Aujourd'hui essentiellement disputé dans ungymnase à sept joueurs (six joueurs de champ et un gardien de but), il existe également des versions en extérieur : lehandball à onze, version historique disputé sur gazon à onze joueurs jusque dans les années 1960, et lebeach handball, disputé sur sable à quatre joueurs et créé au début duXXIe siècle.
Le nom a étéemprunté en 1912 à l'allemand[4] : le substantif allemand se décompose avecHand (« lamain ») etBall (« leballon »), ce qui signifie littéralement « le ballon à la main », décrivant leballon de handball lui-même. La prononciation en français européen/(ʔ)ɑ̃dbal/ est influencée par la prononciation allemande d'origine/ˈhantˌbal/Écouterⓘ tandis que la prononciation en français canadien/(h)ɛndbɒl/ est plus proche de la prononciation en anglais nord-américain/ˈhændbɑl/Écouterⓘ.
Les premières traces de jeux similaires au handball remontent à la France médiévale.[réf. nécessaire] Le jeu moderne prend ses sources auXIXe siècle, au Danemark, sous le nom dehåndbold. Dans les années 1900, unIrlandais du nom de Casey introduisit un jeu semblable au handball auxÉtats-Unis. Il provoque un tel engouement qu'une compétition aurait même vu le jour en 1919 àLos Angeles. EnTchécoslovaquie, après la fin de la première guerre mondiale prenait naissance lehazena(en)[5]. Cependant, le handball est considéré comme un sport de conception danoise. Le Danois Holger Nielsen créa les premières règles du handball moderne (håndbold) en 1898. En 1919, le professeur allemandCarl Schelenz(de), de l'École normale germanique d'éducation physique de Leipzig, propose une adaptation dutorball (sorte de« balle au but » pratiqué par les femmes allemandes)[6] : il créa alors lehandball à onze. En général, Schelenz est considéré comme le père du handball.
Dans les années 1960, lehandball à onze est progressivement abandonné au profit du handball à sept joueurs et le dernier championnat du monde à 11 a lieu en 1966. Si certaines compétitions ou matchs continuent à être joués en extérieur[9], le handball investit peu à peu lesgymnases. Le handball est admis au programme olympique masculin en1972 et les femmes entrent en1976. Le handball est longtemps considéré comme un sport de complément, pratiqué l'hiver au chaud dans les gymnases. Puis, rapidement, on assiste à une véritable progression du handball jusqu'au niveau actuel, notamment grâce aux substrats actifs du milieu scolaire. Le handball doit donc beaucoup aux milieux scolaire et universitaire et tient aujourd'hui encore une place importante dans les programmes de l'Éducation nationale enFrance.
Au handball, le but du jeu est de faire entrer le ballon dans le but adverse plus de fois que son adversaire en utilisant uniquement les mains pour manipuler le ballon. Le principe est dedribbler avec le ballon ou de faire une passe à un coéquipier. Une fois qu'il a le ballon en main, le joueur peut avancer en dribblant mais ne peut effectuer que trois pas sans dribbler et ne peut garder le ballon plus de trois secondes s'il reste immobile.
Une rencontre oppose deux équipes et se déroule généralement en deux mi-temps de30 minutes, séparées par une pause de10 minutes. Une équipe comprend jusqu'à14 joueurs et sur l'aire de jeu, ne peuvent se trouver en même temps que7 joueurs, les autres joueurs étant remplaçants[10]. Toutefois, les fédérationsinternationale (IHF), continentales et nationales ont la possibilité d'alléger la règlementation pour permettre d'inscrire16 joueurs par équipe sur la feuille de match[10]. Le nombre de remplacements en cours de match est illimité.
Une équipe est en temps normal constituée d'ungardien de but et de six joueurs de champ, répartis la plupart du temps en deuxailiers (droit et gauche), deuxarrières (droit et gauche), undemi-centre (ou arrière-central) et unpivot (cf. sectionpostes).
