Son nom est unhagiotoponyme caché issu du bretonGwic (bourg paroissial), provenant lui-même du mot latinvicus, et de l'hagionymesaint Miliau[1]. En1330 se nommaitPloemilau, puis en1459Ploemiliau ensuitePloumiliau[2], en1793 (an II)Guimilian et en 1801Guimiliau[3].
Le viaduc ferroviaire de la Penzé (photo prise entre 1862 et 1865).LaPenzé près du moulin de Penhoat Huon.
LaPenzé, unfleuve côtier dont la source se trouve près du bourg dePlounéour-Ménez, coule à l'est du bourg de Guimiliau et laligne de chemin de fer Paris-Brest la franchit par un viaduc de 32 mètres de haut. Ce fleuve côtier reçoit son principal affluent, le Coatoulzac'h, juste en aval de Guimiliau. Ce n'est qu'en 1900 (alors que la ligne Paris-Montparnasse-Brest a été achevée en 1865) qu'est construite, aux frais des contribuables locaux, unehalte ferroviaire à Guimiliau[4]. Lagare de Guimiliau est toujours en service.
Le bourg de Guimiliau est vers 120 mètres d'altitude. La commune est proche duParc naturel régional d'Armorique situé 9 kilomètres plus au sud.
Dans la rue principale, les maisons au volets clos s'ornent de panneaux « à vendre ». Pourtant, la population augmente doucement et rajeunit.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique franc, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[6]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[8].
Au, Guimiliau est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Landivisiau, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[14]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (50,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), prairies (10,7 %), zones urbanisées (6 %), forêts (5,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Un souterrain, contenant une hache enpierre polie endiorite et des cendres a été découvert en 1932 à Kerouaré en Guimiliau. Ce souterrain orienté est-ouest se compose de trois pièces creusées dans du tuf sablonneux : une grande pièce de 3,5 mètres de long sur 2 mètres de large et haute de 1,30 mètre, une deuxième pièce longue de 2,90 mètres sur 2 mètres de large et haute de 1,30 mètre et une troisième mesurant 4 mètres sur 3 mètres[19].
Yvon Le Gall, « paroissien de Guimiliau »[20] fut l'un des trois premiers lieutenants du corsaireJean Coatanlem dans la première moitié duXVe siècle.
Trois manoirs sont attestées à Guimiliau au Moyen Âge : le manoir de Kerbalanec (familles Le Maucazre dont Golven Le Maucazre en 1500, puis Guengat), celui de Coëtquelfen (ou Coëtquelven : en 1443, leduc de BretagneFrançoisIer établit Guyon de Coëtquelven comme lieutenant de la Cour en sa juridiction deLesneven) et celui de Penhoat-Huon (famille Kergoanec)[21].
L'activité toilière et la rivalité entre les bourgs lors de la construction des enclos paroissiaux
À partir duXVe siècle, Guimiliau devient le centre géographique de l'activité toilière (lin,chanvre) qui va provoquer l'opulence de la région. La famille Bourlès est la plus connue des familles guimiliennes qui se sont investies dans le commerce de la toile, devenant desjuloded, possédant un temps six buanderies (oukanndi)[22] sur laPenzé et ayant eu jusqu'à 140métiers à tisser dans la région. Hervé Bourlès se mit même à fabriquer des métiers à tisser, ainsi que des batteuses.
« Une rivalité de bourg à bourg se donne libre essor. Pendant un quart de siècle, on va lutter à coups de fontaines, de calvaires, de chaires, de croix processionnelles. Dans le même temps, lesfabriciens deSaint-Thégonnec et de Guimiliau passent commande, les premiers d'unarc de triomphe, les seconds d'un calvaire de 150 personnages bien comptés avec tout un déploiement dereîtres et delansquenets, tels qu'ils les ont observés pendant lesguerres de la Ligue. Aussitôt Saint-Thégonnec, pour ne pas être dépassé, commande les croix desdeux Larrons.Pleyben se paye un porche monumental et finit par un calvaire. Guimiliau veut alors unbaptistère, un buffet d'orgues, une chaire à prêcher comme oncques on ne vit ! C'est bon ! Saint-Thégonnec lui réplique par une chaire digne deSaint-Pierre de Rome et une mise au tombeau d'un sculpteur morlaisien, Lespaignol. Toutes les paroisses de la montagne solitaire s'enflamment d'émulation :Sizun aura son arc de triomphe,Commana un porche merveilleux etBodilis aussi ! »
Le calvaire, ainsi que les statues et tableaux de l'église servaient de sorte de bande dessinée aux prêtres de l'époque pour faire lecatéchisme aux enfants et prêcher aux adultes.
