThoutmôsis Ier devient roi, peut-être désigné parAmenhotep Ier lui-même, à moins qu'il n'ait été choisi par la mère de celui-ci, la reine douairièreAhmès-Néfertary. Celle-ci est représentée à côté du nouveau pharaon et de sa reine sur la stèle commémorant l'événement[8]. Selon un décret officiel envoyé auvice-roi Touri,Thoutmôsis Ier monte sur le trône le21e jour du3e mois dePeret[13].
Hatchepsout, devenue princesse royale, suit les leçons données par des précepteurs. Son père choisitAhmès Pen-Nekhbet, un vaillant soldat qui a servi durant les campagnes militaires d'Amenhotep Ier[14]. Les leçons du « père nourricier » sont complétées par les récits du chef des rameurs,Ahmès, fils d'Abana, qui conte ses exploits récompensés par l'« or de la vaillance », mais aussi ses découvertes de pays lointains, dont le « pays de Koush »[15].
Dotée d'un esprit vif, Hatchepsout acquiert une maturité qui incite son père à la préparer à jouer un grand rôle dans la vie du royaume. Une inscription sur un mur du temple deDeir el-Bahari le cite lorsqu'il proclame : « je la mettrai à ma place »[16]. PourClaude Vandersleyen, le récit n'est pas forcément fictif : il est possible que Thoutmôsis ait souhaité favoriser Hatchepsout comme successeur, ses autres héritiers étant de santé fragile[17].
« L'anII, le2e mois dePeret, le29e jour fut celui de proclamer miennes lesDeux Terres dans la grande cour du « Harem du Sud ». Voici ce que sa Majesté rendit un oracle en présence de ce dieu parfait. Et mon père apparut dans sa belle fête « Amon chef des dieux ». Il entraîna ma Majesté [dans la suite ?] du roi bienfaisant et il multiplia les oracles me concernant à la face de la terre entière[n 7],[18],[17]. »
PourChristiane Desroches Noblecourt, cette mise en scène a probablement été préparée parThoutmôsis Ier avant son départ, et avec l'appui des prêtres d'Amon, afin de soutenir l'ascension de sa fille comme héritière du trône[18].En effet, ses seuls fils sont nés d'une épouse secondaire,Moutnofret Ire. Ils ont peut-être moins de droits à la couronne que les enfants nés d'Ahmès qui se proclame, sur les murs de Deir el-Bahari, « la souveraine des autres épouses »[18]. De plus, en dehors d'Amenmès qui est général à quinze ans, les deux autres garçons sont de santé fragile, tant physique qu'intellectuelle[18].
Au retour de Koush où il a maté une rébellion[n 8],Thoutmôsis Ier emmène sa fille à la découverte duDelta, son royaume du Nord[17]. Hatchepsout reçoit alors de son père une éducation de princesse héritière ; ainsi semble-t-il la présenter aux hauts fonctionnaires[11].
ÀMemphis, où résident les princes attachés aux métiers des armes, ils retrouvent le fils aîné du pharaon, Amenmès, généralissime de son père[11]. Le prince vient d'inaugurer un naos sur lequel son nom est inscrit dans uncartouche royal qui mentionne ses titres de « général en chef et fils royal »[11].
Après que Thoutmôsis a réprimé des troubles en Asie, le père et la fille entament un pèlerinage dans les sanctuaires autour de Memphis et finissent à Héliopolis. L'accueil de la princesse dans ces temples semble la désigner comme héritière, Thoutmôsis l'associant à certaines fonctions royales[19],[17].
Christiane Desroches Noblecourt souligne toutefois qu'il est difficile de faire la part entre le mythe et la réalité dans les récits rapportés par Hatchepsout[19].
Vers l'an 10 ou 11 du règne de son père, Hatchepsout met au monde une petite fille,Néférourê[21]. À la demande du roiThoutmôsis Ier, l'enfant est confiée, comme sa mère, aux soins du « père nourricier »Ahmès Pen-Nekhbet[21].
Après l'intronisation du nouveau roi, une rébellion éclate au pays de Koush. Une expédition militaire part afin de la réprimer. Toutefois,Thoutmôsis II n'accompagne pas son armée, se contentant de suivre sa progression de loin[21]. PourClaude Vandersleyen, la jeunesse du roi, « un faucon dans son nid », explique son absence[23].
Après douze ans et neuf mois de règne[n 10],Thoutmôsis Ier meurt, à une date inconnue[21].Inéni salue ainsi son souvenir :
« Ayant passé sa vie en paix, le roi sortit vers le ciel, ayant terminé ses années dans la douceur[24]. »
La présence d'Hatchepsout se retrouve sur les rares monuments contemporains deThoutmôsis II. Elle y est nommée « dame de la terre entière, maîtresse du double pays »[23]. Elle préside les cérémonies religieuses en tant qu'« épouse du dieu »[25]. Les documents de cette époque la montrent à l'égal du roi, imposant sa fille aînéeNéférourê comme héritière[25].
