Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Guyane

4° nord, 53° ouest
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avec leGuyana (ancienneGuyane britannique), leSuriname (ancienne Guyane néerlandaise) et laGuyenne.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirGuyane (homonymie).

Guyane
Blason de Guyane
Blason
Guyane
Logo de la collectivité territoriale de Guyane.
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
StatutCollectivité territoriale unique
Chef-lieuCayenne
ArrondissementsCayenne
Saint-Georges
Saint-Laurent-du-Maroni
Communes22
Intercommunalités4
Assemblée délibéranteAssemblée de Guyane
PrésidentGabriel Serville(PG)
PréfetAntoine Poussier
Code ISO 3166-1GUF, GF
Code ISO 3166-2FR-973
Code Insee973R
Démographie
GentiléGuyanais, Guyanaise
Population288 382 hab.(2022en évolution de +7,07 % par rapport à 2016)
Densité3,4 hab./km2
Langues
locales
Français (langue officielle),créole guyanais,langues amérindiennes,langues bushinengue,langues hmong
Géographie
Coordonnées4° nord, 53° ouest
Superficie83 856 km2
Divers
MonnaieEuro
Fuseau horaireUTC-3[1]
Domaine internet.gf
Indicatif téléphonique594
Code postal973
Localisation
Localisation de Guyane
Liens
Site webwww.ctguyane.fr
modifier 
Carte
Carte interactive de la Guyane

LaGuyane (/gɥijan/[2]Écouter ; encréole guyanais :Lagwiyann) est unecollectivité territoriale uniquefrançaise située enAmérique du Sud, bordée au nord par l'océan Atlantique, limitrophe duBrésil au sud-est et au sud et duSuriname à l'ouest, c'est le plus petit territoire sur le continent sud-américain autant en superficie qu'en nombre d'habitants. La Guyane est la seule collectivité française d'outre-mer de nature continentale[3]. Ses compétences, identiques aux autres régions et départements de France, sont regroupées depuis 2015 dans le cadre d'une collectivité territoriale unique — laCollectivité territoriale de Guyane — dont l'organe délibérant est l'assemblée de Guyane. Soncode Insee est le 973R[4].

Hors de France, la région est habituellement appeléeGuyane française.

Avec une superficie de 83 856 km2[5],[6],[7],[8],[9] et une population de 301 099 habitants (début 2023)[10], la Guyane est la deuxièmerégion de France pour la superficie (environ 0,2 % de moins que laNouvelle-Aquitaine), la deuxième moins peuplée (aprèsMayotte et devant laCorse), et celle présentant la plus faible densité[11]. C'est également ledépartement le plus boisé, 97 %[12] du territoire étant couvert d'uneforêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les moinsécologiquement fragmentées du monde, laforêt guyanaise.

Les premières installations françaises commencent en 1503, mais la présence française ne devient réellement durable qu'à partir de 1643[réf. souhaitée] et la fondation deCayenne. La Guyane, autrefois désignée comme « France équinoxiale », devient alors une colonieesclavagiste et voit sa population progresser jusqu'à l'abolition officielle de l'esclavage en 1794, pendant laRévolution française. Elle accède temporairement au statut dedépartement français en 1797 mais est progressivement transformée encolonie pénale avec l'instauration dubagne. Il s'agit plus précisément d'un réseau de camps et de pénitenciers répartis sur l'ensemble de la côte guyanaise dans lesquels les détenus sont condamnés auxtravaux forcés.

Durant laSeconde Guerre mondiale,Félix Éboué est l'un des premiers à se ranger derrièreCharles de Gaulle, dès le. La Guyane rallie officiellement laFrance combattante en 1943[13]. Elle abandonne définitivement son statut de colonie et redevient un département français en 1946. De Gaulle, devenu président, décide[14] d'y établir leCentre spatial guyanais à partir de 1965. Il est aujourd'hui exploité par leCentre national d'études spatiales (CNES),Arianespace et l'Agence spatiale européenne (ESA).

La Guyane est une des neufrégions ultrapériphériques (RUP) de l'Union européenne. C'est le seul territoire continental de France et de l'Union européenne en Amérique du Sud et le dernier territoire français en Amérique continentale. La limite de la partie duplateau continental sur laquelle la France dispose d'un droit exclusif d'exploitation y a été étendue à 350 milles marins des côtes en 2015, soit 72 000 km2 de plus au large de la Guyane[15], après l'avis favorable de l'Organisation des Nations unies[16], lazone économique exclusive (ZEE) s'étendant toujours jusqu'à 200 milles marins concernant les ressources halieutiques et biologiques[17].

Toponymie

[modifier |modifier le code]
Carte du nord de l'Amérique du Sud montrant l'étendue de la région des Guyanes, au sens large :

Étymologie

[modifier |modifier le code]

Le nomGuyane est d'origineamérindienne : « Guiana » signifie « terre d'eaux abondantes » enarawak[18]. Une variante désuète du nom en français s'écrivait avec deuxn :« Guyanne »[19].

Nom officiel

[modifier |modifier le code]

Dans une partie de la France autrefois dite« France équinoxiale »[20] c'est-à-dire équatoriale, le nom officiel de la région est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les dénominations courantes est une commodité de langage, facultative dans la mesure où en France,Guyane tout court désigne généralement la seule Guyane française, bien que dans d'autres pays elle soit habituellement qualifiée par l'adjectif de française (French Guiana en anglais ouGuayana Francesa en espagnol).

Historiquement, il a existé plusieurs autresGuyanes :

Ces Guyanes s'intègrent au sein duplateau des Guyanes, ensemble géographique délimité au nord et à l'ouest par le fleuveOrénoque auVenezuela, au nord et à l'est par l'océan Atlantique, au sud et à l'est, auBrésil, par lerío Negro et l'Amazone jusqu'à sonembouchure.

Géographie

[modifier |modifier le code]
Carte géographique de la Guyane.
Articles détaillés :Géographie de la Guyane etCôte Sauvage (Amérique du Sud).

Situation

[modifier |modifier le code]

Département littoral, longé par l'océan Atlantique, et situé au centre de la partie septentrionale ducontinent sud-américain, la Guyane se singularise comme en étant le plus petit territoire autant pour sa superficie que pour sa population.

Elle a de plus, entre autres particularités géographiques, de disposer defrontières naturelles qui sont représentées par de largesfleuves. Au sud-est, elle est séparée duBrésil par l'Oyapock, tandis que leMaroni l'isole duSuriname au nord-ouest.

La Guyane estfrontalière du Brésil sur 730 km, faisant du Brésil le pays ayant la plus longuefrontière terrestre avec la France, et duSuriname sur 520 km, ce qui en fait la sixième frontière nationale[21].

Par ailleurs un différend frontalier avec le Suriname voisin perdure jusqu'à ce jour. Au sud-ouest, au triangleItany-Marwini, un territoire de 6 000 kilomètres carrés inhabité et revendiqué par le Suriname dépend de la Guyane française. Il n'est pratiquement pas visité, hormis par quelques orpailleurs et des militaires français.

Par rapport à laFrance, la Guyane représente un vaste territoire. S'étendant sur 86 504 km2[5],[6],[7], c'est la deuxième plus vasterégion de France se classant après laNouvelle-Aquitaine[22].

La réestimation de la superficie de la Guyane est liée à une erreur commise par l'ancien Service géographique des Colonies, qui avait attribué 91 000 km2 au territoire du fait d'une mauvaise estimation de la latitude des sources de l'Oyapock. L'erreur a été corrigée dans les années 1960 par l'IGN[23].

Frontières

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Frontière entre la France et le Suriname.

Dans le sud-ouest, au niveau du triangle dessiné par les rivièresItany et Marwini, un territoire de 6 000 km2 est revendiqué par leSuriname depuis 1885.

Topographie

[modifier |modifier le code]
Craton amazonien (Gondwana occidental).
Bouclier guyanais.
Plateau des Guyanes etCôte sauvage.

Le relief de la Guyane s'est modelé à partir d'un socle ancien bordé par une plaine littorale. L'essentiel de la région se trouve à une altitude comprise entre 100 et200 mètres, signe d'une très ancienne évolution morphologique et géomorphologique dont résulte la faiblesse des contrastes topographiques. Néanmoins, les plus hauts sommets du territoire sont :

Deux grandes régions topographiques peuvent être distinguées :

  • la plaine côtière ou « terres basses » qui s'étend sur quelques dizaines de kilomètres depuis la frontière maritime. Elle représente environ450 000 ha recouverts demarécages et desavanes. C'est uneplaine alluviale, plus ou moins inondable d'une altitude le plus souvent inférieure à30 mètres ;
  • les terres hautes qui se développent sur leplateau des Guyanes et représentent près de 95 % du territoire. L'absence de mouvementtectonique depuis l'ère primaire et l'érosion importante qu'il a subie ont sculpté des formes de relief diverses dont la plus importante et caractéristique est une colline convexe qualifiée de demi-orange, grossièrement circulaire, haute de plusieurs dizaines de mètres pour un diamètre supérieur au kilomètre. Ces demi-oranges, présentes en grand nombre, donnent aux terres hautes l'aspect d'une mer de collines.

Géologie

[modifier |modifier le code]

La Guyane se situe sur leplateau des Guyanes qui s'est constitué dans des terrains encaissés qui ont disparu sous l'action de l'érosion, ne laissant que quelques lambeaux métamorphisés au contact desplutonsgranitiques. On trouve aujourd'hui deux ensembles géologiques : des formationssédimentaires récentes et des formationsprécambriennes.

L'absence de couverture sédimentaire, érodée au cours du temps, laisse affleurer les formations précambriennes qui ont chacune leur forme de relief caractéristique : « collines en amandes » pour lesschistes de l'Orapu, semis de collines identiques de même hauteur et à pentes convexes pour le granite guyanais. Outre une influence sur l'exploitation forestière (peuplements, accessibilités…), la géologie explique la richesse en divers minerais (or,bauxite,tantalite…) à la base des activités minières de Guyane, comme l'orpaillage. Le sous-sol est constitué d'un bouclier rocheux ancien, riche enlatérite, pauvre et acide, qui forme un relief diten peau d'orange parsemé d'inselbergs et entaillé par les réseaux de fleuves et rivières. Ces derniers sont les principaux axes de circulation depuis des siècles ou millénaires. Ils constituent sept bassins fluviaux, 953masses d'eau et sont alimentés par 2,5 à 4 m de précipitations annuelles[24].

Hydrographie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des cours d'eau de la Guyane.

La Guyane est arrosée de plusieurs cours d'eau importants. Les plus longs sont leMaroni, laMana et l'Oyapock.

Lelac du barrage de Petit-Saut, qui date des années 1990, est le plus grand lac de France, avec une superficie de 365 km2.

Pluviométrie, qualité de l'eau de pluie

[modifier |modifier le code]

La pluviométrie est élevée en Guyane. La pluie résulte en grande partie de la condensation de l'évapotranspiration des arbres de laforêt tropicale humide.

Elle est naturellement acide (avec un changement depH qui peut significativement évoluer entre saison sèche et saison humide)[réf. nécessaire].

Climat

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Climat de la Guyane.

En raison de sa situation géographique au nord de l'Amérique du Sud, elle possède unclimat équatorial et est essentiellement couverte d'une vasteforêt tropicale humide bordée de mangroves côté mer, laforêt guyanaise.

Leclimat équatorial humide de la Guyane se distingue par une température moyenne de25,5 °C. La précipitation annuelle est en moyenne de2 816 mm àCayenne sur la période 1981 - 2010, selon les relevés de Météo France.

Cayenne connaît une saison humide de décembre à juillet et une période plus sèche durant le reste de l'année. Les précipitations commencent à décroître en juillet (155 mm), avec pour creux les mois de septembre et octobre qui sont dits « mois secs » (respectivement39 et 51 mm en moyenne), puis remontent dès le mois de novembre (105 mm). Le mois le plus humide est le mois de mai avec une hauteur moyenne des précipitations atteignant 518 mm[25].

Moyens de communication

[modifier |modifier le code]

Le principal moyen de transport en Guyane est la voiture. Pour les habitants des fleuves (l'Oyapock, fleuve frontalier avec le Brésil et leMaroni (fleuve), frontalier avec le Suriname), il s'agit de lapirogue. Les scooters sont très prisés des jeunes mais durant le tour de Guyane, en août, les vélos sont à la mode. Par ailleurs les communes deSaül (Guyane),Maripasoula,Grand-Santi,Camopi etSaint-Laurent-du-Maroni sont accessibles par voie aérienne depuis Cayenne.

Armature urbaine

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Les unités urbaines de la Guyane.

La Région / Département doit relever d'importants défis, dont celui d'une démographie très élevée avec une prévision du doublement de la population et une urbanisation accrue qui rassemble les 4/5è de la population totale de la Guyane en 2022.

Depuis la parution du décretno 2016-1736 du 14 décembre 2016, les principaux pôles urbains de Guyane font l'objet d'uneopération d'intérêt national (OIN) :Guyane, territoire d'avenirs.

La Guyane dispose aussi d'unÉtablissement public foncier d'aménagement (EPFA) de la Guyane, opérateur de l'État et de la région, associant les compétences d'un EPF (établissement public foncier, chargé notamment du portage foncier et de la constitution de réserves foncières, empiétant sur laForêt guyanaise pour le compte des collectivités) et d'un EPA (établissement public d'aménagement), pour notamment contribuer à l'Opération d'intérêt national (OIN) guyanaise mise en œuvre à partir de 2017 sur un ensemble d'environ 5.800 hectares, englobant plusieurs milliers de quartiers d'habitat informel, où créer 21.000 logements sur 100 hectares à urbaniser sur 15 ans (ce qui ne répondra qu'à 50% des besoins estimés sur la période, mais aussi des infrastructures de transports, hospitalières, etc.)[26].

