Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Hans Holbein le Jeune

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirHolbein.

Hans Holbein le Jeune
Autoportrait, 1540-1543, 32 × 26 cm,Musée des Offices, Florence[1].
Naissance
Décès
Entre le et le (c.46 ans)
Londres (royaume d'Angleterre)
Sépulture
Church of St Katharine Cree, London(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Hans HolbeinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Lieux de travail
Mouvement
Influencé par
Famille
Holbein(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Enfant
Philipp Holbein I.(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Sigmund Holbein(d) (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Hans Holbein le Jeune, né àAugsbourg, enBavière, vers1497 et mort àLondres en1543, entre le et le, est un peintre et graveur de laRenaissance nordique, d'abord sujet duSaint-Empire romain germanique, puis citoyen deBâle (ancienne Confédération suisse). Une de ses œuvres les plus connues estLes Ambassadeurs, peinte en 1533 et représentant deux envoyés, l'un de la noblesse, l'autre du clergé. Il excelle particulièrement dans lesportraits, comme celui duroi d'AngleterreHenri VIII.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Fils du peintreHans Holbein l'Ancien, il est le frère cadet du peintreAmbrosius Holbein (c.1494 -c.1519), avec lequel il étudie dans l'atelier paternel qui était alors un des plus fameux et recherchés de la ville. Hans et son frère Ambrosius profitèrent aussi sans doute de l'enseignement de leur oncle,Hans Burgkmair, l'un des plus grands peintres allemands de l'époque[3].

En1515, il se rend àBâle, haut lieu de l'humanisme. De1516 à1526. Il réalise des portraits, pour la haute bourgeoisie commerçante, en particulier celui desÉpoux Meyer, Jakob Meyer étant alors bourgmestre de la ville. En 1517, àLucerne, l'administration communale recommande de petits travaux de décoration et il réalise des fresques, aujourd'hui détruites, pour la demeure du bourgmestre Jacob von Hertenstein, pour lesquelles il fit probablement appel à son père. Les dessins préparatoires montrent des innovations qui évoquent un voyage à Milan avec son oncle Hans Burgkmair pendant l'année 1518.

En 1519, de retour à Bâle, il est conféré maître par la Guilde des peintres et signe lePortrait de Bonifacius Amerbach, humaniste, homme de lettres et juriste.Amerbach est un vieil ami d'Érasme et lui présente Holbein quatre ans plus tard. La même année, il épouse Elsbeth, une riche veuve. En 1520, il obtient la citoyenneté bâloise et en 1521 commence les fresques aujourd'hui disparues de la salle du Grand Conseil. C'est aussi l'année de la naissance de son fils Philipp. En 1523, il rencontre Érasme de Rotterdam qui vit à Bâle depuis 1521 et fait de lui deux portraits, qui deviennent plus tard son laisser-passer pour l'Angleterre où Érasme les fait envoyer à des amis anglais[3].

Design pour l'horloge-sablier (Clocksalt) pourAnthony Denny, 1543. crayon et encre noire sur papier avec des délavés gris et rouge sur le compas,British Museum, Londres[4].

Lors d'un voyage en France en 1524, il découvreLéonard de Vinci. Il y apprend sa fameuse technique « des trois crayons », consistant à exécuter les portraits à l'encre noire, à lasanguine et à la craie blanche[5]. Durant cette période, il accomplit également de nombreux voyages en Italie, à Rome et Florence. Influencé parMatthias Grünewald, son style s'ouvre aux nouvelles conceptions de laRenaissance italienne. Il travaille également à des compositions religieuses, décorations murales, cartons de vitraux et gravures.

En1526, fuyant laRéforme, il part pourLondres, recommandé parÉrasme àThomas More. Il revient à Bâle en 1528, où il s'achète une maison, après avoir vécu en Angleterre dans une atmosphère de liberté intellectuelle et spirituelle qui va lui manquer à Bâle. La ville est alors en proie au fanatisme et à l'intolérance religieuse qui font fuir Érasme réfugié à Fribourg.