Durant l'an 3 du règne de son époux, Hatchepsout met au monde une deuxième petite fille,Mérytrê-Hatchepsout[22].
Thoutmôsis II, sans doute d'une santé fragile, meurt jeune, après un règne qui ne dépasse pas trois ans[26],[22],[27].Inéni,maire de Thèbes, rapporte dans une inscription sur les murs de sa tombe[28] :
Or, à son avènement, le nouveau roi« était encore un tout jeune enfant. C'est pourquoi sa sœur, l'Épouse du dieu, Hatchepsout, conduisait les affaires du pays selon sa propre volonté. LesDeux Terres étaient soumises à sa volonté et la servaient. »
Sculpture de granit noir d'Hatchepsout portant la coiffekhat. Une des deux seules statues d'Hatchepsout trouvées dans son temple funéraire qui la montrent avec un corps et des vêtements féminins. Découverte àDeir el-Bahari,Thèbes. Les inscriptions sur la statue suggèrent qu'elle a été consacrée à Amon et au temple de Karnak.New York,Metropolitan Museum of Art.
Après la mort de son épouxThoutmôsis II, le fils de celui-ci,Thoutmôsis III, est intronisé puis couronné roi deHaute et deBasse-Égypte. Hatchepsout ne s'oppose pas au couronnement de ce jeune enfant de cinq ans. En tant quegrande épouse royale de l'ancien roi, elle devient régente du royaume[30].
Elle s'installe alors dans un ancien palais de son père, sur la rive droite du Nil àThèbes. Situé à proximité dutemple d'Amon, elle nomme ce palais « je ne m'éloignerai pas de lui »[n 11], marquant ainsi à la fois son attachement à son père et au dieu Amon[30].
Hatchepsout poursuit les projets lancés sous le règne deThoutmôsis II. Elle fait en particulier ériger à Karnak deuxobélisques à la gloire d'Amon, qui portent sur les côtés les noms de l'enfant-roi et de la régente[31]. Le projet est supervisé par l'architecteSénenmout. Un bloc de granite montre Sénenmout, « trésorier du roi » et « grand intendant », informant Hatchepsout du début des travaux. Celle-ci porte une robe longue et les hautes plumes, marquant son statut de grande épouse royale[31].
Dans le même temps, Hatchepsout fait restaurer le temple dédié à Horus àBouhen, qui avait souffert de l'occupation desHyksôs. Construit au nom du roiThoutmôsis III, la reine régente y est représentée habillée d'une longue robe fourreau, mais aussi vêtue d'un pagne pour accomplir la course de couronnement du souverain[33].
Les temples deSemna sont également partiellement restaurés au nom deThoutmôsis III. Représenté en adulte, il y reçoit la confirmation de ses droits au trône de la part deSésostris III divinisé[34].
Dans leSinaï, une stèle marquée au nom des deux corégents et datant de l'an 5 commémore la réouverture des mines deturquoise[35].
En Nubie, la reine régente doit réprimer des troubles. Il semble que cette répression ait été dirigée par Hatchepsout en personne. Le haut fonctionnaire Tiy (ou Tiya) fait graver une inscription sur l'île de Sehel :
« Le prince héréditaire, gouverneur, trésorier du roi de Basse-Égypte, ami unique, celui qui s'occupe du butin, dit : « J'ai suivi le dieu vivant, le roi de Haute et de Basse-Égypte Maâtkarê, qu'il vive. Je l'ai vu renverser les nomades »[n 12],[36]. »
Ainsi, Hatchepsout assure fermement la régence mais dans le respect de la personne du jeune roi. Elle adopte le nom deMaâtkarê, roi de Haute et de Basse-Égypte, mais réserve au roi le nom protocolaire deSa-Rê, fils du soleil. Elle exerce le pouvoir conjointement avecThoutmôsis III[37].
Durant cette période de régence, la reine douairièreAhmès, mère d'Hatchepsout, disparaît[37].
Stèle représentant les deux rois : Hatchepsout (au centre, à gauche), portant la couronne de la victoireKhépresh, offre du vin à la divinité Amon.Thoutmôsis III (au centre, à droite) porte la couronneHedjet.Musées du Vatican.
Les murs de laChapelle rouge retracent le couronnement d'Hatchepsout[38]. La date exacte de ce couronnement est inconnue[39].
PourClaude Vandersleyen, Hatchepsout devient reine à une date indéterminée entre l'an 2 et l'an 7, plus probablement en l'an 3[40].
