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Hôpital des Quinze-Vingts

48° 51′ 01″ nord, 2° 22′ 19″ est
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Hôpital des Quinze-Vingts
Image illustrative de l’article Hôpital des Quinze-Vingts
Entrée de l'hôpital des Quinze-Vingts au 28 de larue de Charenton.
Présentation
Coordonnées48° 51′ 01″ nord, 2° 22′ 19″ est
PaysDrapeau de la FranceFrance
VilleParis
Site webhttps://www.15-20.fr
Organisation
TypeEtablissement public de santé
Services
Service d’urgencesoui
Nombre de lits110
(Voir situation sur carte : Paris)
Géolocalisation sur la carte :12e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 12e arrondissement de Paris)
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Lecentre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts est situé au 28,rue de Charenton, dans le12e arrondissement deParis. L'hôpital a donné son nom auquartier des Quinze-Vingts,48equartier de Paris et l'un des quatre quartiers de cet arrondissement.

Ce site est desservi par lastation de métroBastille.

Historique

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Étymologie

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Le nom de Quinze-Vingts veut dire trois cents (15 × 20 = 300) dans le système de numérationvicésimal et, de fait, l'hospice comprenait trois cents lits[1].

Louis IX, auXIIIe siècle, aurait fait bâtir cette maison pour porter secours à 300 chevaliers faits prisonniers par lesSarrasins durant laseptième croisade, et qui eurent les yeux crevés avant d'être libérés. ToutefoisJean de Joinville n'en parle pas, et aucune source de l'époque ne l'atteste.

Selon l'historien des Quinze-Vingts, Léon Le Grand, il s'agirait d'une légende apparue auXVIe siècle[2].

Moyen Âge : Un hospice original rue Saint-Honoré

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Panneau Histoire de Paris
« Rue Saint-Honoré ».
L'hospice des Quinze-Vingts en 1567.
L'hospice des Quinze-Vingts de la rue Saint-Honoré, entreTuileries,Louvre etPalais-Royal, sur le plan deJouvin de Rochefort, en 1672.
Statue de Saint-Louis dans la cour de l'hôpital, réalisée parFrançois Sicard et achevée par son élèveGabrielle Maurion.

L'hospice des Quinze-Vingts a été fondé vers 1260 parsaint Louis sans que l'on connaisse le détail et l'époque précise de cette fondation. Il était alors situérue Saint-Honoré au coin de larue Saint-Nicaise[3], sur une pièce de terre appelée « Champourri »[4]. Le but était de recueillir les pauvres aveugles de Paris, des deux sexes, qui étaient fort en détresse.

« Aussi li benoiez roys fit acheter une piece de terre de les Saint-Ennouré, où il fist fere une grant mansion porce que les poures avugles demorassent ilecques perpetuellement jusques à trois cents ; et ont tous les ans de la borse du roy, pour potages et autres choses, rentes. En laquelle méson est une église que il fist fere en l'eneur de saint Remi, pour que lesditzs avugles oients ilecques le service Dieu[5]. »

Cette création a conduit directement à la fondation d'autres maisons d'aveugles, mais à l'initiative de bourgeois de la ville, comme l'hospice des Six-Vingts deChartres ou celle de l'hôpital Jean-Rose deMeaux[6].

Le papeClémentIV recommanda cette institution aux prélats dans une bulle datée de 1265, en les invitant à apporter leurs dons[4]. En effet, en contrepartie de leurs privilèges (hébergement, nourriture et habillement), les pensionnaires des Quinze-Vingts devaient prier pour la famille royale, les bienfaiteurs et donateurs de l'hospice. Il s'agit d'uneéconomie de don, basée sur l'échange (don et contre-don), la foi et la confiance. Le travail des pensionnaires est de prier pour les donateurs qui obtiennent en retour lesalut de leurs âmes[7].