L'aire de jeu est un rectangle de longueur de 40 mètres et de largeur 20 mètres comprenant une surface de jeu et deux surfaces de but. Les grands côtés sont appelés lignes de touche ; les petits lignes de but (entre les montants) ou lignes de sortie de but. Une zone de sécurité devrait entourer l'aire de jeu. Sa largeur est au moins d'un mètre le long de la ligne de touche et de deux mètres derrière la ligne de sortie de but. Il n'est pas autorisé de modifier les caractéristiques de l'aire de jeu pendant le match de sorte à avantager une seule équipe.
La ligne de but est tracée entre les poteaux d'un but ,elle fait 3 mètres de long. La ligne extérieure (ligne arrière ouligne de sortie de but) prolonge la ligne de but au fond du terrain, de façon que le but se situe au milieu de la ligne , les deux lignes extérieures délimitent le terrain en longueur (40 mètres). Les lignes latérales (lignes de touche) délimitent la largeur du terrain (20 mètres). La ligne médiane relie les milieux des lignes de touche. Ces lignes sont continues.
Devant chaque but se trouve la surface de but (appelée aussi« zone »). Elle est délimitée par la ligne de surface de but (ligne des six mètres), tracée de la façon suivante : une ligne de 3 mètres de long, parallèle à la ligne de but et éloignée de 6 mètres du but[12], et deux quarts de cercle de 6 mètres de rayon[13] chacun qui relient la ligne de 3 mètres de long à la ligne extérieure.La ligne est continue.
Le jeu se pratique avec un ballon sphérique constitué d'une enveloppe de cuir ou de matière synthétique[16]. Les dimensions des ballons, c'est-à-dire la circonférence et le poids, varient selon les différentes catégories d'équipe[16] :
L'équipe gagnante est celle qui comptabilise le plus de buts à la fin du temps réglementaire (60 minutes). Chaque but s'obtient en faisant pénétrer le ballon dans la cage du but adverse (entre les poteaux et derrière la ligne de but), avec les contraintes principales suivantes :
lorsqu'un joueur de champ touche physiquement (par exemple, du pied) le terrain à moins de 6 mètres des buts (zones appelées« surfaces de but » et matérialisées au sol par une ligne limitrophe et éventuellement une couleur différente), il n'a pas le droit d'être en contact avec le ballon,
chaque but est protégé par un gardien dans cette surface de but,
le ballon est manipulé par les joueurs à la main ; les déplacements« ballon en main » sont limités à trois pas, sauf en cas dedribble.
L'attaquant a donc le droit de sauter au-dessus de la surface de but et effectuer son tir avant de retoucher le sol, afin d'être plus près du but. Les matchs sont généralement dirigés par deuxarbitres (à partir du niveau régional) aidés par un chronométreur et un secrétaire. Ces derniers forment la« table de marque ».
Au handball, les joueurs de champ jouent leballon (dont la taille varie selon les différentes catégories d'âges et de sexes) avec les mains. Est considéré comme faute tout ballon touchant intentionnellement une partie du corps inférieure auxgenoux. Seul le gardien, lorsqu'il est dans sa zone, a la possibilité de contrer le ballon avec n'importe quelle partie du corps, mais il n'a pas le droit de jouer le ballon au pied. Il est interdit à un de ses équipiers de passer la balle au gardien si ce dernier est encore dans sa zone lorsque le ballon est en jeu, sous peine dejet franc aux neuf mètres pour l'adversaire.
Les joueurs peuventdribbler avec le ballon. La saisie du ballon par les deux mains à la fois stoppe le dribble : le joueur ne peut pas garder la balle dans les mains plus de 3 secondes et doit alors faire au maximum trois pas, tirer ou faire une passe. Si le joueur se remet à dribbler, cela est considéré comme une« reprise de dribble » et la balle est rendue à l'adversaire. Le dribble doit toujours se faire avec la main au-dessus et pas sur le côté par en dessous (comme aubasket-ball), cela est considéré comme une« portée de balle ».
Lorsqu'une équipe fait tourner la balle sans intention d'attaquer, les deuxarbitres lèvent le bras pour demander aux joueurs concernés d'attaquer. Si l'équipe attaquante ne tient pas compte de l'avertissement, et que le ballon recule, le« jeu passif » est validé et le ballon rendu aux défenseurs. Si le ballon touche le poteau, est renvoyé par le gardien ou si une sanction est donnée contre la défense, l'avertissement de jeu passif est enlevé. Les arbitres ont aussi la possibilité de siffler un jeu passif sans avertissement lorsqu'ils considèrent que le refus de jeu est flagrant.
