| Reine |
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| Enfants | Brnjača(en) Stefan Dragutin Stefan Uroš II Milutin Štěpán Nemanjić(d) |
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HélèneNemanjić (enserbe :sveta Jelena Anžujska et enfrançais :sainte Hélène « d'Anjou » (née vers1237 et morte le),reine deSerbie (Rascie et Zeta (1250-1314), est fêtée le30 octobre (les Serbes commémorent cette date selon lecalendrier julien le12 novembre).
Elle a été canonisée par l'Église orthodoxe[1].

L'identité d'Hélène a longtemps été un sujet d'étude, voire de spéculation[2], elle fut longtemps considérée comme la fille deBaudouin II de Courtenay,empereur latin de Constantinople.
Hélène avait une sœur, Maria, mariée en1254 avec Anselme (ou Ancelin) de Chaurs (mort en1273), le commandant général deCharlesIer d'Anjou puis gouverneur de l'Albanie : les roisCharlesIer d'Anjou etCharles II d'Anjou mentionnent plusieurs fois les sœurs« Jelena & Maria de Chau » en les qualifiant de« consanguinea nostra (= notre cousine),cognata nostra (= notre cousine),affinis nostra [= nos cousines (par alliance)]. »[3]
Comme l'épouse d'Anselme de Chaux est la fille de Ioannes Kaloioannes Angelos, duc deSyrmie et comte deKovin, et de Mathilde de Vianden, on considère qu'Hélène d'Anjou est issue du même couple[3]. Ioannes Kaloioannes Angelos est le fils de l'empereurIsaac II Ange et deMarguerite de Hongrie (fille deBéla III de Hongrie), tandis queMathilde de Vianden est la fille d'HenriIer,comte de Vianden, et deMarguerite de Courtenay-Namur, sœur de Baudouin II de Courtenay, empereur de Constantinople.
Hélène fut mariée vers1245-1250 àStefan IV UrošIer (mort en 1280),roi de Serbie de1243 à1276. À l'originecatholique elle adopte les rites et la foiorthodoxe et elle jouit enSerbie d'une grande réputation de sainteté et l'Église orthodoxe l'a canonisée.
Elle avait deux fils :
Sa fille Bérénice (Brnjica) meurt jeune.
La reine Hélène (Jelena, prononcer Yèlèna) sut se montrer à la fois douce et ferme. Elle se consacra à des œuvres de piété, en particulier lorsque son mari fut écarté de la couronne pour devenir moine sous le nom de Siméon. Elle protégeait les orphelins, instruisait les jeunes filles et les mariait. Elle s'appliquait à la prière et bâtit 5 monastères dont un orthodoxe.
L'archevêque Danilo II, son biographe, la décrit comme une femme« lucide, très pieuse, bienveillante et à la vie exemplaire »[4].
À la suite du départ de son mari du trône et à sa mort, Hélène d'Anjou se consacre à des œuvres pieuses[5]. Elle fonde notamment une école pour filles de familles pauvres[6], un refuge pour les nécessiteux[5] et plusieurs monastères, dont celui deGradac[7] où elle désire se faire enterrer à sa mort.
Vers 1300, à la fin de sa vie, la reine prit l'habit monastique au monastère de Saint Nikola peut-être à Scutari (Shkodër), alors ville serbe, et reçut le nom d'Élisabeth (Jelisaveta)[5]. Elle fut inhumée en sonmonastère de Gradac, près de sa fille, mais le corps de la reine a disparu depuis.
Elle a été canonisée par l'Église orthodoxe et est fêtée le ( avec lecalendrier julien)[8]. Elle jouit encore aujourd'hui en Serbie d'une grande réputation[1].
Un roman raconte son histoire :Hélène, éditions l'Âge d'Homme, Lausanne 2004.