Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Distinctions | Liste détaillée Seligman Crystal(en)() Prix Marcel-Benoist() Médaille Urey(en)() Prix Tyler pour réalisations environnementales() Médaille Roger-Revelle() ![]() |
Hans Oeschger, né le àOttenbach et mort le 25 décembre 1998 àBerne, est ungéophysicien,glaciologue etclimatologuesuisse.
Il fait partie des pionniers de l'étude des carottes de glace pour déterminer lesclimats du passé. Il découvre, en compagnie deWilli Dansgaard, le phénomène qui porte aujourd'hui leur nom, les évènements deDansgaard-Oeschger.
Hans Oeschger naît le àOttenbach, dans lecanton de Zurich. Il estoriginaire deZurich et deGansingen, dans lecanton d'Argovie[1].
Son père, Hans Albin, est pasteur ; sa mère est née Frida Rathgeb[1].
Il épouse Dora Häuptli en 1955[1].
Il étudie laphysique à l'École polytechnique fédérale de Zurich de 1945 à 1951, puis à l'Université de Berne, où il obtient sondoctorat en 1955 à sous la direction deFritz Houtermans. Sa thèse porte sur le développement d'un compteur pour mesurer la radioactivité de faible intensité, dit compteur d'Oeschger[1].
Il estprivat-docent dephysique expérimentale, notamment dans le domaine notamment de la radioactivité, à partir de 1960[1]. Il est nommé professeur extraordinaire en 1963, puis professeur ordinaire en 1971 à l'Institut de physique de l'Université de Berne[1], dont il fonde le département de physique du climat et de l'environnement en 1963 et qu'il dirige jusqu'à sa retraite en 1992[2].
Oeschger est le premier à dater « l’âge » des eaux profondes de l'océan Pacifique. Lecompteur Oeschger, développé par son équipe, est un instrument de pointe pour mesurer l'activité même faible desradioisotopes naturels ( 3H, 14C, 26Al, 37Ar, 39Ar, 81Kr, 85Kr[2].
Oeschger est un pionnier dans la recherche sur lescarottes de glace et, en collaboration avec ses collègues, il est le premier à mesurer et mettre en évidence les alternancesglaciaire-interglaciaire dans ledioxyde de carbone (CO2) d'origine atmosphérique[2].
En collaboration avecChester C. Langway etWilli Dansgaard, Oeschger documente une série dechangements climatiques brusques dans les carottes de glace duGroenland. Par la suite, des mesures effectuées sur les radioisotopes contenus dans lessédiments carbonatés du lac Gerzensee en Suisse, confirme que ces changements ne sont pas cantonnés localement au Groenland mais affectent tout l'hémisphère nord. Ces phénomènes sont désormais connus sous le nom d'événements Dansgaard-Oeschger[2].
En 1992, il est co-auteur du premier rapport duGroupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)[2].
Oeschger exprime publiquement sa préoccupation quant à l’augmentation potentielle de l’effet de serre causé par lesémissions anthropiques de CO2 dans l'atmosphère. Il a notamment déclaré : « Le pire selon moi serait que des changements sérieux se produisent dans les 5 ou 10 prochaines années et que nous, les scientifiques, soyons impuissants et n’ayons pas le courage de signaler ces évolutions dangereuses suffisamment tôt[3]. »
L'Union européenne de géophysique (EGS) crée la médaille Hans Oeschger en son honneur, en 2001[4].
Le centre d'excellence pour la recherche sur le climat de l'université de Berne (Oeschger Centre for Climate Change Research), fondé en 2007, porte le nom de Hans Oeschger[5].
Un sommet secondaire duMont Takahé, enAntarctique, porte le nom de Oeschger Bluff[6].