Les premières installations françaises commencent en 1503, mais la présence française ne devient réellement durable qu'à partir de 1643[réf. souhaitée] et la fondation deCayenne. La Guyane, autrefois désignée comme « France équinoxiale », devient alors une colonieesclavagiste et voit sa population progresser jusqu'à l'abolition officielle de l'esclavage en 1794, pendant laRévolution française. Elle accède temporairement au statut dedépartement français en 1797 mais est progressivement transformée encolonie pénale avec l'instauration dubagne. Il s'agit plus précisément d'un réseau de camps et de pénitenciers répartis sur l'ensemble de la côte guyanaise dans lesquels les détenus sont condamnés auxtravaux forcés.
Le nomGuyane est d'origineamérindienne : « Guiana » signifie « terre d'eaux abondantes » enarawak[18]. Une variante désuète du nom en français s'écrivait avec deuxn :« Guyanne »[19].
Dans une partie de la France autrefois dite« France équinoxiale »[20] c'est-à-dire équatoriale, le nom officiel de la région est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les dénominations courantes est une commodité de langage, facultative dans la mesure où en France,Guyane tout court désigne généralement la seule Guyane française, bien que dans d'autres pays elle soit habituellement qualifiée par l'adjectif de française (French Guiana en anglais ouGuayana Francesa en espagnol).
Historiquement, il a existé plusieurs autresGuyanes :
Département littoral, longé par l'océan Atlantique, et situé au centre de la partie septentrionale ducontinent sud-américain, la Guyane se singularise comme en étant le plus petit territoire autant pour sa superficie que pour sa population.
Elle a de plus, entre autres particularités géographiques, de disposer defrontières naturelles qui sont représentées par de largesfleuves. Au sud-est, elle est séparée duBrésil par l'Oyapock, tandis que leMaroni l'isole duSuriname au nord-ouest.
Par ailleurs un différend frontalier avec le Suriname voisin perdure jusqu'à ce jour. Au sud-ouest, au triangleItany-Marwini, un territoire de 6 000 kilomètres carrés inhabité et revendiqué par le Suriname dépend de la Guyane française. Il n'est pratiquement pas visité, hormis par quelques orpailleurs et des militaires français.
Dans le sud-ouest, au niveau du triangle dessiné par les rivièresItany et Marwini, un territoire de 6 000 km2 est revendiqué par leSuriname depuis 1885.
Le relief de la Guyane s'est modelé à partir d'un socle ancien bordé par une plaine littorale. L'essentiel de la région se trouve à une altitude comprise entre 100 et200 mètres, signe d'une très ancienne évolution morphologique et géomorphologique dont résulte la faiblesse des contrastes topographiques. Néanmoins, les plus hauts sommets du territoire sont :
Deux grandes régions topographiques peuvent être distinguées :
la plaine côtière ou « terres basses » qui s'étend sur quelques dizaines de kilomètres depuis la frontière maritime. Elle représente environ450 000ha recouverts demarécages et desavanes. C'est uneplaine alluviale, plus ou moins inondable d'une altitude le plus souvent inférieure à30 mètres ;
les terres hautes qui se développent sur leplateau des Guyanes et représentent près de 95 % du territoire. L'absence de mouvementtectonique depuis l'ère primaire et l'érosion importante qu'il a subie ont sculpté des formes de relief diverses dont la plus importante et caractéristique est une colline convexe qualifiée de demi-orange, grossièrement circulaire, haute de plusieurs dizaines de mètres pour un diamètre supérieur au kilomètre. Ces demi-oranges, présentes en grand nombre, donnent aux terres hautes l'aspect d'une mer de collines.
La Guyane se situe sur leplateau des Guyanes qui s'est constitué dans des terrains encaissés qui ont disparu sous l'action de l'érosion, ne laissant que quelques lambeaux métamorphisés au contact desplutonsgranitiques. On trouve aujourd'hui deux ensembles géologiques : des formationssédimentaires récentes et des formationsprécambriennes.
L'absence de couverture sédimentaire, érodée au cours du temps, laisse affleurer les formations précambriennes qui ont chacune leur forme de relief caractéristique : « collines en amandes » pour lesschistes de l'Orapu, semis de collines identiques de même hauteur et à pentes convexes pour le granite guyanais. Outre une influence sur l'exploitation forestière (peuplements, accessibilités…), la géologie explique la richesse en divers minerais (or,bauxite,tantalite…) à la base des activités minières de Guyane, comme l'orpaillage. Le sous-sol est constitué d'un bouclier rocheux ancien, riche enlatérite, pauvre et acide, qui forme un relief diten peau d'orange parsemé d'inselbergs et entaillé par les réseaux de fleuves et rivières. Ces derniers sont les principaux axes de circulation depuis des siècles ou millénaires. Ils constituent sept bassins fluviaux, 953masses d'eau et sont alimentés par 2,5 à 4 m de précipitations annuelles[24].
Le principal moyen de transport en Guyane est la voiture. Pour les habitants des fleuves (l'Oyapock, fleuve frontalier avec le Brésil et leMaroni (fleuve), frontalier avec le Suriname), il s'agit de lapirogue. Les scooters sont très prisés des jeunes mais durant le tour de Guyane, en août, les vélos sont à la mode. Par ailleurs les communes deSaül (Guyane),Maripasoula,Grand-Santi,Camopi etSaint-Laurent-du-Maroni sont accessibles par voie aérienne depuis Cayenne.
La Région / Département doit relever d'importants défis, dont celui d'une démographie très élevée avec une prévision du doublement de la population et une urbanisation accrue qui rassemble les 4/5è de la population totale de la Guyane en 2022.
La Guyane dispose aussi d'unÉtablissement public foncier d'aménagement (EPFA) de la Guyane, opérateur de l'État et de la région, associant les compétences d'un EPF (établissement public foncier, chargé notamment du portage foncier et de la constitution de réserves foncières, empiétant sur laForêt guyanaise pour le compte des collectivités) et d'un EPA (établissement public d'aménagement), pour notamment contribuer à l'Opération d'intérêt national (OIN) guyanaise mise en œuvre à partir de 2017 sur un ensemble d'environ 5.800 hectares, englobant plusieurs milliers de quartiers d'habitat informel, où créer 21.000 logements sur 100 hectares à urbaniser sur 15 ans (ce qui ne répondra qu'à 50% des besoins estimés sur la période, mais aussi des infrastructures de transports, hospitalières, etc.)[26].
Action Logement Immobilier a créé uneSociété immobilière et foncière d'aménagement de la Guyane (Sifag), avec l'Établissement public foncier et d'aménagement (EPFA) de Guyane pour« accompagner les communes dans leurs projets de revitalisation des centres-bourgs. Présidée par Thara Govindin, la Sifag est détenue à égalité entre les deux opérateurs »[27].
