Hérodote mentionne souventHécatée de Milet, fils d'Hégésandre, en lui donnant le titre d'historien[1] mais c'est lui qui sera considéré comme le premier véritable historien[2] ;Cicéron l'a surnommé le« Père de l’Histoire »[3] en raison de sa grande œuvre, lesHistoires — également appelée l'Enquête. Cette dernière est centrée sur lesguerres médiques mais ne se limite pas au récit de celles-ci : Hérodote expose les causes de la guerre et fait de nombreuses digressions, appeléeslogoi, sur l'histoire, les coutumes et la description des pays des belligérants, ainsi que de nombreux autres peuples tout autour de la Méditerranée. Cette méthode fait de lui l'un des précurseurs de l'histoire.
En géographie, le récit de ses voyages le range également parmi les premiersgéographes.
En politologie, son exposé duDialogue entre Otanès, Mégabyse et Darius constitue l'un des premiers documents authentiques où se trouvent distingués et comparés les divers types de gouvernement (monarchie,oligarchie,démocratie)[4].
La vie d'Hérodote nous reste obscure. Ce que l'on sait est essentiellement tiré de ses propres œuvres. Des notices lui ont été consacrées parDenys d'Halicarnasse,Plutarque,Lucien et laSouda.
Fils de Lyxès et de Drio (d'après la Souda), il est né la première année de la74e olympiade d'aprèsPamphile cité parAulu-Gelle[5], soit avant laseconde guerre médique (480 à 479)[Note 1]. Il fait partie d'une famille importante bien que le nom de son père indique une probable origine« barbare », plus précisémentcarienne. Halicarnasse était la capitale de la Carie[6].
Certains pensent qu'il était le neveu dePanyasis, éminent poète épique, que l'on comparait alors àHomère, mais le lien de parenté n'est pas connu avec certitude[7].
Dans sa jeunesse, en 469 avant J.-C., il suit sa famille, adversaire dutyran Lygdamis, en exil àSamos[8]. L'époque de son exil est celle de ses principaux voyages, dont il a rendu compte dans sesHistoires : un séjour enÉgypte avec un déplacement àCyrène et un retour par laSyrie et parTyr, une visite sommaire de l'empire perse,Babylone (dans l'actuel Irak), laColchide (dans la Géorgie moderne) etOlbia (dans l'Ukraine actuelle), laMacédoine[8].
De retour à Halicarnasse, en Carie, vers 454, il participe à l'insurrection qui renverse le tyran. Peu après, il est de nouveau inquiété et s'établit àAthènes où il se lie avecSophocle[8] qui écrit un poème en son honneur en 450 (on en a conservé des fragments parPlutarque). Il suit ensuite les colons qui, à l'instigation dePériclès, partent fonder Thourioï, dans le sud-est de l'Italie[8]. C'est là qu'il finit la rédaction de ses œuvres et qu'il meurt vers 420[9].
L'unique œuvre que nous connaissons d'Hérodote s'intituleHistoires ouEnquête, du grecἹστορία /Historía — littéralement « recherche, exploration », deἵστωρ, « celui qui sait, qui connaît »[10].
« Hérodote d'Halicarnasse présente ici les résultats de sonEnquête afin que le temps n'abolisse pas le souvenir des actions des hommes et que les grands exploits accomplis soit par les Grecs, soit par les Barbares, ne tombent pas dans l'oubli ; il donne aussi la raison du conflit qui mit ces deux peuples aux prises. »
Ce préambule montre la volonté d'Hérodote de se placer dans la tradition d'Hécatée de Milet : il s'agit de traiter de tous les hommes comme l'indique l'emploi du termeἀνθρώπων /anthrốpôn et que vient souligner la complémentarité« tant les Grecs que les Barbares ». Il s'agit également de faire œuvre demémorialiste :« afin que le temps n'abolisse pas les travaux des hommes ». Enfin, Hérodote prétend rivaliser avec le poète épiqueHomère, en se proposant de commémorer les exploits des hommes (allusion à l’Iliade). Néanmoins, contrairement à l'aède, Hérodote n'entend pas décrire de lointains événements, comme laguerre de Troie, mais des faits très récents, notamment lesguerres médiques[réf. nécessaire].
Du point de vue de la langue, Hérodote a écrit son œuvre endialecte ionien, un ionien parfois artificiel (et artificiellement reconstitué par les éditeurs) auquel se mêlent des archaïsmes épiques imités d'Homère[réf. nécessaire].
Hérodote esttrès précis[pas clair] dans la description de certains monuments. Par exemple, de la ville deBabylone et de son enceinte, il dit :« Elle est si magnifique que nous ne connaissons pas une qu'on puisse lui comparer », et« Cette ville, située dans une grande plaine, est de forme carrée ; chacun de ses côtés a cent vingtstades de long, ce qui fait pour l'enceinte de la place quatre cent quatre-vingts stades ».
Hérodote donne de nombreuses indications (parfois très précises) sur la taille de tel territoire, de telle mer ou fleuve ou sur la richesse de tel peuple. Par exemple, à propos de laScythie, il dit :« Donc puisque la Scythie forme un carré bordé par la mer sur deux côtés, ses frontières terrestres et maritimes ont la même longueur ; de l'Istros auBorysthène, il faut compter dix jours de marche, et dix autres du Borysthène aulac Méotide ; pour aller de la mer vers l'intérieur jusqu'au pays desMélanchlènes qui sont au nord de la Scythie, il faut vingt jours de marche. Or j'estime qu'un jour de marche représente deux cents stades : à ce compte la Scythie doit avoir quatre mille stades d'étendue, et autant en profondeur, de la mer à l'intérieur des terres. Voilà donc les dimensions de ce pays »[11].
Il donne aussi des descriptions parfois très précises des techniques utilisées dans les pays visités. Ainsi, une trouvaillearchéologique a confirmé la description qu'il donne de la fabrication de labaris, bateau de charge utilisé sur leNil[12].
Hérodote, de par ses nombreux voyages, a pu découvrir (ou entendre parler) de nombreux peuples. La description de leur aspect physique, de leur façon de s'habiller, de faire la guerre, de leurs coutumes, croyances et mode de vie fait de sonEnquête une précieuse source anthropologique antique[8].
Voici trois extraits desHistoires dans lesquels Hérodote décrit les mœurs des Perses, des Scythes et des Indiens :
« (131). Les Perses ont, je le sais, les coutumes suivantes : ils n'élèvent auxdieux nistatues, nitemples, niautel et traitent d'insensés ceux qui leur en élèvent ; c'est je pense, qu'ils n'ont jamais attribué de forme humaine à leurs dieux, comme le font lesGrecs. Ils ont coutume d'offrir des sacrifices à Zeus au sommet des montagnes les plus élevées – ils donnent le nom deZeus à toute l'étendue de la voûte céleste. Ils sacrifient encore au Soleil, à la Lune, à la Terre, au Feu, à l'Eau et aux Vents : ce sont les seuls dieux auxquels ils aient de tout temps sacrifié ; mais ils ont appris des Assyriens et des Arabes à sacrifier aussi à l'Aphrodite Céleste : cette dernière se nomme chez les AssyriensMylitta, chez les ArabesAliat, chez les PersesMitra »[13].
« (68). Quand le roi des Scythes tombe malade, il convoque les troisdevins les plus renommés, qui rendent leursoracles de la manière que j'ai dite. En général, ils annoncent qu'un tel – un citoyen qu'ils nomment – a juré par le foyer royal pour apporter un faux serment (jurer par le foyer royal est la formule la plus employée chez eux pour les serments solennels). Aussitôt l'homme que les devins ont déclaré coupable deparjure est arrêté ; on le leur amène et ils lui signifient qu'il a été convaincu par leur science d'avoir juré faussement par le foyer royal, ce qui a provoqué la maladie du roi. L'homme nie, affirme son innocence et proteste avec la dernière énergie. Devant ses dénégations le roi fait appel à d'autres devins, en nombre double. Si la science des nouveaux venus convainc également l'homme de parjure, on lui coupe la tête et ses biens sont répartis par le sort entre les premiers devins. Si la seconde consultation est en sa faveur, on appelle d'autres devins, et d'autres encore : si la majorité le déclare innocent, la règle est alors de faire périr les premiers devins. (69). Voici comment on les exécute : on remplit un chariot de bois bien sec, on y attelle des bœufs, et l'on met au milieu des fagots, les devins, les pieds chargés d'entraves, les mains liées derrière le dos, et bâillonnés ; puis on allume les fagots et l'on chasse les bœufs en leur faisant peur. Les bœufs sont souvent brûlés avec les devins, mais souvent aussi le timon cède, rongé par les flammes, et ils s'en tirent avec quelques brûlures. On brûle les devins pour d'autres raisons encore, et toujours de cette façon, quand on les traite de faux devins. Lorsque le roi fait exécuter un homme, il frappe aussi sa famille et il fait périr tous ses enfants mâles, mais épargne les filles »[14].
« (98). L'Inde comprend un grand nombre de peuples qui ne parlent pas la même langue ; les uns sontnomades, les autressédentaires ; les uns habitent lesmarécages du fleuve et se nourrissent de poissons crus qu'ils vont pêcher dans des barques faites de roseaux : une seule section de tige, d'un nœud à l'autre, leur fournit une embarcation. Ces Indiens portent des vêtements dejonc : ils récoltent cette plante, qui pousse dans le fleuve et la débitent en lamelles dont ils tressent une sorte denatte qui leur sert decuirasse »[15].
Dans le livreIII de son œuvre[16], Hérodote met, sous la forme d'un dialogue entre troismages (Otanès,Mégabyse etDarius), l'exposé, la défense et la critique des trois grandes formes de gouvernement.
À la mort du jeuneSmerdis (en réalité Gaumata, un mage se faisant passer pour Smerdis, frère deCambyse, que ce dernier avait fait assassiner)[13], un débat s'instaure entre sept conjurés pour délibérer sur le gouvernement à donner à laPerse :
Otanès est partisan de ladémocratie. Il critique lamonarchie et présente ses arguments en faveur « de la multitude souveraine ». Un régime populaire doit être caractérisé par l'« iso-nomie » c'est-à-dire la loi (nomos) égale pour tous (isos). Grâce à celle-ci, il ne se commet plus d'excès. Le grand nombre rapporte les résolutions à la communauté et donne des offices publics par la voie du sort à des magistrats responsables.
Mégabyse est partisan de l'aristocratie. Il partage la critique de la monarchie mais ne croit pas en la capacité du peuple qui n'est pas instruit et n'a pas le moyen de l'être et redoute encore plus son caractère prompt et passionné. L'opinion est comparable à un courant d'hiver qui, grossi par les eaux se précipite et emporte tout. Mégabyse propose donc d'élire uneoligarchie, « l'assemblée souveraine des meilleurs ». Des résolutions salutaires naîtront de la réunion de ces Sages.
Darius défend la monarchie. Rien n'est préférable à un seul homme excellent parce que le monarque excellent se conduit avec prudence dans l'administration et, seul dépositaire du secret, le garde dans les actions extérieures. L'oligarchie provoque les compétitions et les haines. Les oligarques se détestent et les dissensions deviennent publiques, tournent en violence et s'achèvent en massacres. Le régime populaire ne peut empêcher le règne de la méchanceté : des factions se constituent et s'entendent pour opprimer le reste de la communauté. Un tyran libérateur émerge rapidement pour faire cesser coteries et disputes stériles. Sa conclusion est que le régime monarchique s'impose fatalement et se trouve être de facto le meilleur.
Les quatre autres conjurés votent pour la thèse de Darius. Cependant, Otanès refuse d'être candidat à la monarchie : il n'entend ni commander ni obéir ; ne voulant pas être roi, il ne veut être sujet du roi. Il demande une « franchise » par laquelle lui-même, les siens et leurs descendants à perpétuité ne seront sous la puissance d'aucun autre.
Ce goût de la liberté est partagé par Hérodote. Athénien d'adoption, il remarque :« Soumis à un tyran, les Athéniens ne se montrent nullement supérieurs à leurs voisins. À peine sont-ils délivrés du joug qu'ils les surpassent tous ».
Hérodote rapporte le propos de Lacédémoniens questionnés par le SatrapeHydarnès qui leur demande pourquoi ils ne veulent pas devenir les amis du« Grand Roi (de Perse) qui honore les braves » :
« Ton conseil n'est pas pesé dans des balances justes. les Persans ne connaissent qu'un seul régime. Ils n'ont expérimenté qu'un seul genre de vie. Ils n'ont jamais connu de liberté. Ils ne peuvent faire aucune comparaison.Hydarnès, si tu connaissais la liberté, tu nous exhorterais à le combattre, non pas seulement de loin avec desjavelines, mais la hache à la main, c'est-à-dire à la vie à la mort[17]. »
Prologue : les enlèvements survenus entre l'Asie Mineure et la Grèce :Io enlevée par lesPhéniciens ;Europe etMédée par les Grecs ;Hélène par lesTroyens.
L'œuvre mêle élémentsethnographiques et proprementhistoriques. On a pu s'interroger sur cette coexistence. On peut reconnaître dans ce recueil d'éléments composites l'héritage d'Hécatée de Milet. D'autres commentateurs (Henry R. Immerwahr) ont au contraire insisté sur l'unité profonde de l'œuvre[réf. nécessaire].
Le style d'Hérodote est simple, plaisant et pittoresque, parfois naïf, parfois poétique. C'est un admirateur d'Homère — Denys d'Halicarnasse le qualifie de « partisan zélé d'Homère » (Ὁμήρου ζηλωτής /Homḗrou zēlōtḗs).Plutarque, tout en reconnaissant ces qualités, le trouve cependant d'une grande partialité et a consacré un traité entier[18] pour montrer qu'il est injuste envers les Grecs :
« Le style simple et facile d'Hérodote, sa diction naturelle et coulante, trompent la plupart des lecteurs qui jugent de son caractère par son style. […] Si je voulais relever toutes les autres erreurs et affabulations (ψεύσματα καὶ πλάσματα) dans lesquelles il est tombé, il me faudrait écrire plusieurs volumes. »
Ces accusations sont exagérées[19] : la naïveté et la crédulité d'Hérodote, bien que réelles, se cantonnent généralement aux anecdotes dont il est friand. En revanche, lorsqu'il ne trouve aucune trace desHyperboréens mentionnés dans les légendes grecques, il tient à le mentionner[20].
