Au, Haisnes est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 4], une agglomération inter-départementale regroupant94 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[20]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (64,3 %), zones urbanisées (27,7 %), mines, décharges et chantiers (5,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,9 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesHainnæ en 877 ;Aines en 976 ;Haines en 1124 ;Hainæ en 1141 ;Aisna en 1219 ;Haines en 1252 ;Aeine en 1256 ;Hanes auXIIIe siècle ;Haynes en 1386 ;Haynnes en 1430 ;Haisnes en 1759[26];Haisnes en 1793 ;Haisne etHaisnes depuis 1801[2].
La voie romaine partant d'Arras vers Estaires (Minoriacum), par Lens, passait sur le territoire d'Haisnes[28].
Un diplôme deCharles-le-Chauve, de l'an 877, confirme à l'abbaye de Marchiennes la possession du village de Haisnes et de ses dépendances. "In pago Lœtico villam Haignas cum appendice villa Hantgiaco"[29].
Cette abbaye eut longtemps à Haisnes un avoué particulier. Le titulaire en 1040, Osbert, devint un petit tyran qui se rendit odieux par ses exactions. Aussi les chroniques de Marchiennes ne manquent pas de dire que la mort accidentelle dont cette homme fut frappé est la juste punition de ses méfaits. Il est tombé dans un puits à Haisnes[30].
En 1647, en pleine guerre de 30 ans, lemaréchal de Gassion parut pour faire le siège de La-Bassée et enveloppa son camp dans une immense ligne de circonvallation passant par Douvrin, Haisnes, Auchy et Violaines. Ce siège avait achevé la ruine des villages environnants, pas une maison n'était restée débout on ne voyait plus que quelques châteaux, ceux d'Auchy et de Douvrin: c'étaient, avec l'église d'Haisnes, les seuls édifices qui n'eussent pas été renversés[31].
Du 2 au 18 mars 1916, le même secteur connait une succession de combats opposant les troupes britanniques aux troupes allemandes connue sous le nom de l'action de la Redoute Hohenzollern.
En, six mois après la fin de la guerre, les habitants de la commune doivent supporter une sinistre cohabitation : la présence de cadavres ennemis et alliés dans les carrières, avec les conséquences induites : visions lugubres rappelant les épreuves passées, odeurs, risque d'épidémies. Il leur faudra attendre la construction de cimetières militaires (trois sur la commune d'Haisnes) pour que cesse cette situation[33].
La commune va également symboliser toutes les difficultés de la population de la région après la fin de laSeconde Guerre mondiale. Les années qui suivent celles-ci sont difficiles pour de nombreuses personnes : rationnement alimentaire, manque de charbon, de logements, de travail, salaires trop faibles, misère sociale ; crimes et suicides abondent : le, à Haisnes, on retire du canal les corps d'une famille (famille Dumortier) soit les parents et sept enfants, attachés l'un à l'autre[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
En 2022, la commune comptait 4 411 habitants[Note 7], en évolution de +1,73 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 23,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 119 hommes pour 2 261 femmes, soit un taux de 51,62 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[48]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
1,2
3,5
75-89 ans
5,5
17,4
60-74 ans
19,1
17,2
45-59 ans
17,7
21,9
30-44 ans
20,8
17,0
15-29 ans
16,7
22,8
0-14 ans
19,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[49]
L'ancienne fosse 6 de Lens. Le premier puits est foré en 1859. Lechevalement de la fosse 6 est édifié en béton armé en 1924 ; la fosse est reconstruite après lapremière guerre mondiale ; l'extraction cesse en 1936 ; en 1959, les Houillères cèdent le site à une personne privée ; le site fait l’objet d’une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[52], il fait partie des 353 éléments du bassin minier Nord-Pas-de-Calais inscrit depuis 2012 sur la liste dupatrimoine mondial de l'Unesco et des dix sites considérés comme menacés dans ce patrimoine[53].
D'argent à la divise vivrée d'or accompagnée de trois gerbes de blé d'or rangées en chef et surmontées de deux burelles ondées d'azur, soutenue d'un mineur de sable poussant un wagonnet chargé de charbon du même, les roues du champ[56].
* Il y a là non-respect de larègle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (or sur argent). Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Béthune comprend deux villes-centres (Béthune etBruay-la-Buissière) et92 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Daniel (1824-1893) Auteur du texteHaigneré,Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais. Tome 1 / publié par la commission départementale des monuments historiques, 1873-1883(lire en ligne)