À la suite duGrenelle de l'environnement de 2007, le projet deloi Grenelle II (dans son article 49) a proposé (en 2009, et sous réserve de modification) la création d'une entité unique chargée pour la Guyane de contribuer à la mise en œuvre des politiques de connaissance et de conservation du patrimoine naturel amazonien (avec compétence dans les domaines de la faune, flore, leshabitats naturels et semi-naturels terrestres, fluviaux et côtiers, et sur le fonctionnement des écosystèmes). Il contribuera à appliquer les politiques environnementales conduites par l'État et les collectivités territoriales et leurs groupements. L'article 64 du projet de loi prévoit aussi un « schéma départemental d'orientation minière » pour la Guyane, promouvant uneexploitation minièrecompatible avec les exigences de préservation de l'environnement[30].
5 500 espèces végétales ont été répertoriées, dont plus d'un millier d'arbres (près de 1200 espèces d'arbres[31] contre une petite centaine dans toute l'Europe[32]),740 espèces d'oiseaux, 177 espèces de mammifères, plus de 500 espèces de poissons dont 45 % lui sontendémiques (les poissons « limon » et les poissons à écailles) et 109 espèces d'amphibiens. Les micro-organismes seraient bien plus nombreux encore, notamment dans le nord qui rivalise avec l'Amazonie brésilienne,Bornéo etSumatra. Cette zone a toujours conservé des refuges pour toutes ses espèces lors des périodes sèches ou des glaciations, et une partie des forêts tropicales primaires sont très anciennes. Malgré une certaine homogénéité du biome et de la topographie à l'échelle départementale, cette forêt abrite desécosystèmes plus originaux qui en diversifient la composition à l'échelle locale :mangroves etsavanes au Nord,inselbergs perdus dans forêts au Sud, et partout de nombreux types dezones humides.
La moitié de la biodiversité française est en Guyane : 29 % des plantes, 55 % desvertébrés supérieurs (mammifères,oiseaux,poissons) et jusqu'à 92 % des insectes[réf. souhaitée]. Tout cela dans un seul département de 83 846 km2[5],[6],[7]. Un parc national et six réserves naturelles œuvrent à la préservation de milieux et d'espèces aussi divers qu'uniques.
Laforêt humide de Guyane s'est paradoxalement épanouie sur un dessols les plus pauvres du monde, enazote, enpotassium, enphosphore et enmatières organiques. L'acidité des sols est également à l'origine de cette médiocrité des sols. Elle contraint les agriculteurs àchauler les champs, et a conduit au mode traditionnel d'agriculture surbrûlis : les cendres participent à l'élévation du pH en plus de l'apport desels minéraux. Des sites deterra preta (solsanthropogéniques) ont été découverts sur le territoire, notamment près de la frontière avec leBrésil. Des recherches sont activement menées par des acteurs de disciplines multiples pour déterminer le mode de création de ces sols les plus riches de la planète. L'hypothèse a été avancée que l'existence même de la forêt tropicale est due à ces interventions humaines intelligentes du passé, où lebrûlis était remplacé par lecharbonnage.
Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont lafragmentation par les routes, qui reste très limitée comparativement aux autres forêts d'Amérique du Sud, les conséquences immédiates et différés dubarrage de Petit-Saut d'EDF, de l'orpaillage (opération Harpie), d'une chasse chaotique et dubraconnage (chasse d'espèces protégées), facilités par la création de nombreuses pistes et l'apparition desquads. L'exploitation forestière reste modérée en raison du manque de route, du climat, du relief et de la productivité relativement faible de la forêt tropicale. Une ordonnance du 28 juillet 2005 a étendu le code forestier français à la Guyane, mais avec des adaptations et dérogations importantes. Dans une approche qui se veutdurable, des concessions ou des cessions gratuites peuvent être accordées par des collectivités territoriales ou d'autres personnes morales pour leur utilisation par des personnes tirant traditionnellement leur subsistance de la forêt, mais les moyens utilisés n'étant plus toujours les moyens traditionnels, et l'écosystème guyanais étant vulnérable, les conséquences de l'exploitation ou de la chasse pourraient être importants.
L'environnement de la frange littorale est celui qui, le long de la RN1, a historiquement connu le plus de modifications anthropiques, mais une forte artificialisation est localement constatée le long de la RN 2, ainsi que dans les zones où les orpailleurs opèrent dans l'Ouest de la Guyane.
Les séismes répertoriés ci-dessous indiquent la localité estimée être la plus proche de l'épicentre ainsi que l'intensité mesurée sur l'échelleMSK de 1964, qui va de 1 (secousse non ressentie mais enregistrée par les instruments) à 12 (changement de paysage énormes : crevasses dans le sol, vallées barrées, rivières déplacées…)[33] :
En 2014 paraît le livreLes Abandonnés de la République, publié par Yves Gery, Alexandra Mathieu et Christopher Gruner aux éditions Albin Michel, qui relate la pollution de l'environnement au mercure par les chercheurs d'or clandestins. La santé de la population locale, dont la subsistance dépend largement de la pêche, est dite en péril[41]. D'après lefonds mondial pour la nature,12 000 hectares de la forêt amazonienne en Guyane ont été détériorés par cette activité clandestine.
La recherche de mines et sources d'hydrocarbures liquides ou gazeux au large de la Guyane est une autre menace pour le tourisme et la pêche (troisième secteur de l'économie guyanaise)[42]. Total a déposé un permis dit « Guyane Maritime » en 2011, accordé en septembre 2017 puis prolongé par le gouvernement jusque juin 2019. Mi-mai 2018 Total a déposé une demande de forage d'exploration ; l'Autorité environnementale lui a demandé de compléter son étude pour mieux évaluer les effets d'un possible accident (éruption de puits, polluants présents dans les boues de forage, pollution sonore induite lors des tirs d'explosifs…) et de préciser sa démarcheéviter, réduire, compenser encore « très partielle », en s'appuyant mieux sur les retours d'expérience par exemple de l'explosion de la plate-forme pétrolière DeepWater Horizon de BP[43].
Depuis 2016, les permis d'exploitation minière se sont multipliés. En mai 2018, près de300 000 hectares étaient déjà concernés par des activités d'extraction ou des projets de recherches minières[44].
L'espace maritime guyanais reste très peu exploré, permettant d'accueillir dans ses eaux une biodiversité particulièrement riche, dont de nombreuses espèces de dauphins et de baleines. Cependant, à quelques kilomètres plus au sud dans les eaux brésiliennes, des compagnies pétrolières envisagent de forer le sous-sol marin, ce qui inquiète les défenseurs de l'environnement[45].
Dès 1503 commencent les premières implantations dans la zone deCayenne, notamment celle desFrançais, par le voyage de Nicolas Guimestre en 1539, suivie de celle de l'AnglaisRobert Baker (1562) et de celle de Gaspard de Sotelle (1568-1573), qui implante plus de120 famillesespagnoles dans l'île de Cayenne.
Carte de Guyane datant de 1656.Proclamation de l'abolition de l'esclavage à la Guyane française, 10 août 1848[46].
Si les premières tentatives importantes de colonisations françaises datent des années 1620, elles sont souvent mises à mal par les dissensions internes des colons, les rapports humains médiocres avec lesAmérindiens, voire la dureté des conditions de vie, notamment avec lafièvre jaune[47]. De leur côté, les nations amérindiennes doivent faire face à un important taux de mortalité, dû aux guerres menées face aux colonisateurs, mais aussi à l'action d'épidémies nouvellement importées d'Europe.
Longtemps, la tutelle du roi de France sur la Guyane est régulièrement contestée ; ce n'est qu'avec la reprise de Cayenne en décembre 1676 par l'amiralJean d'Estrées que les Français s'implantent définitivement. Et encore ne contrôlent-ils que l'île de Cayenne et, par intermittence, quelques postes militaires aux estuaires. C'est cette présence humaine et militaire faible qui explique en grande partie l'extrême facilité avec laquelle lesPortugais du Brésil se sont emparés de l'île de Cayenne pendant les guerres napoléoniennes, île qu'ils ont occupée de 1809 à 1817.
La colonisation de la Guyane est d'abord le fait de travailleurs européens, les « engagés», également appelés les « trente-six-mois » parce que liés par un contrat de trois années à leur maître. Cette tentative, faute de volontaires, est très vite remplacée par des esclaves d'origine africaine, utilisés dans les habitations (exploitations agricoles) à la culture des produits coloniaux : sucre, épices, chocolat et café.
Comme dans les autres colonies françaises, l'esclavage est en grande partie régi par les textes duCode noir (1685).
L'expédition deKourou qui débuta à partir de 1763 est très mal préparée. Elle fut menée à la demande deChoiseul et dirigée par le chevalierÉtienne-François Turgot, gouverneur,Jean-Baptiste Thibault de Chanvalon, intendant et Antoine Brûletout de Prefontaine, commandant, pour établir une vraie colonie d'agriculteurs d'origine européenne dans les savanes de l'Ouest guyanais. Cependant, cela sera un échec retentissant : presque tous les colons « survivants » s'enfuient de Guyane pour rejoindre la métropole. Seuls restent en Guyane des colonsallemands etcanadiens, qui s'implantent durablement à Kourou, Sinnamary, Malmanoury, Corossony et Iracoubo, et y fondent une société originale (et métissée) d'agriculteurs exploitants en Guyane.
La Guyane française est occupée par les Britanniques de 1778 à 1783, puis de 1785 à 1788.
Pendant la Révolution elle devient pour la première fois (Collot d'Herbois etBillaud-Varenne), lieu de déportation politique; ceux-ci seront suivis en 1798, alors que La Guyane est érigée enun département, des « déportés de fructidor » et de prêtres réfractaires : Counamama et Sinnamary seront le cimetière de la plus grande partie d'entre eux.
Sous Napoléon Ier, le Portugal envahit et occupe la Guyane, de 1809 à 1817, en représailles de l'invasion par la France de la partie européenne du pays : cette période d'occupation va marquer lecréole guyanais, qui va intégrer de nombreux mots portugais dans son vocabulaire. Bien que rendue aux Français, à la suite des applications du traité de Vienne de 1815, le retour effectif des Français est à situer en avril 1817, avec l'envoi d'un gouverneur.
La disparition de la main-d'œuvre servile met un point d'arrêt à l'économie coloniale traditionnelle.
Pour pallier le manque de main-d'œuvre mais surtout pour débarrasser la métropole d'opposants politiques républicains et de délinquants de droit commun, le Second Empire crée desbagnes en Guyane. Ils accueillent des transportés, des déportés puis également des relégués jusqu'en 1946. Dans les années 1930, les Établissements Pénitentiaires Spéciaux, dits aussi « bagnes des Annamites » (voirCamp Crique Anguille), sont implantés dans leTerritoire de l'Inini. Peuplés d'opposants politiques et d'intellectuels indochinois, mais aussi de petits délinquants, voleurs et proxénètes, ces bagnes seront un échec cuisant.
En 1713, lestraités d'Utrecht fixent une frontière entre les territoires français et portugais du plateau des Guyanes. C'est une rivière qui doit servir de frontière, mais le traité n'est pas certain quant à la rivière qu'il désigne. En 1822, le Brésil devient indépendant. Plusieurs centaines de kilomètres carrés sont contestés entre la France et le Brésil.
Le « Contesté » devient un territoire neutre, refuge d'aventuriers, de bagnards échappés ou d'esclaves en marronnage.
En 1855, un site aurifère est découvert dans l'Est guyanais sur l'Arataye, un affluent de l'Approuague. Dans l'Ouest, de l'or est extrait de la rivièreInini (Haut-Maroni). Le début duXXe siècle est marqué par uneruée vers l'or, avec 10 000 chercheurs en activité, entraînant une croissance du commerce local souvent artificielle, et l'arrêt des dernières activités agricoles par manque de main-d'œuvre[50].
La Guyane restera alors une colonie française jusqu'au, où elle obtient le statut dedépartement d'outre-mer. La France attendait des détenus qu'ils fussent aussi descolons. Mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a été obtenue, après laSeconde Guerre mondiale, à la suite de la publication de 27 articles d'Albert Londres et sous l'impulsion deGaston Monnerville. C'est en 1938 que le dernier convoi de bagnards a fait route vers la Guyane, mais ce n'est qu'en 1945 que l'Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants qui le souhaitaient (très peu sont restés). L'opération prit huit ans.
La colonie de la Guyane, devenue département en 1946 (en jaune), et leterritoire de l'Inini (en vert).
La déclaration de guerre à l’Allemagne Nazie est accueillie avec enthousiasme en Guyane et dans lesAntilles[51]. Plus de 1 200 Guyanais furent initialement mobilisés pour combattre en Europe, mais la moitié d’entre eux sont renvoyés chez eux. Sur les six cents restants, seuls trois cents guyanais furent embarqués pour la métropole entre octobre 1939 et octobre 1940. L’amiral Robert est nommé Haut-Commissaire de la République pour lesAntilles-Guyane afin de superviser les colonies et les forces françaises de l’Atlantique Ouest. Après l’Armistice, malgré le vote des conseils généraux antillais pour la poursuite de la guerre, l’Amiral Robert choisit le ralliement aurégime de Vichy.
Sous l’autorité du gouverneur Robert Chot, nommé en janvier parGaston Monnerville, les autorités vichystes mènent une politique répressive. La suspension des importations de métropole et d'Etats voisins provoquent des pénuries alimentaires et de ressources. La sympathie pour laFrance Libre grandit progressivement, à mesure que la vie locale se dégrade.
Les premiers actes de résistance se manifestent dès mars 1942, notamment à travers des opérations de sabotage[52]. Une partie des Guyanais fuient clandestinement la colonie pour rejoindre les formateurs gaullistes stationnés dans lesAntilles britanniques. La possible entrée en guerre duBrésil contribue également à gonfler les rangs de la Dissidence guyanaise, qui dirigent des manifestations dans les rues[53].Le, après une manifestation de masse àCayenne, le gouverneur René Veber, ayant succédé à Chot, déclare la Guyane en dissidence et quitte la colonie avec ses collaborateurs. L’Amiral Robert transmet ses pouvoirs àHenri Hoppenot, mandaté par leCFLN, et part pour lesÉtats-Unis. Celui-ci ratifie le ralliement à la France Libre[54], incitant une centaine de Guyanais à prendre part auxdébarquements de Corseet de Provence.
Le giraudisteJean Rapenne, soutenu par les États-Unis, succède à Veber en tant que gouverneur de Guyane, au détriment du gaulliste Maurice Berthaud[55]. Rapenne fait notamment fermer lebagne deSaint-Jean-du-Maroni en septembre 1943 et met l'aéroport de Cayenne-Rochambeau à disposition de l’armée américaine. Pointé du doigt pour sa résistance aux ordonnances du CFLN et ses concessions aux Américains, il est relevé de ses fonctions en Novembre 1943 au profit deJules Eucher Surlemont.
En 1964, legénéral de Gaulle prend la décision de construire une base spatiale en Guyane, destinée à remplacer labase saharienne située enAlgérie à Hammaguir. La position du département est privilégiée, proche de l'équateur avec une large ouverture sur l'océan. LeCentre spatial guyanais, depuis les premières fusées « Véronique », s'est largement développé au fil des années. Port spatial de l'Europe avec des lanceurs commeAriane 4 etAriane 5, qui se révèlent un véritable succès commercial dans le monde[56],[57], le Centre spatial guyanais développe aussi leProgramme Vega, et une base de lancementSoyouz construite à Sinnamary.Ariane 6, projet initié en 2014, est lancée à partir de 2024.
En 1982, les lois de décentralisation entrent en vigueur et un transfert de compétences s'opère vers les collectivités territoriales qui vont devenir acteurs du développement de la Guyane[58].
Fin mars 2017, un large mouvement de manifestations et de grèves se développe en Guyane et amène le déplacement sur place des ministres de l'Intérieur et de l'Outre-Mer. L'accord proposé par le gouvernement est refusé par les représentants des manifestants et grévistes le 2 avril[59].
La Guyane élit uneassemblée unique depuis l'approbation par les Guyanais, au cours d'un référendum tenu le 24 janvier 2010[60], de fusionner le conseil régional et le conseil général en une assemblée territoriale unique ou « collectivité unique ».
Au niveau communal, il existe 22communes dirigées par desmaires. Certaines de ces communes, commeMaripasoula etCamopi, ont des superficies supérieures aux départements métropolitains. De plus, certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par descapitaines.
Chacune des vingt-deuxcommunes est dirigée par unmaire. Certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par des chefs coutumiers, lescapitaines.
La Guyane a un rôle de représentation de « la France en Amérique Latine » et notamment auprès de ses plus proches voisins (Brésil, Suriname et Guyana) qui connaissent des problèmes et enjeux partagés (dont la difficile protection d'un large territoire en partie peu accessible, vulnérable au dérèglement climatique et à la surexploitation des ressources, et touché par des activités illicites (déforestation, orpaillage, trafics), où des flux d'immigration clandestine menacent les populations autochtones[62]. Ceci devrait selon un récent rapport sénatorial encourager unecoopération transfrontalière, notamment dans le cadre du sommet des pays d’Amazonie. En 2023, la Commission des affaires étrangères du Sénat français suggère aussi une coopération entre leparc national des montagnes du Tumucumaque (Parque Nacional das Montanhas do Tumucumaque) et leParc amazonien de Guyane pour créer uneaire protégée qui serait la plus vaste au monde, tout en poussant la coopération de la France avec le Brésil, le Suriname et le Guyana[62].
Une coopération existe depuis longtemps avec le Brésil (dont sur le thème de la lutte contre la pêche ou l'orpaillage illégaux), et sur la protection des plus de 730 km de frontière commune (la plus longue frontière terrestre de la France)[62], mais des tensions frontalières subsistent en 2023 (les Brésiliens doivent avoir un visa pour entrer en Guyane, mais pas pour entrer sur le territoire métropolitain, alors que les Guyanais n'ont pas besoin de visa pour entrer au Brésil ; en outre les habitants de l’Amapá doivent aller àBrasilia pour obtenir un visa). Le Sénat français a en 2023 encouragé à améliorer le système des visas, à continuer le partenariat de 2006 en l'élargissant aux domaines ducyberespace et du spatial, et éventuellement en renforçant le programmeProSub dans le domaine nucléaire avec l'ICN pour vendre des sous-marins en Amérique latine. Il promeut aussi un rapprochement avec leCensipam le partage de données du satelliteSentinel-1 et une contribution française auFonds Amazone relancé par Lula[62].
Indépendant depuis 1966, ce pays est considéré comme le plus pauvre d’Amérique du Sud. Mais il disposerait en offshore d'environ 11,5 milliards de barils équivalents pétrole (découvert parExxonMobil en 2015), soit la seconde plus grande réserve d'hydrocarbures de la planète[62], qu'il faudrait selon le GIEC ne pas exploiter, mais qui l'est avec 1,2 million de barils/jour attendus pour 2027, avec création d'unfonds souverain (Natural Resource Fund) placé auprès d’une institution financière newyorkaise, qui a dopé de plus de 88 % le PIB du pays en 2022, et devrait financer l’agriculture, l’agroalimentaire et des routes (650 millions de dollars annoncés), des logements (258 millions de dollars) et une infrastructure électrique (210 millions) outre l’éducation et la santé[62]. Comme toute la région du plateau des Guyanes, ce pays est victime d'une criminalité organisée qui concerne notamment la pêche et l'orpaillage, mais aussi la drogue (cocaïne destinée à l’Amérique du Nord et l’Europe notamment)[62]. En 2023, les Guyaniens ne peuvent pas obtenir de visa pour la France à partir du territoire du Guyana car les pays de l’Union européenne n'ont pas encore d'ambassade à Georgetown ; il faut aller à l’ambassade des Pays-Bas au Suriname pour faire une demande devisaSchengen. En 2023, le sénat français encourage la création d'une ambassade àGeorgetown (Guyana), comme l'ont fait les États-Unis, la Chine ou la Russie[62].
La population de la Guyane est en forte augmentation : elle pourrait passer à 391 000 habitants en 2042, selon l'Insee, si les tendances observées se maintenaient[63], en raison d'un fort taux de croissance naturelle (excédent des naissances sur les décès). Cependant, on observe un ralentissement de la croissance démographique lié à une légère inflexion de la natalité et, surtout, à un retournement du solde migratoire, devenu négatif[64]. En raison de son étendue, la Guyane est le département le moins densément peuplé de France (3,6 hab./km2).
Localisation géographique du peuple desKali'nas en Guyane.
Les habitants de la Guyane sont appelés les Guyanais et les Guyanaises, à ne pas confondre avec les Guyaniens et Guyaniennes qui sont les habitants duGuyana.