Action Logement Immobilier a créé uneSociété immobilière et foncière d'aménagement de la Guyane (Sifag), avec l'Établissement public foncier et d'aménagement (EPFA) de Guyane pour« accompagner les communes dans leurs projets de revitalisation des centres-bourgs. Présidée par Thara Govindin, la Sifag est détenue à égalité entre les deux opérateurs »[27].

Milieu et patrimoine naturel

[modifier |modifier le code]

Biodiversité

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Biodiversité de la Guyane,Liste des îles de Guyane,Liste des cours d'eau de la Guyane,Arrêté Guyane etRécif corallien de l'Amazone.
Vue aérienne de laforêt amazonienne.
Chutes Voltaire àSaint-Laurent-du-Maroni.
Plage de l'île Saint-Joseph auxÎles du Salut.
Jaguar.
L'Agami trompette, uneespèce d'oiseau que l'on retrouve assez souvent dans lafaune guyanaise.

Ce département fait partie d'une des régions les plus riches du monde en matière debiodiversité, tantanimale quevégétale.

Laforêt guyanaise est pour presque toute sa surface uneforêt primaire à très haut niveau de biodiversité, protégée par unparc national, créé en 2007, et sixréserves naturelles. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'Union européenne (UE) y recommandent des efforts particuliers de protection[28],[29].

À la suite duGrenelle de l'environnement de 2007, le projet deloi Grenelle II (dans son article 49) a proposé (en 2009, et sous réserve de modification) la création d'une entité unique chargée pour la Guyane de contribuer à la mise en œuvre des politiques de connaissance et de conservation du patrimoine naturel amazonien (avec compétence dans les domaines de la faune, flore, leshabitats naturels et semi-naturels terrestres, fluviaux et côtiers, et sur le fonctionnement des écosystèmes). Il contribuera à appliquer les politiques environnementales conduites par l'État et les collectivités territoriales et leurs groupements. L'article 64 du projet de loi prévoit aussi un « schéma départemental d'orientation minière » pour la Guyane, promouvant uneexploitation minièrecompatible avec les exigences de préservation de l'environnement[30].

5 500 espèces végétales ont été répertoriées, dont plus d'un millier d'arbres (près de 1200 espèces d'arbres[31] contre une petite centaine dans toute l'Europe[32]),740 espèces d'oiseaux, 177 espèces de mammifères, plus de 500 espèces de poissons dont 45 % lui sontendémiques (les poissons « limon » et les poissons à écailles) et 109 espèces d'amphibiens. Les micro-organismes seraient bien plus nombreux encore, notamment dans le nord qui rivalise avec l'Amazonie brésilienne,Bornéo etSumatra. Cette zone a toujours conservé des refuges pour toutes ses espèces lors des périodes sèches ou des glaciations, et une partie des forêts tropicales primaires sont très anciennes. Malgré une certaine homogénéité du biome et de la topographie à l'échelle départementale, cette forêt abrite desécosystèmes plus originaux qui en diversifient la composition à l'échelle locale :mangroves etsavanes au Nord,inselbergs perdus dans forêts au Sud, et partout de nombreux types dezones humides.

La moitié de la biodiversité française est en Guyane : 29 % des plantes, 55 % desvertébrés supérieurs (mammifères,oiseaux,poissons) et jusqu'à 92 % des insectes[réf. souhaitée]. Tout cela dans un seul département de 83 846 km2[5],[6],[7]. Un parc national et six réserves naturelles œuvrent à la préservation de milieux et d'espèces aussi divers qu'uniques.

Les plages de laréserve naturelle de l'Amana, sur la commune d'Awala-Yalimapo, dans l'ouest, constituent pour les tortues marines un site de ponte exceptionnel. C'est l'un des plus importants au niveau mondial pour latortue luth. Quant à laréserve naturelle de l'île du Grand Connétable, celle-ci abrite la seule colonie d'oiseaux marins entreTobago etFernando de Noronha soit sur plus de 3 000 km de littoral.

Laforêt humide de Guyane s'est paradoxalement épanouie sur un dessols les plus pauvres du monde, enazote, enpotassium, enphosphore et enmatières organiques. L'acidité des sols est également à l'origine de cette médiocrité des sols. Elle contraint les agriculteurs àchauler les champs, et a conduit au mode traditionnel d'agriculture surbrûlis : les cendres participent à l'élévation du pH en plus de l'apport desels minéraux. Des sites deterra preta (solsanthropogéniques) ont été découverts sur le territoire, notamment près de la frontière avec leBrésil. Des recherches sont activement menées par des acteurs de disciplines multiples pour déterminer le mode de création de ces sols les plus riches de la planète. L'hypothèse a été avancée que l'existence même de la forêt tropicale est due à ces interventions humaines intelligentes du passé, où lebrûlis était remplacé par lecharbonnage.

Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont lafragmentation par les routes, qui reste très limitée comparativement aux autres forêts d'Amérique du Sud, les conséquences immédiates et différés dubarrage de Petit-Saut d'EDF, de l'orpaillage (opération Harpie), d'une chasse chaotique et dubraconnage (chasse d'espèces protégées), facilités par la création de nombreuses pistes et l'apparition desquads. L'exploitation forestière reste modérée en raison du manque de route, du climat, du relief et de la productivité relativement faible de la forêt tropicale. Une ordonnance du 28 juillet 2005 a étendu le code forestier français à la Guyane, mais avec des adaptations et dérogations importantes. Dans une approche qui se veutdurable, des concessions ou des cessions gratuites peuvent être accordées par des collectivités territoriales ou d'autres personnes morales pour leur utilisation par des personnes tirant traditionnellement leur subsistance de la forêt, mais les moyens utilisés n'étant plus toujours les moyens traditionnels, et l'écosystème guyanais étant vulnérable, les conséquences de l'exploitation ou de la chasse pourraient être importants.

L'environnement de la frange littorale est celui qui, le long de la RN1, a historiquement connu le plus de modifications anthropiques, mais une forte artificialisation est localement constatée le long de la RN 2, ainsi que dans les zones où les orpailleurs opèrent dans l'Ouest de la Guyane.

Risques naturels

[modifier |modifier le code]

Risque sismique

[modifier |modifier le code]

Les séismes répertoriés ci-dessous indiquent la localité estimée être la plus proche de l'épicentre ainsi que l'intensité mesurée sur l'échelleMSK de 1964, qui va de 1 (secousse non ressentie mais enregistrée par les instruments) à 12 (changement de paysage énormes : crevasses dans le sol, vallées barrées, rivières déplacées…)[33] :

  • , àCayenne, séisme d'intensité 6[34] ;
  • aux Montagnes de Kaw (Cayenne), d'intensité 6,5[35] ;
  • sur la frontière guyano-brésilienne (E. de Saint-Georges), intensité 3,5[36] ;
  • à Saül, d'intensité 7[37] ;
  • sur la frontière guyano-brésilienne, territoire d'Amapa (Oïapoque), d'intensité 5[38] ;
  • sur la frontière guyano-brésilienne (W. Saint-Georges), intensité 5[39] ;
  • à16 h 29 àCayenne, séisme d'intensité 5[40].

Problèmes environnementaux

[modifier |modifier le code]

En 2014 paraît le livreLes Abandonnés de la République, publié par Yves Gery, Alexandra Mathieu et Christopher Gruner aux éditions Albin Michel, qui relate la pollution de l'environnement au mercure par les chercheurs d'or clandestins. La santé de la population locale, dont la subsistance dépend largement de la pêche, est dite en péril[41]. D'après lefonds mondial pour la nature,12 000 hectares de la forêt amazonienne en Guyane ont été détériorés par cette activité clandestine.

La recherche de mines et sources d'hydrocarbures liquides ou gazeux au large de la Guyane est une autre menace pour le tourisme et la pêche (troisième secteur de l'économie guyanaise)[42]. Total a déposé un permis dit « Guyane Maritime » en 2011, accordé en septembre 2017 puis prolongé par le gouvernement jusque juin 2019. Mi-mai 2018 Total a déposé une demande de forage d'exploration ; l'Autorité environnementale lui a demandé de compléter son étude pour mieux évaluer les effets d'un possible accident (éruption de puits, polluants présents dans les boues de forage, pollution sonore induite lors des tirs d'explosifs…) et de préciser sa démarcheéviter, réduire, compenser encore « très partielle », en s'appuyant mieux sur les retours d'expérience par exemple de l'explosion de la plate-forme pétrolière DeepWater Horizon de BP[43].

Depuis 2016, les permis d'exploitation minière se sont multipliés. En mai 2018, près de300 000 hectares étaient déjà concernés par des activités d'extraction ou des projets de recherches minières[44].

L'espace maritime guyanais reste très peu exploré, permettant d'accueillir dans ses eaux une biodiversité particulièrement riche, dont de nombreuses espèces de dauphins et de baleines. Cependant, à quelques kilomètres plus au sud dans les eaux brésiliennes, des compagnies pétrolières envisagent de forer le sous-sol marin, ce qui inquiète les défenseurs de l'environnement[45].

Histoire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire de la Guyane.

Autochtones et Européens

[modifier |modifier le code]

Les premières traces archéologiques (poteries,gravures rupestres,polissoirs…) depeuplesamérindiens entre l'Oyapock et leMaroni remontent auVe millénaire avant notre ère. Nombre de leurs successeurs dans la même zone géographique appartiennent principalement au groupe linguistique desTupi-Guarani.

On estime qu'à la fin duIIIe siècle, des Indiensarawaks etpalikurs, originaires des rives de l'Amazone, s'installent sur le littoral guyanais. Ils sont suivis auVIIIe siècle par lesKalinago ou Karibes, les Kali'na (Galibis) et Wayana.

La côte de Guyane est reconnue parChristophe Colomb en 1498. Malgré le partage duNouveau Monde organisé en 1494 par letraité de Tordesillas entre lePortugal et l'Espagne, les nations européennes sont à l'origine de nombreuses tentatives de colonisation en Guyane dès leXVIe siècle.

Dès 1503 commencent les premières implantations dans la zone deCayenne, notamment celle desFrançais, par le voyage de Nicolas Guimestre en 1539, suivie de celle de l'AnglaisRobert Baker (1562) et de celle de Gaspard de Sotelle (1568-1573), qui implante plus de120 famillesespagnoles dans l'île de Cayenne.

De 1596 à 1598, les Anglais John Ley et Lawrence Keymis, et le Néerlandais Abraham Cabeliau effectuent des reconnaissances géographiques précises des côtes de la Guyane. Les vraies implantationseuropéennes apparaissent surtout auXVIIe siècle, par des occupations ponctuelles (quelques années) d'embouchures fluviales, et sont l'œuvre de laFrance, de l'Angleterre et desPays-Bas.

En 1604, la colonie de Guyane prend le nom deFrance équinoxiale.

Esclavage et tentative de peuplement

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Esclavage colonial.
Carte de Guyane datant de 1656.
Proclamation de l'abolition de l'esclavage à la Guyane française, 10 août 1848[46].

Si les premières tentatives importantes de colonisations françaises datent des années 1620, elles sont souvent mises à mal par les dissensions internes des colons, les rapports humains médiocres avec lesAmérindiens, voire la dureté des conditions de vie, notamment avec lafièvre jaune[47]. De leur côté, les nations amérindiennes doivent faire face à un important taux de mortalité, dû aux guerres menées face aux colonisateurs, mais aussi à l'action d'épidémies nouvellement importées d'Europe.

Longtemps, la tutelle du roi de France sur la Guyane est régulièrement contestée ; ce n'est qu'avec la reprise de Cayenne en décembre 1676 par l'amiralJean d'Estrées que les Français s'implantent définitivement. Et encore ne contrôlent-ils que l'île de Cayenne et, par intermittence, quelques postes militaires aux estuaires. C'est cette présence humaine et militaire faible qui explique en grande partie l'extrême facilité avec laquelle lesPortugais du Brésil se sont emparés de l'île de Cayenne pendant les guerres napoléoniennes, île qu'ils ont occupée de 1809 à 1817.

La colonisation de la Guyane est d'abord le fait de travailleurs européens, les « engagés», également appelés les « trente-six-mois » parce que liés par un contrat de trois années à leur maître. Cette tentative, faute de volontaires, est très vite remplacée par des esclaves d'origine africaine, utilisés dans les habitations (exploitations agricoles) à la culture des produits coloniaux : sucre, épices, chocolat et café.

Comme dans les autres colonies françaises, l'esclavage est en grande partie régi par les textes duCode noir (1685).

Cette société d'habitation reste le modèle économique dominant en Guyane jusqu'à ladeuxième abolition de l'esclavage en 1848. Elle n'a toutefois pas apporté un vrai développement à la Guyane, qui reste la région pauvre et sous-peuplée, de l'ensemble colonial français en Amérique. En 1713, lors duTraités d'Utrecht, le roi de FranceLouis XIV, afin de limiter les conflits locaux avec lacolonie portugaise du Brésil, pose les bases de lafrontière entre le Brésil et la France[48].