Par une ligne latérale : l'équipe qui a touché le ballon en dernier concède une touche à l'équipe adverse. La remise en jeu s'effectue par un lancer de ballon depuis l'extérieur du terrain, à l'emplacement de la sortie de ballon, par un joueur de cette équipe adverse devant mettre un pied sur la ligne de touche.
Par une ligne arrière : le ballon revient au gardien si c'est un joueur adverse ou le gardien lui-même qui le met derrière la ligne. Si c'est un défenseur qui touche en dernier le ballon, et que le ballon va derrière sa propre ligne de but (en la contrant par exemple), c'est l'équipe adverse qui le récupère par le biais d'un jet de coin (équivalent ducorner aufootball), sauf si le gardien retouche cette balle en restant dans la zone des 6 mètres.
La durée d'un match dépend de la catégorie d'âge des acteurs de la rencontre, les textes officiels indiquent[18] :
« 8-12 ans » : 3×11 minutes ou 3x15 minutes
« 12-16 ans » : 2x20 minutes (voir les remarques ci-dessous pour les aménagements des temps)
autres catégories : 2×30 minutes.
La pause entre deux temps de jeu est normalement de dix minutes[18] cependant pour les compétitions professionnelles, elle est généralement de quinze minutes.
Le chronomètre peut être arrêté à tout moment par les arbitres, par exemple lorsqu'un joueur est blessé ou sanctionné ou lors d'untemps mort. Chaque équipe a droit à un temps mort d'équipe d'une minute au cours de chaque mi-temps du temps de jeu réglementaire. Une équipe peut seulement demander son temps mort d'équipe lorsqu'elle est en possession du ballon. Toutefois, les fédérationsinternationale (IHF), continentales et nationales ont la possibilité d'alléger la règlementation en autorisant trois temps morts avec un maximum de deux par mi-temps et un maximum dans les cinq dernières minutes du match[18].
Remarques :
« L'IHF, les confédérations continentales et nationales ont, dans leur domaine, la possibilité d'alléger la règle 2.1 concernant la pause à la mi-temps. La pause à la mi-temps est de 15 minutes au maximum »[18]
Depuis de nombreuses années, les comités départementaux et régionaux français ont aménagé les règles et les temps de jeu des jeunes joueurs de moins de 16 ans. Les durées sont ainsi variables selon la jeunesse des joueurs, mais aussi leur nombre sur le terrain[19],[20].
Sur l'aménagement des règles et des compétitions chez les jeunes,Philippe Bana (alorsDTN) rappelle« la nécessaire adaptation des règles de jeu pour faciliter l'expression de chacun, les considérer comme le second versant de la formation du jeune joueur et comme un moyen d'oublier lachampionnite. »[21]
Au handball, les rencontres sont dirigées par un binôme de deuxjuges-arbitres, ou par un arbitre jeune en -11 ou -13 ans. Ils sont assistés par deux officiels chargés de tenir la table de marque (un secrétaire et un chronométreur). Dans certaines compétitions nationales et dans toute compétition internationale, par un juge-arbitre délégué de l'instance organisatrice. Les juges-arbitres sont placés de manière à embrasser le jeu de manière globale mais sans en être trop éloignés afin de voir toutes les actions de jeu, régulières et irrégulières, qui sont faites par les joueurs. Chaque juge-arbitre est tour à tour ditde champ etde but et les deux juges-arbitres échangent régulièrement leur place au cours de la rencontre afin que l'arbitrage ainsi rendu soit le plus équitable et homogène possible.
EnFrance, c'est la Commission centrale d'arbitrage (CCA), commission de laFFHB, qui est chargée de la formation, du suivi, des désignations et du développement du corps arbitral. Cette commission est relayée au niveau des ligues par des Commissions régionales d'arbitrage (CRA) puis, au niveau des comités départementaux, par des commissions départementales d'arbitrage (CDA).
Joueur blessé : après avoir reçu des soins médicaux sur le terrain, le joueur doit quitter l'aire de jeu. Il ne peut retourner sur le terrain que lorsque la troisième attaque de son équipe est complètement terminée. À moins que les arbitres n'aient sifflé une faute contre l'adversaire, auquel cas après les soins le joueur est autorisé à reprendre sa place immédiatement. Les délégués techniques seront les responsables du contrôle de cette situation.
Jeu passif : à la suite du geste d'avertissement, l'équipe concernée dispose d'un maximum de six passes pour tirer au but, le nombre de passes n'étant pas interrompu si un jet franc est accordé à l'équipe attaquante ou si un tir est bloqué par l'équipe en défense. Ces 6 passes restent à l'appréciation des juges arbitres en fonction de leurs interprétations du jeu et des exceptions aux règles (déviations par un défenseur d'une passe, tentative de tir qui revient dans les mains d'un coéquipier attaquant ...)[25].
30 dernières secondes : les fautes intentionnelles dans les dernières secondes du match (en remplacement de la dernière minute de jeu) pourront être sanctionnées par un jet de 7 mètres et d'un carton rouge quelle que soit la localisation de la faute.
Carton bleu : les arbitres disposent d'un carton bleu en plus des cartons jaune et rouge pour apporter plus de précisions à la disqualification d'un joueur. Lorsque les arbitres montrent ce carton, un rapport écrit est à joindre à la feuille de match et la Commission disciplinaire est responsable des autres actions à entreprendre.
Depuis, les arbitres disposent d'un carton blanc en plus des cartons jaune, rouge et bleu pour signaler un joueur qui a été la victime d'une commotion cérébrale. À la suite de son utilisation, un protocole de suivi est mis en place afin de surveiller la santé du joueur concerné[26].
La position des joueurs sur le terrain près du but dépend des tactiques mises en place et leurs rôles ont évolué au cours de l'histoire du handball[27]
En attaque, l'équipe est organisée la majeure partie du temps avec un gardien de but, demi-centre, deux arrières latéraux, deux ailiers et un pivot (les descriptions ci-dessous sont faites en regardant dans le sens de l'attaque et par rapport à la largeur de terrain) :
Position typique des joueurs en attaque et en défense dans le cas dit de « défense 6-0 ».
Poste 1 :gardien de but, dans les buts. C'est le seul joueur qui a le droit de toucher la balle dans sa propre zone. Son rôle est d'empêcher les tirs de l'équipe adverse d'entrer dans son but. Les joueurs de son équipe n'ont pas le droit de lui faire la passe s'il est dans la zone, mais en dehors oui. Les joueurs occupant ce poste sont habituellement d'une taille approchant les 2 mètres (hauteur de la cage) et d'une souplesse importante pour pouvoir aller chercher les ballons dans les coins de la cage, que ce soit avec leurs mains ou avec leurs pieds. Notons parmi les gardiens célèbresThierry Omeyer,Andreï Lavrov,Henning Fritz,Arpad Šterbik,Cecilie Leganger,Amandine Leynaud,Cléopâtre Darleux.
Poste 2 :ailier gauche, dans le coin gauche, le long de la ligne de touche. Ce poste est occupé par un droitier de taille moins importante que ceux occupant les postes centraux (arrières gauche et droite, pivot et demi-centre) ayant de grandes qualités d'explosivité et une grande souplesse de mouvement. Lors d'une attaque placée, ils ont pour rôle de se tenir le plus près possible de leur ligne de touche afin d'étirer la défense adverse sur la largeur. Il leur arrive aussi de glisser dans la défense adverse pour faire office de second pivot, ceci pouvant fortement désorganiser le système défensif adverse. Lorsque l'équipe adverse perd la balle durant une de ses attaques, l'ailier a pour rôle de courir le plus vite possible vers la cage adverse pour recevoir la balle de ses coéquipiers et marquer en position decontre-attaque. Des ailiers gauches célèbres sontStefan Kretzschmar,Edouard Kokcharov,Rafael Guijosa,Uwe Gensheimer,Siraba Dembélé ouMichaël Guigou.
Poste 3 :arrière gauche, à un quart du terrain en partant de la gauche. Poste généralement occupé par un droitier, son rôle est de faire office de rampe de lancement des attaques de son équipe. En position d'attente de la balle, il se tient en général à plus de 15 mètres du but adverse. Il reçoit le ballon généralement lancé et plusieurs solutions peuvent se présenter à lui. Il peut transmettre la balle au côté opposé d'où elle arrive (au demi-centre si elle vient de l'ailier gauche, ou à l'ailier gauche si elle vient du demi-centre). Il peut sauter et effectuer un tir en suspension pour marquer un but. Cette alternative se présente plus souvent pour des arrières de taille importante qui peuvent tirer par-dessus la défense. Il peut rentrer dans la défense pour tenter de la désorganiser afin, soit de tirer à faible distance s'il arrive à prendre l'intervalle, soit la passer au pivot si ce dernier arrive à se démarquer, soit la passer à tout autre joueur qui aurait réussit à se démarquer. Des arrières gauches célèbres sontMikkel Hansen,Daniel Narcisse,Filip Jicha,Jérôme Fernandez,Cristina Neagu,Ausra Fridrikas ouBernhard Kempa.
Poste 4 :demi-centre, au centre du terrain. Ce poste correspond un peu au meneur de jeu de l'équipe. Son rôle est de lancer les attaques et de les annoncer aux autres membres de l'équipe. Ce sont en général des joueurs de taille plus petite que les arrières, qui sont capables de s'introduire dans la défense adverse. À cause de la rapidité et de la souplesse nécessaire pour ces entrées, ce poste est parfois occupé par des joueurs pouvant aussi jouer à l'aile. Des demi-centres célèbres sontJackson Richardson,Talant Dujshebaev,Ivano Balić,Nikola Karabatic,Allison Pineau ouGrâce Zaadi.
Poste 5 :pivot, le long de la zone des 6 mètres, circulant essentiellement au centre. Situé au cœur de la défense adverse, il sert à fixer les défenseurs adverses, soit en restant bien en face des buts, soit en se déplaçant le long de la ligne de zone vers la droite ou vers la gauche. Lorsqu'un de ses arrières tente de s'introduire dans la défense adverse, il effectue des blocs, c'est-à-dire qu'il fait opposition de son corps pour faire écran entre le joueur de son équipe et son défenseur. Parmi les pivots célèbres, on peut citerMagnus Wislander,Bertrand Gille,Dragan Škrbić,Heidi Løke ouLudovic Fabregas
Poste 7 :ailier droit, dans le coin droit, le long de la ligne de touche. Ce poste a des caractéristiques en tout point identiques à celles d'ailier gauche, mis à part qu'il est soit occupé par un gaucher, soit par un droitier ayant les capacités de tirer de manière désaxée en passant son bras droit par-dessus son épaule gauche. Parmi les ailiers droits célèbres,Mirza Džomba,Luc Abalo,Hans Lindberg,Alexandra do Nascimento ouLaura Flippes.
En fonction des qualités des joueurs et des tactiques mises en place, il peut être possible de changer de poste lors de la mise en place d'une attaque, par exemple lors de croisés entre arrières ou lors de l'entrée d'un ailier en deuxième pivot. De plus, depuis2016, le gardien de but peut être remplacé par un septième joueur de champ, généralement un deuxièmepivot.
En défense, la position dite en« 0-6 » est la plus courante : les 6 défenseurs sont alignés autour de la zone afin de contrer les tirs de loin ou de parer les 1 contre 1. La position dite en« 1-5 » est également courante : un joueur est en position avancée pour gêner les passes des adversaires ou prendre un adversaire jugé dangereux en défense individuelle stricte et les 5 autres défenseurs sont alignés autour de la zone. D'autres positions existent, plus rares : la« 2-4 » (2 joueurs avancés), la« 3-3 » (3 joueurs avancés) ou« 1-2-3 » (3 joueurs avancés mais étagés). En principe, les mêmes joueurs évoluent successivement en attaque et en défense, mais certains joueurs se sont spécialisés sur des tâches défensives et ont un rôle offensif inexistant ou très limité.Didier Dinart,Viran Morros,Oliver Roggisch ou encoreRaphaëlle Tervel figurent parmi lesdéfenseurs célèbres.