Portrait de Christine de Danemark
1538,National Gallery, Londres

Il est donc de retour à Londres en 1533. Mais là aussi Thomas More est tombé en disgrâce et la liberté d'esprit n'est plus au rendez-vous. Ses commanditaires ne sont plus les humanistes mais les riches marchands qui veulent être représentés avec tous les attributs de leur pouvoir[3]. Cette époque constitue l'apogée de sa carrière. Il exécute le projet d'unarc de triomphe pour l'entrée d'Anne Boleyn àLondres et peint le tableauLes Ambassadeurs en1533. Ce dernier est particulier. En effet, une partie de cette œuvre est réalisée selon le procédé de l'anamorphose. Ainsi, si le regard se positionne par rapport à la tranche droite du tableau, on voit apparaître un crâne humain au milieu des deux personnages[a]. La présence de ce crâne fait de ce tableau unmemento mori, qui rappelle à l'humilité. Les deux personnages représentés sont invités à se souvenir qu'ils sont mortels comme tout un chacun.

En1536, nommé peintre-valet de chambre d'HenriVIII, il devient en peu de temps le peintre officiel de la cour d'Angleterre. Entre 1538 et 1539, il voyage en Europe afin de faire le portrait des princesses candidates au mariage avecHenriVIII après la mort deJeanne Seymour. Il signe alors lePortrait de Christine de Danemark et lePortrait d'Anne de Clèves. En 1540, c'estAnne de Clèves que le roi épouse.

En1543, entre le et le, en pleine gloire, il meurt de maladie à l'âge de46 ans environ.Karel van Mander déclara au début duXVIIe siècle qu'Holbein mourut de lapeste mais cette assertion est à prendre avec précaution : elle est remise en question par plusieurs historiens. Wilson, par exemple, doute de cette histoire du fait de la présence des amis d'Holbein à son chevet au moment de son trépas et Peter Claussen suggère qu'il mourut plutôt des suites d'une infection[6]. Son testament nous apprend l'existence de deux fils naturels, qu'il dote généreusement[3].

Recherchant derrière les apparences les expressions marquantes des visages, il cherche à réunir les traditionsgothiques et les nouvelles tendanceshumanistes.

Réception

[modifier |modifier le code]
Le Corps du Christ mort dans la tombe
1521, Bâle

SelonAnna Dostoïevskaïa, qui fait un rapport circonstancié de l'incident, et qui craint une nouvelle crise d'épilepsie à cette occasion,Fiodor Dostoïevski, grand admirateur d'Holbein, est fort secoué lorsqu'il voit à Bâle, en, le tableauLe Corps du Christ mort dans la tombe ; selon lui,« ce tableau peut faire perdre la foi[7]. » Le tableau l'a tellement troublé qu'il en fait une brève description dansL'Idiot[8].

Œuvres

[modifier |modifier le code]

À Bâle

[modifier |modifier le code]

Lemusée d'art de la ville de Bâle possède la plus importante collection au monde d'œuvres de la famille Holbein.

Les Ambassadeurs
1533, Londres

À la cour d'Angleterre

[modifier |modifier le code]

Gravures

[modifier |modifier le code]

En 1526, il réalise une série de 41 gravures sur bois : « Danse macabre ». Elles seront publiées sans texte en 1530, puis en 1538, dans un recueil intitulé « Simulacres et historiées faces de la mort » ; en 1545 les gravures, primitivement au nombre de 41, furent portées à 53 et accompagnées de sentences latines et de quatrains moraux français. Il ne s’agit pas de farandoles où la mort entraîne ses victimes vers leur fin et les scènes ne se passent pas non plus dans les cimetières, la mort fait irruption dans la vie quotidienne, elle interrompt les activités de chacun, qu’il s’agisse du travail du négociant, de l’activité du juge, du médecin ou encore du chevalier. La mort surprend les hommes dans leurs occupations ou dans les plaisirs qu’offre la vie ; elle ne fait aucune distinction d’ordre ou de classe. Cependant, toujours agressive et moqueuse, « la mort » d'Holbein prend les allures d’un justicier, l’œuvre de l’artiste a un côté subversif dans la mesure où il dénonce les abus du pouvoir, les autorités religieuses qui profitent de leur statut et la puissance des plus riches. Certes, il montre que la mort touche tout le monde mais avec ironie et férocité il ridiculise les puissants (dans le domaine religieux et politique) en dénonçant leurs travers ou leurs manquements au rang qu’ils doivent tenir ou aux serments prononcés.

Dessins

[modifier |modifier le code]

Galerie

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. En vision de face du tableau, ce crâne se trouve au niveau du sol, en position oblique, comme s'il était plat et vu de profil.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Collection d'autoportraits du Musée des Offices,(it)Wolfram Prinz (et aut.),« La collezione di autoritratti : Catalogo generale », dans Gallerie degli Uffizi,Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1re éd. 1979), 1211 p.(ISBN 88-7038-021-1),p. 899.
  2. « Holbein, Hans (le Jeune) », surDictionnaire historique de la Suisse(consulté le).
  3. abcdefghijklm etnGiuliana Zucoli Bellantoni, « Holbein »,Regards sur la peinture,no 39,‎.
  4. Foister, 76–77.A clock salt was a complex instrument, including a clock, hourglass, sundial and compass ➜ En françaisune 'clocksalt' était un instrument complexe, incluant une horloge, un sablier et un compas.
  5. a etbErika Langmuir,National Gallery : le Guide, Flammarion,, 335 p.(ISBN 2-08-012451-X),p. 122-123.
  6. Wilson, 277; Claussen, 53.
  7. Myriam Kissel,Julien Green et Fedor Dostoïevski : une écriture mystique, l'Harmattan, 2012
  8. Fiodor Dostoïevski,L'Idiot, Partie II, chapitre 4. Gallimard, La Pléidade,p. 265-266.
  9. Manuel Jover, « Holbein le Jeune, de Bâle à Londres »,Connaissance des Arts,no 637,‎,p. 34.
  10. Calendrier des expositions, « Russie, Moscou »,Connaissance des Arts,no 638,‎,p. 169
  11. abcd eteSylvie Blin, « Les Portraits de Hans Holbein »,Connaissance des Arts,no 608,‎,p. 6-15
  12. VincentPomarède,1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité auXIXe siècle, Musée du Louvre Editions,, 308 p.(ISBN 2-35031-032-9), p.487
  13. a etb(en) BerniceDavidson,Paintings from the Frick Collection, New York, Harry N. Abrams, Incorporated, New York,(ISBN 0-8109-3710-7), p. 34-37
  14. ab etcWolfgangProhaska,Le Kunsthistorisches Museum de Vienne : Peinture, C.H. Beck/Scala Books,(ISBN 3-406-47459-4), p. 102-103
  15. Nicolasd’Archimbaud,Louvre, Editions du Club France Loisirs,, 335 p.(ISBN 2-7441-1984-9), p.154
  16. a etbExpositions, « Hans Holbein le jeune à l’honneur à Bâle »,L’Objet d’Art,no 315,‎, p.16-17
  17. VéroniquePrat,Chefs-d'œuvre secrets des grandes collections privées, Albin Michel,(ISBN 2-226-03427-7), p.170

Annexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Œuvres de fiction

[modifier |modifier le code]
  • Harry Bellet,Les Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, Actes Sud (Tomes 1, 2 et 3), romans historiques inspirés de la vie du peintre Hans Holbein.
  • Michel Winter,Le secret des Ambassadeurs, POL'ART historique, autoédition Amazon.

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

v ·m
Lieux
Autoportrait
Autoportrait
Entourage
Influences
Tableaux religieux
Inspiration mythologique
Portraits
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Hans_Holbein_le_Jeune&oldid=228188242 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp