La commune s'inscrit dans les « paysages du val d’Authie » tels qu'ils sont définis dans l'atlas de paysages de la régionNord-Pas-de-Calais, conçu par ladirection régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 3],[5]. Ces paysages, qui concernent83 communes, se délimitent : au sud, dans le département de laSomme par les « paysages de l'Authie et du Ponthieu », dépendant de l'atlas de paysages de la Picardie et au nord et à l'est par les « paysages du Montreuillois », les « paysages du Ternois » et les « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes ». Le caractère frontalier de la vallée de l'Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d'Espagne, au nord[6].
Le coteau nord est escarpé alors que le coteau sud offre des pentes plus douces. À l'ouest, l'Authie s'ouvre sur labaie d'Authie, typique de l'estuaire picard, et se jette dans laManche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d'Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont[6].
L'occupation des sols des « paysages du val d'Authie » est composée pour 69,48 % en cultures, 15,34 % en prairies naturelles, permanentes, 7,79 % en forêts et milieux semi-naturels, 5,04 % en espaces artificialisés avec principalement les communes d'Auxi-le-Château et Doullens, 1,11 % en cours d'eau et plans d'eau, 0,87 % en peupleraies et 0,37 % en espaces industriels[6].
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat des marges montargnardes, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[7]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[8]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[9] et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[10]. Elle est en outre dans lazone H1a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[11],[12].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Hénu est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle est située hors unité urbaine[19] et hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (74 %), forêts (11,7 %), prairies (8,4 %), zones urbanisées (5,9 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesHaisnu (1265) ; Hennu (XIIIe siècle) ; Henuch (XIVe siècle) ; Haynu (1613)[23].
Peut-être du germaniquehasn (a) « gris » et du suffixe collectif-othu : « ensemble (de terres) gris »[24]. Ce nom pourrait-être issu du mot celtiquehain, « bois » ouhen, « vieux » .
Avant laRévolution française, Hénu est le siège d'uneseigneurie. En août 1722, par lettres données à Versailles, la terre d'Hénu est érigée encomté[25]. La terre d'Hénu située en Artois a toute lajustice seigneuriale, un château très ancien, avec quatre grandes tours, plusieurs bâtiments contenant quinze arpents de terrain, cent-vingt de bois, cinq de terres labourables et trente de prairies et chemins. 25 à 26 fiefs en relèvent. La terre deWarlincourt à laquelle elle est réunie possède également toute la justice seigneuriale, plusieurs bâtiments et quarante fiefs qui en relèvent[25].
Le château d'Hénu avec sa façade riche de 31 fenêtres date de 1745. Remplaçant une ancienne place forte, on doit sa construction à Charles-Maximilien Malet de Coupigny, seigneur d'Hénu et deWarlincourt, etc. qui bénéficie en août 1722 du titre decomte par lettres données à Versailles, érigeant la terre d'Hénu en comté[25]. Il est profondément remanié par Monsieur Houdouart de Thièvres qui le rachète en 1810 après avoir fait fortune dans le sucre de betterave. Le château est accompagné d'un corps de ferme dont l'histoire est précisée dans le livreLes Belles Fermes édité en 2015 par Le Syndicat Agricole, à Lille, sous la signature de Jean-Claude Grenier, PP 261–261.
Le, la comtesse Paul Le Mesre de Pas, née Cleenewerck de Crayencrourt (Famille Cleenewerck de Crayencour) est tuée à Hénu lors d'une partie de chasse[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2022, la commune comptait 151 habitants[Note 6], en évolution de −9,04 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 43,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 18,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait88 hommes pour77 femmes, soit un taux de 53,33 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
3,9
7,9
75-89 ans
7,8
9,0
60-74 ans
9,1
18,0
45-59 ans
22,1
14,6
30-44 ans
22,1
22,5
15-29 ans
20,8
28,1
0-14 ans
14,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[42]
La commune est dans le « Ternois », une petiterégion agricole dans le département du Pas-de-Calais[43]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est lapolyculture et/ou le polyélevage[Carte 2].
Le château, construit par la famille de Coupigny en 1745, il est saisi à la Révolution puis transformé en une fabrique de chicorée. Propriété de la famille Boudoux d'Hautefeuille. Ce château fait l’objet d’un classement au titre desmonuments historiques depuis le[46].
↑Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[44].
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Claude Sabathès, « Le maire d’Hénu, Sébastien Desbureaux, a démissionné : Le premier magistrat ne supporte plus les dissensions avec le conseil municipal dans la conduite de différents travaux. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas André, « Le bilan des maires - Hénu - Jean-Paul Hémery : «Notre salut passera par le bénévolat. Il faut mobiliser... » : Jean-Paul Hémery est maire depuis le 12 juillet. Un nouveau conseil municipal avait été élu à la suite de la démission du maire et de son premier adjoint. M. Hémery qui a déjà l’expérience avec cinq mandats de conseiller, se dit prêt à briguer le prochain mandat... si on le lui demande, Pour Hénu, 165 habitants, le maire considère que la stabilité serait la bienvenue. « Nous avons cinq logements vacants soixante-deux foyers et 64 jeunes de moins de 20 ans » »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Hénu: Jean-Paul Hemery réélu pour un mandat entier : Élu maire à la suite de la démission de Sébastien Desbureaux lors de la précédente mandature, Jean-Paul Hemery a été reconduit dans ses fonctions lors de la réunion du conseil municipal du vendredi 28 mars. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas André, « Les projets des maires - Hénu- Jean-Paul Hémery : « Les dotations sont ce qu’elles sont, il faut faire avec » : Le maire d’Hénu est pragmatique et mise sur la solidarité des élus pour investir tout en continuant à privilégier les économies. Gros morceau du mandat : la mairie, la salle communale, le parking. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).