Quoi qu'il en soit, elle compte les années de son règne en utilisant la numérotation deThoutmôsis III[40].
Détenant déjà tous les pouvoirs en tant que régente, les raisons de son couronnement ne sont pas claires. La présence d'une faction d'opposants politiques[42] ou des désordres dans le nord du pays[43] ont peut-être justifié la nécessité de cette confirmation de sa position.
Le couronnement commence par une série d'oracles rappelant celui de l'an 2 du règne deThoutmôsis Ier. La barque sacrée d'Amon du domaine de Karnak, portée par les prêtres, rend un oracle à la porte du palais devant le grand canal, puis un autre à la double porte occidentale, sur le bord du fleuve. Hatchepsout sort de son palais pour se prosterner devant elle[44] :
« Mon maître, j'agirai conformément à ce que tu auras ordonné. »
Avant son entrée dans le temple, Hatchepsout procède à des purifications rituelles. Dans le grand château de Maât[n 13], elle revêt les insignes et la parure de sa fonction deGrande épouse royale[45]. Symboliquement, sa mère, la déesseHathor, simule son allaitement.
Horus etThot conduisent la reine dans lePer-Our[n 14] afin de recevoir l'investiture de l'uræus[45].Amon pose alors sur la tête de la reine neuf couronnes[46] :
Le grand prêtreHapouseneb, qui dirige le haut clergé d'Amon, proclame alors son Grand Nom :
Horus femelle (Ḥr.t) :Celle dont lesKas sont puissants ;
Deux Maîtresses :Celle dont les années reverdissent (ouse renouvellent) ;
Horus d'or :Celle dont les apparitions sont divines ;
Roi de Haute et de Basse-Égypte :Maâtkarê (Maât est leka de Rê) ;
Fils de Rê :Khenemet-Amon-Hatchepsout (Celle qui s'unit à Amon (ou :rejeton d'Amon),la première des nobles Dames).
Hatchepsout et son conseillerSénènmout ont élaboré l'ensemble des processions, bénédictions et couronnements sans que ceux-ci ne comportent les rites mystérieux et symboliques des couronnements traditionnels des rois[n 15]. De plus, le jeune roi, qui a reçu l'initiation aux secrets divins lors de son couronnement, est totalement occulté lors de ces cérémonies. Toutefois, ce couronnement s'est fait avec l'appui total du clergé d'Amon qui a bénéficié en retour des largesses de la reine[47].
Désormais, la reine pourra affirmer être en possession de toutes les prérogatives d'un roi. Lors des cérémonies officielles, elle remplace la robe fourreau et sa couronne de reine par le costume masculin de la royauté : pagne court,némès etbarbe postiche. Néanmoins, les textes religieux utilisent toujours le genre féminin pour parler d'elle[48].
Hatchepsout occupe un double trône qu'elle partage avecThoutmôsis III dont elle ne conteste pas les droits[48]. Les actes de la royauté portent désormais les noms des deux rois[48].
Pour se donner un surcroît de légitimité, Hatchepsout propage le mythe de sa naissance divine[n 16]. D'après une longue inscription dans son temple funéraire àDeir el-Bahari, sontemple des millions d'années, elle aurait été engendrée par le dieuAmon qui avait pris les traits de son père,Thoutmôsis Ier ; après ce « mariage sacré » outhéogamie,Khnoum la façonna sur son tour de potier et elle fut présentée àAmon, qui lui promit « cette bienfaisante fonction royale dans ce pays tout entier ». Du vivant déjà deThoutmôsis Ier, elle aurait été installée sur le « trône d'Horus des vivants », c'est-à-dire couronnée, en présence de la cour, après que l'oracle d'Amon àKarnak l'eut désignée comme roi.
Manéthon lui attribue un règne de vingt-et-un ans et neuf mois.Flavius Josèphe etSextus Julius Africanus, reprenant les textes de Manéthon, lui donnent un règne de vingt-et-un ans pour le premier et vingt-deux ans pour le deuxième.
Quoique son règne soit attesté dans diverses sources antiques et contemporaines de son époque, Hatchepsout est décrite par les premiers érudits modernes comme étant seulement corégente de 1479 à, soit les années sept à vingt-et-un d'un règne attribué àThoutmôsis III[49].Désormais, les égyptologues s'accordent à dire qu'Hatchepsout a assumé le rôle de pharaon pendant vingt-deux ans.