L'expédition deKourou qui débuta à partir de 1763 est très mal préparée. Elle fut menée à la demande deChoiseul et dirigée par le chevalierÉtienne-François Turgot, gouverneur,Jean-Baptiste Thibault de Chanvalon, intendant et Antoine Brûletout de Prefontaine, commandant, pour établir une vraie colonie d'agriculteurs d'origine européenne dans les savanes de l'Ouest guyanais. Cependant, cela sera un échec retentissant : presque tous les colons « survivants » s'enfuient de Guyane pour rejoindre la métropole. Seuls restent en Guyane des colonsallemands etcanadiens, qui s'implantent durablement à Kourou, Sinnamary, Malmanoury, Corossony et Iracoubo, et y fondent une société originale (et métissée) d'agriculteurs exploitants en Guyane.

La Guyane française est occupée par les Britanniques de 1778 à 1783, puis de 1785 à 1788.

Pendant la Révolution elle devient pour la première fois (Collot d'Herbois etBillaud-Varenne), lieu de déportation politique; ceux-ci seront suivis en 1798, alors que La Guyane est érigée enun département, des « déportés de fructidor » et de prêtres réfractaires : Counamama et Sinnamary seront le cimetière de la plus grande partie d'entre eux.

Pendant la Révolution,l'esclavage est aboli en 1794 dans toutes les colonies par laConvention nationale, dirigée par lesMontagnards. Toutefois, le premier consulNapoléon Bonaparte le rétablit en 1802, avant que l'abolition ait eu le temps de prendre effet.

Article détaillé :Abolition de l'esclavage en Guyane.

Sous Napoléon Ier, le Portugal envahit et occupe la Guyane, de 1809 à 1817, en représailles de l'invasion par la France de la partie européenne du pays : cette période d'occupation va marquer lecréole guyanais, qui va intégrer de nombreux mots portugais dans son vocabulaire. Bien que rendue aux Français, à la suite des applications du traité de Vienne de 1815, le retour effectif des Français est à situer en avril 1817, avec l'envoi d'un gouverneur.

L'esclavage est définitivement supprimé par ledécret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848 de laIIe République, sous l'impulsion notamment de l'abolitionnisteVictor Schœlcher.

La disparition de la main-d'œuvre servile met un point d'arrêt à l'économie coloniale traditionnelle.

Pour pallier le manque de main-d'œuvre mais surtout pour débarrasser la métropole d'opposants politiques républicains et de délinquants de droit commun, le Second Empire crée desbagnes en Guyane. Ils accueillent des transportés, des déportés puis également des relégués jusqu'en 1946. Dans les années 1930, les Établissements Pénitentiaires Spéciaux, dits aussi « bagnes des Annamites » (voirCamp Crique Anguille), sont implantés dans leTerritoire de l'Inini. Peuplés d'opposants politiques et d'intellectuels indochinois, mais aussi de petits délinquants, voleurs et proxénètes, ces bagnes seront un échec cuisant.

Les essais de peuplement de la Guyane par desouvriers « libres » issus de l'immigration (Afrique,Inde,États-Unis,Madère…) ne seront pas plus durables.

Le « Contesté »

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Contesté franco-brésilien.

En 1713, lestraités d'Utrecht fixent une frontière entre les territoires français et portugais du plateau des Guyanes. C'est une rivière qui doit servir de frontière, mais le traité n'est pas certain quant à la rivière qu'il désigne. En 1822, le Brésil devient indépendant. Plusieurs centaines de kilomètres carrés sont contestés entre la France et le Brésil.

Le « Contesté » devient un territoire neutre, refuge d'aventuriers, de bagnards échappés ou d'esclaves en marronnage.

À la fin duXIXe siècle les deux pays se mettent d'accord pour recourir à l'arbitrage de la Suisse. La diplomatie brésilienne s'investit fortement dans cet arbitrage alors que la France ne met guère de moyens dans la négociation. L'arbitrage suisse est rendu en 1900 en faveur du Brésil, le fleuveOyapock est retenu comme frontière entre la Guyane française et le Brésil. Les ressortissants français ne peuvent s'installer sur la rive désormais brésilienne[49].

Ruée vers l'or

[modifier |modifier le code]

En 1855, un site aurifère est découvert dans l'Est guyanais sur l'Arataye, un affluent de l'Approuague. Dans l'Ouest, de l'or est extrait de la rivièreInini (Haut-Maroni). Le début duXXe siècle est marqué par uneruée vers l'or, avec 10 000 chercheurs en activité, entraînant une croissance du commerce local souvent artificielle, et l'arrêt des dernières activités agricoles par manque de main-d'œuvre[50].

L'existence éphémère de laRépublique de la Guyane indépendante (Amapá, 1886-1891, puis État Libre de Counani (1904-1912)) est liée à cette ruée vers l'or.

Bagne

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Bagne de la Guyane française.

Saint-Laurent-du-Maroni,Cayenne et lesîles du Salut furent des lieux de déportation pour les condamnés aux travaux forcés de 1852 à 1946, sur décision deNapoléon III. Le capitaineAlfred Dreyfus y fut envoyé en 1894.

La Guyane restera alors une colonie française jusqu'au, où elle obtient le statut dedépartement d'outre-mer. La France attendait des détenus qu'ils fussent aussi descolons. Mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a été obtenue, après laSeconde Guerre mondiale, à la suite de la publication de 27 articles d'Albert Londres et sous l'impulsion deGaston Monnerville. C'est en 1938 que le dernier convoi de bagnards a fait route vers la Guyane, mais ce n'est qu'en 1945 que l'Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants qui le souhaitaient (très peu sont restés). L'opération prit huit ans.

Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]
La colonie de la Guyane, devenue département en 1946 (en jaune), et leterritoire de l'Inini (en vert).

La déclaration de guerre à l’Allemagne Nazie est accueillie avec enthousiasme en Guyane et dans lesAntilles[51]. Plus de 1 200 Guyanais furent initialement mobilisés pour combattre en Europe, mais la moitié d’entre eux sont renvoyés chez eux. Sur les six cents restants, seuls trois cents guyanais furent embarqués pour la métropole entre octobre 1939 et octobre 1940. L’amiral Robert est nommé Haut-Commissaire de la République pour lesAntilles-Guyane afin de superviser les colonies et les forces françaises de l’Atlantique Ouest. Après l’Armistice, malgré le vote des conseils généraux antillais pour la poursuite de la guerre, l’Amiral Robert choisit le ralliement aurégime de Vichy.

Sous l’autorité du gouverneur Robert Chot, nommé en janvier parGaston Monnerville, les autorités vichystes mènent une politique répressive. La suspension des importations de métropole et d'Etats voisins provoquent des pénuries alimentaires et de ressources. La sympathie pour laFrance Libre grandit progressivement, à mesure que la vie locale se dégrade.

Les premiers actes de résistance se manifestent dès mars 1942, notamment à travers des opérations de sabotage[52]. Une partie des Guyanais fuient clandestinement la colonie pour rejoindre les formateurs gaullistes stationnés dans lesAntilles britanniques. La possible entrée en guerre duBrésil contribue également à gonfler les rangs de la Dissidence guyanaise, qui dirigent des manifestations dans les rues[53].Le, après une manifestation de masse àCayenne, le gouverneur René Veber, ayant succédé à Chot, déclare la Guyane en dissidence et quitte la colonie avec ses collaborateurs. L’Amiral Robert transmet ses pouvoirs àHenri Hoppenot, mandaté par leCFLN, et part pour lesÉtats-Unis. Celui-ci ratifie le ralliement à la France Libre[54], incitant une centaine de Guyanais à prendre part auxdébarquements de Corseet de Provence.

Le giraudisteJean Rapenne, soutenu par les États-Unis, succède à Veber en tant que gouverneur de Guyane, au détriment du gaulliste Maurice Berthaud[55]. Rapenne fait notamment fermer lebagne deSaint-Jean-du-Maroni en septembre 1943 et met l'aéroport de Cayenne-Rochambeau à disposition de l’armée américaine. Pointé du doigt pour sa résistance aux ordonnances du CFLN et ses concessions aux Américains, il est relevé de ses fonctions en Novembre 1943 au profit deJules Eucher Surlemont.

La Guyane reste unecolonie française jusqu'au, où elle obtient le statut dedépartement d'outre-mer.

Base spatiale européenne

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Centre spatial guyanais.
Localisation des villes deCayenne,Kourou,Saint-Laurent-du-Maroni,Saint-Georges-de-l'Oyapock,Saül.
LanceurAriane 4 auCentre spatial guyanais àKourou.

En 1964, legénéral de Gaulle prend la décision de construire une base spatiale en Guyane, destinée à remplacer labase saharienne située enAlgérie à Hammaguir. La position du département est privilégiée, proche de l'équateur avec une large ouverture sur l'océan. LeCentre spatial guyanais, depuis les premières fusées « Véronique », s'est largement développé au fil des années. Port spatial de l'Europe avec des lanceurs commeAriane 4 etAriane 5, qui se révèlent un véritable succès commercial dans le monde[56],[57], le Centre spatial guyanais développe aussi leProgramme Vega, et une base de lancementSoyouz construite à Sinnamary.Ariane 6, projet initié en 2014, est lancée à partir de 2024.

En 1982, les lois de décentralisation entrent en vigueur et un transfert de compétences s'opère vers les collectivités territoriales qui vont devenir acteurs du développement de la Guyane[58].

Crise sociale du printemps 2017

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Mouvement social de 2017 en Guyane.

Fin mars 2017, un large mouvement de manifestations et de grèves se développe en Guyane et amène le déplacement sur place des ministres de l'Intérieur et de l'Outre-Mer. L'accord proposé par le gouvernement est refusé par les représentants des manifestants et grévistes le 2 avril[59].

Politique et administration

[modifier |modifier le code]

Statut juridique

[modifier |modifier le code]

La Guyane est unerégion administrative dont lapréfecture est àCayenne. Elle a constitué en 1946 avec laGuadeloupe et laMartinique, situées dans lesAntilles, lesdépartements français d'Amérique (DFA).

La Guyane élit uneassemblée unique depuis l'approbation par les Guyanais, au cours d'un référendum tenu le 24 janvier 2010[60], de fusionner le conseil régional et le conseil général en une assemblée territoriale unique ou « collectivité unique ».

Au niveau communal, il existe 22communes dirigées par desmaires. Certaines de ces communes, commeMaripasoula etCamopi, ont des superficies supérieures aux départements métropolitains. De plus, certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par descapitaines.

Par ailleurs, la Guyane est représentée au niveau national par deuxdéputés (voir lescirconscriptions) et deuxsénateurs.

Elle est aussi la plus grande des neufrégions ultrapériphériques de l'Union européenne.

Découpage administratif

[modifier |modifier le code]

Au, la Guyane est découpée en deux arrondissements (Cayenne etSaint-Laurent-du-Maroni) et vingt-deux communes[61]. En 2022, l'arrondissement de Cayenne est démembré pour formerl'arrondissement de Saint-Georges.

Chacune des vingt-deuxcommunes est dirigée par unmaire. Certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par des chefs coutumiers, lescapitaines.

Symboles

[modifier |modifier le code]

Le logo de lacollectivité territoriale de Guyane est le seul symbole officiel. L'unité régionale degendarmerie utilise pour ses uniformes leblason de Cayenne.

Leconseil général de la Guyane, qui a disparu en 2015, avait adopté en 2010 le drapeau de l'Union des travailleurs guyanais (syndicat UTG) commedrapeau de la Guyane.

  • Logo de la collectivité territoriale de Guyane (depuis 2016).
    Logo de la collectivité territoriale de Guyane (depuis 2016).
  • Drapeau des six peuples autochtones de Guyane (Depuis 2012).
    Drapeau des six peuples autochtones de Guyane (Depuis 2012).
  • Blason utilisé par la gendarmerie.
  • Blason historique de 1901.
  • Drapeau de l'UTG (Drapeau utilisé par le conseil général de 2010 à 2015). Ce drapeau est aussi utilisé par les panafricains de Guyane.
    Drapeau de l'UTG(Drapeau utilisé par le conseil général de 2010 à 2015). Ce drapeau est aussi utilisé par les panafricains de Guyane.
  • Logo de l'ancien conseil régional de Guyane (1974-2015).
    Logo de l'ancien conseil régional de Guyane (1974-2015).
  • Logo de l'ancien conseil général de Guyane (1948-2015).
    Logo de l'ancien conseil général de Guyane (1948-2015).

Politique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Politique en Guyane.

Trois tendances politiques se partagent la vie politique guyanaise. Les deux principales forces politiques restent, à l'instar du reste de laFrance, la droite loyaliste, représentée par Les Républicains et la gauche loyaliste, représentée par leParti socialiste guyanais (PSG), lesForces démocratiques de Guyane (FDG), leParti socialiste (PS) etGuyane Écologie (GE). Mais cette « gauche loyaliste » est à présent très concurrencée parLa France insoumise. Enfin, la troisième tendance politique est l'extrême gaucheindépendantiste, représentée par leMouvement de décolonisation et d'émancipation sociale (MDES) et leWalwari (PRG). Le mouvement La France insoumise est représenté en Guyane par huit Groupes d'Action (GA ou GdA). Le score, en tête, deJean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2017 et le soutien du mouvement à la candidature deDavy Rimane lors de l'élection législative partielle de mars 2018 ont permis à la France insoumise de se positionner comme une nouvelle force de gauche dans la région.

Défense

[modifier |modifier le code]

Lesforces armées en Guyane représentent 2 300 militaires.

