L'hôtel était la demeure du « princier », plus haut dignitaire dudiocèse de Verdun après l'évêque, jusqu'à la suppression de la charge en 1385. En 1525, il est restauré par les frères de Musson dans lestyle Renaissance. Gravement endommagé lors de laPremière Guerre mondiale, l'hôtel est racheté en 1926 par la ville qui y installe lemusée de la Princerie en 1932.
En 1525, les frères Jacques et François de Musson, richeschanoines de la cathédrale, reconstruisent l'hôtel dans lestyle Renaissance[3],[4].
L'hôtel est gravement endommagé par des bombardements allemands au cours de laPremière Guerre mondiale. En 1926, il est acheté par la ville de Verdun qui le restaure et y installe le musée de la Princerie en 1932[1],[4].
L'hôtel de la Princerie est destyle Renaissance, avec une cour intérieure et un jardin. Deux éléments rappellent la fonction religieuse des bâtisseurs : le petitoratoiregothique destiné aux prières et la galerie à deux niveaux qui évoque l'architecture descloîtres[6].
Le bâtiment se situe rue de la Belle-Vierge, qui tire son nom d'une statuette de la Vierge placée au-dessus de la porte d'entrée de la Princerie[1],[2].
Les collections du musée d'art et d'histoire de Verdun sont établies à partir de 1822 par laSociété philomathique de Verdun. Il s'agit alors d'un cabinet public d'histoire naturelle essentiellement constitué d'animaux naturalisés et deminéraux. Puis les collections sont enrichies de différents objets d'art provenant de dons, de legs, d'achats ou encore de dépôts de l'État[7].
En 1932, la ville de Verdun installe le musée dans l'hôtel de la Princerie, dont il prend le nom[6].
Depuis le, le musée de la Princerie détient le label « musée de France »[8], garantissant une gestion respectueuse des collections et leur mise en valeur auprès du public.
Les collections sont réparties sur deux ailes et deux niveaux de l'hôtel de la Princerie. Elles présentent Verdun et ses environs meusiens depuis la Préhistoire jusqu'au début duXXe siècle[7].
Le musée possède des objets de lapériode gallo-romaine : stèles funéraires et objets consacrés à l'apparence, tels que des petites cuillères à fard, des pinces à épiler, desfibules ou des bijoux, et à la religion, comme des petites statuettes. La plupart des objets viennent des sites archéologiques deNasium,Senon etSaint-Laurent-sur-Othain. Des céramiques sont originaires d'Argonne. Des objets d'orfèvrerie de l'époquemérovingienne viennent deDieue-sur-Meuse[11].
Ivoire et arts décoratifs
La collection est composée d'objets précieux, liturgiques ou civils, réalisés en ivoire, en corne et en os, datant de la Préhistoire à l'époque moderne. Elle compte également des œuvres illustrant le savoir-faire du travail du métal ou de la taille des pierres dures (glyptique)[12].
Histoire de Verdun
La collection raconte l'histoire de Verdun. Des vues et des plans montrent la morphologie urbaine de la ville à différentes époques. Il y a également des pièces de monnaie frappées à Verdun et dessceaux du chapitre de la cathédrale. Des tableaux mettent en scène les grands évènements qui ont eu lieu dans la ville. Quelques objets concernent les deux activités industrielles de la ville, la confiserie et la verrerie[13].
Mobilier lorrain
Le musée présente un intérieur lorrain composé de meubles traditionnels tels qu'une armoire de mariage, un vaisselier et un buffet-pétrin, et d'objets domestiques comme unebaratte, unrouet, unebassinoire et uncouvot[14].
Faïences
La collection est composée de faïences et de porcelaines provenant de la région d'Argonne[15].
Dans la cour intérieure de l'hôtel, sont exposées des pierres tombales gallo-romaines et des taques de cheminées, datant duXVIe auXIXe siècle et comportant un décor mythologique ou symbolique[18]. Dans le jardin, se trouvent des sarcophages mérovingiens des églises et abbayes alentour. Il y a également le portail gothique de lasalle capitulaire de l'ancienne abbaye Saint-Vanne[19].