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Hôtel Groslot

47° 54′ 10″ N, 1° 54′ 29″ E
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Hôtel Groslot
Présentation
Type
Fondation
Architecte
Propriétaire
Ville d'Orléans(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Usage
Gestionnaire
Ville d'Orléans(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Place de l'ÉtapeVoir et modifier les données sur Wikidata
Orléans,Loiret
 France
Coordonnées
Carte

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

L’hôtel Groslot est unhôtel particulier duXVIe siècle situé àOrléans, dans ledépartement duLoiret enrégionCentre-Val de Loire.

Le monument, appelé égalementGrande-Maison de l'Étape[1],Maison du Gouverneur[2], ou encorel'Intendance[2] fut successivement un hôtel particulier puis l’Hôtel de ville d'Orléans et accueille aujourd’hui la célébration desmariages.

Bâti sous l'impulsion de la famille Groslot, il accueille notamment lesrois françaisFrançois II etCharles IX ainsi que la régenteCatherine de Médicis.

Il est classéMonument historique depuis1862[3].

Géographie

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L'hôtel est édifié à proximité de lacathédrale Sainte-Croix, sur la place de l'Étape, dans le centre-ville d'Orléans.

Il est situé à proximité de laligne B dutramway d'Orléans.

Histoire

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Gravure d'Isidore Laurent Deroy représentant l'hôtel Groslot[4].

L’hôtel Groslot est construit à laRenaissance sous la direction de l'architecte françaisJacquesIer Androuet du Cerceau.

Germain Rebours et Anne Brachet sont propriétaires d'un terrain agraire sur la place de l’Étape vers le milieu duXVe siècle. Ils envisagent d'y bâtir un hôtel particulier mais le cèdent avant l'aboutissement de ce projet, le[5], àJacques Groslot,bailli d'Orléans etchancelier deMarguerite de Navarre, grand-mère d'Henri IV[6].

La construction du corps central de l'hôtel débute probablement en1549[7]. Une demande de voirie est transmise aux échevins d'Orléans, le, par Jacques Groslot, afin de rendre l'hôtel accessible à la fin des travaux, qu'il projette à l'été 1552[8]. Jacques Groslot meurt avant la fin des travaux le.

Sa veuve et ses deux fils, Jérôme et Henri, héritent de l'édifice et assistent à la fin de sa construction entre 1553 et 1558[7]. Jérôme, qui exerce à son tour la fonction de bailli d’Orléans, réside dans l'hôtel[9],[10].

Le18 octobre 1560, le roiFrançois II s'impose et s’installe avec sa cour dans l'hôtel pour marquer son opposition à Jérôme Groslot, fervent partisan de laRéforme protestante[note 1],[10]. François II meurt à hôtel Groslot le5 décembre 1560 malgré la présence de son chirurgienAmbroise Paré[11].Charles IX succède à François II tandis que lesÉtats généraux de 1560 se tiennent devant l'hôtel dans une grande salle dressée à l'occasion. Le roi étant alors âgé de10 ans, larégence est confiée à sa mèreCatherine de Médicis. Après un séjour de presque cinq mois, la cour quitte Orléans et l'hôtel Groslot le12 février 1561[12].

Jérôme Groslot reprend possession de l'hôtel après le départ de la cour[13]. Pour soutenir les actions des Protestants et de Groslot,LouisIer de Bourbon-Condé revient à Orléans le2 avril 1562 et réside dans laGrande-Maison de l'Étape qui devient le quartier général des Protestants[14].

En 1573, Charles IX revient à Orléans pour apaiser les troubles nés dumassacre de la Saint-Barthélemy (dont Jérôme Groslot est l'une des victimes[note 1]), et séjourne dans laGrande-Maison de l'Étape[14]. Il semble que, tout en restant dans le giron de la famille Groslot, l'hôtel serve de siège à laGénéralité d'Orléans vers1570. Les enfants de Jérôme Groslot, Jérôme et Louise, auraient résidé dans l'hôtel[15].

