Type | Ensemble architectural(en) ![]() |
---|---|
Usage | Parc de stationnement(depuis le XXe siècle) ![]() |
Patrimonialité | ![]() ![]() ![]() |
Adresse |
---|
Coordonnées |
---|
L'hôtel de Ferrare et lequartier Boufflers forment un ensemble d'édifices et de vestiges situé àFontainebleau, enFrance. Ancienne vaste propriété d'uncardinal, elle devient l'hôtel des gardes du corps du roi puis unquartier militaire, avant d'accueillir, de nos jours, unparc de stationnement. Certaines parties sont inscrites auxmonuments historiques depuis1928 et1929 ; certaines sont classées depuis1987.
Ce terrain est situé entre la rue de Ferrare et la rue Saint-Honoré, dans le centre-ville deFontainebleau, le portail donnant sur laplace du Général-de-Gaulle. Plus largement, il se trouve dans ledépartement deSeine-et-Marne, enrégionÎle-de-France.
L'hôtel de Ferrare, ou hôtel du Grand Ferrare, est fondé auXVIe siècle et le portail est l'œuvre de l'italienSebastiano Serlio. Le quartier militaire et son pavillon sont établis auXVIIIe siècle[1].
Après sa disparition, son portail est« enclavé dans le mur du quartier de cavalerie »[2]. Ce dernier s'étend pas la suite s'étend en intégrant les écuries de Madame la Dauphine situées au niveau de la rue de Ferrare[3].
En 1887, le quartier Saint-Honoré (ou de Saint-Honoré) adopte unnom Boulanger et devient le quartier Boufflers, en référence au militaireLouis François de Boufflers mort àFontainebleau[4], nom conservé jusqu'à nos jours.
À partir de la fin des années 1990, la Municipalité prévoit un projet d'aménagement du terrain, laissé en friches. Entre autres, il est question d'y construire un centre commercial, une salle polyvalente et des logements. De nombreuses polémiques éclatent, notamment pour l'aspect commercial du projet, au détriment« de privilégier l'aspect architectural et un contenu culturel » comme le dénoncent des membres du comité de défense de la ville. On demande alors une révision du projet, ce qui est refusé. Des protecteurs de l'urbanisme exigent également duministère de la Culture une protection totale du mur de Ferrare. Le ministère confirme ce souhait le et à cette époque le directeur national du patrimoine assure que« le mur sera intégralement conservé, sur 18,60 mètres »[5].
Le, une partie du mur qui constitue l'enceinte du parc de stationnement est rasé, avec l'autorisation duministère de la Culture[6]. Mais, sur ce chantier qui se prolonge également le jour suivant, une fausse manœuvre détruit accidentellement une grande partie du mur classémonument historique. La nouvelle se répand rapidement et choque de nombreux habitants. La Mairie rejette cette erreur sur l'entreprise chargée de la démolition d'une partie de l'enceinte[5]. On sollicite l'architecte en chef des monuments historiques,Jacques Moulin, pour la restauration de ce mur mais il demande d'envisager un« projet plus abouti, qui comprendrait également l'aménagement d'un jardin, à l'emplacement de l'ancien hôtel de Ferrare, et sur la place de Gaulle, côté commerce », ce qui pousse la Mairie à étudier un projet de plus grande envergure, dès février[7].
Dans les premiers mois de 2021, la Municipalité relance un projet de rénovation du mur, totalement dégradé. Il sera ainsi refait et mis en valeur avec de l’éclairage, avant une rénovation et une végétalisation de la place du Général-de-Gaulle[1].
Il ne reste principalement qu'un pan de mur sur la rue de Ferrare, fait notamment de briques et de grès. Il comprend le portail massif d'ordre toscan enarc de triomphe destyle rustique flanqué de colonnes annelées (colonnes engagés, ornées de bandeaux rustiques qui rythment les fûts lisses)[8]. En grès, surmonté d'un fronton, qui constitue avec et ses parties l'entourant des restes de l'hôtel de Ferrare. La partie comprise entre ce dernier et l'hôtel de Londres constitue, quant à elle, les restes de l'ancienne caserne et comprend un autre portail, plus modeste, sur lequel est gravé le millésime 1859, qui permet, de nos jours, l'entrée au parc de stationnement. Des fondations de mur se prolongent toutefois le long de la rue et aboutissent à une autre petite partie de mur à l'intersection avec la rue de Richelieu.
Les bâtiments du quartier militaire sont situés du côté de la rue Saint-Honoré. Le corps de bâtiments principal, s'élevant sur quatre niveaux, s'articule autour d'une cour rectangulaire. Il est accompagné, vers son nord-est, par deux autres bâtiments plus petits et s'élevant sur deux niveaux.
Différentes parties du même ensemble font l'objet de trois protections au titre desmonuments historiques :
Les restes de l'hôtel de Ferrare sont désignés en tant que propriété de la commune tandis que la caserne Boufflers en tant que propriété de l'État[9].
Sur les autres projets Wikimedia :