Jean Mével est né le au bourg de Guimiliau, fils d'Allain Mével, tisserand, et de Françoise Guyot. Il eut au moins un frère et une sœur plus âgés que lui. À quatre ans, il perdit son père, mais passa son enfance à Guimiliau. Il fut engagé pendant trois ans comme « valet de bestiaux » chez un métayer près deTréguier, puis achetant avec ce qu'il avait gagné de la mercerie àGuingamp, devint colporteur ; en 1750, il est surpris à Tréguier « forçant la boutique d'un marchand » prenant «pour environ quinze cents livres de marchandises, tant en dentelles que bas au métier, que de mouchoirs » afin de les revendre sur les foires et marchés[25], en compagnie notamment d'Olivier Guilherm, originaire deGuiclan, et principal galant de la célèbre voleuse et chef de bandeMarion du Faouët. On retrouve sa trace ensuite àNantes, où il s'acoquine avec d'autres « vagabonds, contrebandiers et malandrins » et commet divers méfaits, volant des commerçants et commençant à piller des troncs d'église « au moyen de glüe qu'il mettait au bout d'une balleine ». Après une arrestation, il s'enfuit à Angers. En 1752, il est auFolgoët où il pénètre avec trois comparses dans le sanctuaire en enfonçant « un des vitrages » au moyen d'une barre de fer, brise la porte de la sacristie, fracture un coffre et s'empare de 1109 écus. En 1753, il se marie avec Julienne Pomars, veuve d'un de ses complices Guillaume Riou et on retrouve sa trace à Angers, puis àSaumur, passant comme colporteur d'un village à l'autre et continuant, associé principalement désormais à un certain Pierre Ouvrard, ses méfaits, volant des tissus y compris dans l'abbaye de Fontevraud, puis des chevaux près de Nantes[26]. L'un de ces chevaux appartenait au Procureur du Roi au siègeprésidial de Nantes qui fit rechercher son cheval par la police un peu partout dans la région. Accompagné de sa femme et de complices, il continue son errance, principalement en Touraine àCinq-Mars,Bléré, etc., vendant de la mercerie d'origine douteuse et tenant un jeu de blanque[27] en dépit des Ordonnances[28] qui l'interdisaient, « contrefaisant tantôt le boëteux, tantôt le manchot », etc. Il est finalement arrêté avec plusieurs de ses complices par Marc Béguin, sénéchal de Réaux àChouzé, et emmené à Saumur où il est emprisonné, puis le renvoyé avec deux complices devant le présidial de Nantes et réussit à s'évader de la prise royale de cette ville dans la nuit du 27 au, mais la procédure suit néanmoins son cours et il est condamné par contumace le à être « pendu et étranglé jusqu'à ce que mort s'ensuive », 10 livres d'amende et la confiscation de tous ses biens, son complice Ouvrard étant condamné aux galères à perpétuité. Son effigie est symboliquement pendue sur la place du Bouffay à Nantes. Sans doute en compagnie de sa femme, il se réfugie en Bretagne; on retrouve sa trace à Rennes où il dérobe dans la vieille église Saint-Jean, en compagnie de complices dont Olivier Guilherm, un coffre contenant 700 livres, puis commet un autre vol dans la sacristie des Trois-Maries, àCorps-Nuds. Revenu en Basse-Bretagne, ils forcent la sacristie de l'église de Guiclan et y vole8 100 livres, en compagnie de Joseph Le Bihan, frère de Marie du Faouët, et d'un nommé Goulierne, originaire de Guiclan. Le, il est arrêté sous le pseudonyme de Joseph Lebreton, ainsi que sa femme, Julienne Pomars, et d'autres complices, dans un cabaret de Rennes. Fomentant une révolte dans la prison, il réussit à nouveau à s'évader en compagnie de onze autres prisonniers le, mais il est blessé à la tête lors de son évasion. Sa femme, restée en prison, accouche d'une fille le. Jean Mével retourne alors à Nantes où il est à nouveau arrêté dans la nuit du 23 au et emprisonné à la prison du Bouffay. Le, il est à nouveau condamné « à être pendu et étranglé jusqu'à ce que mort s'ensuive à la potence du Bouffay de cette ville par l'exécuteur de haute justice, après avoir été préalablement appliqué à laquestion ordinaire et extraordinaire pour avoir révélation de ses complices ». La « question » lui est administrée le jour même, puis il est exécuté à la tombée de la nuit. Sa femme et d'autres complices, tant de Jean Mével que de Marion du Faouët, furent envoyés à Quimper, puis à Nantes où ils restèrent en prison pendant six années, d'autres furent exécutées comme Marion du Faouët elle-même[29].
En1773, Christophe Castel, 23 ans, originaire deLesneven, qui a dérobé 273 livres dans la paroisse deSizun, et volé un cheval au pâturage sur la paroisse de Guimiliau, est condamné « d'être pendu et étranglé, jusqu'à ce que mort s'ensuive, par l'exécuteur dehaute justice, à une potence qui sera pour cet effet plantée à la place publique et patibulaire de la ville [Lesneven]» et, en outre, à la confiscation de ses meubles et aux dépens[30].
Selon A.Delorme, « À Guimiliau, comme à Saint-Thégonnec, nous sommes au centre du pays desKarnels (« ossuaire » ou « charnier » en breton). Nulle part le culte des morts et le souvenir des ancêtres n'y ont été plus pieusement conservés. Aussi, si les monuments religieux y célèbrent tout d'abord la gloire et la puissance de Dieu, ils invoquent principalement sa miséricorde (..), ils évoquent surtout le souvenir des disparus, ils demandent des prières aux survivants et ils montrent la fragilité de la vie humaine. (…) C'est pourquoi (…) tout autour de l'église de Guimiliau, se dressent tout autour des tombes qui couvrent le cimetière, un calvaire, un ossuaire et une chapelle des morts. C'est une enceinte sacrée dans laquelle on pénètre par l'arc de triomphe consacré Guimiliau offre même une particularité exceptionnelle : la chapelle des morts présente une chaire extérieure. Souvent dans cette chaire, le jour des morts, prêche le recteur qui vient de conduire la procession des fidèles à travers le champ funèbre »[31].
Le recteur de Guimiliau écrit le : « Le nombre des mendiants domiciliés dans la paroisse et dans la trève de Lampaul monte à 240, en proportion de 1 sur 12 à 13. La source de la mendicité sont le défaut de travail pour quelques-uns (…), l'insuffisance du salaire pour sustenter leur famille, surtout quand le mari artisan tombe malade. L'ivrognerie qui, malheureusement infeste la paroisse et surtout la fainéantise est la cause principale de la plupart des mendiants »[32].
« Guimilliau ; à 5lieues un quart au sud deSaint-Pol-de-Léon, sonévêché ; à 37 lieues deRennes ; et à 4 lieues un quart deLanderneau, sasubdélégation. Cette paroisse, dont lacure est présentée par l'Évêque, relève du Roi etressortit àLesneven. On y compte, y compris ceux de Lambol[Lampaul-Guimiliau ] 3 800 communiants[33]. Ses maisons nobles sont Coëtquelven et Kerbalanec. (...) Ce territoire forme un pays plat, où les terres non cultivées sont aussi étendues que les terres enlabeur[34]. »
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Guimiliau en 1843 :
« Guimilliau (sous l'invocation desaint Milliau, prince breton qui vivait auIXe siècle) : commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, moins satrève Lampaul ; aujourd'huisuccursale. (...). Principaux villages : Kerforn, Kerdu, Creac'h-ar-Bleis, Kerrun, Keroual, Penhoat-Huon, Treillic. Maison remarquable : manoir de Kervern. Superficie totale : 1 122 hectares, dont (...) terres labourables 864 ha, prés et pâtures 21 ha, vergers et jardins 1 ha, bois 22 ha, landes et incultes 75 ha (...). Moulins : 5 (de Kerdu, de Kerhallanec, de Penhoat-Huon, à eau. (...) Il y a en cette commune un seulpardon, qui dure un jour et attire peu d'affluence. L'agriculture n'est point, comme le dit Ogée, envahie par les terres incultes. Il paraît, d'après ce que ditCambry, qu'il y avait autrefois des tanneries dans cette paroisse ; aujourd'hui il n'y en a plus. Le Gall, auteur de plusieurs petits poèmes bretons qui jouissent d'une certaine renommée, a été curé de Guimilliau [Guimiliau].Il y a foire les deuxièmes mardis de mars, juillet et novembre. Géologie : la plus grande partie de la commune repose surgneiss ; legranite se montre à l'est, et les terrainsschisto-argileux dans l'ouest et le nord. On parle lebreton[39]. »
Guimiliau a longtemps été aussi un pays detannerie, d'élevage des chevaux et d'apiculture. Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la totalité de la population agricole en 1831 est de 1 464 personnes, soit la totalité de la population communale. La répartition de l'occupation des terres est en 1836 la suivante :864ha deterres arables, 75 ha de landes et bruyères, 23 ha de bois, taillis et plantations, 22 ha de prairies naturelles ; la commune possédait alors 5 moulins en activité. Les paysans de Guimiliau cultivaient à l'époque 273 ha defroment, 147 ha d'avoine, 130 ha d'orge, 4 ha deseigle, 69 ha desarrasin, 14 ha delin, 3 ha dechanvre, 26 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 17 ha de navets), 130 ha detrèfle, 43 ha de pommes de terre, 71 ha d'ajoncs d'Europe, 60 ha restant enjachère, et élevaient 172 chevaux (69 mâles, 24hongres, 40 juments, 39 poulains), 223 bovins (dont 170 vaches), 120 porcs, 18 ovins (1 bélier, 10 moutons, 4 brebis, 3 agneaux), 100 poules et 40 coqs, 20 canards, et possédaient 144 ruches à miel[40].
Les paroissiens de Guimilau vus par leurs recteurs : Jean Sévézen et Louis Keraudren
Jean Sévézen (1817-1890) fut recteur de Guimiliau entre 1861 et 1872 ; il a écrit à propos des « juloded » (paysans enrichis par le commerce de la toile ou des tanneries) de Guimiliau :
« Les habitants deGuimiliau et des paroisses voisines sont essentiellement orgueilleux. Avec cela, ils sont ignorants, et dans leur ignorance, ils se croient plus que les autres, même plus que leurs prêtres. (...) Outre l'orgueil et la fierté, ce qui caractérise le plus les habitants de Guimiliau, c'est l'avarice, et même l'avarice la plus sordide pour leur église et pour leurs prêtres. Il y a telles gens dans la paroisse qui n'ont jamais donné un centime auxmarguillers de l'église et qui s'en vantent. Ils conseillent même aux autres de ne rien donner au Saint[41], qui, disent-ils, est plus riche qu'eux, ni aux prêtres qui, selon eux, ont toujours assez puisqu'ils sont rétribués par le gouvernement[42]. Ils sont enchantés quand ils voient embellir leur église, mais ils se refusent à y contribuer. C'est là l'affaire des prêtres, puisque ce sont les prêtres qui en usent le plus. Le croirait-on ? Il s'est vu dans la paroisse des gens qui ont dix-huit cents francs ou deux mille francs de rente, et qui ont osé donner trois sous aux prêtres pour leur quête. C'est si peu de chose que je n'ai pas cru digne de moi de faire la quête du prédicateur aprèsPâque : je l'ai toute laissée à mon vicaire[43]. »
Un des successeurs de Jean Sévézen, Louis Keraudren, qui fut recteur de Guimiliau entre 1897 et 1912, écrit en1905 que les « juloded » membres duconseil de fabrique « lui chicanaient quelques sous pour l'achat d'un drap mortuaire ». Il accusa même certains « juloded » de piller l'argent du conseil de fabrique qui, au lieu d'être enfermé dans le coffre à trois clefs du presbytère, se trouvait déposé dans la propre maison du trésorier[44]. Déjà Jean Sévézen avait écrit en 1861 que « le recteur a besoin de la plus grande vigilance (…) pour empêcher la fabrique d'être pillée par la commune ». Le dimanche deQuasimodo de l'année1904, le conseil de fabrique décida de supprimer le traitement versé aux organistes qui étaient alors deux sœurs célibataires, les demoiselles Floc'h, qui avaient de plus leur mère à leur charge, en dépit de leurs protestations.
Le pourcentage deconscrits illettrés à Guimiliau entre 1858 et 1867 est de 52 %[45].
En1878, laChambre de commerce de Brest demanda que le raccordement de la ligne ferroviaire devant desservirRoscoff avec la ligne Paris-Brest se fasse à Guimiliau plutôt qu'àMorlaix, mais elle n'obtint pas satisfaction compte tenu des avis formulés par la plupart des autres personnes et organismes concernés[46]. La construction d'unehalte ferroviaire desservant Guimiliau fut néanmoins décidée[47], en dépit de l'opposition des « juloded » à la création de cette halte ferroviaire, comme le montre cette lettre de Louis Keraudren, recteur de Guimiliau, écrite en septembre 1899 :
« Oui, mon cher ami, il y aura une halte à Guimiliau, malgré les « julots » ! SiMonsieur de Mun, que j'ai tant importuné, harcelé, pour obtenir cette halte, connaissait les intentions égoïstes de mes « julots » ! Mais je me garderai bien de les lui révéler[48]. »
Probablement les « juloded » de Guimiliau, qui rêvaient d'immobilisme social, avaient-ils peur que le progrès technique n'apporte avec lui des idées nouvelles.
