La commune est dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Madon, le ruisseau des Rouaux et le ruisseau du Bas de la Grange[2],[Carte 1]. Il existait un moulin, le moulin de Xavois (mentionné sur les cartes de Cassini et de l'état-majoor 1822-1866; voirGéoportail), sur le Madon, au nord du village au lieu-dit actuel le Xénois. Il est exploité par la famille Kennel, une famille de meuniersmennonite, vers 1830.
Au, Haroué est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (49 %), forêts (30,8 %), prairies (12,1 %), zones urbanisées (8,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
On s'accorde généralement sur l'origine du suffixe-oué qui signifie « gué » ou « passage à gué » dans lalangue régionale et parfois écritwé[20]. On le trouve également sous la forme-wey dans les chartes de laRépublique de Metz[21]. Le préfixeHar- viendrait du nom depersonne franqueHariulf[22]. Cependant, l'association d'un nom de personne à un pont ou à un gué est assez rare. On doit alors mentionner une autre hypothèse locale, sans fondement scientifique, selon laquelleHar viendrait de l'adjectif germaniquehard et désignerait ainsi un gué difficile à franchir.
Après Haudonviller[Note 4], Haroué prit le nom deCraon par lettres-patentes deLouis XV, données à Versailles au mois de, pour rappelerCraon (Mayenne), berceau de lafamille de Beauvau-Craon en lignée féminine, et ne reprit son nom qu'à la Révolution.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
Les habitants d'Haroué étaient affublés de trois sobriquets en lorrain-roman : « les boquawès » ce qui signifie les têtards, probablement en lien avec la proximité duMadon ; « les crôs » ce qui signifie les corbeaux mais il s'agit surtout d'un calembour avec la forme patoise du nom des châtelains, la famille Craon ; « les bawés » qui signifie les rustres.
Les habitants deSaxon-Sion avaient un quolibet à l'égard des habitants d'Haroué : « les chins de Hhérouè venat è lè fête sans ête invitès » ce qui veut dire : « les chiens d'Haroué viennent à la fête sans y être invités »[30].
« Haroué », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, surgaleries.limedia.fr
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Léon Zeliqzon,dictionnaire des patois roman de la Moselle, troisième partie, Nancy, Université de Nancy,, 718 p.,p. 703.
↑Dom Jean François,Vocabulaire austrasien, pour service à l'intelligence des preuves de l'histoire de Metz, Metz, Jean-Baptiste Collignon,, 207 p.(lire en ligne),p. 146.
↑Aude Wirth,les noms de lieux de Meurthe & Moselle, Esch-sur-Alzette, Luxembourg, Ediprint,, 313 p.(ISBN2-914554-43-5),p. 169.