La population est essentiellement groupée dans quelques communes sur le littoral, le long de la RN 1 (bande littorale) et au bord des grands fleuves et de leurs estuaires. De nombreuses communautés coexistent[67][source insuffisante], venant de80 pays, avec aujourd'hui une quarantaine de nationalités, dont (en 2006) :
lesCréoles guyanais de langue maternelle créole, métis pour la plupart, représentent environ 30 % de la population localisée à Cayenne[68] ;
les Antillais guadeloupéens (auxquels s'ajoutent les Martiniquais, moins nombreux), créolophones, représentent 5 % de la population localisée sur le littoral guyanais[68] ;
les Guyanais d'origine métropolitaine représentent environ 13 % de la population principalement située dans l'agglomération de Cayenne, Kourou et le littoral[68] ;
lesAmérindiens répartis en six ethnies vivant essentiellement dans la partie amazonienne du département, ainsi qu'un gros village au nord ouest, Awala, sont estimés à environ huit mille personnes en 2015[68]. Au, leSurvival International avait estimé leur nombre à quelque dix mille individus, et souligné que leurs droits à la propriété collective de leurs terres, sur lesquelles ils étaient autrefois souverains, n'étaient toujours pas reconnus[69] :
les immigrants arrivés à partir de la fin duXIXe siècle (Chinois,Saint-Luciens,Libanais) ou encore les travailleurs originaires d'Inde, arrivés en Guyane dans les terres amazoniennes pour pallier le manque de main d'œuvre du fait de la suppression de l'esclavage[68] ;
les immigrés arrivés à partir des années 1960 originaires duBrésil, d'Haïti et duSuriname représentent environ 36 % de la population (en incluant lesBushinengués natifs du Suriname). Ils se situent principalement à Cayenne et ses alentours et Saint-Laurent, ainsi qu'à Kourou[68] ;
lesHmongs, réfugiés duLaos arrivés entre 1974 et 1977, représentent une population estimée à quatre mille individus. Ils produisent les trois quarts des fruits et légumes du département sur des terres qu'ils ont eux-mêmes défrichées à leur arrivée[68].
La Région / Département doit relever d'importants défis, dont celui d'une démographie très élevée (doublement de la population tous les 20 ans[26], présence de nombreux orpailleurs illégaux, croissance sans précédent de l'habitat illégal, qui appellent des besoins en équipements et infrastructures) dans un contexte socioéconomique difficile etbiogéographique (pluviométrie élevée, risques sanitaires, biodiversité exceptionnelle et localement menacée par les mines, l'orpaillage illégal, les coupes et lafragmentation écopaysagère…).
La Guyane fait partie de la France et est un département français, mais bénéficie d'un régime particulier : laloi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État ne s'applique toujours pas en Guyane qui reste sous le régime de l'ordonnance royale deCharles X du[72].
En effet, en 1911, lors de l'extension de la loi de 1905 auxAntilles et àLa Réunion, une partie de la classe politique guyanaise s'est opposée à toute modification. La Commission coloniale émet alors un avis négatif, bien qu'elle ne soit pas compétente en la matière. Dans une décisionBeherec prise le (no 18649,Rec.p. 358), leConseil d'État entérine cette décision en arguant que si la loi du a bien été étendue par le décret du à laGuadeloupe, laMartinique et laRéunion, elle n'a pas fait l'objet d'une semblable extension en Guyane avant l'assimilation par la loi du de ce territoire aux départements métropolitains, et qu'aucun décret postérieur ne l'y a introduit. Il en tire la conclusion que le statut des Églises catholiques y reste régi par la loi du 12 novembre 1828[73].
La collectivité de Guyane est par conséquent soumise à deux anciens textes qui reconnaissent le seul culte catholique et l'obligent à rémunérer sur son budget les prêtres officiant en Guyane :
l'ordonnance royale du concernant le Gouvernement de la Guyane française ;
la loi du portant fixation du budget général des dépenses et des recettes de l'exercice 1900, qui a transféré la rémunération des prêtres à la colonie de Guyane, devenue aujourd'hui la Collectivité territoriale de Guyane.
Les ministres du culte catholique - et eux seuls - sont donc des agents permanents salariés du Conseil général de Guyane[75], mais ils ne disposent pas pour autant du statut de fonctionnaire[76]. L'évêque dispose d'un statut équivalent à un agent de catégorie A, et les 29 prêtres présents sur le territoire à des agents de catégorie B[77]. La charge salariale de ce clergé représenterait d'après RFI une somme de 800 000 € par an[78].
Une autre disposition de l'ordonnance deCharles X, qui n'a pas non plus été abrogée par la départementalisation de la Guyane, énonce que l'État entretient les lieux du culte catholique[79].
Les autres cultes qui y sont présents (ainsi que tous ceux présents dans les autres territoires d'Outre-Mer) sont régis par des décrets-lois datant de 1939 (ditsdécrets Mandel), qui permettent à toutes les sensibilités religieuses de bénéficier d'une aide publique. En effet, en raison de la non-application de la loi de 1905, le régime cultuel des décrets Mandel autorise un financement public du culte[77]. Un conseil d'administration des missions religieuses administre les biens de ces missions. Placés sous une étroite tutelle de l'État, les conseils d'administration bénéficient d'avantages fiscaux[80].
La question de la rémunération des clercs des autres cultes en Guyane a été évoquée plusieurs fois, en particulier, en 1970, lors de la création d'un poste depasteur protestant àKourou, et lors de la désignation d'unimam musulman en Guyane. Pour l'heure, aucune décision politique n'a remis en cause ce statut, ni ne l'a étendu à d'autres cultes[réf. nécessaire]. Une spécificité nullement remise en cause par lesdécrets Mandel de 1939. Mais l'administration, arguant du fait que ces cultes n'ont jamais été reconnus par la loi en Guyane, a répondu négativement à la demande de rémunération.
Cette mesure de financement exclusif du culte catholique est l'objet de critiques récurrentes de la part de l'opinion guyanaise. Fin 2011, le Conseil général adopte deux délibérations de principe remettant en cause ce régime dérogatoire[81]. Le 30 avril 2014, le président du Conseil général de Guyane signe les arrêtés mettant un terme à la rémunération mensuelle des prêtres catholiques[82] : seul l'évêque n'est pas visé par la mesure[81]. Saisi d'une requête en référé suspension, le tribunal administratif de Cayenne se prononce le 16 juin 2014 en suspendant les arrêtés du Président du Conseil et en lui ordonnant de rétablir sans délai la rétribution des prêtres. Le Conseil général se pourvoit aussitôt en Cassation qui est rejetée par le Conseil d'État le 28 novembre 2014. Le préfet mandate alors d'office la dépense sur le budget du département[76]. Cette procédure n'est toutefois plus mise en œuvre, depuis 2014, s'agissant des membres du clergé ayant dépassé 65 ans[81]. Le Tribunal administratif statue sur le fonds le 29 décembre 2014, et confirme l'obligation de la dépense pour le conseil général. Le Président du Conseil général annonce cependant publiquement qu'il ne reprendrait pas le versement du salaire des prêtres qu'il considère comme "une anomalie de l'Histoire". Il écrit au Premier Ministre le 22 novembre 2014 pour lui demander d'abroger les dispositions à l'égard de la rémunération des prêtres par le Département, et demande une indemnisation au préfet, qui lui est refusée[81].
