Premier joueur argentin de l'histoire à conquérir un tournoi duGrand Chelem, il a également atteint cinq autres finales dans des tournois majeurs, en Australie en 1977, aux Internationaux de France en1975, 1978 et1982 et auxWorld Championship Tennis Finals en 1976. Il compte également à son palmarès seize titres en double messieurs, principalement remportés avec le joueur roumainIon Țiriac. Avec l'équipe d'Argentine, il remporte laWorld Team Cup en1980 et dispute la finale de laCoupe Davis l'année suivante face auxEtats-Unis.
Joueur polyvalent, avec trois titres majeurs conquis sur gazon et sur moquette, l'Argentin a également établi des records historiques surterre battue, devenant ainsi l'un des plus grands spécialistes de cette surface[5]. Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de son époque, Vilas fait son entrée auInternational Tennis Hall of Fame en 1991[6].
Considéré comme l'inventeur du lift avecBjörn Borg, Vilas est notamment célèbre pour son revers lifté. Un grand nombre de ses adversaires redoutaient ses lifts incessants et surpuissants. La qualité de son jeu provenait également de sa capacité à s'entraîner d'une manière intensive. Sa condition physique s'en trouvait décuplée. Vilas disait souvent pouvoir sans difficulté rester sept heures sur un court de tennis. Grand lifteur de fond de court, l'Argentin fut aussi capable d'adapter son jeu à une surface aussi rapide que l'herbe, puisque c'est en systématisant un jeu de service-volée qu'il remporta sur gazon un Masters et deuxOpen d'Australie. AvecBjörn Borg,Jimmy Connors etJohn McEnroe, il a contribué à l'explosion médiatique du tennis dans les années 1970.
Il passe sur le devant de la scène mondiale en 1974 en remportant à 22 ans sept tournois, dont leMasters de fin d'année au cours duquel il bat en finale le triple tenant du titreIlie Năstase. En 1975 et 1976 il remporte un grand nombre de tournois, mais échoue souvent aux dernières portes des tournois majeurs : finale auxInternationaux de France en 1975, demi-finale à l'US Open en 1975 et 1976, quart de finale àWimbledon en 1975 et 1976. Il manque 5 balles de match face àManuel Orantes, futur vainqueur de l'US Open en 1975. Il demande alors àIon Țiriac de l'entraîner, avec l'objectif avoué de remporter un titre duGrand Chelem.
Spécialiste de la terre battue, il aligne 53 victoires d'affilée sur cette surface, record qui ne sera battu que parRafael Nadal. Il a remporté ensuite deux autres titres duGrand Chelem à l'Open d'Australie, sur gazon, en 1978 et 1979. Cependant, joué pendant les fêtes de fin d'année, ce tournoi est négligé à l'époque par la quasi-totalité des meilleurs joueurs du monde. Mais Vilas y a tout de même battu de bons spécialistes du gazon, commeChris Lewis (finaliste en 1983 àWimbledon),Tony Roche (finaliste en 1968 àWimbledon),Phil Dent (finaliste à l'Open d'Australie 1974),Victor Amaya (qui avait mené 2 sets à 1, 3 jeux à 1 et balle de double break contre Borg àWimbledon 1978),John Sadri (14e mondial à l'ATP), etc. L'Argentin avait d'ailleurs remporté sa première grande victoire auMasters en 1974, en battant trois joueurs du top 10, grands spécialistes de l'herbe,John Newcombe,Ilie Năstase etBjörn Borg. Il fut encore demi-finaliste en Australie en 1980. Il n'a en revanche jamais dépassé les quarts de finale àWimbledon, sans doute parce qu'il n'y a que quinze jours entre lesInternationaux de France etWimbledon, et qu'il ne pouvait donc s'y préparer comme il préparait l'Open d'Australie. Ses résultats découlent d'un énorme travail de préparation.
En 1980, il remporte le tournoi deRome, bat Borg lors de laCoupe des Nations, mais échoue auxInternationaux de France, victime deHarold Solomon, mais surtout d'une crise d'appendicite en plein tournoi. AvecJosé Luis Clerc, il conduit l'Argentine en finale de laCoupe Davis en 1981 : mais face aux États-Unis, sur surface rapide, les Argentins s'inclinent, malgré un match de double prodigieux face aux spécialistesJohn McEnroe-Peter Fleming (défaite 11-9 au cinquième set). À trente ans, Vilas réussit une superbe année en 1982 en remportant 7 tournois, notammentMonte Carlo et Madrid en dominantIvan Lendl, et en disputant la finale desInternationaux de France face au jeune prodige suédoisMats Wilander, ainsi qu'une demi-finale à l'US Open.
