| Présidente Société française d'histoire des outre-mers | |
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| années 2000- | |
Hugues Tertrais(d) |
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| Nom de naissance | |
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| Formation | Université Paris-Sorbonne (doctorat)(jusqu'en) |
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| Mère | Zlata Binsztok(d) |
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| Directeurs de thèse |
Hélène d'Almeida-Topor, née le àParis et morte le dans la même ville, est unehistorienne et universitairefrançaise. Elle estprofesseure d'histoire contemporaine, spécialiste desétudes africaines. Elle s'intéresse à l'histoire économique, sociale et culturelle ducontinent, et notamment l'histoire duDahomey colonial.
Son père,Abram Topor (1903-1992) est un peintre français d'origine polonaise, formé aux beaux-arts àVarsovie ; son frère est l'artisteRoland Topor (1938-1997).
Elle estagrégée d'histoire et géographie en 1959[1], et enseigne de 1960 à 1970, àPorto-Novo, auBénin, aulycée Béhanzin et à l'institut d'études supérieures, puis, durant plusieurs années àLomé, auTogo[2],[3]. Elle est nommée maître de conférences à l'université Paris-XII. Elle soutient en 1987 une thèse d'État intitulée « Histoire économique du Dahomey (1890-1920) », à l'université Paris-Sorbonne, sous la direction deJean Ganiage. Elle est professeure à l'université de Metz (1988-1994) puis elle est nommée à l'université Panthéon-Sorbonne (1994-2003). Elle devient professeure émérite en 2003, membre du Centre de recherches africaines et du laboratoireMutations africaines dans la longue durée (MALD, UMR 8054).
Son filsFabrice d'Almeida, né en 1963, est historien.
Elle meurt dans la nuit du au[4],[5] et est incinérée aucolumbarium du cimetière du Père-Lachaise le au matin.
Dans sa thèse d'État, soutenue en 1987, elle s'intéresse aux mutations économiques qui ont accompagné lacolonisation du Dahomey, actuelBénin[6], en étudiant les structures politiques pré-coloniales et les courants commerciaux existants, notamment la monoculture du palmier destinée à l'exportation et la présence de maisons de commerce européennes. La colonisation s'accompagne d'une division des tâches, entre les Européens, dont le nombre s'élevait à environ 800, selon l'auteure, à la veille de laPremière Guerre mondiale, dont les fonctions consistent à encadrer la population locale et à commercer, et les Dahoméens, qui sont chargés des tâches liées à la production. Hélène d'Almeida souligne la part croissante des impôts dans l'économie, venant compenser la perte de ressources douanières après 1904. Elle relève les difficultés que pose la dépendance du Dahomey à l'égard de la monoculture du palmier, surtout lorsque les débouchés se trouvent atteints par la perte des marchés allemands lors de la guerre[6], tandis que la conscription forcée provoque révoltes et exodes des populations masculines[7].
Ses recherches sur l'Afrique coloniale la mènent également à étudier l'effet de lacrise commerciale de 1929-1930 sur l'économie du continent, largement tournée vers l'exportation de plusieurs produits de la monoculture qui permettaient aux pays concernés de payer les impôts destinés à la métropole et d'acheter des biens de consommation[8].
En 2004, elle organise avec Josette Rivallain un colloque « Felix Eboué soixante ans après », où sont évoqués sa carrière politique et administrative, et son ralliement àDe Gaulle le18 juin 1940[9].Catherine Coquery-Vidrovitch et Hélène d'Almeida-Topor organisent en 2010 un colloque consacré aux « Cinquante ans d'indépendances africaines » des États francophones[10], en rappelant à la fois« la force et parfois la violence des combats menés pour en arriver là », l'enthousiasme extraordinaire qui a accompagné l'indépendance, et en restituant le contexte,« une vague mondiale d'émancipation » avec des échos en Amérique et aux Antilles, et enfin, les nouveaux rapports de force induits par l'arrivée de nouveaux pays indépendants sur la scène mondiale[10].
Dans d'autres travaux, Hélène d'Almeida-Topor s'intéresse aux femmes guerrières, lesamazones du Dahomey[11], corps d'élite militaire, dont elle décrit les faits d'armes, jusqu'à la reddition du dernierroi dahoméen,Behanzin, devant les troupes françaises en 1894, date à laquelle ce corps disparaît[12]. Elle s'intéresse aussi à l'étude des transports en Afrique[13], et plus largement, elle s'attache à démonter les idées reçues concernant l'Afrique[14].