Quant à la religion, les Guyanais se rapprochent des peuples d'Amérique latine. Chez lesCréoles de Guyane, la pratique de la religion catholique est de longue date habitée de croyances populaires qui admettent un catholicisme purement latino-américain. Au cours de l'histoire coloniale, la religiosité des Créoles a puisé nombre de ses traits dans les personnalités catholiques ayant aidé dans la fondation de la colonie telle sœurAnne-Marie Javouhey. La réception des sacrements, la pratique de la prière, la dévotion à certains saints, les rites funéraires, la fête du Saint-Esprit sur l'Approuague sont colorés de croyances enregistrées au fil des siècles.
Si la communauté protestante est bien installée, c'est toutefois le catholicisme qui demeure la première religion pratiquée en Guyane. Cela peut se justifier par la succession de colonisations connues par ce territoire et par sa proximité avec les pays latins d'Amérique du Sud. Les musulmans, hindouistes et juifs y restent très minoritaires[83].
La Guyane compte deux fois moins de médecins généralistes et trois fois moins de spécialistes que la France métropolitaine. Elle ne possède que 37 lits de réanimation pour 283 000 habitants[85].
Lepaludisme et ladengue (avec des formeshémorragiques depuis le début des années quatre-vingt-dix, parfois mortelle) ont une incidence élevée en Guyane. Lafièvre jaune y présente aussi un risque significatif, ainsi que latuberculose[86].
Des difficultés d'accès à l'eau potable sont rencontrées dans de nombreuses communautés et quelques prises d'eau en rivière destinées à alimenter le réseau d'eau potable peuvent être certaines années non-opérationnelles en raison d'intrusions salines venues de l'océan atlantique (le « front salé » et son évolution saisonnière ont été observés par leBRGM àMana et sur le Maroni pour les modéliser et mieux anticiper ce phénomène)[87]. Un manque d'accès au réseau d'eau potable augmente le risque demaladies infectieusesentériques[88]. La Guyane est aussi le département où laprévalence dusida/VIH est la plus élevée. Selon l'ARS en 2012,« Les Caraïbes sont la deuxième région la plus touchée au monde par le VIH/SIDA après l’Afrique »[89].
En 2012, lamortalité infantile par maladies infectieuses etparasitaires (même hors-sida) y est la plus élevée de France, bien plus que dans lamétropole française (elle est de 551 pour 100 000 en Guyane, pour un taux métropolitain de 182 selon une étude de laDrees et de l'Inserm[90]. La mortalité périnatale et la mortalité maternelle y dépassaient celles des autres DOM[91].
Pour les visiteurs, la vaccination contre lafièvre jaune est obligatoire quelle que soit la durée du séjour.
Les sols pauvres et acides favorisent la biodisponibilité et la circulation des métaux lourds et en particulier dumercure depuis des décennies utilisé par l'orpaillage, et du plomb (source desaturnisme).
Les enquêtes faites par la CIRE et l'ARS dans l'Ouest de la Guyane (entre Saint-Laurent-du-Maroni et Mana) ont mis en évidence de« fortes imprégnations au plomb chez certains habitants (dans un village 48 % de l’ensemble des habitants (21/44) et 93 % des enfants de moins de 7 ans (13/14) avaient uneplombémie dépassant à 100 μg/L (seuil de définition du saturnisme en France) et d'autres analyses »[92] et études[93] ont confirmé un problème pouvant« concerner l’ensemble de la Guyane et les pays limitrophes (Surinam, Brésil) ». En 2015, les éléments disponibles font évoquer une source alimentaire[94] à ce plomb[95]. Et il a été noté que chez les femmes enceintes,« la plombémie et la proportion de participantes ayant une plombémie élevée augmente en fonction de l’âge. Ainsi, elles sont 21,6 % de moins de 18 ans contre 32,5 % chez les femmes de 35 ans et plus à avoir une plombémie ≥ 50 μg/L (p=0,29) et respectivement 2,7 % contre 10,4 % à avoir une plombémie ≥ 100 μg/L (p=0,023) ». La pauvreté, un faible niveau de scolarisation, le fait d'avoir préparé ducouac durant la grossesse ou d'avoir mangé dugibier ou bu de l'eau de pluie (plutôt que du robinet ou en bouteille) et le fait de parler lenenge tongo sont associés à une plombémie plus élevée (ce qui a fait évoquer le rôle possible d'une tradition degéophagie, mais un lien de causalité n'a pas pu être clairement mis en évidence). En outre, les femmes vivant en amont dufleuve Maroni sont plus touchées qu'à l'aval. ÀSaint-Laurent-du-Maroni la plombémie maximale est de 25,8 μg/L dans le centre-ville à 42 μg/L sur l'île Bastien etPortal.
La pandémie de Covid-19 a atteint, en avril 2020, le département français d'outre-mer et la région de la Guyane qui est frontalière du Brésil (où l'épidémie a début mai pris des proportions importantes). Les mesures barrières promues par la France et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont déployées en Guyane, avec un contact-tracing de tous les cas confirmés, et rappel des contacts pour dépister les personnes malades, la mise en « quatorzaine » des cas confirmés et de leurs contacts (avec accueil en hôtel si le patient n'a pas les conditions de s'isoler). Un dépistage massif a été lancé pour certains clusters. Le déconfinement y a débuté le 11 mai 2020.
Au 20 mai 2020, la circulation du SARS-CoV-2 semblait en Guyane limitée, hormis à Saint-Georges où la situation est suivie par l'ARS avec les centre hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR), centre délocalisé de prévention et de soins du CHAR (CDPS) et Développement, accompagnement, animation coopération (DAAC).
Les samedi 23 et dimanche 24 mai 2020, 67 nouveaux cas ont été détectés, portant le total du département à 328 pour 300 000 habitants; la proximité du Brésil est perçue comme un risque d'introduction de l'épidémie par la frontière fluviale avec le Brésil.
De risques particuliers se posent pour les populations isolées en forêt, pour les populations en situation illégale et pour les guyanais concernés par l'obésité (qui est un facteur de risques dans la Covid-19, avec + 50 % de nécessité de consultation, +35 % de risques d'hospitalisation en cas de Covid-19, et risque accru de mortalité), or près d'un Guyanais sur cinq est en surpoids, contre 15 % en moyenne en France, alertait l'ARS mi-mai mai 2019.
Mais dans l'ensemble la Guyane est peu touchée par la pandémie.
La natation guyanaise, bien que moins médiatisée que dans d'autres départements français, connaît un développement croissant. Les nageurs de la région participent à des compétitions locales, régionales et nationales, souvent dans le cadre de clubs comme le Cercle des Nageurs de Guyane ou le Megaquarius Club.
En raison des contraintes géographiques, notamment l'éloignement des grandes infrastructures et l'humidité élevée, la pratique de la natation se concentre principalement dans les zones urbaines comme Cayenne. Cependant, la Guyane dispose d'unepiscine olympique à Cayenne (CENTRE AQUATIQUE DE CAYENNE) et d'autres installations, favorisant la formation des jeunes nageurs. La région a produit des athlètes prometteurs qui participent aux compétitions de laFédération Française de Natation et aux championnats de la zoneCaraïbe, tout en visant une meilleure représentation sur la scène nationale.
