Leslettres d’Amarna ou de Tel-Amarna sont une correspondancediplomatique égyptienne duXIVe siècle avantnotre ère. Certaines lettres viennent deCanaan. Elles sont rédigées enakkadien, la langue diplomatique de l’époque. Elles comprennent bien des mots et des expressions de la ou des langues ouest-sémitiques parlées en Canaan. Il s'y trouve des parallèles linguistiques frappants avec l’hébreu de laTorah, ce qui indique que des formes dialectales de proto-hébreu étaient parlées en Canaan avant l'installation desHébreux eux-mêmes (les lettres ne font pas mention des Hébreux, sauf peut-être sous la forme desApirou, population mal identifiée, dont le nom a un rapport possible avec « Hébreux »).
Au-delà de ces indices linguistiques, la forme de ce ou de ces proto-hébreux est imprécise. Les anciens dialectesphéniciens (Liban actuel) connus sont très similaires à l’hébreu ancien, à tel point qu’il est loisible de parler de formes géographiques d’une même langue, qui semble avoir été parlée (avec des variantes régionales) sur la côte syro-palestinienne. L’hébreu biblique provient donc d’une, voire de plusieurs de ces variantes géographiques dialectales.
En, l'ostracon de Khirbet Qeiyafa est découvert dans unestrate datée entre 1050 et ; il pourrait être la plus ancienne trace écrite de l'hébreu sur le site deKhirbet Qeiyafa, une petite localité de l’âge du ferII A.
SelonIsraël Finkelstein[3], les premières variantes de caractères hébreux apparaissent entre -880 et -830.
L'hébreu est la langue de laBible hébraïque (תַּנַ"ךְ /tanakh) et de laMishnah ; celle de la plupart deslivres apocryphes (ספרים חיצוניים /sefarim hiśoniyim) est l'araméen. Lesmanuscrits de Qumran (מגילות גנוזות /megilot genuzot) découverts dans des grottes situées au nord de lamer Morte entre 1947 et 1956, sont eux aussi principalement écrits en hébreu. En dehors des copies de livres bibliques, seulement un manuscrit sur six est rédigé en araméen (quelques manuscrits étant aussi composés engrec).
Dans la Bible, notamment dans le premier livre, laGenèse (בְּרֵאשִׁית /Berešit), auchapitre 14,verset 13, on trouveאברם העברי /Abram ha-’ibri, il s’agit « d’Abram l’Hébreu » avant qu’il ne devienneAbraham (אַבְרָהָם /Abraham), le texte ne fait aucune mention de la langue parlée par celui-ci et ses descendants. Il est généralement admis que le terme « hébreu » viendrait de l’expression « מעבר לנהר /me-’eber la-nahar » (de l’autre côté du fleuve), qui désigne l’origine d’Abraham.
Le texte de la Bible hébraïque en usage dans les éditions imprimées ou dans lesrouleaux de laTorah à lasynagogue est appelétexte « massorétique » (מסורת /massoret, signifiant « transmission »). Sa rédaction est le fruit d’un travail de plusieurs siècles, depuis l’époque des rois (VIIIe siècle av. J.-C.) jusqu'à celle desMaccabées (livre de Daniel,), dont il est difficile d’établir les différentes étapes.
L'hébreu biblique est une langue religieuse, sans doute différente de la langue parlée par la population. Il comporte en effet essentiellement des termes utilisés dans un contexte religieux. Se constate ainsi une certaine pauvreté de la langue biblique : la Bible ne comporte pas plus de 8 000 mots, dont 2 000 seraient deshapax (des termes n'apparaissant qu'une seule fois), et ces mots sont construits sur seulement 500racines hébraïques[4]. À titre de comparaison, à la même époque, le lexique grec comporte 120 000 mots[5]. Un vocabulaire populaire plus diversifié a dû exister à côté de la langue formaliste et spécialisée de laBible.