Ces forces sont principalement réparties dans les unités suivantes :

Relations avec le plateau des Guyanes (les pays voisins)

[modifier |modifier le code]

La Guyane a un rôle de représentation de « la France en Amérique Latine » et notamment auprès de ses plus proches voisins (Brésil, Suriname et Guyana) qui connaissent des problèmes et enjeux partagés (dont la difficile protection d'un large territoire en partie peu accessible, vulnérable au dérèglement climatique et à la surexploitation des ressources, et touché par des activités illicites (déforestation, orpaillage, trafics), où des flux d'immigration clandestine menacent les populations autochtones[62]. Ceci devrait selon un récent rapport sénatorial encourager unecoopération transfrontalière, notamment dans le cadre du sommet des pays d’Amazonie. En 2023, la Commission des affaires étrangères du Sénat français suggère aussi une coopération entre leparc national des montagnes du Tumucumaque (Parque Nacional das Montanhas do Tumucumaque) et leParc amazonien de Guyane pour créer uneaire protégée qui serait la plus vaste au monde, tout en poussant la coopération de la France avec le Brésil, le Suriname et le Guyana[62].

Relation avec le Brésil

[modifier |modifier le code]

Une coopération existe depuis longtemps avec le Brésil (dont sur le thème de la lutte contre la pêche ou l'orpaillage illégaux), et sur la protection des plus de 730 km de frontière commune (la plus longue frontière terrestre de la France)[62], mais des tensions frontalières subsistent en 2023 (les Brésiliens doivent avoir un visa pour entrer en Guyane, mais pas pour entrer sur le territoire métropolitain, alors que les Guyanais n'ont pas besoin de visa pour entrer au Brésil ; en outre les habitants de l’Amapá doivent aller àBrasilia pour obtenir un visa). Le Sénat français a en 2023 encouragé à améliorer le système des visas, à continuer le partenariat de 2006 en l'élargissant aux domaines ducyberespace et du spatial, et éventuellement en renforçant le programmeProSub dans le domaine nucléaire avec l'ICN pour vendre des sous-marins en Amérique latine. Il promeut aussi un rapprochement avec leCensipam le partage de données du satelliteSentinel-1 et une contribution française auFonds Amazone relancé par Lula[62].

Article détaillé :Brésil.

Relation avec le Suriname

[modifier |modifier le code]

Ce pays est en situation de crise économique, en défaut de paiement de sa dette extérieure (150 % de son PIB fin 2020) et aidé par le FMI (et leClub de Paris pour ce qui concerne sa dette avec la France) ; des réformes se sont notamment traduites par une hausse du coût de l’électricité et des carburants, le gel des salaires des fonctionnaires, une TVA de 10 % depuis 2023[62], faits mal supportés par la population. Le pays est tenté d'exploiter de potentiels gisements pétroliers offshore, ce qui contribueraient à aggraver la crise climatique. En 2023, le sénat français encourage une coopération renforcée avec le Suriname qui a plus de 500 km de frontière avec la Guyane. En un accord de statut des forces à l’étranger a été signé avec la France, et une mission de défense est attendue dans l’ambassade de France en août 2023, alors qu'une convention d'entraide judiciaire et policière existe depuis 2021, contre la criminalité transfrontalière, renforçant une coopération policière transfrontalière signée en 2006 et en vigueur depuis septembre 2022[62].
En mars 2021, un protocole d’accord de reconnaissance de la frontière sur le Maroni-Lawa doit mettre fin à une partie d'un contentieux frontalier (si le Suriname le ratifie), et des négociations pour la4e et dernière section de la frontière litigieuse sont espérées.
En 2023, un rapport sénatorial encourage aussi
Proparco (filiale de l'Agence française de développement) à soutenir lesecteur privé surinamien[62].

Article détaillé :Suriname.

Relation avec le Guyana

[modifier |modifier le code]

Indépendant depuis 1966, ce pays est considéré comme le plus pauvre d’Amérique du Sud. Mais il disposerait en offshore d'environ 11,5 milliards de barils équivalents pétrole (découvert parExxonMobil en 2015), soit la seconde plus grande réserve d'hydrocarbures de la planète[62], qu'il faudrait selon le GIEC ne pas exploiter, mais qui l'est avec 1,2 million de barils/jour attendus pour 2027, avec création d'unfonds souverain (Natural Resource Fund) placé auprès d’une institution financière newyorkaise, qui a dopé de plus de 88 % le PIB du pays en 2022, et devrait financer l’agriculture, l’agroalimentaire et des routes (650 millions de dollars annoncés), des logements (258 millions de dollars) et une infrastructure électrique (210 millions) outre l’éducation et la santé[62]. Comme toute la région du plateau des Guyanes, ce pays est victime d'une criminalité organisée qui concerne notamment la pêche et l'orpaillage, mais aussi la drogue (cocaïne destinée à l’Amérique du Nord et l’Europe notamment)[62].
En 2023, les Guyaniens ne peuvent pas obtenir de visa pour la France à partir du territoire du Guyana car les pays de l’Union européenne n'ont pas encore d'ambassade à Georgetown ; il faut aller à l’ambassade des Pays-Bas au Suriname pour faire une demande devisaSchengen. En 2023, le sénat français encourage la création d'une ambassade àGeorgetown (Guyana), comme l'ont fait les États-Unis, la Chine ou la Russie[62].

Article détaillé :Guyana.

Population et société

[modifier |modifier le code]

Démographie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Démographie de la Guyane.

La population de la Guyane est en forte augmentation : elle pourrait passer à 391 000 habitants en 2042, selon l'Insee, si les tendances observées se maintenaient[63], en raison d'un fort taux de croissance naturelle (excédent des naissances sur les décès). Cependant, on observe un ralentissement de la croissance démographique lié à une légère inflexion de la natalité et, surtout, à un retournement du solde migratoire, devenu négatif[64]. En raison de son étendue, la Guyane est le département le moins densément peuplé de France (3,6 hab./km2).

Évolution de la population  [ modifier ]
183018451853186118761954196119671974
23 74719 79516 81719 95918 23027 86333 50544 39255 125
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
19821990199920062011201620212022-
73 022114 678157 213205 954237 549269 352286 618288 382-
(Sources : BaseInsee,population sans doubles comptes à partir de 1962[65] puispopulation municipale à partir de 2006[66].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées

[modifier |modifier le code]
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
NomCode
Insee
IntercommunalitéSuperficie
(km2)
Population
(dernièrepop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Cayenne97302CA du Centre Littoral23,6063 956(2022)2 710modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Laurent-du-Maroni97311CC de l'Ouest guyanais4 830,0051 732(2022)11modifier les donnéesmodifier les données
Matoury97307CA du Centre Littoral137,1935 551(2022)259modifier les donnéesmodifier les données
Remire-Montjoly97309CA du Centre Littoral46,1127 037(2022)586modifier les donnéesmodifier les données
Kourou97304CC des Savanes2 160,0024 470(2022)11modifier les donnéesmodifier les données
Macouria97305CA du Centre Littoral377,5018 807(2022)50modifier les donnéesmodifier les données
Mana97306CC de l'Ouest guyanais6 332,6011 364(2022)1,8modifier les donnéesmodifier les données
Apatou97360CC de l'Ouest guyanais2 020,0010 059(2022)5,0modifier les donnéesmodifier les données
Grand-Santi97357CC de l'Ouest guyanais2 112,009 390(2022)4,4modifier les donnéesmodifier les données
Maripasoula97353CC de l'Ouest guyanais18 360,008 423(2022)0,46modifier les donnéesmodifier les données
Papaichton97362CC de l'Ouest guyanais2 628,005 530(2022)2,1modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Georges97308CC de l'Est guyanais2 320,004 710(2022)2,0modifier les donnéesmodifier les données
Montsinéry-Tonnegrande97313CA du Centre Littoral600,003 457(2022)5,8modifier les donnéesmodifier les données
Roura97310CA du Centre Littoral3 902,503 382(2022)0,87modifier les donnéesmodifier les données
Sinnamary97312CC des Savanes1 340,002 801(2022)2,1modifier les donnéesmodifier les données

Populations actuelles

[modifier |modifier le code]
Localisation géographique du peuple desKali'nas en Guyane.

Les habitants de la Guyane sont appelés les Guyanais et les Guyanaises, à ne pas confondre avec les Guyaniens et Guyaniennes qui sont les habitants duGuyana.

La population est essentiellement groupée dans quelques communes sur le littoral, le long de la RN 1 (bande littorale) et au bord des grands fleuves et de leurs estuaires. De nombreuses communautés coexistent[67][source insuffisante], venant de80 pays, avec aujourd'hui une quarantaine de nationalités, dont (en 2006) :

  • lesCréoles guyanais de langue maternelle créole, métis pour la plupart, représentent environ 30 % de la population localisée à Cayenne[68] ;
  • les Antillais guadeloupéens (auxquels s'ajoutent les Martiniquais, moins nombreux), créolophones, représentent 5 % de la population localisée sur le littoral guyanais[68] ;
  • les Guyanais d'origine métropolitaine représentent environ 13 % de la population principalement située dans l'agglomération de Cayenne, Kourou et le littoral[68] ;
  • les descendants des NoirsMarrons, appelés « Bushinengués » (lesSaramacas, lesParamacas, lesAlukus (ou Bonis), lesDjukas, lesKwintis et lesMatawais) représentent 6 % de la population et vivent le plus souvent dans des villages, notamment le long du fleuve Maroni et Saint-Laurent-du-Maroni[68] ;
  • lesAmérindiens répartis en six ethnies vivant essentiellement dans la partie amazonienne du département, ainsi qu'un gros village au nord ouest, Awala, sont estimés à environ huit mille personnes en 2015[68]. Au, leSurvival International avait estimé leur nombre à quelque dix mille individus, et souligné que leurs droits à la propriété collective de leurs terres, sur lesquelles ils étaient autrefois souverains, n'étaient toujours pas reconnus[69] :
  • les immigrants arrivés à partir de la fin duXIXe siècle (Chinois,Saint-Luciens,Libanais) ou encore les travailleurs originaires d'Inde, arrivés en Guyane dans les terres amazoniennes pour pallier le manque de main d'œuvre du fait de la suppression de l'esclavage[68] ;
  • les immigrés arrivés à partir des années 1960 originaires duBrésil, d'Haïti et duSuriname représentent environ 36 % de la population (en incluant lesBushinengués natifs du Suriname). Ils se situent principalement à Cayenne et ses alentours et Saint-Laurent, ainsi qu'à Kourou[68] ;
  • lesHmongs, réfugiés duLaos arrivés entre 1974 et 1977, représentent une population estimée à quatre mille individus. Ils produisent les trois quarts des fruits et légumes du département sur des terres qu'ils ont eux-mêmes défrichées à leur arrivée[68].

Quelques défis sociétaux à relever

[modifier |modifier le code]

La Région / Département doit relever d'importants défis, dont celui d'une démographie très élevée (doublement de la population tous les 20 ans[26], présence de nombreux orpailleurs illégaux, croissance sans précédent de l'habitat illégal, qui appellent des besoins en équipements et infrastructures) dans un contexte socioéconomique difficile etbiogéographique (pluviométrie élevée, risques sanitaires, biodiversité exceptionnelle et localement menacée par les mines, l'orpaillage illégal, les coupes et lafragmentation écopaysagère…).

Langues

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Langues en Guyane,Français de Guyane etCréole guyanais.

Lefrançais est lalangue officielle de la Guyane mais de nombreuses autres langues locales sont aussi utilisées. Malgré le statut du français, lecréole guyanais reste de loin, la langue la plus parlée dans la société[70]. Cette langue à base de français, d'anglais, d'espagnol, de portugais, de langues africaines et amérindiennes, serait née auXVIIe siècle entre les esclaves africains et leurs maîtres français qui tentaient de communiquer. Elle est parfois mélangée avec les autres languescréoles des communautés immigrées de laCaraïbe (créole antillais etcréole haïtien).

Six langues bushi kondé (desnoirs marrons), parlées par les Busi-Nengue Guyanais ou Surinamiens (Surinamais pour l'Académie française) : languesboni,saramaca,paramaca,djuka, mataray, kwenty, aluku.

Les autres langues régionales sont six des septLangues amérindiennes (arawak,palikur,kali'na,wayana,wayãpi,émerillon), ainsi que lehmong (langue laotienne). La langueapalai parlée par peu de locuteurs n'est pas reconnue officiellement.

L'anglais est beaucoup plus parlé et compris que leportugais, car une grande partie de la population parle des créoles à bases anglaises.

Enfin, les autres communautés formant une partie non négligeable de la population parlent quotidiennement lechinois, l'espagnoletc.

Religions

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Religion en Guyane.
Cathédrale de Cayenne (la capitale de la Guyane)
Cathédrale Saint-Sauveur de Cayenne[71].
Cathédrale Saint-Sauveur de Cayenne.
Intérieur de la cathédrale.

La Guyane fait partie de la France et est un département français, mais bénéficie d'un régime particulier : laloi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État ne s'applique toujours pas en Guyane qui reste sous le régime de l'ordonnance royale deCharles X du[72].

En effet, en 1911, lors de l'extension de la loi de 1905 auxAntilles et àLa Réunion, une partie de la classe politique guyanaise s'est opposée à toute modification. La Commission coloniale émet alors un avis négatif, bien qu'elle ne soit pas compétente en la matière. Dans une décisionBeherec prise le (no 18649,Rec.p. 358), leConseil d'État entérine cette décision en arguant que si la loi du a bien été étendue par le décret du à laGuadeloupe, laMartinique et laRéunion, elle n'a pas fait l'objet d'une semblable extension en Guyane avant l'assimilation par la loi du de ce territoire aux départements métropolitains, et qu'aucun décret postérieur ne l'y a introduit. Il en tire la conclusion que le statut des Églises catholiques y reste régi par la loi du 12 novembre 1828[73].