Compétitions locales et départementales : Les nageurs de Guyane s'affrontent régulièrement lors de compétitions locales organisées par les clubs de natation, tels que le Cercle des Nageurs de Guyane ou le Megaquarius Club. Ces événements servent de tremplin pour repérer les talents locaux et de préparation pour des compétitions de plus grande envergure.
Championnats de la zone Caraïbe : La Guyane participe activement aux compétitions régionales comme lesCariftas games. Ces événements regroupent les pays et territoires voisins, tels que la Guadeloupe, la Martinique, la Barbade, et d'autres pays de la Caraïbe.
Championnats de France : Les nageurs de Guyane participent également auxChampionnats de France (notamment dans les catégories jeunes et seniors), bien que les déplacements pour ces compétitions soient souvent complexes en raison de la distance. Les meilleurs nageurs de la région se qualifient souvent lors des compétitions régionales organisées en Guadeloupe, en Guyane ou en Martinique.
Compétitions internationales : Les nageurs guyanais participent à des compétitions internationales comme lesChampionnats d'Amazonie ou lesChampionnats de Guyane.
Inauguré en 1983, le stade nautique de la Ville de Cayenne est l'un des principaux équipements sportifs de la région. Il sert principalement de lieu d'apprentissage et d'entraînement pour les établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) ainsi que pour les associations et club de natation, proposant des activités liées à la natation et aux sports aquatiques. Ce site accueille également de nombreuses manifestations et compétitions sportives tout au long de l'année.
Unique piscine de 50 mètres en Guyane, il représente un lieu de rencontre privilégié pour les passionnés de natation, avec des horaires largement ouverts au public, notamment pendant les périodes de vacances scolaires. L'ancien équipement comprenait un bassin de 50 mètres à 6 couloirs, une tribune de 150 places, un sauna, un éclairage nocturne et un parking.
Dans le cadre du projet "Guyane, Base avancée 2014-2016", le stade nautique a été entièrement reconstruit. Depuis la fin de l'année 2015, cette nouvelle infrastructure accueille un bassin olympique de 50 mètres à 10 couloirs, un bassin d’apprentissage et d'échauffement de 400 m², un sauna, une salle de musculation et une tribune de 500 places.
Au fil de l'histoire dudroit colonial en Guyane, la justice française n'a virtuellement pas pris en compte les normes et façons de faire des amérindiens et des marrons, et cela encore aujourd'hui malgré la persistance de leurs manières de vivre[98].
En Guyane, l'accès au droit est compromis[99]. Lachambre détachée du tribunal de grande instance de Cayenne a été créée par la garde des Sceaux Christiane Taubira pour tenter d'y remédier.
De même, il existe un tribunal administratif complètement autonome depuis 2011[100]. Effectivement, s'il existait déjà un tribunal administratif spécifique, celui-ci était composé à l'origine avec des magistrats venant de Fort-de-France (comme actuellement à Saint-Pierre et Miquelon). Mais, progressivement, le fonctionnement du tribunal s'est autonomisé avec l'affectation d'un, puis deux magistrats en résidence permanente. Il y a désormais quatre magistrats dont un président, de telle sorte que la juridiction est bien totalement autonome.
Un rapport sociologique de 2013 sur la délinquance en Guyane[101] souligne que les violences physiques et la délinquance organisée seraient plus importantes en Guyane que partout ailleurs en France.
Pour ce qui concerne les homicides volontaires, la Guyane se situe en France en 2012 en tête des statistiques rapportées au nombre d'habitants avec 10,2 homicides pour 100 000 habitants[102].
Le 8 juillet 2016, après quatre ans de concertation paraît auJournal officiel le décret en Conseil d'État approuvant leschéma d'aménagement régional (SAR) de la Guyane ; c'est le nouveau cadre pour toutes les politiques publiques d'aménagement et de développement du territoire menées en Guyane jusqu'à l'horizon 2030. Il définit les zones d'implantation de l'agriculture, de l'urbanisation et des grands équipements et infrastructures, des activités industrielles, portuaires, artisanales, agricoles, forestières, touristiques et relatives aux énergies renouvelables ainsi que celles relatives aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, tout en intégrant les enjeux decontinuités écologiques dans un chapitre individualisé relatif à laTrame verte et bleue[106], dans le cadre de l'une des cinq priorités :« Préserver et valoriser l’environnement et la biodiversité remarquables du territoire »[107]. Les communes disposent de trois ans pour rendre leurs documents d'urbanisme compatibles avec ce SAR[107].
L'aménagement du territoire connaît un volet relatif au logement qui est un enjeu particulier en Guyane, très différent de celui de la France métropolitaine. La Guyane est marquée par un habitat individuel qui constitue 76 % des résidences principales en 2013, soit environ 19 % de plus qu'en métropole. Les logements possèdent une occupation plus importante que les autres DROM, avec une moyenne de 3,4 personnes en moyenne par ménage, alors la moyenne métropolitaine est plutôt autour de 2,3. La Guyane rencontre donc un problème important demal-logement : le surpeuplement. Il touche 36,1 % des ménages en Guyane[108]. Ce taux est plus du double de celui des autres DROM comme la Réunion qui possède 14,6 % de ménages touchés par la suroccupation. Le surpeuplement touche plus de7 familles monoparentales sur 10[109].
De plus, à l'enjeu du surpeuplement s'ajoute la déficience du logement en lui-même : 47 % des résidences principales en 2013 connaissent un défaut grave de confort, le plus important étant les vis-à-vis, mais aussi des défauts plus importants tels que l'installation électrique ou encore l'absence d'équipements sanitaires. Il n'y a que 44 % des ménages qui sont dotés d'eau chaude.
L'architecture locale se caractérise par la richesse de ses influencescréoles,amérindiennes etbushinenges. Les principales villes contiennent une architecture majoritairement de styles créoles, avec quelques bâtiments et forts de styles occidentaux. Dans les communes avec les populations noires marrons, on peut apercevoir des cases de styles bushinengué. Et les communes amérindiennes sont reconnus pour leurscarbets de types pré-coloniaux. La plupart de ces édifices ont été conçus avec des matériaux locaux, comme les bois de laforêt guyanaise et des briques faites sur place. Ces architectures locales se mélangent avec les immeubles de styles contemporains.
L'art et l'artisanat local sont très appréciés du grand public. Chaque communauté ethnique participe à leur essor. Les artsTembés, art du peuple Bushinengue, font partie des arts les plus reconnus en Guyane. Le peuple Boni confectionne aussi des objets en bois locaux sculptés : comme despirogues, des peignes, des bancs pliants, des tables, etc. Les Amérindiens sont connus pour leur fameux ciel de case, leMaluwana et avec les Créoles font des poteries, des ouvrages en perles ou en graines de la forêt (colliers) et de la vannerie : tamis, éventails, paniers. L'or, les graines et feuilles de palmiers amazoniens et autres choses spécifiques de ce territoire sont utilisés pour confectionner des bijoux et autres objets[113].