Cette forme de l'hébreu correspond à une période de l'histoire de la langue hébraïque (Ier –VIe siècle) qui correspond à peu près à la période duTalmud (IIe -Ve siècle), et celui-ci en est donc un témoignage. Elle est appelée aussihébreu rabbinique ou langue des Sages.
C'est une langue vivante utilisée dans la vie courante autant que dans la littérature, comme l'attestent des documentsépigraphiques et des manuscrits retrouvés par les archéologues enIsraël et réunis dans une banque de données israélienne[6]. Elle commence à être étudiée parAbraham Geiger en 1845.
L’hébreu mishnaïque contient certaines innovations par rapport à l’hébreu de la Bible auquel il est postérieur de plusieurs siècles. Ces innovations portent en particulier sur les domaines de la syntaxe et du vocabulaire. Dans celui-ci, on constate des emprunts aux langues politiquement ou culturellement dominantes de l’époque :araméen,grec,latin etpersan.
À partir duXe siècle, l’hébreu survit en dehors de laPalestine, au milieu des diverses communautés juives de ladiaspora (גלות /galout), avant sa remarquable renaissance en Israël auXXe siècle à la suite des efforts d'Éliézer Ben-Yehoudah.
Dans la vie quotidienne, les Juifs parlent la langue du pays dans lequel ils vivent, réservant la langue hébraïque au domaine de l'étude et de la liturgie. C’est en effet dans cette langue que les Juifs de ladiaspora prient trois fois par jour, qu’ils lisent laTorah et en étudient les commentaires. C’est également en hébreu que des sages (חכמים /hakhamim) des différents pays correspondent. La production hébraïque dans des domaines cultuels, culturels et professionnels montrent la dynamique de la langue hébraïque dans la longue durée historique.
Hébreu moderne : renaissance ou reconstruction de la langue
LaHaskalah est un mouvement philosophique, influencé par lesiècle des Lumières, qui est lancé à la fin duXVIIIe siècle enAllemagne parMoses Mendelssohn (1729-1786). Il entend mieux intégrer les Juifs dans leur environnement non juif par la pratique d’une éducation « moderne », par l’implication dans les débats philosophiques ou scientifiques et par l’intégration aux circuits économiques de l’époque.
Une partie du mouvement s’attache à la renaissance de l’usage de la langue hébraïque. Celle-ci était devenue exclusivement une langue religieuse utilisée pour le culte. Les partisans de laHaskalah, lesmaskilim (משכילים), du moins ceux intéressés par cette question, souhaitent développer l'usage laïc de la langue et en répandre l’usage dans les populations juives.
En1793, le premier périodique en langue hébraïque est publié par desmaskilim de la villeprussienne deKoenigsberg :המאסף /Hameasef (« le Collectionneur »). Une part importante du journal est consacrée aux traductions, à laphilologie, à la création littéraire de type moderne et aux actualités.
Dès 1853,Avraham Mapou, le père du roman hébreu, publie un « roman biblique » qui connaîtra un grand succès auprès des lecteurs :L’Amour deSion[7].
Shalom Abramovitch, plus connu sous le nom deMendele Moich Sforim (Mendele le vendeur de livres), invente, après un détour via leyiddish, une nouvelle prose hébraïque, mélange d’hébreu biblique et rabbinique.
LaHaskalah se répand dans l'Empire austro-hongrois et dans l'Empire russe, où elle se heurte à l'hostilité de milieux traditionalistes, moins exposés à l’assimilation qu'enAllemagne.
C’est enEurope centrale et orientale que se développe la presse hébraïque : plusieurs journaux naissent àVienne, enGalicie (חלוץ /halouts,השחר /hašahar) ou dans l’Empire russe (המגיד /hamagid,המליץ /hamelits). Ils jouent un rôle clé dans la diffusion des idées « modernisatrices », des œuvres littéraires et de l’usagelaïque de l’hébreu propre auxmaskilim.
Ces derniers sont très tôt confrontés à la relative pauvreté (8 000 mots et 500 racines) de la langue hébraïque, en particulier pour évoquer le monde moderne. Le problème a deux origines. D’une part, l’hébreu est une langue datant de l’Antiquité, et d’autre part, il s’agit d’une langue formaliste spécialisée dans le domaine religieux et qui n’est quasiment plus usitée en dehors du domaine religieux.
