Abû Muhammad Al-Hassan ibn `Alî ibn Abi Talib[1] également appeléImam Al-Hassan al-Mujtabâ qui veut dire l'élu (arabe : الإمام الحسن المجتبى) ouAl-Hassan[2] surnomméAl-Sibt[3] (arabe : الحسن السبط) est le fils aîné d'Ali et deFâtima, fille deMahomet. Il est né en624, au mois deramadan de l'an 3 ducalendrier hégirien. Les titres les plus connus de l'Imam Hassan étaient Taghî, Tayyib, Zakî, Sayyid, Sibt, et Valî. Selon la traditionchiite, il succéda à son père comme secondimam en661. Il est mort vers 669-670, très probablement empoisonné[4],[5].
Les sources chiites etsunnites témoignent que le Prophète a dit de lui : « Al-Hassan etAl-Hussayn sont les deux Maîtres de la Jeunesse du Paradis »[6],[7],[8].
À la mort de son père, le peuple prêtaserment d'allégeance à Hassan comme nouveau calife. Il quittaKoufa avec une armée de 40 000 hommes et se rendit àMadayn (Ctésiphon). Finalement il négocia avecMuʿāwiyah et renonça aucalifat en faveur de ce dernier pour que cesse la guerre entre les musulmans et que règne la paix. Il se retira ensuite àMédine, où il vécut jusqu'à sa mort en 670, empoisonné par Muʿāwiyah[9] et dans d'autres versions par sa femme Ja'da Bint Ash'at mais jusqu'à aujourd'hui la version la plus authentique chez les sunnites est que Hassan n'a jamais dénoncé son supposé assassin car il a remis cela à Dieu n'étant pas sûr et ne voulant pas accuser une personne innocente à tort. (Al Hassan a répondu: « je ne vous dirai rien. Si c'est bien la personne à qui je pense [qui m'a empoisonné (avant sa mort)] Allah s'en occupera »[10].
Certains disent que sa femme Ja'da Bint Ash'ath l'a empoisonné mais la version n'est pas reconnue comme authentique par les sunnites. Al-Dahabî dit : « je n'ai rien d'authentique attestant de cela »[11].Ibn Kathir affirme également que ce récit n'est pas authentique pour lui »[12].
Pour les chiites, l'imam Hassan fut bien assassiné par sa femme Ja'da fille de Ash'ath b. Qays qui fut approchée par Muʿawiya, celui-ci lui proposa d'épouser son fils et futur califeYazīd si Ja'da venait à tuer son mari. Elle accepta et empoisonna le repas de l'imam Hassan (alors qu'il allait rompre le jeûne) par un poison mortel spécialement envoyé par Muʿawiya[13].
L'imam Adh-Dhahabi rapporte que al-Hassan se serait marié à neuf reprises. Cependant, il existe beaucoup de divergences à propos des nombreux mariages et divorces, certains s'appuient sur des argumentations, d'autres sur des récits. Mais aucune donnée historique n'est vraiment fiable à ce propos et n'a donc aucune valeur ni importance majeure. Certains disent même que ces narrations auraient été inventées par intérêt politique en ces temps très tourmentés et contextuels de l'époque de Muʿawiya.
Parmi ses épouses :
Ja'da bint al-Ach'ath ibn Qayss ibn Ma'di Karb al-Kindi
De nombreuses dynasties se réclament aujourd'hui de sa descendance.
Ladynastie alaouite qui règne aujourd’hui sur le royaume du Maroc se réclame de sa descendance directe et, à travers lui, de la descendance d'Ali Ibn Abi Talib et de Fatima-Zahra, et, donc, de Mahomet.
LesIdrissides, fondateurs de l'État marocain sont les descendants authentiques de El Hassan ibn Ali Ibn Abi Talib et de Fatima-Zahra selon les grands historiens du monde musulman commeIbn Khaldoun dans saMuqaddima, Ibn Kathir et Tabari.
Les descendants deMoulay Idriss el Azhar sont d’après les historiens maghrébins comme Ayachi Almarini, répartis dans tout le monde arabe en plusieurs factions : LesOudghiri qui se sont installés à Figuig, Yousfi Oudghiri (descendants de Sidi Youssef Ben Ahmed) qui se sont installés près de Sefrou,Kettani qui se sont installés à Fez, Jouti, ghomari qui se sont installés au Jebel Ghomara, Rayssouni,Debbagh (descendants de Sidi Abdel-aziz Debbagh) se sont installés à Fez, lesAmrani,Bouzidi (descendants de Sidi Bouzid ben Ali), les El Hajjami, descendants deHassan Al Hajjam ben Muhammad ben al-Qasim, lesAlami (et bien d’autres).
↑Tabari,Chronique, t. IV, tr. Abou-‘Ali Mo’hammed Bel’ami d’après les manuscrits de Paris, Gotha, Londres et Canterbury, tr. Hermann Zotenberg, Paris, Éditions d’Art les Heures Claires, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1980, t. IV,p. 8
↑Tabari,Chronique, t. IV, tr. Abou-‘Ali Mo’hammed Bel’ami d’après les manuscrits de Paris, Gotha, Londres et Canterbury, tr. Hermann Zotenberg,Paris, Éditions d’Art les Heures Claires, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1980, t. IV,p. 8