Il est difficile de dater le début de son règne. Toutefois, celui de son père débute entre 1506 et, selon que l'on considère une chronologie basse ou haute[50]. La longueur des règnes deThoutmôsis Ier et deThoutmôsis II n'est pas déterminée avec certitude. Avec des règnes courts, Hatchepsout aurait pu accéder au trône quatorze ans après le couronnement de son pèreThoutmôsis Ier[51]. Des règnes longs repousseraient son accession à vingt-cinq ans après le couronnement deThoutmôsis Ier[50]. Ainsi, Hatchepsout a pu assumer le pouvoir au plus tôt en 1512, et au plus tard en
La plus ancienne attestation désignant Hatchepsout comme pharaon se trouve dans la tombe de Ramosé et de Hatnéfer, parents deSénènmout, et dont les meubles funéraires comprennent une poterie estampillée de l'« année 7 »[52].Une autre jarre de la même tombe — découverte « in situ » dans les années 1935-1936 lors de l'expédition duMetropolitan Museum of Art sur une colline proche deThèbes — est estampée du sceau de « l'épouse du dieu, Hatchepsout », tandis que deux autres portent le sceau de « la bonne déesse Maâtkarê »[52].
La datation des amphores « scellées dans la chambre funéraire du [tombeau] par les débris de la tombe deSénènmout » indique qu'Hatchepsout était connue comme roi et non comme reine d'Égypte en l'an 7 de son règne[52].
Les archives de la fin du règne d'Hatchepsout indiquent que la première campagne majeure deThoutmôsis III est datée de sa vingt-deuxième année, qui correspondrait à la vingt-deuxième année du règne d'Hatchepsout en tant que pharaon[53].
Sénènmout, conseiller de la reine Hatchepsout et architecte de son temple à Deir el-Bahari (musée du Louvre, E11057).
Cette femme énergique sut se maintenir au pouvoir pendant une vingtaine d'années, grâce à l'appui de dignitaires compétents et dévoués dont le sort était sans doute lié au sien :Pouimrê, deuxième prophète d'Amon et grand architecte ; le chancelier Néhésy, qui prit la tête de l'expédition vers lepays de Pount ;Hapouseneb, son vizir etgrand prêtre d'Amon ;Sénènmout (ou Senmout), son favori, qui était aussi le précepteur de la princesseNéférourê.
Sénènmout, fils de Ramosé et de Hatnéfer, est d'origine modeste, mais son ambition et ses talents lui permettent d'avoir les faveurs de la reine. Il devient son premier conseiller, peut-être son amant, accumulant richesses et titres : « ami unique », « serviteur de Maât », « régisseur des domaines royaux », « intendant des champs et des troupeaux d'Amon », « directeur des deux greniers ». Il est également « directeur de tous les travaux du roi (c'est-à-dire de la reine) » et, en tant que tel, il supervise la construction duchâteau des millions d'années dont il est l'architecte. En l'an 15, Sénenmout dirige une expédition qui rapporte des carrières de granit d'Assouan la paire d'obélisques que la reine fait dresser àKarnak. Après le décès deNéférourê, il tombe apparemment en disgrâce, car son nom et ses images sont martelés du vivant même d'Hatchepsout.
Selon toute vraisemblance, le règne d'Hatchepsout est pacifique, bien qu'en l'an 12 elle doive mater une rébellion nubienne au niveau de la deuxièmecataracte. Même si la majorité de ses constructions enNubie sont détruites sous ses successeurs, il subsiste quelques traces de son passage à Kasr Ibrîm et àBouhen. La politique étrangère de la reine se caractérise surtout par des expéditions commerciales. Ainsi, dans lechâteau des millions d'années, les bas-reliefs illustrent une expédition envoyée auPays de Pount, en l'anVIII/IX du règne : à leur retour,« les navires étaient chargés très lourdement des merveilles (…) du pays divin (…) - de l'or, de l'ivoire, du bois d'ébène, des peaux de panthère, une panthère vivante, une girafe, des parfums et des huiles de sycomore… », mais surtout de l'encens, qui était abondamment utilisé dans les cérémonies du culte. DuLiban, ses caravanes rapportent le bois de cèdre nécessaire à la construction des bateaux ; une expédition vers leSinaï permet d'exploiter les mines de cuivre et de turquoise.
En l'an 21 ou 22 de son règne, soit deux ans après la mort ou la disgrâce deSénènmout,Thoutmôsis III assume seul le pouvoir. Il fait marteler les cartouches de lareine mystérieuse, leur substituant ceux deThoutmôsis Ier et deThoutmôsis II, ou encore les siens.
Elle supervise et finance une expédition aupays de Pount en l'an 9[54]. L'expédition dirigée par le chancelier Néhésy[54] est composée de cinq navires, équipés de plusieurs voiles et actionnés par des rameurs[55]. Si le tonnage et le nombre des membres d'équipage sont inconnus,Christiane Desroches Noblecourt estime que les vaisseaux ont pu dépasser les soixante-dix pieds de long et comporter trente rameurs[56]. Les Égyptiens ramènent de leur voyage de l'ivoire, du bois d'ébène, des épices et d'autres produits exotiques[57]. Trente et un arbres[58] demyrrhe sont rapportés, avec leurs racines empaquetées dans des paniers pour la durée du voyage[59]. Il s'agit de la première tentative connue de transplantation d'arbres. Certains ont été plantés dans les cours dutemple funéraire d'Hatchepsout[58]. Cette expédition est commémorée sur les murs deDeir el-Bahari[54], qui représentent également Iti, la reine du pays de Pount.
Hatchepsout organise également des expéditions vers Byblos et le Sinaï, où elle exploite lesmines deOuadi Maghara[54]. On a peu de détails sur ces expéditions.
Bien que lapolitique étrangère d'Hatchepsout soit essentiellement pacifique[60], elle lance une campagne militaire contre la Nubie, dont elle destitue le vice-roi Séni pour le remplacer par Inebni[54]. Il est également possible qu'elle ait lancé une campagne militaire contre la Palestine[61].
Hatchepsout est l'une des plus prolifiques bâtisseuses de l'ancienne Égypte, initiant plusieurs centaines de projets enHaute etBasse-Égypte. Ses réalisations sont probablement plus grandioses et plus nombreuses que celles de ses prédécesseurs duMoyen Empire. Ses successeurs ont tenté de les usurper.
Elle emploie le grand architecteInéni, qui a déjà travaillé pour son père et pour son mari.
La production de statues est tellement importante durant son règne que presque tous les musées du monde possèdent des statues d'Hatchepsout, à l'instar de laHatshepsut Room duMetropolitan Museum of Art dédiée intégralement à ces pièces.
Poursuivant la tradition des précédents pharaons, Hatchepsout construit des monuments àKarnak. Elle restaure et agrandit leTemple de l'antique déesseMout, qui avait été ravagé par les souverains étrangers pendant l'occupation desHyksôs.Elle fait ériger les deuxobélisques à l'entrée du temple. L'un d'eux, le plus grand obélisque jamais érigé, est toujours debout. Le second est tombé et s'est brisé en deux.
Elle réalise aussi laChapelle rouge, conçue comme sanctuaire de la barque sacrée du dieuAmon et installée initialement entre les deux obélisques.
Ultérieurement, elle commande l'extraction de deux autres obélisques pour célébrer sa seizième année de règne. L'un des deux s'est brisé pendant la construction et est resté dans les carrières d'Assouan. Cetobélisque inachevé donne des informations sur la façon dont ces monuments étaient taillés[62].
Hatchepsout fait construire le temple dePachet, àBeni Hassan, dans legouvernorat de Minya au Sud d'Al-Minya. Le temple souterrain est une caverne creusée dans les falaises rocheuses de la rive orientale du Nil. Il a été admiré par les Grecs, qui l'ont appeléSpeos Artemidos durant l'occupation de l'Égypte par ladynastie lagide. Sur l'architrave du temple, une longue dédicace, traduite parJames Peter Allen, glorifie la reine Hatchepsout pour son travail de restauration après les destructions desHyksôs[63].Le temple a été modifié par la suite et les décors intérieurs ont été usurpés parSéthi Ier, roi de laXIXe dynastie, qui a remplacé le nom d'Hatchepsout par le sien.
Hatchepsout, alors âgée d'une cinquantaine d'années, meurt dans la vingt-deuxième année de son règne[64].
Une stèle érigée àHermonthis porte la datean 22,2e mois dePeret,10e jour, date à laquelleThoutmôsis III est devenu le nouveau pharaon. C'est donc la date probable de la mort de la reine. James Allen écrit que la stèle est considérée par les spécialistes comme étant la première sur laquelleThoutmôsis III se qualifie, par deux fois, de « Thoutmôsis, souverain de Maât ». Il affirme ainsi gouverner par lui-même l'Égypte, sans Hatchepsout qui devait être probablement morte[65],[66].Cette information est conforme aux données de la liste deManéthon qui indique que l'accession au trône d'Hatchepsout a eu lieu le1er mois deChémou,4e jour[67] pour un règne de vingt-et-un ans et neuf mois.
Aucune indication contemporaine n'indique la cause de sa mort.
Respectant la tradition des pharaons précédents, le principal monument construit par Hatchepsout est le grandiosetemple funéraire construit à proximité de celui deMontouhotep II, àDeir el-Bahari, dans une falaise de la montagne thébaine. Il est conçu par le Grand Majordome de la reine,Sénènmout, qui en supervise les travaux.Le point focal en est leDjéser-Djéserou,le sublime des sublimes, une colonnade d'une parfaite harmonie située au sommet d'une série deterrasses qui étaient autrefois des jardins luxuriants.
Malgré les cent-vingtssphinx qui montaient la garde devant l'entrée, son nom fut martelé après sa mort afin d'être effacé du monument, sans doute à l'instigation de son neveu et beau-fils,Thoutmôsis III.
Le temple a été reconstitué par une équipe égypto-polonaise travaillant sur le site depuis 1961[68].
La sépulture est située dans une falaise de la montagne thébaine, au fond d'unouadi nommé Sikkat Taquet ez-Zeid. L'entrée du caveau, invisible du sol, est située à vingt-huit mètres de haut. Face au soleil couchant, les rayons du soleil illuminent l'intérieur lors de l'équinoxe d'automne[69].
En 1916,Howard Carter redécouvre la tombe qui n'a jamais été utilisée. Il s'agit d'un long couloir de dix-sept mètres, coudé à angle droit vers la droite où il débouche dans une antichambre, puis une salle funéraire. Une galerie mène à une salle à peine ébauchée[69],[70].
Un sarcophage dequartzite jaune et son couvercle sont abandonnés au milieu de la salle funéraire[69]. Des textes funéraires enhiéroglyphes ornent ses flancs. Sur le côté gauche, des yeux symbolisent la lune et le soleil[71]. Le nom d'Hatchepsout est gravé dans descartouches, accompagné de ses titres officiels : « la princesse héréditaire, grande de faveurs, la favorite, souveraine du Double Pays », mais aussi de ses titres personnels : « Fille royale, sœur du roi, Épouse divine, souveraine de tous les pays »[71].
Le couvercle, sculpté du cartouche royal, est gravé de la représentation de la déesseNout, accompagnée du texte rituel :
« Ô ma mère Nout, étends-toi sur moi, pour que tu me places parmi les étoiles impérissables qui sont en toi, et que je ne meure pas[71]. »
Après son accession au trône, la première tombe est devenue inadaptée au statut de pharaon d'Hatchepsout.
La tombeKV20 est probablement la première tombe creusée dans lavallée des Rois[73]. Elle est peut-être la tombe conçue parInéni pour son pèreThoutmôsis Ier, et agrandie pour accueillir une nouvelle chambre funéraire pour Hatchepsout[74].
Toutefois, undépôt de fondation, au nom de la reine, a été trouvé devant la tombe, indiquant le nom du roi régnant au moment du commencement des travaux[73]. De plus, son emplacement la met en relation avec le temple deDeir el-Bahari, de l'autre côté de la falaise[75]. L'un des deux sarcophages enquartzite jaune trouvés dans la tombe porte le nom d'Hatchepsout, et l'autre le nom de Thoutmôsis. Toutefois, pour ce dernier, il s'agit d'un sarcophage fait initialement pour Hatchepsout et remanié pour Thoutmôsis[73].
Il est probable qu'Hatchepsout ait été initialement enterrée dans cette tombe avec son père.
Thoutmôsis Ier a probablement été enseveli initialement dans une tombe non encore découverte, puis réenseveli par sa fille dans la tombeKV20 de lavallée des Rois[75]. Pendant le règne deThoutmôsis III, le corps deThoutmôsis Ier a été déplacé dans la tombeKV38, avant d'être mis en sécurité dans la cachette royale de Deir el-Bahari,DB320.
Dans le même temps, la momie d'Hatchepsout a été placée dans la tombeKV60 de sa nourriceSatrê.
Le mobilier funéraire d'Hatchepsout a été retrouvé dans plusieurs tombes :
Lors de sa fouille parHoward Carter en 1903, sa tombe originelle,KV20, comprenait des vases en pierre portant les noms deAhmès-Néfertary,Thoutmôsis Ier et Hatchepsout ; deux sarcophages en quartzite ; un coffre à canopes au nom d'Hatchepsout.
Dans la cache royaleDB320, un coffret à canopes en ivoire a été trouvé. Il porte le nom d'Hatchepsout et contient des viscères momifiés ainsi qu'une dent.
En 1903, l'égyptologueHoward Carter — le découvreur de la tombe deToutânkhamon — met au jour lesmomies de deux femmes dans la tombeKV60 de lavallée des Rois àLouxor. L'une des momies reposait dans unsarcophage tandis qu'une autre était posée simplement sur le sol. La première fut identifiée à celle deSatrê, la nourrice d'Hatchepsout[1], tandis que l'identité de la seconde est encore inconnue.
Alors que lamomie de la nourrice fut transférée aumusée égyptien du Caire, l'autre fut laissée sur le sol à l'intérieur de la tombe[1].