Certains auteurs, commeMendele Moich Sforim, commencent un travail de création lexicale, inventant de nouveaux mots sur la base de racines hébraïques et arabes.
Lesmaskilim parviennent ainsi à faire éclore l’usage littéraire de la langue hébraïque, partiellement modernisée.
Eliézer Perlman naît en 1858 dans une bourgade lituanienne. De son maître à layeshiva (école talmudique), il apprend lagrammaire hébraïque, et il lit en cachette, comme d’autres étudiants, le roman d’Avraham Mapou,L’Amour de Sion. En effet, ce roman, considéré comme le premier roman moderne en hébreu, était associé au mouvement de laHaskala (les Lumières juives), qui prônait une ouverture à la modernité et une évolution culturelle du judaïsme s'opposant aussi à la stricte tradition des Yeshiva qui prône un hébreu uniquement biblique[8]. Il poursuit des études de médecine àParis où il a l’occasion de parler hébreu et conçoit le projet de faire revivre l’usage de cette langue. En 1880, il publie un article dans le mensuel juif viennoisHa-Shahar dans lequel il exhorte lesJuifs à parler l’hébreu[9].
Sympathisant du premier groupe sioniste, lesAmants de Sion, Eliézer Perlman choisit en 1881 le patronyme d’Eliézer Ben Yehouda et s’installe dans la ville deJérusalem, enPalestineottomane. Il ne s’adresse qu'en hébreu àDeborah qu'il a épousée la même année. Il interdit que l’on communique avec son fils, Ben Tsion, qui portera plus tard le nom d’Itamar Ben Avi, dans une autre langue (ce qui fera que son fils ne prononcera son premier mot qu'à quatre ans)[10]. Lesmaskilim ont développé une langue littéraire, mais c’est à l’initiative de Ben Yehouda que commence le renouveau de l’hébreu parlé.
En1894, Ben Yehouda entreprend la rédaction d’unGrand Dictionnaire de la langue hébraïque ancienne et moderne réunissant tous les termes hébreux utilisables en hébreu moderne, dictionnaire intitulé à l'origine leThesaurus Totius Hebraitatis. Pour ce faire, il parcourut des dizaines de milliers d'ouvrages, se fonda sur l’hébreu religieux (biblique oumishnaïque) et sur le travail de création lexical des premiersmaskilim. Ce travail restant insuffisant, Ben Yehouda est à l’origine de nombreuxnéologismes comme « restaurant » (מסעדה /mis'ada), « journal » (עיתון /iton) ou encore « montre » (שעון /ša'on). Il est aussi à la base de l’usage de la prononciationséfarade, qu’il considère être plus fidèle à la prononciation antique, de l’hébreu religieux comme base de laprononciation de l’hébreu moderne.
Après quinze années, le premier volume duThésaurus de la langue hébraïque ancienne et moderne est publié. Les sixième et septième volumes sont publiés peu avant sa mort, en1922. En1959 la série complète en seize volumes est achevée par une équipe fidèle à son esprit. Pour chacune de ses entrées, ce Grand Dictionnaire contient une traduction enallemand, enrusse, enfrançais et enanglais, ainsi qu'une indication de la racine arabe correspondante[11].
La promotion de l'hébreu comme langue vernaculaire des Juifs se heurte à des oppositions, à la fois des orthodoxes opposés à un usage séculier d'une langue sacrée et des socialistes qui opposent leyiddish prolétaire à l'hébreu élitiste[12].
La pratique « vulgaire » et quotidienne de la « langue sacrée » (לשון הקודש /Lĕšôn Ha-Qôdeš) suscite la très ferme hostilité des Juifs les plus religieux. Au cours duXXe siècle, la plupart desharedim (orthodoxes) se rallient cependant progressivement à la pratique quotidienne de cette langue « modernisée », tout en conservant l’hébreu biblique et michnaïque pour le culte.