Un joueur ou un officiel de l'équipe peut être sanctionné d'unavertissement en cas de :
infractions aux règles nécessitant une sanction progressive (actions prioritairement ou exclusivement dirigées contre le corps de l'adversaire) ;
comportements antisportifs à sanctionner progressivement (protestations, fait de déconcentrer un adversaire, retard provoqué dans l'exécution d'un jet, simulation, défense active avec le pied ou la jambe, pénétration renouvelée dans la surface de but, etc.).
Un joueur ne devrait pas recevoir plus d'un avertissement. Une équipe ne devrait pas recevoir plus de trois avertissements. Il ne peut y avoir qu'un avertissement contre l'ensemble des officiels d'une même équipe.
Un joueur qui a déjà été exclu ne devrait plus recevoir d'avertissement.
Un joueur ou un officiel de l'équipe peut être sanctionné d'une exclusion (« 2 minutes ») en cas de :
changement irrégulier ou pénétration d'un joueur supplémentaire sur l'aire de jeu ;
infractions aux règles nécessitant une sanction progressive (voirsupra) lorsque le joueur/l'officiel ou l'équipe a déjà atteint le maximum d'avertissements possibles (respectivement un et trois) ;
infractions aux règles nécessitant une sanction adaptée (actions représentant un danger pour l'adversaire) ;
comportements antisportifs à sanctionner progressivement (voirsupra) lorsque le joueur/l'officiel ou l'équipe a déjà atteint le maximum d'avertissements possibles (respectivement un et trois) ;
comportements antisportifs à sanctionner de manière adaptée (forte contestation, fait de ne pas laisser tomber le ballon de manière à le rendre jouable après une décision de jet franc en faveur de l'équipe adverse, conservation du ballon dans la zone de changement).
Un joueur exclu pour la troisième fois doit être disqualifié. Il ne peut y avoir qu'une exclusion contre l'ensemble des officiels d'une même équipe.
Un joueur exclu doit quitter l'aire de jeu sans être remplacé pendant deux minutes. L'exclusion d'un officiel entraîne la réduction d'un joueur pour l'équipe pendant deux minutes.
Un joueur ou un officiel de l'équipe peut être sanctionné d'unedisqualification en cas de :
infractions aux règles nécessitant une sanction progressive ou adaptée (voirsupra) lorsque le joueur ou l'officiel a déjà atteint le maximum d'exclusions possibles (respectivement trois et un) ;
infractions aux règles nécessitant une sanction adaptée (actions présentant un risque pour l'intégrité physique de l'adversaire) ;
comportements antisportifs à sanctionner progressivement ou de manière adaptée (voirsupra) lorsque le joueur ou l'officiel a déjà atteint le maximum d'exclusions possibles (respectivement trois et un) ;
comportements antisportifs à sanctionner de manière adaptée (offenses ou menaces, intervention dans le jeu d'un officiel, pénétration d'un joueur supplémentaire sur l'aire de jeu pendant une occasion manifeste de but, retard provoqué dans l'exécution d'un jet durant les 30 dernières secondes).
Un joueur disqualifié doit quitter l'aire de jeu et la zone de changement jusqu'à la fin de la rencontre mais peut être remplacé après une durée de deux minutes. Un officiel disqualifié doit quitter la zone de changement. La disqualification d'un officiel entraîne la réduction d'un joueur pour l'équipe pendant deux minutes.
Depuis lesJeux olympiques 2016, les arbitres disposent d'un carton bleu pour apporter plus de précisions à la disqualification d'un joueur. Lorsque les arbitres montrent ce carton (après avoir brandi un carton rouge), un rapport écrit est à joindre à la feuille de match et la commission disciplinaire est responsable des autres actions à entreprendre.
Chaque équipe peut bénéficier de troistemps morts par partie. Symbolisé par un carton vert numéroté T1, T2 ou T3, il est d'une durée de 1 minute. L'obtention de cette coupure de jeu nécessite d'être en possession du ballon et de déposer son carton vert à la table de marque. La table arrête le chronomètre et désigne aux arbitres l'équipe qui vient de déposer le temps mort. L'utilisation d'un temps mort n'est pas obligatoire. Deux temps morts au maximum peuvent être utilisés lors de chaque mi-temps. Un seul est autorisé par équipe dans les cinq dernières minutes du match.