La spécialiste américaine desnécropoles thébainesElizabeth Thomas fut la première à soulever la possibilité que la momie anonyme puisse être celle de la reine[76], ce qui lui avait valu d'être critiquée par d'autres spécialistes. L'argument principal de l'égyptologue était le fait que la momie avait le bras gauche replié sur la poitrine, un geste propre aux momies royales. Elle ne portait aucune parure, pas de coiffe, ni de bijoux, ni de sandales, ni de faux ongles en or aux pieds ou aux mains : aucun de ces trésors qui escortèrent dans l'au-delà le pharaonToutânkhamon.
Cette momie anonyme retrouvée dans le tombeauKV60 a été officiellement authentifiée parZahi Hawass, alors directeur duConseil suprême des Antiquités égyptiennes, le, comme étant celle de la reine Hatchepsout[77]. Une molaire brisée, retrouvée dans une urne funéraire au nom d'Hatchepsout[1] dans la tombeKV20, correspond à une dent manquante de la mâchoire de la momie anonyme[78],[79].
Grâce auCT-scan (une technique d'imagerie permettant une recomposition du corps en trois dimensions), les archéologues ont établi qu'il s'agissait d'une femme d'une cinquantaine d'années, obèse et souffrant de diabète et d'uncancer des os métastasé[1]. Un flacon de crème resté là 3 500 ans contenait dubenzopyrène, une substance trèscancérogène[80],[81]. Son décès aurait été hâté des suites d'un abcès dentaire mal soigné[82].
Vers la fin du règne deThoutmôsis III et le début du règne de son filsAmenhotep II, une tentative est faite d'élimination du nom d'Hatchepsout des documents et monuments. Les images et les cartouches à son nom ont été martelés sur des murs de pierre, laissant une empreinte en lacune. Dans son temple deDeir el-Bahari, des statues d'Hatchepsout ont été renversées et, dans beaucoup de cas, brisées ou défigurées avant d'être enfouies dans des fosses. À Karnak, ses obélisques ont été partiellement chemisés.
Toutefois, ces effacements ont été sporadiques, ne touchant que les plus visibles et accessibles des images d'Hatchepsout. D'ailleurs, comme l'indiqueDonald Bruce Redford :
« Ici et là, dans les recoins sombres d'un sanctuaire ou d'une tombe où des yeux plébéiens ne peuvent voir, le visage et le nom de la reine sont intacts… qu'aucun œil vulgaire ne peut contempler à nouveau, transmettant toujours au roi la chaleur et la crainte de la présence divine[84]. »
Si cette réécriture de l'histoire d'Hatchepsout est clairement attestée durant la fin du règne deThoutmôsis III, les raisons autres que celles habituelles de récupération existant entre les pharaons ou d'économie de constructions de nouveaux monuments ne sont pas claires.
Texte martelé pour effacer les mentions à Hatchepsout. Temple deDeir el-Bahari.
On a longtemps supposé queThoutmôsis III, après être devenu pharaon, a œuvré par ressentiment pour avoir été écarté de la co-régence par Hatchepsout. Toutefois, Thoutmôsis aurait ruminé pendant les deux premières décennies de son règne avant de se venger de sa belle-mère et tante. Il est peut-être mort avant que les changements ne soient terminés, à moins qu'une oblitération totale de sa mémoire n'ait pas été dans son intention.
Dans les faits, il n'existe aucune trace de ressentiment de la part de Thoutmôsis exprimé durant la vie de la reine. De plus, sa position à la tête de l'armée lui a été conférée par Hatchepsout sans crainte pour sa loyauté. Bien qu'elle lui eût permis de mener un coup d'État, il n'a fait aucune tentative pour contester son autorité durant son règne et a respecté ses réalisations et images durant les vingt premières années de son règne.
Des écrivains commeJoyce Tyldesley ont émis l'hypothèse queThoutmôsis III a pu décider, à la fin de sa vie, de reléguer Hatchepsout à une place sans prétention de régente, rôle traditionnel des femmes à la cour, comme pour la reineIâhhotep II. Tyldesley propose qu'en éliminant les traces les plus visibles des monuments d'Hatchepsout la décrivant comme roi, et en réduisant son statut à celui de co-régent,Thoutmôsis III pouvait prétendre que la succession royale était passée directement deThoutmôsis II àThoutmôsis III, sans interférence de sa tante.
Les effacements ou mutilations volontaires les plus visibles des célébrations publiques des réalisations d'Hatchepsout ont été limités à tout ce qui était nécessaire pour l'occulter, mais sans toucher à celles rarement vues.