La collectivité de Guyane est par conséquent soumise à deux anciens textes qui reconnaissent le seul culte catholique et l'obligent à rémunérer sur son budget les prêtres officiant en Guyane :

  • l'ordonnance royale du concernant le Gouvernement de la Guyane française ;
  • la loi du portant fixation du budget général des dépenses et des recettes de l'exercice 1900, qui a transféré la rémunération des prêtres à la colonie de Guyane, devenue aujourd'hui la Collectivité territoriale de Guyane.

Saisi à ce sujet, leConseil constitutionnel a estimé dans la décision du[74] que la rémunération des ministres du culte par la Collective territoriale de Guyane était conforme à laConstitution. Il considère notamment qu'il ressort des travaux préparatoires des projets de Constitution desIVe etVe républiques « qu'en proclamant que la France est une République laïque, la Constitution n'a pas pour autant entendu remettre en cause les dispositions particulières applicables dans plusieurs parties du territoire de la République lors de l'entrée en vigueur de la Constitution et relatives à l'organisation de certains cultes et, notamment, à la rémunération de ministres du culte ». Il estime, en outre, que « compte tenu de la faible importance des dépenses mises à la charge de la collectivité territoriale de la Guyane sur le fondement des dispositions contestées, ces dernières ne restreignent pas la libre administration de cette collectivité ».

Les ministres du culte catholique - et eux seuls - sont donc des agents permanents salariés du Conseil général de Guyane[75], mais ils ne disposent pas pour autant du statut de fonctionnaire[76]. L'évêque dispose d'un statut équivalent à un agent de catégorie A, et les 29 prêtres présents sur le territoire à des agents de catégorie B[77]. La charge salariale de ce clergé représenterait d'après RFI une somme de 800 000 € par an[78].

Une autre disposition de l'ordonnance deCharles X, qui n'a pas non plus été abrogée par la départementalisation de la Guyane, énonce que l'État entretient les lieux du culte catholique[79].

Les autres cultes qui y sont présents (ainsi que tous ceux présents dans les autres territoires d'Outre-Mer) sont régis par des décrets-lois datant de 1939 (ditsdécrets Mandel), qui permettent à toutes les sensibilités religieuses de bénéficier d'une aide publique. En effet, en raison de la non-application de la loi de 1905, le régime cultuel des décrets Mandel autorise un financement public du culte[77]. Un conseil d'administration des missions religieuses administre les biens de ces missions. Placés sous une étroite tutelle de l'État, les conseils d'administration bénéficient d'avantages fiscaux[80].

La question de la rémunération des clercs des autres cultes en Guyane a été évoquée plusieurs fois, en particulier, en 1970, lors de la création d'un poste depasteur protestant àKourou, et lors de la désignation d'unimam musulman en Guyane. Pour l'heure, aucune décision politique n'a remis en cause ce statut, ni ne l'a étendu à d'autres cultes[réf. nécessaire]. Une spécificité nullement remise en cause par lesdécrets Mandel de 1939. Mais l'administration, arguant du fait que ces cultes n'ont jamais été reconnus par la loi en Guyane, a répondu négativement à la demande de rémunération.

Cette mesure de financement exclusif du culte catholique est l'objet de critiques récurrentes de la part de l'opinion guyanaise. Fin 2011, le Conseil général adopte deux délibérations de principe remettant en cause ce régime dérogatoire[81]. Le 30 avril 2014, le président du Conseil général de Guyane signe les arrêtés mettant un terme à la rémunération mensuelle des prêtres catholiques[82] : seul l'évêque n'est pas visé par la mesure[81]. Saisi d'une requête en référé suspension, le tribunal administratif de Cayenne se prononce le 16 juin 2014 en suspendant les arrêtés du Président du Conseil et en lui ordonnant de rétablir sans délai la rétribution des prêtres. Le Conseil général se pourvoit aussitôt en Cassation qui est rejetée par le Conseil d'État le 28 novembre 2014. Le préfet mandate alors d'office la dépense sur le budget du département[76]. Cette procédure n'est toutefois plus mise en œuvre, depuis 2014, s'agissant des membres du clergé ayant dépassé 65 ans[81]. Le Tribunal administratif statue sur le fonds le 29 décembre 2014, et confirme l'obligation de la dépense pour le conseil général. Le Président du Conseil général annonce cependant publiquement qu'il ne reprendrait pas le versement du salaire des prêtres qu'il considère comme "une anomalie de l'Histoire". Il écrit au Premier Ministre le 22 novembre 2014 pour lui demander d'abroger les dispositions à l'égard de la rémunération des prêtres par le Département, et demande une indemnisation au préfet, qui lui est refusée[81].

Quant à la religion, les Guyanais se rapprochent des peuples d'Amérique latine. Chez lesCréoles de Guyane, la pratique de la religion catholique est de longue date habitée de croyances populaires qui admettent un catholicisme purement latino-américain. Au cours de l'histoire coloniale, la religiosité des Créoles a puisé nombre de ses traits dans les personnalités catholiques ayant aidé dans la fondation de la colonie telle sœurAnne-Marie Javouhey. La réception des sacrements, la pratique de la prière, la dévotion à certains saints, les rites funéraires, la fête du Saint-Esprit sur l'Approuague sont colorés de croyances enregistrées au fil des siècles.

Si la communauté protestante est bien installée, c'est toutefois le catholicisme qui demeure la première religion pratiquée en Guyane. Cela peut se justifier par la succession de colonisations connues par ce territoire et par sa proximité avec les pays latins d'Amérique du Sud. Les musulmans, hindouistes et juifs y restent très minoritaires[83].

Éducation

[modifier |modifier le code]

Les politiques linguistiques de lascolarisation en Guyane essaient de prendre en compte les langues marronnes et autochtones.

Santé

[modifier |modifier le code]

Centres hospitaliers

[modifier |modifier le code]

La Guyane compte deux fois moins de médecins généralistes et trois fois moins de spécialistes que la France métropolitaine. Elle ne possède que 37 lits de réanimation pour 283 000 habitants[85].

Maladies infectieuses

[modifier |modifier le code]

Lepaludisme et ladengue (avec des formeshémorragiques depuis le début des années quatre-vingt-dix, parfois mortelle) ont une incidence élevée en Guyane. Lafièvre jaune y présente aussi un risque significatif, ainsi que latuberculose[86].

Des difficultés d'accès à l'eau potable sont rencontrées dans de nombreuses communautés et quelques prises d'eau en rivière destinées à alimenter le réseau d'eau potable peuvent être certaines années non-opérationnelles en raison d'intrusions salines venues de l'océan atlantique (le « front salé » et son évolution saisonnière ont été observés par leBRGM àMana et sur le Maroni pour les modéliser et mieux anticiper ce phénomène)[87]. Un manque d'accès au réseau d'eau potable augmente le risque demaladies infectieusesentériques[88]. La Guyane est aussi le département où laprévalence dusida/VIH est la plus élevée. Selon l'ARS en 2012,« Les Caraïbes sont la deuxième région la plus touchée au monde par le VIH/SIDA après l’Afrique »[89].

En 2012, lamortalité infantile par maladies infectieuses etparasitaires (même hors-sida) y est la plus élevée de France, bien plus que dans lamétropole française (elle est de 551 pour 100 000 en Guyane, pour un taux métropolitain de 182 selon une étude de laDrees et de l'Inserm[90]. La mortalité périnatale et la mortalité maternelle y dépassaient celles des autres DOM[91].

Pour les visiteurs, la vaccination contre lafièvre jaune est obligatoire quelle que soit la durée du séjour.

Parasitologie

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Comme dans toutes les zones tropicales, les parasites sont nombreux. Parmi d'autres on peut citer lepou d'agouti.

Intoxications d'origines industrielles

[modifier |modifier le code]

Les sols pauvres et acides favorisent la biodisponibilité et la circulation des métaux lourds et en particulier dumercure depuis des décennies utilisé par l'orpaillage, et du plomb (source desaturnisme).

Les enquêtes faites par la CIRE et l'ARS dans l'Ouest de la Guyane (entre Saint-Laurent-du-Maroni et Mana) ont mis en évidence de« fortes imprégnations au plomb chez certains habitants (dans un village 48 % de l’ensemble des habitants (21/44) et 93 % des enfants de moins de 7 ans (13/14) avaient uneplombémie dépassant à 100 μg/L (seuil de définition du saturnisme en France) et d'autres analyses »[92] et études[93] ont confirmé un problème pouvant« concerner l’ensemble de la Guyane et les pays limitrophes (Surinam, Brésil) ». En 2015, les éléments disponibles font évoquer une source alimentaire[94] à ce plomb[95]. Et il a été noté que chez les femmes enceintes,« la plombémie et la proportion de participantes ayant une plombémie élevée augmente en fonction de l’âge. Ainsi, elles sont 21,6 % de moins de 18 ans contre 32,5 % chez les femmes de 35 ans et plus à avoir une plombémie ≥ 50 μg/L (p=0,29) et respectivement 2,7 % contre 10,4 % à avoir une plombémie ≥ 100 μg/L (p=0,023) ». La pauvreté, un faible niveau de scolarisation, le fait d'avoir préparé ducouac durant la grossesse ou d'avoir mangé dugibier ou bu de l'eau de pluie (plutôt que du robinet ou en bouteille) et le fait de parler lenenge tongo sont associés à une plombémie plus élevée (ce qui a fait évoquer le rôle possible d'une tradition degéophagie, mais un lien de causalité n'a pas pu être clairement mis en évidence). En outre, les femmes vivant en amont dufleuve Maroni sont plus touchées qu'à l'aval. ÀSaint-Laurent-du-Maroni la plombémie maximale est de 25,8 μg/L dans le centre-ville à 42 μg/L sur l'île Bastien etPortal.

Cette situation, ainsi que l'inaction des pouvoirs publics, est dénoncée dansNager avec les piranhas (2017) deMichel Onfray.

Prise en charge psychiatrique

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

En 2015 un rapport parlementaire préconise des recommandations pour lutter contre les "Suicides des jeunes Amérindiens en Guyane française"[96].

Pandémie de Covid-19

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Pandémie de Covid-19 en Guyane.

La pandémie de Covid-19 a atteint, en avril 2020, le département français d'outre-mer et la région de la Guyane qui est frontalière du Brésil (où l'épidémie a début mai pris des proportions importantes). Les mesures barrières promues par la France et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont déployées en Guyane, avec un contact-tracing de tous les cas confirmés, et rappel des contacts pour dépister les personnes malades, la mise en « quatorzaine » des cas confirmés et de leurs contacts (avec accueil en hôtel si le patient n'a pas les conditions de s'isoler). Un dépistage massif a été lancé pour certains clusters. Le déconfinement y a débuté le 11 mai 2020.

Au 20 mai 2020, la circulation du SARS-CoV-2 semblait en Guyane limitée, hormis à Saint-Georges où la situation est suivie par l'ARS avec les centre hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR), centre délocalisé de prévention et de soins du CHAR (CDPS) et Développement, accompagnement, animation coopération (DAAC).

Les samedi 23 et dimanche 24 mai 2020, 67 nouveaux cas ont été détectés, portant le total du département à 328 pour 300 000 habitants; la proximité du Brésil est perçue comme un risque d'introduction de l'épidémie par la frontière fluviale avec le Brésil.

De risques particuliers se posent pour les populations isolées en forêt, pour les populations en situation illégale et pour les guyanais concernés par l'obésité (qui est un facteur de risques dans la Covid-19, avec + 50 % de nécessité de consultation, +35 % de risques d'hospitalisation en cas de Covid-19, et risque accru de mortalité), or près d'un Guyanais sur cinq est en surpoids, contre 15 % en moyenne en France, alertait l'ARS mi-mai mai 2019.

Mais dans l'ensemble la Guyane est peu touchée par la pandémie.

Médias

[modifier |modifier le code]

Presse écrite

[modifier |modifier le code]

Radios

[modifier |modifier le code]

Télévisions

[modifier |modifier le code]
  • Guyane La Première : chaîne de télévision généraliste publique de proximité
  • ViàGuyane : chaîne de télévision généraliste mixte de proximité
  • France 2 : chaîne de télévision généraliste publique nationale
  • France 3 : chaîne de télévision généraliste publique nationale
  • France 4 : chaîne de télévision publique nationale consacrée au divertissement et au sport
  • France 5 : chaîne de télévision publique nationale consacrée au savoir et à la découverte
  • France 24 : chaîne de télévision publique d'information
  • Arte : chaîne de télévision publique généraliste et culturelle franco-allemande

Sports

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Sport en Guyane,Tour de Guyane,Maîtres de la pagaie,Jeux kali’na etMarathon de l'espace.
Stade Georges-Chaumet àCayenne.
Kevin Séraphin, ex joueur de laNBA.




Le sport le plus populaire en Guyane est lefootball, ensuite vient lebasket-ball, lecyclisme, lanatation ou encore lehandball, néanmoins il existe dans le département quelques clubs decanoë, dejudo,dejiu-jitsu brésilien, d'aïkido, dekaraté, d'escrime, d'équitation, derames et devolley-ball.

Natation

[modifier |modifier le code]

La natation guyanaise, bien que moins médiatisée que dans d'autres départements français, connaît un développement croissant. Les nageurs de la région participent à des compétitions locales, régionales et nationales, souvent dans le cadre de clubs comme le Cercle des Nageurs de Guyane ou le Megaquarius Club.