Entre deux temps morts, d'une équipe, l'adversaire doit avoir été au moins une fois en possession du ballon. À l'issue du temps mort, les équipes reprennent le jeu à l'endroit où il s'est arrêté.
Mis à part la tentative isolée lors desJeux olympiques de Berlin en 1936 enhandball à onze, le handball moderne (en salle et à sept) fait son entrée au programme olympique en1972 à Munich, le premier tournoi olympique féminin ayant lieuquatre ans plus tard à Montréal. Auparavant, les championnats du monde à onze puis à sept constituaient les seuls rendez-vous planétaires, bien que peu de pays non-européens aient participé à ces compétitions.
Le handball international étant dominé par les pays européens, son histoire peut être en partie reliée à l'histoire géopolitique de l'Europe. Ainsi, au début des années 1990, laChute des régimes communistes en Europe, initiée par lachute du Mur de Berlin et achevée par ladislocation de l'URSS, conduit à un déplacement des forces dominantes de l'Est vers l'Ouest. En effet, l'URSS, laYougoslavie, l'Allemagne (en tant queRFA,RDA ouéquipe unifiée), la Tchécoslovaquie ou encore la Roumanie se sont emparés de la majorité des podiums des compétitions des nations et des clubs jusqu'à ce tournant historique.
Depuis lors, si la Russie a assuré l'héritage soviétique dans les années 1990, d'autres pays se sont imposés comme des places fortes du handball mondial, profitant notamment de l'exode de nombreux joueurs soviétiques ou yougoslaves, telTalant Dujshebaevnaturalisé Espagnol en 1996 : l'Allemagne et l'Espagne dominent les coupes d'Europe masculines tandis que chez les femmes, ce sont l'Autriche puis leDanemark qui monopolisent les podiums. Dans les compétitions des nations, ce sont laNorvège chez les femmes et laFrance chez les hommes qui ont remporté le plus grand nombre de titres.
Seule exception notable à la domination européenne, laCorée du Sud, dont l'équipe féminine est double championne olympique en 1988 et 1992 et championne du monde en 1995 et l'équipe masculine a remporté l'argent olympique en 1988. Parmi les autres nations non-européennes, seuls le Qatar (vice-champion du monde en 2015), la Tunisie et l'Égypte chez les hommes et l'Angola chez les femmes ont eu des résultats probants lors des phases finales des grands tournois internationaux.
Les nations les plus titrées et tenantes du titre lors des principales compétitions internationales et continentales sont :
Au niveau des clubs, l'épreuve reine est la Ligue des champions, anciennement Coupe d'Europe des clubs champions, qui met aux prises les meilleurs clubs européens depuis 1956 pour les hommes et 1960 pour les femmes. Les autres continents se sont dotés de compétitions similaires, à l'image de la Ligue des champions d'Afrique qui fut créée en 1979.
EnEspagne,Barcelone, vainqueur de sa onzièmeLigue des champions en2022, est le seul club majeur à avoir survécu à lacrise économique qui a fortement touché les clubs du championnat et a conduit à la disparition de ces concurrents :Santander (2008),Pampelune (2013),Ciudad Real (2013),Valladolid (2014)... Longtemps dominateur, lehandball en Allemagne est porté par les résultats des équipes deKiel (vingt fois champion) et deMagdebourg ces dernières années ou deGummersbach, par le passé.Kielce etPłock dominent le championnat de Pologne puisqu'il faut remonter à 2010 pour voir un autre club à l'une des deux premières places. LeDanemark propose également une compétition de haut niveau, mais avec une importante alternance à la tête du championnat,Aalborg et leGOG ayant actuellement les meilleurs résultats.Premier championnat européen en2018 et2019, laFrance profite notamment des performances deParis,Nantes etMontpellier. En Hongrie, leVeszprém KSE et leSC Pick Szeged dominent outrageusement le championnat puisqu'il faut remonter à 2001 pour voir un autre club à l'une des deux premières places.