En outre, dans la deuxième moitié du règne deThoutmôsis III, les fonctionnaires les plus éminents qui ont servi Hatchepsout sont morts, éliminant ainsi la résistance religieuse et bureaucratique au changement.Sénènmout, le plus haut fonctionnaire d'Hatchepsout et son partisan le plus proche, semble avoir disparu entre lesannées 16 et 20 du règne d'Hatchepsout, soit à la retraite soit mort, et n'a jamais été enterré dans l'une des tombes qu'il a soigneusement préparées[85].
Dans cette optique, les nouveaux fonctionnaires de la cour, nommés parThoutmôsis III, auraient aussi eu un intérêt dans la multiplication des réalisations de leur maître afin d'assurer la promotion de leurs propres familles.
Amenhotep II, fils deThoutmôsis III, qui devient co-régent à la fin du règne de son père, est soupçonné d'être l'auteur de ces dommages. Il aurait pu être motivé par le fait que son ascendance royale n'aurait pas été assez élevée pour prétendre à la dignité de pharaon. Ainsi, dans une tentative de briser la nécessité d'un lignage royal, durant son règne, le nom des reines n'est pas inscrit et les titres officiels des femmes royales, commeépouse du Dieu Amon, ne sont pas attestés[86].
Il a d'ailleurs continué, tout au long de son règne, à usurper beaucoup de réalisations d'Hatchepsout.
L'effacement du nom d'Hatchepsout — quelles qu'en soient les raisons et quel qu'en soit l'ordonnateur — a causé sa quasi-disparition des archives écrites et archéologiques d'Égypte.
« Si j'éprouvai quelque surprise de voir ici et dans tout le reste de l'édifice le célèbre Moeris (Thoutmôsis III), orné de toutes les marques de la royauté, céder ainsi le pas à cet Aménenthé [Hatchepsout] qu'on chercherait en vain dans les listes royales, je dus m'étonner encore davantage, à la lecture des inscriptions, de trouver qu'on ne parlât de ce roi barbu, et en costume ordinaire de Pharaon, qu'en employant des noms et des verbes au féminin, comme s'il s'agissait d'une reine. En parcourant le reste de ces ruines, la même singularité se présenta partout[87]. »
La reine Hatchepsout est le personnage central duroman de fiction historiqueChild of the Morning dePauline Gedge (prixAlberta Search-for-a-New Novelist en 1977) ; roman traduit en français par Catherine Méliande sous le nom deLa Dame du Nil paru en 1981 aux éditionsJ'ai Lu.
La série dePaul Doherty,Juge Amerotké, commence à la mort deThoutmôsis II et se déroule sous le règne d'Hatchepsout.
Hatchepsout est le personnage central du mangaHatshepsut, deRyōko Yamagishi.
La reine Hatchepsout est le personnage central du mangaReine d'Égypte de Chie Inudoh.
Hatchepsout est la dirigeante de l'Égypte dans le jeu vidéoCivilization IV.
Dans la série téléviséeThéodosia(en) adaptation des livres deRobin LaFevers(en) diffusée en 2022, dans la saison 1 « Les serpents du chaos », Théodosia est missionnée par la reine Hatchepsout pour combattre les forces maléfiques d'Apep.
Hatchepsout est incarnée dans l'histoireLe Garçon des figues tirée du film d'animationPrinces et Princesses.
Hatchepsout est le nom attribué à un flamand rose égaré, dans la sérieOVNI(s)[89].
La série documentaireCherchez la femme réalisé par Julie Gavras, Mathieu Decarli et Olivier Marquézy surArte lui consacre un épisode.
↑Trois inscriptions sur le mur de laChapelle rouge font mention de ce palais.
↑Une inscription de son temple de Deir el-Bahari indique : « Elle a détruit les pays du Sud, tous les pays sont sous ses sandales, comme cela fut fait par son père. »
↑Le château de Maât était situé entre leVIepylône et le sanctuaire de la barque sacrée.
↑abcde etfJean-LucGoudet, « La momie oubliée de la reine Hatchepsout identifiée », Futura-Sciences :« Une seule dent et quelques indices d'ADN semblent avoir résolu le mystère de la momie perdue de Hatchepsout, une des grandes reines de l'Égypte ancienne. ».
(de)Jürgenvon Beckerath,Chronologie des pharaonischen Ägypten : Die Zeitbestimmung der ägyptischen Geschichte von der Vorzeit bis 332 v. Chr, Münchner Ägyptologische Studien,, 244 p.(ISBN3-8053-2310-7).
(en)James HenryBreasted,Ancient Records of Egypt V2 : Documents from the Earliest Times to the Persian Conquest: The Eighteenth Dynasty, New York, Literary Licensing,(ISBN978-1-4978-2166-8).
Luc Gabolde, « La chronologie du règne deThoutmôsis II, ses conséquences sur la datation des momies royales et leurs répercussions sur l'histoire du développement de lavallée des Rois »,SAK,no 14,.