Certains groupesharedim actuels, comme laEdah Haredit continuent de refuser l’usage laïc de l’hébreu, le réservant à un usage sacré. Les membres israéliens actuels de laEdah utilisent ainsi toujours leyiddish comme langue parlée.
À l’inverse, le mouvement sioniste défend rapidement l’usage de l’hébreu modernisé desmaskilim, plus particulièrement dans la version de Ben Yehouda.
La langue est officiellement régie par l'Académie de la langue hébraïque (האקדמיה ללשון העברית /Ha-aqademia La-lašon Ha-ibhrit) née en 1948 et dont l'ancêtre créé en1890 par Ben Yehouda, s'appelait laVa'ad halashon, la « Commission de la langue hébraïque»[11]. Cependant, les Israéliens ont tendance à ne pas suivre les conseils que donne l'Académie hébraïque ; par exemple, les recommandations en matière deprononciation de l'hébreu moderne ne sont pas toujours suivies, et on retient, par exemple, la prononciation desconsonnes gutturales, qui donnent à l'hébreu son caractèreoriental. LesIsraéliens sont bien éloignés maintenant du modèle oriental initialement proposé. Une des décisions de l'Académie de la langue hébraïque qui a été appliquée est la prononciation du « sadi » comme le « z » allemand, en raison de la difficulté supposée des populationsgermanophones de le prononcer autrement, le « sadi » devient alors « tsadi »[réf. souhaitée].
Pendant le Moyen Âge, il n'est plus unelangue vernaculaire il subsiste comme la langue des études juives (avec l'araméen du Talmud et les langues vernaculaires). Les textes sacrés et les discussions rabbiniques sont tous écrits en hébreu. Son utilisation est réservée à laliturgie juive (langue liturgique ou cultuelle) et au monde de la littérature rabbinique, la correspondance entre lettrés (langue savante) ou dans les documents commerciaux entre Juifs (langue véhiculaire). L'hébreu est la langue d'écriture principale des Juifs, principalement en matière halakhique : rédaction des protocoles des tribunaux, dossiers halakhiques, interprétation des Écritures, et plus encore.
LelinguisteClaude Hagège affirme que « l'hébreu n'était plus vivant, mais il n'était pas mort »[11]. L'hébreu est la langue de l'étude juive, qui occupe une place centrale dans la vie des communautés juives jusqu'à nos jours.
Classe d'élèves de l'école Habib, première école hébraïque fondée en 1886, qui introduit la méthode d'enseignement de l'hébreu en hébreu,Rishon LeZion (Palestine), 1905
Avec le mouvement sioniste à la fin duXIXe siècle, l'hébreu est utilisé comme langue d'établissement en terre d'Israël.Eliezer Ben-Yehuda et d'autres linguistes l'adaptent et en font une langue vernaculaire, qui deviendra la langue nationale duYishouv. Lesmaskilim qui l’ont précédée y ont contribué. Les locuteurs de l’hébreu qui lui ont succédé continuent de créer des mots. Durant cette renaissance de l'hébreu, il existe deux dialectes, juif etsamaritain. Le dialecte juif a quatre modes de prononciation principaux (ashkénaze,sépharade,yéménite etirakienne). Ben-Yehuda choisit la prononciation espagnole comme prononciation standard de l'hébreu dans le Yishouv. La pratique de la vie linguistique est un compromis entre les prononciations.
L’hébreu s’écrit et se lit de droite à gauche en utilisant un alphabet consonantique (abjad) de 22 lettres.
L'écriture actuelle de l’hébreu est l'écriture dite carrée (כתב מרובע /ketab meruba’), que les sages duTalmud appelaient « écriture assyrienne » (כתב אשורי /ketab ašuri).