En 2020, le jury duprix du livre d'histoire des Outre-mer récompense l'ethnologue Michèle Baj Strobel pourLes Gens de l'Or, paru dans lacollection Terre humaine aux éditionsPlon[114],[115]. L'auteur, ethnologue et enseignante en histoire des Arts a vécu plusieurs années àMaripasoula, commune située dans la partie nord de la Guyane. À travers l'objet de l'Or, dont le mythe est fondateur dans l'aire culturelle et géographique abordée, elle traite aussi de la question de la créolité en construisant ses propres archives par les entretiens réalisés.
La Guyane ayant trois peuples piliers (lespeuples premiers, lesCréoles et lesBushinenges), qui sont les fondateurs des racines de la culture guyanaise, ont chacun leur propre styles de musiques, de danses et de rythmes, qui ensemble, forment les musiques et danses traditionnelles du territoire.
Chez les créoles on peut retrouver : leKasékò, le rythme et la danse traditionnelle la plus réputée de Guyane. Les Bushinengés sont connus pour leur danse l'Awasa et les peuples natifs pour leur tambour, leSanpula[116].
Autres rythmes et danses traditionnelles de Guyane
Ici, sont recensés que les rythmes et danses duBal paré-masqué. Certains viennent d'Europe, d'autres sont des adaptations locales et le reste vient desCaraïbes.
LeZouk, originaire desAntilles françaises et leDancehall de laJamaïque font partie des genres les plus populaires en Guyane. Ils ont permis à faire émerger des artistes locaux connus à l'international commeWarren et celle que l'on surnomme la "Reine du Zouk"Fanny J, sans oublierJahyanaï King etBamby.
Lecarnaval est l'un des événements majeurs de Guyane. Considéré comme le plus long du monde, il se déroule les après-midi dedimanche, entre l'Épiphanie au début dejanvier, et leMercredi des Cendres enfévrier oumars. Des groupes déguisés selon la thématique de l'année, y défilent autour de chars décorés, au rythme despercussions et des cuivres. La préparation des groupes dure des mois avant le carnaval. Les groupes défilent devant des milliers de spectateurs qui s'amassent sur lestrottoirs et lesgradins aménagés pour l'occasion.
Des groupesbrésiliens identiques à ceux que l'on rencontre aucarnaval de Rio, sont également appréciés pour leurs rythmes et leurs costumes affriolants. La communauté asiatique de Cayenne participe également auxdéfilés en apportant sa touche caractéristique, avec desdragons.
Survivance de la tradition durandé boutché, laGalette créole est consommée pendant toute la période carnavalesque.
Après vient la saison des graines etPâques, qui est l'une des célébrations les plus importantes pour les guyanais. Surtout pour la communauté créole qui à pour tradition de consommer le fameuxBouillon d'awara, le dimanche de Pâques. Pendant cette période pascale, toute la population consomme les fruits de palmiers comme l'awara, l'awara dende, lemaripa, lecomou, lewasaï, leparépou etc. Que ce soit en jus, sorbet, glace, milkshake, gâteau, en punch, en huile, en sauce avec ducouac et poisson salé, au petit déjeuner, dîner, souper… Ces graines de palmiers endémiques desforêts amazoniennes peuvent être dégustées d'une multitude de façons.
La Guyane est aussi un haut lieux de pontes pour lestortues marines, primordiales mêmes, à l'échelle mondial, comme lestortues luths, lestortues olivâtres et lestortues vertes. Il n'est pas rare d'assister à des pontes sur les plages deCayenne,Remire-Montjoly etKourou, mais leur lieux de pontes favoris reste laplage des Hattes àAwala-Yalimapo[118]. Un peu plus tard dans l'année, dans la même commune, on peut assister à laNuit du Sanpula. Il s'agit d'une soirée qui préserve et met en valeur les danses et musiques traditionnelles des peuples natifs et parfois les peuples Bushinenges, comme lesKonvwés tiennent le même rôle chez les Créoles. Puis le marché duvillage de Cacao et leur fête desramboutans, situé àRoura est incontournable pour découvrir et célébrer la culture dupeuple Hmong (minorité asiatique aujourd'hui devenu les principaux maraîchers dans la région). À l'instar desVictoires de la musique enMétropole, les artistes locaux sont récompensés annuellement lors de la cérémonie desLindor de la musique guyanaise. Et à la fin de l'année, on retrouve les traditionnellesChanté lannwèl.
Vente deCouac.Atipas au lait de coco, plat typique de la cuisine guyanaise.
Lagastronomie guyanaise est riche des différentes cultures qui se mélangent en Guyane, les restaurants créoles côtoient les restaurants chinois dans les grandes villes commeCayenne,Kourou etSaint-Laurent-du-Maroni. L'art culinaire local rassemblait à l'origine les cuisines créole, bushinengue et amérindienne.
Toutes ces cuisines ont plusieurs ingrédients en commun :
Comme boissons traditionnelles, on peut trouver en Guyane, les rhums locaux, comme lerhum Saint-Maurice (la belle cabresse, féfé, la cayennaise, cœur de chauffe, or blanc, etc.), lecachiri (bière amérindienne), le bita ou amer (à base de plantes médicinales), le sirop d'oseille, chocolat créole (cacao, vanille, muscade, cannelle…), le planteur, les diverspunch (punch coco, punch comou, punch chocolat, punch cacahuètes, punch wasaï, punch maracudja, punch matador…), leti-punch et les jus decomou, jus dewasaï (tous deux faits à base de fruits de palmiers amazoniens).
Comme dessert nous avons les crèmes créoles (appelées localement lesangou oumatété), toutes sortes de confitures, les conserves (tablette coco), le couac coco (semoule fine sucrée), le crétique (coco confit au gingembre), lagalette créole (aussi appelé galette guyanaise), de la gelée d'oseille, le lotcho (bonbon à la pulpe de noix de coco), lessorbets (coco, pistache, cacahuètes, comou), lafoufou bannann (salade de banane), les œufs au lait, lanmou chinwè, l'américain (gâteau local), le bendenngwèl, leskontès,dizé milé (beignet),dokonon (gâteau poché en papillote), legâteau cramanioc (pudding au manioc),massepain, lemont-blanc,sispa (galette), etc.
Le premier timbre spécifique à la Guyane date de 1886, il s'agit d'un timbre detype Alphée et surchargé avec l'indication "décembre 1886, Guy Franc".
Jusqu'en 1902, la Guyane utilisera les timbres des séries françaises ou coloniale avec une surcharge spécifique.
À partir de 1904 sera émis des timbres spécifiques à la Guyane et portant l'indication « Guyane Française ».
Les derniers timbres portant une indication « Guyane Française » sont émis en 1947. Au-delà de cette date, ce sont les timbres de métropole qui ont été utilisés.
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François Regourd, La place de la Guyane dans l'espace savant des Lumières (vidéo), 2009
Didier Tamagno, Céline Verdone, « L'après-mine en Guyane. Opportunités de reconversion économique des sites miniers aurifères, un guide dédié », dansCollection EDYTEM. Cahiers de géographie, 2014,no 17,p. 123-134(lire en ligne)
La Loi de la jungle : chronique d'une zone de non-droit, la Guyane française est un film documentaire de Philippe Lafaix, sorti en 2003, d'une durée de53 minutes.