En raison des contraintes géographiques, notamment l'éloignement des grandes infrastructures et l'humidité élevée, la pratique de la natation se concentre principalement dans les zones urbaines comme Cayenne. Cependant, la Guyane dispose d'unepiscine olympique à Cayenne (CENTRE AQUATIQUE DE CAYENNE) et d'autres installations, favorisant la formation des jeunes nageurs. La région a produit des athlètes prometteurs qui participent aux compétitions de laFédération Française de Natation et aux championnats de la zoneCaraïbe, tout en visant une meilleure représentation sur la scène nationale.

  • Compétitions locales et départementales : Les nageurs de Guyane s'affrontent régulièrement lors de compétitions locales organisées par les clubs de natation, tels que le Cercle des Nageurs de Guyane ou le Megaquarius Club. Ces événements servent de tremplin pour repérer les talents locaux et de préparation pour des compétitions de plus grande envergure.
  • Championnats de la zone Caraïbe : La Guyane participe activement aux compétitions régionales comme lesCariftas games. Ces événements regroupent les pays et territoires voisins, tels que la Guadeloupe, la Martinique, la Barbade, et d'autres pays de la Caraïbe.
  • Championnats de France : Les nageurs de Guyane participent également auxChampionnats de France (notamment dans les catégories jeunes et seniors), bien que les déplacements pour ces compétitions soient souvent complexes en raison de la distance. Les meilleurs nageurs de la région se qualifient souvent lors des compétitions régionales organisées en Guadeloupe, en Guyane ou en Martinique.
  • Compétitions internationales : Les nageurs guyanais participent à des compétitions internationales comme lesChampionnats d'Amazonie ou lesChampionnats de Guyane.


La Guyane a formé de grand nageur commeMehdy Metella ouMalia Metella

Le Centre Aquatique de Cayenne

[modifier |modifier le code]

Inauguré en 1983, le stade nautique de la Ville de Cayenne est l'un des principaux équipements sportifs de la région. Il sert principalement de lieu d'apprentissage et d'entraînement pour les établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) ainsi que pour les associations et club de natation, proposant des activités liées à la natation et aux sports aquatiques. Ce site accueille également de nombreuses manifestations et compétitions sportives tout au long de l'année.

Unique piscine de 50 mètres en Guyane, il représente un lieu de rencontre privilégié pour les passionnés de natation, avec des horaires largement ouverts au public, notamment pendant les périodes de vacances scolaires. L'ancien équipement comprenait un bassin de 50 mètres à 6 couloirs, une tribune de 150 places, un sauna, un éclairage nocturne et un parking.

Dans le cadre du projet "Guyane, Base avancée 2014-2016", le stade nautique a été entièrement reconstruit. Depuis la fin de l'année 2015, cette nouvelle infrastructure accueille un bassin olympique de 50 mètres à 10 couloirs, un bassin d’apprentissage et d'échauffement de 400 m², un sauna, une salle de musculation et une tribune de 500 places.

Art martial

[modifier |modifier le code]

Le Djokan est une discipline née des pratiques guerrièresamérindiennes,bushinengue etcréoles guyanaises.

Justice

[modifier |modifier le code]

Au fil de l'histoire dudroit colonial en Guyane, la justice française n'a virtuellement pas pris en compte les normes et façons de faire des amérindiens et des marrons, et cela encore aujourd'hui malgré la persistance de leurs manières de vivre[98].

En Guyane, l'accès au droit est compromis[99]. Lachambre détachée du tribunal de grande instance de Cayenne a été créée par la garde des Sceaux Christiane Taubira pour tenter d'y remédier.

Depuis le, La Guyane possède à nouveau sa proprecour d'appel, supprimée en 1947, avec sonparquet général. De 1947 à 2012, les dossiers étaient traités par la cour d'appel deFort-de-France, à plus de 2 000 km de Cayenne. Le premier président de cette nouvelle cour d'Appel prenant fonction au1er janvier 2012 est Pierre Gouzenne, précédemment président du tribunal de grande instance d'Avignon. Le procureur général prenant fonction de ce nouveau parquet général au1er janvier 2012 est Raymond Morey, précédemment procureur de la République de Nancy.

De même, il existe un tribunal administratif complètement autonome depuis 2011[100]. Effectivement, s'il existait déjà un tribunal administratif spécifique, celui-ci était composé à l'origine avec des magistrats venant de Fort-de-France (comme actuellement à Saint-Pierre et Miquelon). Mais, progressivement, le fonctionnement du tribunal s'est autonomisé avec l'affectation d'un, puis deux magistrats en résidence permanente. Il y a désormais quatre magistrats dont un président, de telle sorte que la juridiction est bien totalement autonome.

Un rapport sociologique de 2013 sur la délinquance en Guyane[101] souligne que les violences physiques et la délinquance organisée seraient plus importantes en Guyane que partout ailleurs en France.

Pour ce qui concerne les homicides volontaires, la Guyane se situe en France en 2012 en tête des statistiques rapportées au nombre d'habitants avec 10,2 homicides pour 100 000 habitants[102].

Économie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Économie de la Guyane etChambre de commerce et d'industrie de la Guyane.

L'économie de la Guyane est fortement dépendante de l'Hexagone et de l'industrie spatiale (Centre spatial guyanais).Il existe peu de lignes aériennes directes à destination des autres pays de l'Amérique du Sud, mis à part leSuriname et leBrésil. Toutefois, il est possible de se rendre dans le reste de l'Amérique en faisant escale àPointe-à-Pitre-Pôle Caraïbes (Guadeloupe) ou àFort-de-France-Aimé Césaire (Martinique).

Letaux de chômage officiel au deuxième semestre 2013 est de 21,3 % de la population active[103], soit l'un des plus élevés de France, contre 17,10 % en 2020 (ou 20 % au sens duBureau international du travail)[104] et de 17,70 % en 2022[105].

Aménagement du territoire

[modifier |modifier le code]

Le 8 juillet 2016, après quatre ans de concertation paraît auJournal officiel le décret en Conseil d'État approuvant leschéma d'aménagement régional (SAR) de la Guyane ; c'est le nouveau cadre pour toutes les politiques publiques d'aménagement et de développement du territoire menées en Guyane jusqu'à l'horizon 2030. Il définit les zones d'implantation de l'agriculture, de l'urbanisation et des grands équipements et infrastructures, des activités industrielles, portuaires, artisanales, agricoles, forestières, touristiques et relatives aux énergies renouvelables ainsi que celles relatives aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, tout en intégrant les enjeux decontinuités écologiques dans un chapitre individualisé relatif à laTrame verte et bleue[106], dans le cadre de l'une des cinq priorités :« Préserver et valoriser l’environnement et la biodiversité remarquables du territoire »[107]. Les communes disposent de trois ans pour rendre leurs documents d'urbanisme compatibles avec ce SAR[107].

Logement

[modifier |modifier le code]

L'aménagement du territoire connaît un volet relatif au logement qui est un enjeu particulier en Guyane, très différent de celui de la France métropolitaine. La Guyane est marquée par un habitat individuel qui constitue 76 % des résidences principales en 2013, soit environ 19 % de plus qu'en métropole. Les logements possèdent une occupation plus importante que les autres DROM, avec une moyenne de 3,4 personnes en moyenne par ménage, alors la moyenne métropolitaine est plutôt autour de 2,3. La Guyane rencontre donc un problème important demal-logement : le surpeuplement. Il touche 36,1 % des ménages en Guyane[108]. Ce taux est plus du double de celui des autres DROM comme la Réunion qui possède 14,6 % de ménages touchés par la suroccupation. Le surpeuplement touche plus de7 familles monoparentales sur 10[109].

De plus, à l'enjeu du surpeuplement s'ajoute la déficience du logement en lui-même : 47 % des résidences principales en 2013 connaissent un défaut grave de confort, le plus important étant les vis-à-vis, mais aussi des défauts plus importants tels que l'installation électrique ou encore l'absence d'équipements sanitaires. Il n'y a que 44 % des ménages qui sont dotés d'eau chaude.

Il est difficile d'accéder à la propriété en Guyane : seuls 9 % des foyers y ont accès contre 20 % en métropole. Cela est notamment lié à un problème de manque de bâti et des dépenses de logement plus élevées, le mètre carré était à 12,2 € en 2016, contre 10,6 € dans l'Hexagone. Enfin, la présence importante de l'insalubrité des logements ne pousse pas les ménages à acheter. Il y a un manque de construction de logements sociaux, à peine 1 000/an alors que la demande est bien plus élevée[110]. Le taux des logements sociaux (HLM) comme part des résidences principales a été 15,1 % en 2016, et ce taux a atteint 17,3 % à Cayenne[111],[112].

Culture et patrimoine

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Culture en Guyane.

Architecture

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Architecture en Guyane,Case créole etCarbet (architecture).
Hôtel de préfecture de la Guyane.
Vue sur laplace Léopold-Héder, àCayenne.
Hôtel de la Sous-préfecture, àSaint-Laurent-du-Maroni.
Maison Thémire, de style créole, devenu unBar réputé de laPlace des Palmistes.

L'architecture locale se caractérise par la richesse de ses influencescréoles,amérindiennes etbushinenges. Les principales villes contiennent une architecture majoritairement de styles créoles, avec quelques bâtiments et forts de styles occidentaux. Dans les communes avec les populations noires marrons, on peut apercevoir des cases de styles bushinengué. Et les communes amérindiennes sont reconnus pour leurscarbets de types pré-coloniaux. La plupart de ces édifices ont été conçus avec des matériaux locaux, comme les bois de laforêt guyanaise et des briques faites sur place. Ces architectures locales se mélangent avec les immeubles de styles contemporains.

Musées et monuments historiques

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Liste des musées de Guyane,Liste des monuments historiques de la Guyane,Liste des édifices labellisés « Patrimoine du XXe siècle » de la Guyane,Liste des églises de la Guyane etListe des habitations de la Guyane.
Musée départemental Alexandre-Franconie,Cayenne.
Musée du bagne auCamp de la Transportation,Saint-Laurent-du-Maroni.

On peut retrouver un grand nombre de musées sur le territoire guyanais :

Arts visuels et plastiques, artisanat local

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Liste des œuvres d'art de la Guyane etPirogue traditionnelle guyanaise.
Negern Pettersson parKarin Bergöö, en 1879. Il est considéré comme le premier modèle guyanais.
Maluwana, un ciel de caseWayana.
Porte peinte, styleTembé, àApatou.

L'art et l'artisanat local sont très appréciés du grand public. Chaque communauté ethnique participe à leur essor. Les artsTembés, art du peuple Bushinengue, font partie des arts les plus reconnus en Guyane. Le peuple Boni confectionne aussi des objets en bois locaux sculptés : comme despirogues, des peignes, des bancs pliants, des tables, etc. Les Amérindiens sont connus pour leur fameux ciel de case, leMaluwana et avec les Créoles font des poteries, des ouvrages en perles ou en graines de la forêt (colliers) et de la vannerie : tamis, éventails, paniers. L'or, les graines et feuilles de palmiers amazoniens et autres choses spécifiques de ce territoire sont utilisés pour confectionner des bijoux et autres objets[113].

Littérature

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Littérature guyanaise etFolklore guyanais.
Atipa, roman guyanais d'Alfred Parépou (1885).

Lalittérature guyanaise qui s'exprime aussi bien enlangue française qu'encréole guyanais, est reconnue au niveau international pour avoir fait émerger des talents commeLéon-Gontran Damas, figure importante du mouvement de laNégritude ou encoreRené Maran, qui a écrit le célèbre romanBatouala, qui en 1921, obtient leprix Goncourt et devient ainsi le premier noir à recevoir ce prix.

Mais aussi pour détenir le tout premierroman écrit dans unelangue créole,Atipa.

Prix du livre d'histoire des Outre-mer

[modifier |modifier le code]

En 2020, le jury duprix du livre d'histoire des Outre-mer récompense l'ethnologue Michèle Baj Strobel pourLes Gens de l'Or, paru dans lacollection Terre humaine aux éditionsPlon[114],[115]. L'auteur, ethnologue et enseignante en histoire des Arts a vécu plusieurs années àMaripasoula, commune située dans la partie nord de la Guyane. À travers l'objet de l'Or, dont le mythe est fondateur dans l'aire culturelle et géographique abordée, elle traite aussi de la question de la créolité en construisant ses propres archives par les entretiens réalisés.

Musique et danse

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Musique guyanaise etDanse de Guyane.

Musiques traditionnelles

[modifier |modifier le code]

La Guyane ayant trois peuples piliers (lespeuples premiers, lesCréoles et lesBushinenges), qui sont les fondateurs des racines de la culture guyanaise, ont chacun leur propre styles de musiques, de danses et de rythmes, qui ensemble, forment les musiques et danses traditionnelles du territoire.

Chez les créoles on peut retrouver : leKasékò, le rythme et la danse traditionnelle la plus réputée de Guyane. Les Bushinengés sont connus pour leur danse l'Awasa et les peuples natifs pour leur tambour, leSanpula[116].

Autres rythmes et danses traditionnelles de Guyane
[modifier |modifier le code]

Peuples premiers :

  • Kalawachi
  • Malaka

Créoles :

  • Béliya (danse et rythme)
    • Labasyou (danse)
    • Ladjanmbèl (danse)
  • Grajé (danse et rythme)
  • Grajévals (danse et rythme)
  • Kanmougwé (danse et rythme)
  • Léròl (danse et rythme)
    • Laboulanjèr (danse et rythme)
  • Kaladja (danse et rythme)
  • Djouba (danse et rythme)

Bushinengés :

  • Songhé
  • Aléké
  • Kawina
  • Sèkètie
  • Susa

Musiques carnavalesques

[modifier |modifier le code]

Ici, sont recensés que les rythmes et danses duBal paré-masqué. Certains viennent d'Europe, d'autres sont des adaptations locales et le reste vient desCaraïbes.