Louise et son époux Samuel Puchot, ont deux fils, Jérôme et Samuel Puchot, qui vendent laGrande-Maison de l'Étape à Anne de Caumont, veuve de François d'Orléans le15 décembre 1637. Madame de Cérizy, fille de Jérôme Puchot, et unique héritière, réintègre l'hôtel après un procès établissant qu'Anne de Caumont n'avait jamais payé la somme due. Le18 avril 1696, elle vend à son tour le bien à deux couples : Louis Curault, conseiller du roi, et Marie Griffonneau ainsi qu'à Joseph Levassor, conseiller du roi, et Jeanne Longuet[16].

L'hôtel est ensuite acheté par la municipalité en1738 pour la somme de 28 480 livres. Elle y loge d'abord lesintendants successifs de lagénéralité (ou province) d'Orléans puis y installe l'hôtel de ville après laRévolution française, en1790[17].

L'architecte des Monuments historiquesAndré Delton expose en avril1846 les dessins présentant le projet de restauration de l'hôtel Groslot. Les plans et les devis sont livrés à la municipalité en1848 mais laRévolution française de 1848 retarde le projet. Le perron et la façade centrale sont restaurés entre1850 et1852 ; le reste des travaux sont réalisés entre 1852 et1855. Le nouvel hôtel de ville est inauguré le8 mai 1855[18].

Le monument est classé sur laliste des monuments historiques de 1862[3].

Les services administratifs de la ville d'Orléans quittent l'hôtel Groslot en 1981 pour être transférés dans le nouveau centre municipal situé en face de l'hôtel Groslot au 1 place de l’Étape[19].

Personnalités liées à l'hôtel en 1560-1561

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La mort de François II dans la Grande-Maison de l'Étape en 1560 représentée sur un tableau dePierre Dupuis.

Parmi toutes les personnalités qui ont visité ou séjourné à l'hôtel pendant le séjour de la cour, entre la fin de l'année 1560 et le début de l'année 1561, on peut citer[13] :

Description

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Le rez-de-chaussée de l'hôtel Groslot héberge le service administratif consacré à l'éducation et l'aile gauche, la police municipale[20].

Architecture et mobilier

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Statue de Jeanne d'Arc devant leperron dans la cour de l'hôtel.

Cet édifice possède une façade caractéristique en briques rouges disposées en losanges. Il se compose d'un bâtiment central accompagné de deux ailes de styleRenaissance et d’un escalier à double volée.

Lors de sa construction auXVIe siècle, l’hôtel se limite à sa partie centrale. Ses deux ailes sont construites après son rachat par la municipalité. Lastatue de Jeanne d'Arc réalisée par laprincesse Marie d’Orléans placée devant sonperron date, quant à elle, du milieu duXIXe siècle. Elle porte encore les traces de balles reçues lors de lalibération d'Orléans, enaoût 1944.

L’hôtel Groslot est composé de quatre salles principales : le salon d'honneur, l'ancienne salle du conseil municipal, l'ancien bureau du maire et la salle des mariages.

La décoration intérieure de style gothique troubadour est réalisée entre1850 et1854 sous la direction de l’architecte André Delton.

Comme mobilier, on y trouve de nombreux souvenirs de Jeanne d'Arc, des toiles, destapisseries d'Aubusson, des coffres en bois et d’autres meubles d’époque.

Jardins

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Article détaillé :Chapelle Saint-Jacques d'Orléans.

Les jardins sont accessibles depuis la rue d'Escures. On y trouve un mur, classé Monument historique en1846, constitué des vestiges de la chapelle Saint-Jacques qui s'élevait rue des Hôtelleries[21].

L'hôtel Groslot dans les arts

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Littérature

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L'écrivain françaisHonoré de Balzac (1799-1850) décrit l'hôtel Groslot dans une de ses études philosophiques dela Comédie humaine,Sur Catherine de Médicis. Le martyr calviniste publié en1841 :« Il est difficile d'être allé à Orléans sans y avoir remarqué sur la place de l'Estape, l'hôtel de ville. Cet hôtel de ville est l'ancien bailliage[note 2], l'hôtel de Groslot, la plus illustre maison d'Orléans et la plus négligée[22]. »

Illustrations

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L'artiste peintre, aquarelliste et lithographe françaisIsidore Laurent Deroy a représenté l'hôtel Groslot sur une estampe datée duXIXe siècle et conservée aumusée de la marine de Loire àChâteauneuf-sur-Loire (Loiret)[23].

Un tableau du peintre françaisPierre Dupuis représente la mort de François II dans une salle de l'hôtel Groslot.

L'architecte françaisLéon Vaudoyer représente la façade de l'hôtel Groslot sur un dessin aquarellé daté de 1845 et conservé à la médiathèque de l'architecture et du patrimoine deCharenton-le-Pont[24].

Galeries d'image

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  • Pignon central de la façade.
    Pignon central de la façade.
  • Façade latérale.
    Façade latérale.
  • Porte latérale.
    Porte latérale.
  • Corniche.
    Corniche.
  • Façade et toiture.
    Façade et toiture.
  • Devant la cathédrale.
    Devant la cathédrale.
  • L'une des grandes salles.
    L'une des grandes salles.
  • De nombreux lustres.
    De nombreux lustres.

Notes et références

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Notes

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  1. a etbJérôme Groslot sera arrêté en1570, perdant sa charge de bailli et condamné à mort pourCrime de lèse-majesté. Sa condamnation est annulée en1571 grâce à l’édit de pacification mais il est cependant tué lors dumassacre de la Saint-Barthélemy en1572.
  2. Honoré de Balzac assimile la maison de bailli au bailliage, ce qui n'était pas le cas

Références

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  1. Bimbenet 1851,p. 25
  2. a etbPolluche 1778,p. 69
  3. a etb« L'hôtel Groslot », noticeno PA00098851, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  4. Noticeno M0280000181, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Joconde,ministère français de la Culture
  5. Pelletier 1990,p. 121 et 122
  6. Bimbenet 1851,p. 1
  7. a etbPelletier 1990,p. 122
  8. Pelletier 1990,p. 121
  9. Bimbenet 1851,p. 13
  10. a etbBimbenet 1851,p. 16
  11. Bimbenet 1851,p. 24 et 25
  12. Bimbenet 1851,p. 27
  13. a etbBimbenet 1851,p. 28
  14. a etbBimbenet 1851,p. 29
  15. Bimbenet 1851,p. 35
  16. Bimbenet 1851,p. 36
  17. Bimbenet 1851,p. 38
  18. Pelletier 1990,p. 126 et 127
  19. Pelletier 1990,p. 127
  20. Cindy Roudier, « L'hôtel Groslot, entre faste et pouvoir »,La République du Centre,Centre-France,‎(ISSN 0221-1750,OCLC 473280092,lire en ligne, consulté le)
  21. « Les vestiges de la chapelle Saint-Jacques », noticeno PA00098838, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  22. Honoréde Balzac,Œuvres complètes de H. de Balzac,vol. 7, A. Houssiaux,, 662 p.(lire en ligne),p. 601
  23. Noticeno M0280000181, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Joconde,ministère français de la Culture
  24. Noticeno AP76N00298, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mémoire,ministère français de la Culture

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Ouvrages

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  • Jean-EugèneBimbenet,Monographie de l'Hôtel de la mairie d'Orléans : de l'institution des maires et de la justice de la police de la ville, Alex. Jacob,, 59 p.(lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • DanielPolluche,Essais historiques sur Orléans : Description topographique et critique de cette capitale et de ses environs, Couret de Villeneuve,, 228 p.(lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles

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Articles connexes

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Liens externes

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