« Guimiliau est un véritable musée. (...) Le sanctuaire dédié àsaint Milliau (..) date en grande partie duXVIe siècle. De la tour, couronnée d'unegalerie flamboyante et flanquée d'une tourelle ronde, s'élance une flèche et des clochetons. es pignons sont dentelés de crochets et les contreforts terminés par despinacles carrés, évidés à jour. Dans l'angle du poche latéral, un petit charnier soutenu de six colonnes et orné de bas-reliefs, s'adosse, renfermant des têtes de mort encloses dans des boîtes. Le porche, dustyle Renaissance le plus pur, est très beau. Il est décoré d'ornements variés et gracieux (...) parmi lesquels on remarqueÈve donnant le sein au petitAbel et branlant du pied le berceau deCaïn, puisNoé voguant dans unvaisseau tout équipé, ses filsSem,Cham etJaphet découvrant leur père jeté par le jus de la grappe dans une ivresse licencieuse, et différents autres sujets (...). À l'intérieur de l'église, on voit de beaux vitraux.(...) Dans le cimetière, on admire d'autres merveilles. C'est d'abord la porte triomphale, puis la chapelle funéraire dédiée àsaint Roch, qu'une similitude de nom a fait le patron des pierres levées (roc). Cet édifice est décoré de clochetons, de bénitiers, et d'une chaire extérieure où, le jour de la fête des morts, le recteur de la paroisse prêche aux fidèles agenouillés parmi les ossements de leurs parents et amis. Mais le monument qui attire le plus l'attention est le calvaire au milieu des tombes. (...) Cinq contreforts percés d'arcades rayonnent autour. Un escalier dissimulé conduit sur la plate-forme où s'élève une croix dont les branches portent des figurines. Au-dessous, et bordant de l'entablement, se déroule une longue théorie de personnages tenant les principaux rôles de cette tragédie qui s'appelle « la vie du Christ », depuis l'Adoration des mages jusqu'à laRésurrection. Tous sont vêtus à la mode duXVIe siècle : les femmes portent le col évasé et les coiffures à laMédicis, les soldats des habits à laHenri III, deshauts-de-chausses bouffants à crevés, de largesfraises godronnées, destoquets à plume, descabassets et desrondaches. Le diable est affublé d'une robe de moine,Pilate d'unemitre d'évêque,saint Pierre tient à la main l'oreille deMalchus. L'un des plus curieux épisodes est celui du transport de la Croix, où l'on voit le Christ précédé d'une troupe de gens battant tambour et soufflant de l'olifant. Une autre scène, n'ayant rien à voir avec les autres, est particulièrement remarquable : elle représente Catell Collet précipitée par des démons grotesques dans l'enfer, que figure naïvement la gueule d'undragon. Selon unegwerz populaire,Catel Collet, ou « Catherine la Perdue », ayant caché une faute à son confesseur, fut condamnée aux tourments éternels Mais elle revint sur terre, quelques années plus tard, pour faire à ses parents et amis cette révélation[50] : »
Le calvaire de Guimiliau en 1902
Chetu va dorn quiriec d'am c'heuz Ha chetu sa zeol argarzuz Va dorn en deuz gret ar pec'het Ha ra zeot en deuz he nec'het. Voici ma main cause de mon malheur Et voici ma détestable langue Ma main qui a fait le péché Et ma langue qui l'a nié.
Albert Clouard, dans le même ouvrage, décrit aussi les costumes portés à l'époque par les habitants de Guimiliau :
« Les hommes (...) portent un habit large, fendu à quatre basques, orné de poches à patelettes, de rangées de boutons serrés et de fausses boutonnières artistement brodées, puis, dessous, un gilet toujours entr'ouvert, tombant très bas sur les cuisses et ceint à la taille d'un turban bleu. Quelques rares vieillards ont encore conservé l'amplebragou flottant, arrêté au-dessous du genou, le serre-tête de toile blanche que recouvre le grand chapeau defeutre. Et dans leur sévère costume entièrement noir, ils semblent de fiers gentilshommes du temps deLouis XIII descendus de leurs vieux cadres dédorés. L'habillement des femmes n'est guère plus joyeux ; cependant l'étoffe sombre est relevée de galons rouges ou violets, bordant les parements, le col et le revers du justin. De plus, unecollerette tuyautée recouvre leurs épaules, mais elle tend à disparaître et on la remplace par un long châle bleu ou gris. La coëffe appeléetintammant est accompagnée, de chaque côté, de barbes étroites, relevées sur la tête et épanouies sur la nuque en éventail[51]. »
Le docteur Chevrey fait remarquer, à la suite de son voyage en Bretagne en 1924 : « Chose curieuse, ces trésors architecturaux s'élèvent au milieu d'infimes villages, de bourgades misérables. Ce fut pourtant, naguère, une région riche, bien déchue maintenant, de sa splendeur. (…) Toute cette prospérité a disparu. Il ne reste dans les églises, comme témoins de ce passé mort, que les inscriptions à demi-effacées des tombes de ces riches marchands, que leurs crânes logés dans d'étroites boîtes ajourées, entassées les unes sur les autres autour du maître-autel, sur la corniche des entablements, comme des bibelots funèbres sur une pieuse étagère »[52].