Les aveugles, membres de l'Ordre des Quinze-Vingts, semblent laissés à eux-mêmes :

« Je ne sais trop pourquoi le roi a réuni dans une maison trois cents aveugles, qui s'en vont par troupes dans les rues de Paris, et qui, pendant que le jour dure, ne cessent de braire. Ils se heurtent les uns contre les autres, et se font de fortes contusions ; car personne ne les conduit. Si le feu prend à la maison, il ne faut pas en douter, la communauté sera entièrement brûlée, et le roi obligé de la reconstruire à de nouveaux frais[8]. »

Depuis la fin duXVIIIe siècle : l'hôpital de la rue de Charenton

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Vue du plan en relief approuvé par le Roi pour la reconstruction de l'hôpital des Quinze-vingts (1748).

En 1779, sous le règne deLouisXVI, lecardinal de Rohan fit transférer l'établissementrue de Charenton, dans lefaubourg Saint-Antoine. Parlettres patentes du[9], le roi ordonne la création de plusieurs rues à l'emplacement de l'ancien hospice des Quinze-Vingts :rue de Beaujolais-Saint-Honoré,rue de Chartres-Saint-Honoré,rue de Montpensier-Saint-Honoré,rue des Quinze-Vingts,rue de Rohan,rue de Valois-Saint-Honoré[10]. Toutes ces rues, à l'exception de la rue de Rohan, ont été supprimées lors du prolongement de larue de Rivoli et l'achèvement du palais du Louvre dans les années 1850.

L'hôpital est aménagé dans l’anciennecaserne des Mousquetaires-Noirs, qui avait été désaffectée en 1775. Le cardinal de Rohan modifia le système d'administration et porta le nombre d'aveugles à huit cents[11].

Caserne abritant l'hôpital des Quinze-Vingts, estampe de 1809.

En l'anIX de la république (1801), on réunit à l'hospice des Quinze-Vingts l'institut des jeunes aveugles fondé parValentin Haüy en 1784. Devenue l'Institut national des jeunes aveugles (INJA), cette institution fut ensuite transférée rue Saint-Victor, puis au 56boulevard des Invalides en 1843.

Une partie de l'hôpital est détruite pour permettre la construction du viaduc de laligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie (actuelviaduc des arts).

Une clinique ophtalmologique y fut créée en 1880 par ledocteur Fieuzal avec l’aide deGambetta. Ce centre de soins se développe et le centre hospitalier national d’ophtalmologie (CHNO) spécialisé dans les maladies desyeux devint la principale activité des Quinze-vingts[12].Paul Bailliart y fut chef de service à partir de 1929.Le CHNO ne fait néanmoins pas partie de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP).

La clinique de 1880 et l'ancienne caserne duXVIIIe siècle hébergeant les aveugles sont démolis, à l'exception du porche d'entrée et de la chapellesaint Remi[1], et remplacés par de nouveaux bâtiments à partir de 1957.

La résidence Saint-Louis disposant de 162 chambres perpétue la tradition d’hébergement des aveugles et des mal-voyants[13].

Les parties préservées de l'ancienne caserne des Mousquetaires-Noirs font l’objet d’une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[14].

L'Institut de la vision

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Chapelle Saint-Rémi des Quinze-Vingts (aumônerie de l’hôpital).

L’Histoire continue à faire de cet hôpital un précurseur enophtalmologie avec la création de l’Institut de la vision, qui a ouvert ses portes en sur le site du CHNO, 17, rue Moreau à Paris. Il a été labellisé comme projet structurant du pôle de compétitivité d'envergure mondialeMedicen.

Cette « immense ruche de verre de 6 000 m2 » a été créée grâce à un partenariat : dès 2002, lePr José-Alain Sahel (chef de service au CHNO des Quinze-Vingts et directeur de l’Institut) et son équipe ont œuvré aux côtés de trois institutions : l'Inserm, l'université Pierre-et-Marie-Curie et le CHNO des Quinze-Vingts, en liaison avec plusieurs services hospitaliers (Fondation ophtalmologique Rothschild, hôpital Lariboisière, Assistance publique), pour faire sortir de terre un pôle de recherche sur les maladies oculaires.