Plus tard, laRenaissance se penche à nouveau sur l'œuvre d'Hérodote avec, cette fois, un regard plus bienveillant. Ainsi,Henri Estienne répond à Plutarque par uneApologie pour Hérodote. Dès lors, la popularité d'Hérodote ira croissante. L'abbéBarthélemy, auteur duVoyage du jeune Anarchasis en Grèce (1788), ouvrage très populaire à son époque, écrit qu'il « ouvrit aux yeux des Grecs les annales de l'univers connu »[22].
Hérodote est l'un des premiersprosateurs dont l'œuvre nous soit parvenue en entier.
Certains historiens, contemporains ou postérieurs, le critiquèrent :
Thucydide[23],[24][réf. non conforme]. Cependant, Thucydide choisit de commencer son histoire là où Hérodote s'était arrêté (au siège deSestos), ce qui montre que les textes d'Hérodote étaient suffisamment exacts pour ne pas avoir à subir de réécriture ou de corrections[24].
Plutarque, dans son essaiDe la mauvaise foi d'Hérodote, a qualifié Hérodote d’« ami des barbares »[25] pour ne pas avoir été suffisamment pro-grec, ce qui, en fait, montre peut-être qu'Hérodote avait fait un travail remarquable par une relative équité[26][réf. non conforme].
Il résulta de ces critiques que les écrits d'Hérodote furent mal considérés à la Renaissance tout en restant très lus[27].
Bernard Laurot, « Idéaux grecs et barbarie chez Hérodote »,Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques,no 6,,p. 39-48(lire en ligne)
Jean-Luc Breuil, « De κράτος à δημοκρατίη : Une famille de mots chez Hérodote »,Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques,no 20,,p. 71-84(lire en ligne)
Cinzia Bearzot, « La monarchie dans le Tripolitique d’Hérodote (III, 82) »,Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques,no 40,,p. 115-124(lire en ligne)
Michel Casevitz, « Sur la malice d’Hérodote »,Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques,no 20,,p. 5-16(lire en ligne)
Christine Hunzinger, « La notion deθῶμα chez Hérodote »,Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques,no 20,,p. 47-70(lire en ligne).
Catherine Darbo-Peschanski (préf. Paul Veyne),Le Discours du particulier : Essai sur l’enquête hérodotéenne, Paris,Éditions du Seuil,
Pascal Payen,Les Îles nomades : Conquérir et résister dans l’Enquête d'Hérodote, Paris, Éditions de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales,, 397 p.
Laurent Pernot, « « Le plus panégyrique des historiens » »,Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques,no 20,,p. 125-136(lire en ligne)
MélinaTamiolaki,« L’historien comme figure du savoir et son dialogue avec le public : Formes et modalités d’une interaction dynamique chez Hérodote, Thucydide et Xénophon », dans Arnaud Macé (dir.),Le Savoir public : La vocation politique du savoir en Grèce ancienne, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté,(ISBN978-2-84867-456-8,DOI10.4000/books.pufc.23672,lire en ligne),p. 235–263.
↑Dans l’Encyclopaedia Universalis,Jacqueline de Romilly note cependant :« Pourtant il serait inexact de croire que l'œuvre d'Hérodote se présente […] comme un ensemble homogène, soutenu d'affirmations bien tranchées. Elle est humaine, libre, changeante. Elle conduit de l'anecdote édifiante à l'analyse politique. On peut même dire que, souvent, on la voit changer de caractère, au fur et à mesure que la réalité dont elle traite se fait plus proche et mieux connue ».
↑Critiquée par W. Kendrick Pritchett,The Liar School of Herodotos. Amsterdam, J.C. Gieben, 1993(ISBN90-5063-088-X).
↑Mélina Tamiolaki,« Lucien précurseur de la « Liar School of Herodotus » : Aspects de la réception d’Hérodote dans l’Histoire Vraie », dans Jean Alaux (dir.),Hérodote : Formes de pensée, figures du récit, Rennes, Presses universitaires de Rennes,(ISBN9782753569133,DOI10.4000/books.pur.118316,lire en ligne)
Dietram Müller,Topographischer Bildkommentar zu den Historien Herodots ([lire en ligne]).
Carte surGallicaLa Grèce selon Hérodote, avec le Royaume de Croesus tiré du mesme Autheurpar Pierre Duval, Géographe du Roy (1619-1683).
Carte surGallicaL'empire des Perses divisé dans les vingt Satrapies, de Darius fils d'Histaspes, conformément au3e livre d'Hérodote / par P. du Val Duval (1619-1683). Cartographe, 1.