À la fin de sa carrière en 1992, Guillermo Vilas totalise 62 victoires en tournoi en simple, plus 40 finales.
Il détient encore aujourd'hui le record du nombre de matchs gagnés consécutivement (46, en 1977). En 2011 Djokovic a approché de tout près ce record, puisqu'il en était à 43 victoires consécutives lorsqu'il fut battu par Federer en demi-finale auxInternationaux de France.
Il fut également un grand joueur deCoupe Davis (45 victoires pour 10 défaites).
Il joue toujours abondamment sur le Senior Tour. Il possède un club à Buenos Aires (Vilas Club) et une école créée en 2009 à Palma de Majorque (Vilas tennis academy, avec pour slogan : "We make champions").
En finale dutournoi d'Aix-en-Provence, au bout de deux sets, Guillermo Vilas épuisé proteste et abandonne contreIlie Năstase qui venait d'adopter la nouvelle raquette dite à "double cordage" ou "spaghetti". Celle-ci donnait des effets imprévisibles à la balle et fatiguait considérablement l'adversaire. Dans ce tournoi, deux autres joueurs avaient abandonné pour la même raison. Elle fut interdite le mois suivant mais cette défaite mit un terme à nombre de ses séries en cours[11]. Avant le tournoi d'Aix en Provence Guillermo Vilas menait 4 victoires à 3 face àIlie Năstase, 2 à 1 sur terre battue, 4 à 3 sur toutes les rencontres et 1 à 0 pour l'année 1977 (sans compter au moins 3 victoires horsATP), après leur dernière rencontre en 1983 il mène 7 à 5, 4 à 2 sur terre battue (dontAix-en-Provence).
« Je n'ai pas été battu par un joueur mais par une raquette, la fameuse raquette à multiples cordages qu'Ilie avait prise spécialement ce jour-là pour me battre. Cette raquette fut vite interdite[12]. S'il n'y avait pas eu cette astuce d'Ilie, j'aurais pu ajouter aux cinquante-trois les six tournois sur terre que j'ai gagnés après, même les deux ou trois de l'année suivante ! » Guillermo Vilas
- Jusqu'auMasters et sa1re vraie défaite face àBjörn Borg, encore 28 victoires toutes surfaces confondues. (21 sur terre battue, 5 sur dur et 2 en indoor, en ajoutant une hypothétique victoire contre Nastase cela aurait pu faire un total de 75, plus que le record de 74 deMartina Navrátilová en 1984) - Jusqu'à Monte-Carlo et sa1re vraie défaite sur terre battue en 1/4 face àRaúl Ramírez, encore 23 victoires sur terre battue. (en ajoutant une hypothétique victoire contre Nastase cela aurait pu faire un total de 77 victoires consécutives, le plaçant à 4 unités deRafael Nadal 81 de 2005 à 2007)
Voici son parcours detaillé :
Première colonne : Comptage des matchs remportés consécutivement sur terre battue jusqu'à 53 puis hypothétique jusqu'à (77). Deuxième colonne : Comptage des matchs remportés consécutivement toutes surfaces confondues jusqu'à 46 puis hypothétique jusqu'à (75). Dernière colonne : Comptage des tournois remportés consécutivement à côté duV.
Il a publié en Argentine plusieurs recueils de poèmes, dont etCosecha de cuatro (littéralement « Moisson aux quatre vents »). Ce dernier a été traduit en français par Gabriela Nelly Blondeau, Ariane Fasquelle et Olaf Souham, et édité dans la revue poétiqueVagabondages (juillet-). Dans la page de présentation deVagabondages, Guillermo Vilas écrit :« Écrire est l'un des moyens de sortir de cette complexité ».
Publications en espagnol :
1974 :Cientoveinticinco[13] (« 125 ») - recueil de poèmes
↑« Le World Tennis Magazine, le média de référence de l'époque, va même jusqu'à lui décerner le titre de numéro 1 mondial devant son rival américain, Jimmy Connors, qui n'a remporté aucun titre cette année-là ; tandis que l'ATP, contredisant son propre classement, décerne le Prix du joueur de l'année à Bjorn Borg »[1]
↑"World Tennis" Magazine, Tennis de France, Michel Sutter, "Le Livre d'or du tennis", Eugene L. Scott dans "Gros plans sur le tennis" choisirent l'Argentin, cf.Joueurs de tennis numéros 1 mondiaux