Gustave Geffroy en1902 décrit « les hommes vêtus de drap noir, veste ou habit court à quatre petites basques carrées, long gilet garni de boutons serrés, pantalons tombants, bordures de velours, large ceinture bleue, chapeau rond à rubans, souliers à boucles » et note « une très forte ressemblance avec le costume espagnol »[53].
En1892, Constant de Tours écrit dansVingt jours en Bretagne que « pendant l'hiver, on y vient d'Espagne acheter desbidets excellents pour les ascensions dessierras »[54]
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 parFrançois-Virgile Dubillard,évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation dubreton par les membres du clergé, lerecteur de Guimiliau, l'abbé Keraudren, écrit : « Lecatéchisme et les instructions [religieuses] se font et ne peuvent se faire, qu'en breton »[56].
Le monument aux morts de Guimiliau porte les noms de 7 personnes mortes pour la France pendant laSeconde Guerre mondiale[57].
Le viaduc ferroviaire de Guimiliau est bombardé par des avions alliés le[58]. Un maquisFFI se crée à Guimiliau ; Claude Kerléo, de Lampaul-Guimiliau, témoigne de la journée du : « Notre mission est de défendre le viaduc de la voie ferrée Brest-Morlaix qui servira à la logistique des alliés à leur arrivée. Ce soir nous avons reçu un parachutage de matériel impressionnant : mitraillettes, fusils mitrailleurs, lance-roquettes, explosifs... mais surtout 12 parachutistes américains de l'OSS qui sont là pour nous former et coordonner nos actions. Comme nous manquons de tout depuis le début de la guerre, les parachutes des containers sont rapidement réemployés. C'est ainsi que je me fais confectionner [une] chemise »[59].
En 1772, avec sa trève de Lampaul-Bodénès (Lampaul-Guimiliau), la paroisse comptait 3 000 « communiants ».
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[64].
En 2022, la commune comptait 1 000 habitants[Note 2], en évolution de −1,57 % par rapport à 2016 (Finistère : +2,16 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Commentaire : la population reste stable jusqu'au début duXXe siècle, puis baisse de plus de 50 % pendant les deux premiers tiers duXXe siècle en raison d'un importantexode rural, le minimum démographique étant atteint en 1975 avec seulement 700 habitants, mais croît à nouveau depuis cette date, gagnant 243 habitants entre 1975 et 2008. Lesolde migratoire est redevenu positif depuis 1975 ainsi que l'accroissement naturel depuis 1982 ; de 1999 à 2008 inclus, la commune a enregistré 142 naissances pour 76 décès, donc un accroissement naturel de 66 personnes en 10 ans. La population s'est rajeunie : en 2007, Guimiliau comptait 27,5 % de jeunes de 0 à 19 ans pour 15,6 % de personnes âgées de 65 ans et plus[66]. Proche de Landivisiau, Guimiliau est atteinte par lapériurbanisation qui tend à transformer la commune enville-dortoir. Entre 1999 et 2007, le nombre des logements est passé de 397 à 457, augmentant donc de 60 unités, augmentant de + 15 % en 8 ans. L'augmentation a été identique pour les seulesrésidences principales, passées pendant la même période de 326 à 386. L'habitat est essentiellement pavillonnaire (434 maisons, soit 94,9 % du total des logements en 2007)[67].
En 2017, Guimiliau était la 182e commune du département en population avec ses 1 009 habitants (en vigueur au), derrièreSainte-Sève (181e avec 1 016 habitants) et devantBeuzec-Cap-Sizun (183e avec 1 001 habitants).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 38,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 19,0 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait519 hommes pour488 femmes, soit un taux de 51,54 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[72]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
0,4
4,0
75-89 ans
8,0
12,1
60-74 ans
13,3
20,1
45-59 ans
19,0
23,3
30-44 ans
23,7
14,1
15-29 ans
13,6
26,1
0-14 ans
21,9
Pyramide des âges du département duFinistère en 2021 en pourcentage[73]
L'église Saint-Miliau, dédiée àsaint Miliau, mêle lesstyles flamboyant etRenaissance, possède deux nefs et cinq chapelles latérales à fenêtres flamboyantes, ses murs sont blanchis à la chaux, de nombreuses poutres et sablières sculptées, et une voûte en plein cintre en forme de bateau renversé. Le chevet ànoues multiples permet un bon éclairage du chœur en raison des cinq fenêtres existantes.
Le clocher, à flèche aigüe,gothique, est destyle Beaumanoir et date duXVIe siècle, remontant à une construction antérieure à l'église actuelle. L'accès à la plate-forme se fait par unescalier à vis logé dans la tourelle ronde accolée à la flèche.
L'orgue en chêne noir, construit par lefacteurThomas Dallam auXVIIe siècle et restauré en 1989 par le facteur d'orgues Gérard Guillemin, est orné de bas-reliefs représentant l'un leroi David jouant de la harpe devant l'Arche, un secondsainte Cécile jouant de l'orgue, un troisième le triomphe d'Alexandre d'aprèsCharles Le Brun et un quatrième le peuple en liesse accueillant son souverain (Louis XIV), assis sur son char.
Lebaptistère de 1675, à colonnes et à personnages, en chêne sculpté, surmonté d'unbaldaquin destyle Renaissance en chêne que supportent d'élégantes colonnes torses enlacées de vignes chargées de raisins et d'une variété infinie de fleurs, de fruits et d'insectes, au-dessus duquel deux renommées embouchent la trompette et élèvent une couronne royale[77]. Le tambour octogonal du baptistère est animé de statuettes représentant lesÉvangélistes et lessaints bretons populaires ;saint Louis y est représenté, mais sous les traits deLouis XIV ainsi que saint Miliau, habillé en courtisan. La cuve baptismale est en granite.
Lachaire à prêcher intérieure, de 1677, présente de nombreuses sculptures : quatre anges dodus, troiscariatides, lesvertus théologales (Foi, Espérance et Charité) et les vertus morales : force, tempérance…
Le vitrail de la maîtresse-vitre représente laCrucifixion et laDescente de Croix. Les autres vitraux d'origine ont disparu[78] et les vitraux actuels datent du milieu duXIXe siècle et sont dus à Jean-Louis Nicolas de Morlaix.
Lemaître-autel porte une statue desaint Michel costumé en acteur deRacine et l'église possède de nombreuses autres statues commesaint Laurent sur son gril ;saint Hervé en moine, accompagné de son loup chargé du collier de l'âne qu'il avait dévoré ;saint Yves en costume noir d'avocat ; un petit personnage costumé en acteur deMolière ; etc[79].
Le retable desaint Miliau, attribué à Guillaume Lerrel et date de la finXVIe siècle ou du débutXVIIe siècle et présente divers épisodes de sa vie : en prière en famille, portant sa tête et soutenu par sa femme Aurélie (Awrilia), distribuant du pain, encourageant les moissonneurs. Il présente aussi saintMéloir, poursuivi parRivod et se réfugiant dans la chambre de sa mère, Méloir près de Miliau et Rivod, l'assassin de Miliau.
Lasacristie, datée de 1676, est flanquée de quatreabsidioles. Elle a été ajoutée après la construction de l'église en raison de l'arrêt duParlement de Bretagne daté de 1665 rendant obligatoire la construction de sacristies.
Le porche, avec les statues desdouze apôtres enkersanton, est destyle Renaissance même s'il a été construit sous le règne deLouis XIII. Au milieu du fronton soutenu par deuxcolonnes corinthiennes, une niche contient une statue de saint Miliau[21]. Lesébrasements du porche présentent « La tentation d' Adam et Ève » : Ève, le buste légèrement penché en avant, esquisse un sourire de ravissement à l'idée de croquer la pomme qu'elle tient en main, pendant que le serpent lui susurre à l'oreille ; Adam et Ève masquent leur nudité de leur main gauche[80]. Les bancs de pierre servaient de sièges lors des réunions de notables qui se tenaient habituellement sous le porche.
L'ossuaire date de 1648 et est désormais dénommé chapelleSainte-Anne. Il porte l'inscriptionMemento mori.
La chaire à prêcher extérieure, à baldaquin, est placée dans l'une des ouvertures de l'ossuaire.
Lafontaine Saint-Miliau (située à la limite de la commune de Lampaul-Guimiliau) date duXVIIe siècle ;saint Miliau y est représenté en roi deCornouaille.
La fontaine Saint-Miliau.
Le lavoir près de la fontaine Saint-Miliau.
la grotte deRoc'h Toul (le « trou de la roche »), situé sur le territoire de la commune deGuiclan : selon la légende, la grotte se prolonge jusque sous le maître-autel de l'église paroissiale de Guimiliau et l'on y a entendu un coq chanter sous le chœur[81].
Par ailleurs :
le manoir de Kervern (XVIe siècle) a appartenu à la famille Kergorlay, puis auXVIIIe siècle à la famille Sarsfield[82].
lekanndi (ou « buanderie ») de Kerizella (XVIIe siècle).
À Guimiliau, au pied du calvaire, une statue d'une femme dont la tête est détachée représente sainte Barbe. Lorsqu'on veut se marier dans l'année, on pique une épingle dans le cou, puis on repose la tête à sa place.
En dessous de ce même calvaire se trouve un bénitier où les habitants de la contrée déposent les dents qu'ils perdent ou se font arracher ; ils espèrent être ainsi définitivement débarrassés du mal de dents[83].
Voici la traduction française d'un dicton traditionnel en langue bretonne concernantGuimiliau :
À Lampaul les cornes À Saint-Thégonnec les bombances À Guimiliau les mauvaises langues Plounéour la pauvre Commana la misérable À Pleyber-Christ est la sagesse[84].
Thomas Dallam,facteur d'orgue d'origine anglaise et constructeur des orgues de Guimiliau est décédé dans cette paroisse le.
Une dynastie d'organistes à Guimiliau :
François-Yves Le Roux, organiste, né dans la ferme ex-manorale de Kernaou enErgué-Gabéric le, marié en1821 avec Marie Hélène Maguet, de Guimiliau, est décédé le à Guimiliau. Jeune, il étudia la musique à Quimper avant de s'engager à Brest sur un navire corsaire ; fait prisonnier lors d'un combat àTerre-Neuve, il passa quatre ans sur un ponton dePortsmouth dont il s'évade ; « C'est la musique qui lui a valu de rester en bonne santé car il donnait des cours de solfèges aux prisonniers des pontons anglais »[88] ; il débarque alors àRoscoff, devient maître d'école à Lampaul-Guimiliau, puis organiste à Guimiliau[89].
Son fils Jean-Louis Le Roux fut organiste àPleyber-Christ.
Sa fille Maryvonne Le Roux, née à Guimiliau en 1823, succéda à son père comme organiste à Guimiliau aux alentours de 1840.
Son autre fils Allain Marie, né le à Guimiliau, marié le à Guimiliau avec Marie Françoise Poliquen, succéda à sa sœur Maryvonne organiste à Guimiliau à partir de 1860.
Marie-Hélène et Marie-Jacquette Le Roux, filles d'Allain Marie, furent ensemble organistes à leur tour à Guimiliau entre 1880 et 1907, date à laquelle les orgues deviennent inutilisables jusqu'à leur restauration en 1989[90].
D'azur à une épée basse d'argent accostée de deux mouchetures d'hermine du même et surmontée d'une couronne comtale au naturel ; à la bordure crénelée d'or[91].
Devise
Beza e peoc'h(Être en paix)
Détails
La couronne et l'épée sont poursaint Miliau, comte, guerrier et patron de la paroisse locale, les mouchetures d'hermines sont pour laBretagne, la bordure est pour l'enclos paroissiale, dont la construction fut possible grâce à la culture du lin, qui est rappelée par le champ d'azur, couleur de la fleur de lin. Création Jean-François Binon, adoptée en 2021.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Jean-Pierre Henri Azéma,Moulins du cuir et de la peau : moulins à tan et à chamoiser en France (XIIe – XXe siècle), Business et Economics,(lire en ligne).
↑Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012,(ISBN978-2-918135-37-1).
↑A. Marteville et P. Varin,Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne,t. 1,(lire en ligne).
↑Lettre de Jean Sévézen à Mgr Sergent, Archives diocésaines de Quimper, citée par Yves Le Gallo,Une caste paysanne du Haut-Léon : les « juloded », Congrès de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 1981, consultablehttp://bgv.free.fr/genealogie/docs/juloded.pdf
↑Yves Le Gallo,Une caste paysanne du Haut-Léon : les « juloded », Congrès de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 1981, consultablehttp://bgv.free.fr/genealogie/docs/juloded.pdf
↑Guy-Claude Sarsfield, petit-fils de Patrick Sarsfield, vicomte de Kilmallock, à la tête desWill Geese (« Oies Sauvages »), la brigade irlandaise au service deLouis XIV