Sa réalisation a été assurée dans le cadre d'une participation public/privé avec le concours financier du CHNO des Quinze-Vingts, de l'Inserm, de l'université Pierre-et-Marie-Curie, duConseil régional d'Île-de-France, de la Ville de Paris, de l'AFM, de laFédération des aveugles et handicapés visuels de France, de laFoundation Fighting Blindness (États-Unis), de laFondation ophtalmologique Rothschild, de lacommission européenne, de laFondation pour la recherche médicale, de l'Agence nationale de la recherche, de lafondation NRJ et de lafondation Bettencourt-Schueller avec l'appui de laCaisse des dépôts et consignations et de l'ICADE[15].

Il doit, dans un premier temps, accueillir douze équipes d’experts en ophtalmologie et huit entreprises dont les missions seront de découvrir et de tester des traitements innovants contre les pathologies oculaires.

Anecdotes

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Le mur de l'hôpital des Quinze-Vingts, témoin de la crue de 1740.

Notes et références

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  1. a etbAnne-Lise Carlo, « C’est l’histoire d’une rue : Charenton, de l’hôpital des malvoyants au refuge des mélomanes », surlemonde.fr,(consulté le).
  2. Léon Le Grand,Les Quinze-Vingts depuis leur fondation jusqu'à leur translation au faubourg Saint-Antoine, (XIIIe – XVIIIe siècle), Paris, Société d'Histoire de Paris, Chapitre I consacré à l'examen critique de cette question.
  3. Albert Lenoir et Adolphe Berty,Histoire topographique et archéologique de l'ancien Paris : feuille 3, Paris, Martin et Fontet[lire en ligne].
  4. a etbJ-A Delaure et Gabriel Roux,Histoire de Paris, 1853,p. 132.
  5. Vie de Saint Louis (1303) -Guillaume de Saint-Pathus, confesseur de la reineMarguerite, A. Picard et fils, Paris, 1899,p. 87.
  6. Pierre-louis Laget,L'hôpital en France, histoire et architecture, Lyon, Lieux Dits,, 592 p.(ISBN 978-2-36219-054-4),p. 53..
  7. Noëlle Roy, « Le patrimoine de l'association Valentin-Haüy, témoin inestimable de l'histoire des aveugles »,La Revue du Praticien,vol. 67,‎,p. 806-810.
  8. Rutebeuf,Les Ordres de Paris, Strophe VIII, ca 1260 (lire en ligne).
  9. Ces Lettres Patentes sont suffisamment importantes et exceptionnelles pour être publiées in extenso dans leJournal de Paris (n°9, 9 janvier 1780, p. 35-36Lire en ligne sur Gallica.
  10. Félix et Louis Lazare,Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844,p. 578-581lire en ligne ousur Wikisource.
  11. J-A Delaure,Histoire de Paris, Gabriel Roux, 1853,p. 133.
  12. « L'histoire de l'Hôpital National des 15-20 », surHôpital - 15-20(consulté le).
  13. « Résidence Saint-Louis - Hôpital », surHôpital - 15-20(consulté le).
  14. « Caserne des Mousquetaires-Noirs (ancienne), dans l'actuel Hôpital des Quinze-Vingts (Centre d'Ophtalmologie) », noticeno PA00086564, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  15. Communiqué de presse de l'Inserm.
  16. Rapporté parJean-François Parot dans son romanL'affaireNicolas Le Floch, Éditions 10/18, 2002,p. 211
  17. Dans ce conte satirique, les Quinze-Vingts ne sont qu'un prétexte pour localiser une communauté d'aveugles, la critique ne vise pas l'hospice en lui-même.
  18. Jean-Paul Barbier,Nicolas Appert inventeur et humaniste, éd. Royer, Paris, 1994.
  19. Hubert Grannier,Histoire des marins français 1789-1815

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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