Les sages du Talmud connaissaient deux écritures de l’hébreu : l’écriture dite hébraïque (כתב עברי /ketab 'ibri — maintenant appeléealphabet paléo-hébraïque) et l’écriture assyrienne. D’après un traité talmudique, le peuple d’Israël aurait abandonné auxSamaritains l’écriture hébraïque à l’époque duTalmud et conservé la seule écriture assyrienne : « Israël a choisi l’écriture assyrienne et la langue sacrée et a laissé auxhediotot [Samaritains[13]] l’écriture hébraïque et la langue araméenne ».
Alphabet samaritainkadosh
Ainsi les caractèrespaléo-hébraïques de l’hébreu samaritain, qui sont encore utilisés par les Samaritains de la petite communauté deHolon etNaplouse, sont les caractères antiques, légèrement modifiés au cours des siècles et abandonnés par les Juifs à l’époque talmudique.
Si l’hébreu ancien distingue clairement les différentes gutturales, l’hébreu contemporain ne le fait guère. De plus, sasyntaxe tend de plus en plus vers des structuresindo-européennes. Laprononciation de l’hébreu moderne ne distingue plus certainsphonèmes notés par des lettres différenciées, telles que « ח » (het) et « כ » (khaf) par exemple, ce qui cause une tendancehomophonique et des difficultés d’orthographe. D’autres couples homophoniques figurent dans l’hébreu moderne : « ב » / « ו » (vav /bhet), « ת » / « ט » (tet /tav) et « כ » / « ק » (qof /kaf).
À l’origine, la langue hébraïque, comme toutes les autres langues sémitiques utilisant l’alphabet, ne note pas les sonsvocaliques.
Trois systèmes vocaliques se sont développés : le babylonien, le palestinien et celui dit de Tibériade. Ce n’est qu’auVIIe siècle que les sages (חז"ל /hazal) dujudaïsme réunis àTibériade conviennent d’un système de voyelles basé sur des traits et des points qu’on appellesystème vocalique, qui se nomme en hébreu « torat haniqud » (תורה הניקוד, « règles de ponctuation »). On hérite aussi de cette période les signes decantillation (טעמים /te'amim — le motטעם /ta’am signifie « goût » en hébreu), laTorah étant chantée depuis ses origines ; elle l’est encore dans le culte juif, grâce à cessignes de cantillation.
Les schèmes nominaux ou verbaux constituent des squelettes dans lesquels sont coulées lesracines. Ils sont en nombre limité et associés à des sens ou des usages spécifiques.
C’est ainsi qu'on peut produire unadjectif, uneconjugaison, uneforme passive, unindicatif etc. à partir de toute racine, même si le mot est d’origine étrangère ou [lazim]לעזי"ם, comme l’écritRachi : prenons le mot « téléphone » (טלפון) se prononçant bien entendu « telefon », le verbe « téléphoner » suivant lagrammaire hébraïque, se dit « letalpen » (לטלפן) (certains prononcent [letalfεn] par assimilation).
Les membres de lafamille Kimhi qui ont vécu vers le milieu duMoyen Âge ont passé de nombreuses années à dénombrer et comprendre les schèmes (משקל) et ont posé les bases de la premièregrammaire hébraïque.
↑Éditions SafranPublishers, « Hébreu biblique. Grammaire de base et introduction aux fêtes juives. Textes expliqués. Exercices et corrigés »,Éditions Safran, Bruxelles,(lire en ligne, consulté le)
Eliyahou Reichert,L'Hébreu israélien. Précis de grammaire, Didier Devillez - Institut d'études du judaïsme, Bruxelles, 2008
Agnès Tichit,Hébreu biblique. Grammaire de base et introduction aux fêtes juives. Textes expliqués. Exercices et corrigés, collection Langues et culturesanciennes 3, éd. Safran, 2007 (2e édition)(ISBN978-2-87457-008-7)
Agnès Tichit,Le Verbe en hébreu biblique. Conjugaisons, exercices et corrigés, collection Langues et culturesanciennes 2, éd. Safran, 2004(ISBN978-2-9600469-6-0)
Yishai Neuman,Hebrew in France, G. Khan (ed.),The Brill Encyclopedia of Hebrew Language and Linguistics, 2013,p. 911-926