Musiques populaires

[modifier |modifier le code]

LeZouk, originaire desAntilles françaises et leDancehall de laJamaïque font partie des genres les plus populaires en Guyane. Ils ont permis à faire émerger des artistes locaux connus à l'international commeWarren et celle que l'on surnomme la "Reine du Zouk"Fanny J, sans oublierJahyanaï King etBamby.

D'autres genres musicaux venant deCaraïbes, deFrance, desÉtats-Unis, duBrésil et d'ailleurs comme leRagga,Reggae,Samba,Chanson française,Rap,Pop,Rnb etc, sont très appréciés par la population locale.

Manifestations et festivités

[modifier |modifier le code]

Traditions carnavalesques et Galette créole

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Konvwé,Carnaval de Guyane,Bal paré-masqué,Touloulou etTololo.
Touloulous traditionnelles.
Groupe défilant pendant laGrande Parade nocturne de Cayenne.
Chevaux d'air et de lumière à laGrande Parade du Littoral, àKourou.

Lecarnaval est l'un des événements majeurs de Guyane. Considéré comme le plus long du monde, il se déroule les après-midi dedimanche, entre l'Épiphanie au début dejanvier, et leMercredi des Cendres enfévrier oumars. Des groupes déguisés selon la thématique de l'année, y défilent autour de chars décorés, au rythme despercussions et des cuivres. La préparation des groupes dure des mois avant le carnaval. Les groupes défilent devant des milliers de spectateurs qui s'amassent sur lestrottoirs et lesgradins aménagés pour l'occasion.

Puis au début de soirée,Touloulous etTololos, des personnages typiques du carnaval guyanais, se rendent dans lesdancings pour participer aux fameuxBal paré-masqués[117].

Des groupesbrésiliens identiques à ceux que l'on rencontre aucarnaval de Rio, sont également appréciés pour leurs rythmes et leurs costumes affriolants. La communauté asiatique de Cayenne participe également auxdéfilés en apportant sa touche caractéristique, avec desdragons.

Survivance de la tradition durandé boutché, laGalette créole est consommée pendant toute la période carnavalesque.

Saison des Graines et Pâques

[modifier |modifier le code]
Palmier d'awara.

Après vient la saison des graines etPâques, qui est l'une des célébrations les plus importantes pour les guyanais. Surtout pour la communauté créole qui à pour tradition de consommer le fameuxBouillon d'awara, le dimanche de Pâques. Pendant cette période pascale, toute la population consomme les fruits de palmiers comme l'awara, l'awara dende, lemaripa, lecomou, lewasaï, leparépou etc. Que ce soit en jus, sorbet, glace, milkshake, gâteau, en punch, en huile, en sauce avec ducouac et poisson salé, au petit déjeuner, dîner, souper… Ces graines de palmiers endémiques desforêts amazoniennes peuvent être dégustées d'une multitude de façons.

Autres événements

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Cacao (lieu-dit),Tour de Guyane etMiss Guyane.

La Guyane est aussi un haut lieux de pontes pour lestortues marines, primordiales mêmes, à l'échelle mondial, comme lestortues luths, lestortues olivâtres et lestortues vertes. Il n'est pas rare d'assister à des pontes sur les plages deCayenne,Remire-Montjoly etKourou, mais leur lieux de pontes favoris reste laplage des Hattes àAwala-Yalimapo[118]. Un peu plus tard dans l'année, dans la même commune, on peut assister à laNuit du Sanpula. Il s'agit d'une soirée qui préserve et met en valeur les danses et musiques traditionnelles des peuples natifs et parfois les peuples Bushinenges, comme lesKonvwés tiennent le même rôle chez les Créoles. Puis le marché duvillage de Cacao et leur fête desramboutans, situé àRoura est incontournable pour découvrir et célébrer la culture dupeuple Hmong (minorité asiatique aujourd'hui devenu les principaux maraîchers dans la région). À l'instar desVictoires de la musique enMétropole, les artistes locaux sont récompensés annuellement lors de la cérémonie desLindor de la musique guyanaise. Et à la fin de l'année, on retrouve les traditionnellesChanté lannwèl.

Gastronomie

[modifier |modifier le code]
Vente deCouac.
Atipas au lait de coco, plat typique de la cuisine guyanaise.

Lagastronomie guyanaise est riche des différentes cultures qui se mélangent en Guyane, les restaurants créoles côtoient les restaurants chinois dans les grandes villes commeCayenne,Kourou etSaint-Laurent-du-Maroni. L'art culinaire local rassemblait à l'origine les cuisines créole, bushinengue et amérindienne.

Toutes ces cuisines ont plusieurs ingrédients en commun :

  • lemanioc ;
  • les viandes et le poissonboucanés ;
  • les graines ou fruits de palmiers.

Plats traditionnels

[modifier |modifier le code]
Une marmite deBouillon d'awara.

ÀPâques, les Guyanais mangent lebouillon d'awara, quand le repas de mariage traditionnel est lecolombo.

On retrouve dans la cuisine guyanaise de nombreux mets traditionnels en commun avec certaines îles de laCaraïbe, tels que le colombo, lecalou, lesdongués, leboudin créole, leti-punch, lesdokonons, lecrabe farcietc.

Néanmoins, ce territoire d'Amérique du Sud possède de nombreux mets qui lui sont propres, tels que l'atipa au lait de coco, lagalette créole, lesdizé milé, lescomtesses, legâteau cramanioc, lekalawanng, legratin de couac avec lasalade de couac, lefricassée d'iguane et lapimentade.

Boissons

[modifier |modifier le code]
Bouteille de Belle Cabresse 50°.

Comme boissons traditionnelles, on peut trouver en Guyane, les rhums locaux, comme lerhum Saint-Maurice (la belle cabresse, féfé, la cayennaise, cœur de chauffe, or blanc, etc.), lecachiri (bière amérindienne), le bita ou amer (à base de plantes médicinales), le sirop d'oseille, chocolat créole (cacao, vanille, muscade, cannelle…), le planteur, les diverspunch (punch coco, punch comou, punch chocolat, punch cacahuètes, punch wasaï, punch maracudja, punch matador…), leti-punch et les jus decomou, jus dewasaï (tous deux faits à base de fruits de palmiers amazoniens).

Desserts, pâtisseries, confiseries

[modifier |modifier le code]
DesKontès.

Comme dessert nous avons les crèmes créoles (appelées localement lesangou oumatété), toutes sortes de confitures, les conserves (tablette coco), le couac coco (semoule fine sucrée), le crétique (coco confit au gingembre), lagalette créole (aussi appelé galette guyanaise), de la gelée d'oseille, le lotcho (bonbon à la pulpe de noix de coco), lessorbets (coco, pistache, cacahuètes, comou), lafoufou bannann (salade de banane), les œufs au lait, lanmou chinwè, l'américain (gâteau local), le bendenngwèl, leskontès,dizé milé (beignet),dokonon (gâteau poché en papillote), legâteau cramanioc (pudding au manioc),massepain, lemont-blanc,sispa (galette), etc.

Cinéma

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste de films tournés en Guyane.

Films et séries télévisées

[modifier |modifier le code]

Philatélie

[modifier |modifier le code]

Le premier timbre spécifique à la Guyane date de 1886, il s'agit d'un timbre detype Alphée et surchargé avec l'indication "décembre 1886, Guy Franc".

Jusqu'en 1902, la Guyane utilisera les timbres des séries françaises ou coloniale avec une surcharge spécifique.

À partir de 1904 sera émis des timbres spécifiques à la Guyane et portant l'indication « Guyane Française ».

Les derniers timbres portant une indication « Guyane Française » sont émis en 1947. Au-delà de cette date, ce sont les timbres de métropole qui ont été utilisés.

Personnalités guyanaises

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste de personnalités de Guyane.
Liste de personnalités guyanaises (non exhaustive)
Sportifs
Germaine Lubin, célèbrecantatrice française, fille du célèbre chanteur guyanaisSamuel Lubin.
Musiciens
Jean Galmot, 1921
Jean Galmot en 1921, homme politique guyanais, appelé localementPapa Galmot.
Personnalités historiques
Personnalités politiques
René Maran en 1923, premier noir à recevoir leprix Goncourt.
Personnalités littéraires
Réalisateurs, Acteurs, Comédiens et Metteurs en scène
Alicia Aylies,1reMiss Guyane à être élueMiss France.

Autres personnalités

 

Codes

[modifier |modifier le code]

La Guyane française a pour codes :

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Heure exacte Cayenne.
  2. Prononciation enfrançais de Franceretranscrite selon la normeAPI.
  3. Marion Tours, « Guyane : petite leçon de géographie », surLe Point,(consulté le).
  4. https://www.insee.fr/fr/information/3528272
  5. ab etcSource IGN 2009.
  6. ab etcChristiane Taubira, « Questionno 47507 à M. le ministre de la défense sur la superficie de la Guyane », surquestions.assemblee-nationale.fr,(consulté le).
  7. ab etc« La cartographie et le suivi régulier des forêts ultramarines à l'heure des priorités »,IGN Magazine,Institut national de l'information géographique et forestière (IGN),no 88,‎,p. 18/32(lire en ligne[PDF], consulté le) :

    « La guyane - Superficie : 83 846 km2 »