Chez les femmes, les cinq principaux championnats pour lasaison 2025/2026 sont :
En Hongrie,Győr est l'un des meilleurs clubs européens avec septLigues des champions remportées entre2013 et2025, même siFerencváros lui tient la dragée haute sur la scène nationale. En Norvège, leLarvik HK a longtemps dominé le championnat avant d'être détrôné par leVipers Kristiansand, vainqueur des trois Ligues des champions consécutives. Au Danemark, leViborg HK et leSlagelse FH ont remporté trois Ligues des champions chacun en sept saisons dans les années 2000, mais ce sont actuellementOdense,Esbjerg etIkast qui domine la scène nationale. EnFrance,Metz, vainqueur de son27e titre en2025, obtient de bons résultats en coupe d'Europe comme son principal adversaire,Brest. En Roumanie, leCSM Bucarest a pris la succession deVâlcea au pays et en Europe.
Le handball possède certains termes spécifiques[28],[29] :
lechabala (aussi appelée feuille morte ou chab' par certaines personnes, à distinguer dulob) est un tir où le joueur lève son bras assez haut puis le redescend (pour faire baisser les bras du gardien) tout en faisant passer son poignet sous la balle afin d'en ralentir la vitesse en lui donnant un effet rétro. La balle passe juste au-dessus de la tête du gardien qui, en général, a fermé les yeux par réflexe ;
lekung-fu est une combinaison d'attaque dans laquelle le tireur ayant sauté en l'air au-dessus de la surface de but, reçoit la balle et, dans un même geste, tire en direction du but adverse avant d'être retombé sur le sol (ce qui sinon serait pénalisé). Inventée par l'allemandBernhard Kempa, cette figure est d'ailleurs aujourd'hui appelé Kempa-Trick (la feinte de Kempa) en allemand alors qu'en français, elle fait référence à l'art martial du même nom connu pour être acrobatique : lekung fu. Une variante, appelée double kung-fu, consiste à ce qu'un joueur ayant sauté au-dessus de la surface de but reçoive une passe et fasse à son tour une passe à un autre joueur, lui-même ayant sauté au-dessus de la surface de but, afin que ce dernier marque un but. Ce genre de combinaison est très spectaculaire, et peut être considéré comme l'équivalent dualley-oop aubasket-ball ;
laroucoulette est un tir qui consiste à donner à la balle un effet rotatif grâce à un coup de poignet. La balle est alors redirigée vers le but lors du rebond. Ce tir est surtout utilisé par les ailiers pour trouver la faille lorsque le gardien s'est bien positionné pour fermer l'angle. Ce geste technique, qui aurait été inventé dans les années 1980 par le soviétiqueAlexandre Karchakevitch et le RoumainMaricel Voinea, nécessite une laxité-puissance du poignet extraordinaire pour accroître la rotation du ballon. L'un des maîtres en la matière est le joueur allemandUwe Gensheimer. L'EspagnolJuanin Garcia et les FrançaisLuc Abalo etJackson Richardson en sont également des spécialistes ;
Layago[30] est une combinaison inventée par JadwigaYago Nowak-Folliot lors de ses premières sélections en équipe de France. Elle est initiée par le pivot qui fait un croisé avec l'arrière opposé dans le but de conduire à un décalage de l'ailier.
↑Jean-Luc Pagès (UFRAPS de Montpellier), « Analyse de l'activité des gardiens de but »,Approches du Handball,no 78,,p. 31-39(lire en ligne, consulté le).
↑6 mètres : distance mesurée du bord postérieur de la ligne de but au bord antérieur de la ligne de la surface de but.
↑Rayon de 6 mètres : distance mesurée de l'arête interne postérieure des montants du but.
↑4 mètres : distance mesurée du côté postérieur de la ligne de but au côté antérieur de la ligne de limitation du gardien de but.
↑7 mètres : distance mesurée à partir du côté postérieur de la ligne de but au côté antérieur de la ligne de tir.
↑La résine est au handball ce que lamagnésie est à l'escalade : cette substance gluante permet de d'améliorer l'adhérence du ballon qui peut être glissant notamment à cause de la transpiration.