    .
  8. « FICHE QUESTION », surquestions.assemblee-nationale.fr(consulté le).
  9. « Carte de la Guyane »,(consulté le).
  10. INSEE, « Estimation de population par région, sexe et grande classe d'âge – Années 1975 à 2023 » 19/01/2023.
  11. INSEE, « Régions - Départements − Tableaux de l'économie française », surwww.insee.fr,(consulté le)
  12. « Global Forest Resources Assessment 2010 », surwww.fao.org(consulté le).
  13. Sophie Ulrich,Le ralliement de la Guyane à la France Libre (16-17 mars 1943), Paris, Éditions Louis Soulanges,.
  14. « Politique spatiale - CNES », surwww.cnes-csg.fr(consulté le).
  15. Communiqué de presse du,EXTRAPLAC : le domaine sous-marin de la France s’agrandit de plus de 500 000 km2, consulté le.
  16. « La France étend son plateau continental de 500.000 km2 », surMer et Marine(consulté le).
  17. Convention de Montego Bay sur le Droit de la mer, 1982, article 57 (page 23).[1]
  18. C.L., « Guyane : d'où vient le nom de ce département ? », surLe Parisien,(consulté le).
  19. Atlas universel d'histoire et de géographie, 1865.
  20. M. de Préfontaine (1763)Maison rustique, à l'usage des habitans de la partie de la France équinoxiale, connue sous le nom de Cayenne, sur le site de Gallica
  21. Marc-Emmanuel Privat,« Frontières de Guyane, Guyane des frontières »,Terres de Guyane, 2003, consulté le 13 février 2018.
  22. Bruno Delsol (dir.), Direction générale des collectivités locales,Les collectivités locales en chiffres - 2016, Paris, Direction générale des collectivités locales,, 113 p.(ISBN 978-2-11-138893-2,lire en ligne[PDF]),p. 90.
  23. Patrick Blancodini et Sylviane Tabarly, « Les Frontières externes et les limites internes en Guyane, entre fragmentation, ruptures et interfaces », surGéoconfluences,(consulté le).
  24. « En Guyane le BRGM aide à planifier l'avenir de la ressource en eau »,Géorama,Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM),no 25,‎,p. 4/8(lire en ligne[PDF], consulté le).
  25. « Climat %%% par météo-france - normales et relevés sur la station de %%% », surmeteofrance.com viaInternet Archive(consulté le).
  26. a etb« "En Guyane, l'habitat illégal ne recule pas, nous ralentissons juste sa progression" », surBatiactu,(consulté le).
  27. « En Guyane, Action Logement crée une filiale commune avec l'Établissement public d'Etat », surBatiactu,(consulté le).
  28. « Synthèse : biodiversité et conservation outre-mer », suruicn.fr,UICN,(version du surInternet Archive).
  29. Sabatier, D. (1990)Diversité des arbres et du peuplement forestier en Guyane. Gestion de l’écosysteme forestier et aménagement de l’espace régional, 41-47.
  30. Projet de loi Grenelle II, avec exposé des motifs, et étude d'impact du projet (PDF, 525 pages) (en cours d'examen).
  31. Christiane Galus, « Un écosystème générateur d'une incroyable biodiversité », surlemonde.fr,Le Monde,.
  32. Robert Belleret, « Les Nouragues : un radeau des cimes en Guyane », surlemonde.fr,Le Monde,.
  33. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Glossaire »(consulté le).
  34. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séismeno 9730003 », sursisfrance.irsn.fr(consulté le).
  35. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séismeno 9730005 », sursisfrance.irsn.fr(consulté le).
  36. BRGM, Sismicité de la France, Antilles, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séismeno 9730007 », sursisfrance.irsn.fr(consulté le).
  37. BRGM, Sismicité de la France, Antilles, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séismeno 9730001 », sursisfrance.irsn.fr(consulté le).
  38. BRGM, Sismicité de la France, Antilles, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séismeno 9001474 », sursisfrance.irsn.fr(consulté le).
  39. BRGM, Sismicité de la France, Antilles, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séismeno 9001475 », sursisfrance.irsn.fr(consulté le).
  40. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séismeno 9730006 », sursisfrance.irsn.fr(consulté le).
  41. « Amérindiens de Guyane : sous la menace des chercheurs d'or clandestins. », surFrance24,(consulté le).
  42. « Nouveaux projets de recherche d'hydrocarbures… Les pressions se précisent », surwwf.fr,WWF,(version du surInternet Archive).
  43. AFP & Connaissance des énergies (2018)Guyane Maritime: l'Autorité environnementale demande à Total de compléter son étude d'impact | 30 mai 2018.
  44. « En Guyane, les groupes miniers préparent « la grande braderie » du territoire », surReporterre(consulté le).
  45. « Vidéo. Plan B : en Guyane, baleines et dauphins menacés par le pétrole »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne).
  46. Proclamation de l'abolition de l'esclavage à la Guyane française,Cayenne,(BNF 32732137,lire en ligne),p. 473.Voir et modifier les données sur Wikidata, publié dans Guyane,Bulletin officiel de la Guyane française de l'année 1848 (journal officiel),Cayenne,,[lire en ligne].Voir et modifier les données sur Wikidata
  47. La fièvre jaune à la Guyane avant 1902 et l'épidémie de 1902.
  48. Monique Blérald-Ndagano,Comprendre la Guyane d'aujourd'hui : Un département français dans la région des Guyanes, Ibis rouge éditions,,p. 189.
  49. Quand la France réclamait l’Amazonie.
  50. [PDF] Anne-Laure Transler, Pascal Saffache et Didier Moullet,L’activité aurifère en Guyane : contexte et perspectives, in:Études caribéennes, 5, décembre 2007,pp. 1-3 — surOpenEdition.org.
  51. Gilbert Pago, « Dissidence et résistance aux Antilles et en Guyane pendant la Seconde Guerre mondiale », surL'Anticapitaliste,(consulté le).
  52. Hélène Ferrarini, « Plus de soixante-dix ans après, les résistants antillais sortent de l'ombre », surSlate.fr,(consulté le).
  53. [2].
  54. [Colette Barbier, Henri Hoppenot, diplomate, Archives du ministère des Affaires étrangères, collection Diplomatie et Histoire (chapitre IV, L'exil, pages 194 à 259)]
  55. [PDF] Sarah Ebion, Lydie Ho, Fong Choy Choucoutou, Sidonie Latidineet al.,La Guyane pendant la Seconde Guerre mondiale, 1939-1945, Ibis rouge éditions, 2019.
  56. Succès pour la cinquantième Ariane 5 !.
  57. « Ariane », survoila.net,Voila,(version du surInternet Archive).
  58. « Un peu d’histoire… Une colonisation par tentatives successives », surcg973.fr,Conseil général de la Guyane(version du surInternet Archive).
  59. Patrick Roger, « En Guyane, récit d’une négociation dans l’impasse », surLe Monde,.
  60. Le référendum a recueilli 57,49 % de réponses positives parmi les suffrages exprimés en Guyane (taux de participation : 27,44 %) et 68,3 % en Martinique (Résultats de la consultation du 25 janvier 2010 en Guyane et en Martinique, ministère de l'Outre-mer, 25 janvier 2010).
  61. Code Officiel Géographique, « Circonscriptions administratives au 1er janvier 2021 », surInsee(consulté le).
  62. abcdefghij etkSénat Français (2023), Rapport d’information La France en Amérique du Sud, quelles relations avec nos voisins brésiliens, surinamais et guyaniens ? Commission des affaires étrangèreshttps://www.senat.fr/rap/r22-846/r22-846-syn.pdf
  63. Barbara Gragnic, « La fécondité est le premier moteur de la croissance démographique en Guyane »,AntianÉchos, Insee Guyane,‎(résumé,lire en ligne[PDF], consulté le).
  64. Xavier Baert, « Poursuite de la transition démographique en Guyane - Légère inflexion de la natalité », dansInsee Analyses Guyane,no 12, janvier 2016, consulté le 11 novembre 2016.
  65. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  66. Fiches Insee - Populations de référence de la région pour les années1830,1845,1853,1861,1876,2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022.
  67. Ministère de l'outre-mer - Présentation - Guyane.
  68. abcdefg ethIlyesZouari, « La Guyane, une mosaïque de populations »,Population & Avenir,vol. 725,no 5,‎,p. 15(ISSN 0223-5706 et1968-3952,DOI 10.3917/popav.725.0015,lire en ligne, consulté le).
  69. « Journée internationale des peuples autochtones »,L'Obs,‎(lire en ligne, consulté le).
  70. Langues et citéno 28 : les langues de Guyane, Paris, Délégation générale à la langue française etaux langues de France,, 16 p.(ISBN 978-2-11-139369-1,lire en ligne),p. 2.
  71. « Laïcité : la rémunération des prêtres par la collectivité de Guyane conforme à la Constitution »Accès libre, surVie publique,(consulté le).
  72. [PDF] Caroline Sägesser,Le financement public des cultes en France et en Belgique : des principes aux accommodements, in François Foret (éd.), Politique et religion en France et en Belgique,Éditions de l'Université de Bruxelles, 2009,p. 91 à 105.
  73. ÉmilieBokdam-Tognetti, « Le financement des cultes dans la jurisprudence du Conseil d’État: »,Les Nouveaux Cahiers du Conseil constitutionnel,vol. no 53,no 4,‎,p. 33–52(ISSN 2112-2679,DOI 10.3917/nccc1.053.0033,lire en ligne, consulté le).
  74. « Décisionno 2017-633 QPC du 2 juin 2017 relative à la rémunération des ministres du culte en Guyane »Accès libre, surconseil-constitutionnel.fr,(consulté le).
  75. Circulaire du 25 août 2011 (NOR/IOC/D/11/21265C) relative à la réglementation des cultes outre-mer.
  76. a etbPaul Molac,Avis fait au nom de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République sur le projet de loi (no 4061) des finances pour 2017 Tome II,, 63 p.(lire en ligne),p. 19.
  77. a etb« Les exceptions au droit des cultes issu de la loi de 1905 »Accès libre, vie publique(consulté le).
  78. Frédéric Farine, « Guyane - Le clergé catholique salarié du conseil général », surrfi.fr,(consulté le).
  79. Dominique Borne (dir.) et Benoît Falaize (dir.),Religions et colonisation,XVIe – XXe siècle : Afrique, Amérique, Asie, Océanie, Paris,éditions de l'Atelier,, 335 p.(ISBN 978-2-7082-4032-2 et2708240323,OCLC 804886892,lire en ligne),p. 103.
  80. Valentine Zuber,La laïcité en débat: Au-delà des idées reçues, Paris, Le Cavalier Bleu,, 192 p.(ISBN 9791031802312,lire en ligne),p. 25-31.
  81. abc etdObservatoire de la laïcité,Rapport annuel de l'Observatoire de la laïcité 2016-2017,, 445 p.(lire en ligne),p. 170.
  82. Hélène Ferrarini, « Il existe un département français qui doit payer ses prêtres et ce n'est pas en Alsace, ni en Moselle », surSlate,(consulté le).
  83. http://www.guideguyane.com/la-guyane-francaise/populations-et-religions.
  84. « Académie de Guyane », surac-guyane.fr(consulté le).
  85. Stéphane Ortega, « Covid-19 : la Guyane souffre de sous-équipement et d’un manque de préparation de l’État », surRapports de Force,.
  86. BEH, 11/1998, « La tuberculose en région Antilles Guyane ».
  87. BRGM (2012), RapportActivité de service public 2011.
  88. CNS (2003),Action publique Rapport suivi de recommandations : Repenser la politique de lutte contre le VIH/sida dans les départements d’outre-mer, 2003-03-11.
  89. http://www.ars.guyane.sante.fr/Internet.guyane.0.html Agence Régionale de Santé Guyane] (2012),VIH-Sida 2012 Guyane ; "Solidarité, lutte contre les Discriminations et invitation au Dialogue avec les personnes touchées par le Vih-Sida", sera la thématique du département Guyanais pour la Journée Mondiale du Sida 2012.
  90. LEXPRESS.fr & AFP (2012)La mortalité infantile est deux fois plus élevée dans les DOM qu'en métropole brève publiée le 10/09/2012.
  91. P. Bazely, A. Blataud, P. Chaud (2000),La Surveillance des maladies infectieuses et parasitaires aux Antilles et en Guyane. Détermination des priorités par les professionnels de santé.
  92. Salvio C, Schutzenberger H. (2012),Le saturnisme infantile en Guyane en 2012 : Éléments d'évaluation et analyse. Mission d’appui à l’ARS Guyane. Juillet 2012.
  93. Barbosa F, Jr., Fillion M, Lemire M, Passos CJ, Rodrigues JL, Philibert A, et al. Elevated blood lead levels in a riverside population in the Brazilian Amazon. Environ Res. 2009; 109(5): 594-9.
  94. CIRE Antilles-Guyane. Premier rapport des investigations des cas de saturnisme à Mana. Juin 2011.
  95. DIECCTE. Plan de surveillance des teneurs en métaux lourds et en arsenic des denrées alimentaires d'origine non-animale. Résultats pour la Guyane 2010 et 2011 (document dactylographié).
  96. https://actu.orange.fr/france/guyane-nouvelle-vague-de-suicides-chez-les-jeunes-amerindiens-CNT000001cfbzy/photos/cinq-suicides-et-13-tentatives-de-pendaison-ont-eu-lieu-en-trois-mois-au-sein-de-la-jeune-population-amerindienne-de-l-ouest-guyanais-08786d4d296051e596aaba2a78734831.html.
  97. « Presse de Guyane », surgallica.bnf.fr(consulté le).
  98. Centre d'études, de documentation et de recherches des affairescaribéennes et École nationale de lamagistrature,Coutumes et droit en Guyane : Amérindiens, Noirs-Marrons, Hmong: Actes du Colloque de Cayenne, 25-27 juin 1992, FeniXX réédition numérique,(ISBN 978-2-402-12063-0)
  99. DidierPeyrat,Le juge et le lieu: essai sur le besoin de droit en Guyane, Ibis Rouge Ed,coll. « Essai »,(ISBN 978-2-84450-057-1)
  100. GuillaumeReuge, « Une justice administrative anonyme et pourtant essentielle », surGuyaweb, site d'information et d'investigation en Guyane,(consulté le)
  101. Voir le rapport 'articleLaurent Mucchielli - CNRS (2013) « Matériaux pour une étude des délinquances en Guyane »[PDF],[lire en ligne].
  102. Pourquoi Marseille n'est pas la capitale française du crime, lemonde.fr, 20 septembre 2013.
  103. « Enquête emploi 2013 en Guyane : Stabilité du chômage depuis cinq ans », surinsee.fr.
  104. « Quatre Guyanais sur dix âgés de 15 à 64 ans occupent un emploi - Insee Flash Guyane - 126 », surinsee.fr(consulté le).
  105. « 17,70 % de Chômage dans le département de la Guyane », surville-data.com(consulté le).
  106. Approbation du schéma d'aménagement régional de la Guyane, entre de ressources pour la mise en œuvre de la Trame verte et bleue, oct. 2016, consulté 2016-10-28.
  107. a etbCollectivité territoriale de Guyane (2016)Approbation du Schéma d’Aménagement Régional.
  108. « La sur-occupation des ménages en France », surObservatoire des territoires, Espace cartographique,.
  109. « Conditions de logement en Guyane », surinsee.fr,(consulté le).
  110. « Logement en outre mer : passer du discours à la réalité », surSénat,.
  111. « Dossier complet- Département de la Guyane (973) », surinsee.fr.
  112. « Dossier complet - Commune de Cayenne (97302) », surinsee.fr.
  113. L'artisanat guyanais
  114. Les gens de l'or(lire en ligne).
  115. « Michèle-Baj Strobel lauréate du prix du livre d’histoire des outre-mer », surlhistoire.fr(consulté le).
  116. Les danses traditionnelles de l’ouest guyanais
  117. Du Touloulou au Tololo, l’évolution du Bal paré-masqué en Guyane
  118. Observez les tortues marines de Guyane

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Guyane.

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
Bande dessinée
  • L'Homme qui s'évada (d'après Albert Londres) - Laurent Maffre - Actes Sud BD - Juin 2006 -(ISBN 978-2-7427-6154-8)

Documentaires

[modifier |modifier le code]
  • La Loi de la jungle : chronique d'une zone de non-droit, la Guyane française est un film documentaire de Philippe Lafaix, sorti en 2003, d'une durée de53 minutes.

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Géographie
Généralités
Reliefs
Hydrographie
Autres
Histoire
Villes et communes
Économie et infrastructures
Peuples de Guyane
Culture
Environnement
Faune et flore
Parcs et réserves
Personnalités
Politique et administration
v ·m
Régions
Régions d'outre-mer
Collectivités d’outre-mer
Territoire d'outre-mer
Statut spécifique
Domaine national
v ·m
Départementsfrançais etcollectivités territoriales exerçant les compétences d'un département
Métropole
(93 départements)
Outre-mer
Statut particulier
Disparus
v ·m
Drapeau de l'EspagneEspagneÎles Canaries
Drapeau de la FranceFrance
Drapeau du PortugalPortugal
v ·m
Amérique du Nord
États souverains
Dépendances et territoires à souveraineté spéciale
Amérique du Sud
États souverains
Dépendances et territoires à souveraineté spéciale
Articles liés
v ·m
Danemark
Espagne
Finlande
France
Italie
Norvège
Pays-Bas
Portugal
Royaume-Uni
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Guyane&oldid=230403269 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp