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Guillaume d'Ypres

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Guillaume d'Ypres
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
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LoVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Filips van Lo(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Guillaume d'Ypres (vers 1090 -, 1164 ou 1165, abbaye Saint-Pierre deLo),burgrave d'Ypres puis gouverneur duKent, fut un prétendant malheureux à la succession ducomté de Flandre en 1119 puis en 1127-1128, et joua un rôle important en tant que capitaine de mercenaires pour le roiÉtienne d'Angleterre durant laguerre civile pour lacouronne d'Angleterre.

Biographie

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Il est le fils illégitime de Philippe d'Ypres et d'une concubine, et le petit-fils deRobert Ier († 1093),comte de Flandre[1]. Son père atteste quelques chartes sous le titre decomte d'Ypres[2].Galbert de Bruges cite un passage d'une lettre deLouis VI de France disant de lui[2] : « illégitime, né d'un père noble et d'une mère roturière qui continua toute sa vie durant à carder la laine ». Vers 1119, il épouse une nièce deClémence de Bourgogne, l'épouse deRobert II de Flandre[2]. Aucun n'enfant de lui n'est connu[2]. Il succède à son père avant 1118, mais n'hérite pas du titre comtal[2].

En Flandre

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Succession au comté de Flandre (1119)

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Son cousinBaudouin VII de Flandre meurt sans descendance en1119. Guillaume est favori parmi les prétendants à la succession, car il est le dernier descendant en ligne directe mâle vivant deRobert Ier[2]. Il est soutenu en cela par la mère de Baudouin VII,Clémence de Bourgogne, qui est aussi sa tante, et parGodefroid Ier de Louvain, lelandgrave deBrabant, son second mari[2].

Mais Guillaume a le désavantage d'être un fils illégitime, au contraire deCharles de Danemark(Charles le Bon), fils deKnut IV de Danemark et d'Adèle de Flandre, que Baudouin lui-même a désigné comme successeur[2]. Charles finit par s'imposer par les armes. Guillaume réussit malgré tout à s'établir comme le comte effectif d'Ypres et de sa région, comme l'avait été son père[2].

Succession au comté de Flandre (1127-1128)

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Le, Charles est assassiné par le clan Erembald, une famille de nombreux chevaliers et d'administrateurs qui redoutaient la perte de leurs pouvoirs[2]. Guillaume occupe alors l'Ouest du comté et demande à ses vassaux de le reconnaître comme nouveau comte de Flandre[2]. Pour Galbert de Bruges, il agit ainsi sur le conseil des meurtriers. Le chroniqueur l'accuse en plus d'avoir faussement prétendu avoir le soutien duroiHenriIer d'Angleterre[2]. Le, il fait exécuter un des membres importants de ce clan qui avait été capturé, coupant ainsi les liens qui pourraient avoir existé entre lui et les assassins[2].

Guillaume est alors considéré comme le successeur naturel aucomté de Flandre. Mais leroi de FranceLouis VI lui oppose son propre beau-frèreGuillaume Cliton, le fils de l'ex-duc de NormandieRobert Courteheuse, petit-fils deMathilde de Flandre et arrière-petit-fils deBaudouin V de Flandre. Dès la fin mars, Cliton obtient le soutien de beaucoup de barons flamands, et est reçu dans les villes deBruges etGand[2]. Fin avril, il attaque alors Ypres, se fait admettre dans la ville, et capture son rival[2]. Guillaume est libéré, après avoir été innocenté de toute implication dans le meurtre de Charles le Bon[2].

Thierry d'Alsace, un autre petit-fils de RobertIer, revendique alors le comté. Cliton est tué au combat en 1128, et Thierry d'Alsace est reconnu comte. Au début des années 1130, Guillaume d'Ypres lance une révolte contre le nouveau comte, mais ses motifs et le déroulement des événements ne sont pas connus[2]. Par contre, il est sûr qu'il échoue et qu'il est banni du comté vers 1133[2].

Si après la mort de Baudouin VII en 1119, Guillaume d'Ypres n'est sans doute qu'une marionnette manipulée par d'autres[2], la suite de sa carrière en Flandre ne tient qu'à lui. Après l'épisode suivant la mort de Charles le Bon en 1127, il a souvent été dépeint comme un opportuniste impitoyable, se retournant contre ses alliés du clan Erembald quand leur sort était scellé[2]. Mais il semble qu'il avait un soutien politique très important, car Galbert de Bruges concède qu'il avait 300 chevaliers à son service, et que 300 de plus venant de la maison militaire de Charles le Bon l'avaient rejoint[2]. Le roi de France Louis VI le percevait comme une menace en tant qu'allié potentiel d'HenriIer d'Angleterre[2]. Ce sont des éléments importants tendant à prouver que Guillaume d'Ypres était un leader militaire et politique capable, et qu'il n'existait pas juste par son ascendance[2].

En Angleterre

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La guerre civile

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Banni de ses terres natales, Guillaume émigre probablement à la cour d'Angleterre peu après qu'Étienne d'Angleterre (1135-1154) s'est emparé du trône[2]. Il est probablement au service royal dès 1136, et en 1137 il est déjà un membre important de l'entourage du roi[2]. En 1137, il est envoyé par Étienne enNormandie à la tête de mercenaires flamands, pour contrer une campagne ducomte d'AnjouGeoffroy Plantagenêt[2]. Il acquiert une réputation d'homme violent et impitoyable, notamment à partir de cette campagne pendant laquelle ses troupes de mercenaires effraient l'aristocratie normande[1].

Durant laguerre civile qui oppose Étienne àMathilde l'Emperesse pour la couronne d'Angleterre, il est reconnu comme l'un des chefs militaires les plus capables se battant pour Étienne, et devient son ami et confident. Le roi l'envoie à nouveau en Normandie en, accompagné ducomteGaléran IV de Meulan, pour restaurer l'ordre dans le duché[2]. Mais après que lecomteRobert de Gloucester est passé dans le camp de l'Emperesse, la situation en Normandie devient très défavorable pour le roi[2]. Guillaume d'Ypres est obligé de revenir dans le royaume en 1138-1139[2]. En 1139, Guillaume semble impliqué dans l'arrestation des évêques de Salisbury, Ely et Lincoln[2].

Il participe à labataille de Lincoln (1141) au cours de laquelle ses troupes sont mises en fuite et Étienne est capturé[1]. À labataille de Winchester, quelques mois plus tard, Guillaume est devenu le chef militaire du parti d'Étienne toujours emprisonné. Il dirige les troupes loyalistes et met en déroute les troupes de l'Emperesse. À la suite de cette bataille,Guillaume (III) de Warenne captureRobert de Gloucester, capitaine des troupes de Mathilde, ce qui permet un échange contre Étienne[3].

Gouverneur du Kent

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Les chroniqueurs contemporains[4] le décrivent comme ayant « tout le comté duKent sous sa garde » et même « possédant le comté »[2]. Il n'y a aucune preuve qu'il ait été créé comte de Kent, et lui-même n'assuma le titre[2]. Toutefois, il avait sur ce comté les mêmes pouvoirs que les autres comtes créés par Étienne entre 1138 et 1140[2]. Pour le roi, son rôle dans le Kent était particulièrement important politiquement et stratégiquement[2]. Il semble d'ailleurs qu'il ait été installé là par Étienne en réaction au débarquement en Angleterre deMathilde l'Emperesse en 1139, plutôt qu'en 1136 comme les historiens l'avaient supposé auparavant[2]. Cette position, proche du continent, lui permettait de maintenir des liens forts avec lecomté de Flandre[2]. Cela devait être important pour l'effort de guerre d'Étienne du point de vue commercial, financier et surtout pour l'import de mercenaires flamands[2].

Il fonde l'abbaye de Sainte-Marie deBoxley vers 1146[2] y invitant les moinescisterciens deClairvaux. En 1148, il est médiateur dans un conflit opposant le roiÉtienne à l'archevêque de CantorbéryThibaut du Bec[1]. Par la suite, alors que le conflit sur le sol anglais s'apaise, il semble beaucoup moins actif, peut-être parce qu'il est devenu aveugle[1].

Après letraité de Wallingford (1153) entre Étienne d'Angleterre et le futurHenri II, qui met fin à la guerre civile, sa position dans le Kent est clairement en danger[2]. En effet, il ne tient aucune terre en fief, mais touche des revenus seulement en tant que gardien de cités et de domaines royaux[2]. Après l'accession au trône d'Henri II en 1154, il quitte l'Angleterre avec la plupart de ses mercenaires. Toutefois, il n'y a pas de preuve qu'ils aient été expulsés du royaume. Henri II lui permet de conserver ses revenus jusqu'en 1156, année pour laquelle il gagne 440livres sterling.

Depuis 1154 il avait l'autorisation deThierry d'Alsace, lecomte de Flandre, de se retirer dans ses possessions deLo[2]. Il se retire dansl'abbaye Saint-Pierre de Lo, où il meurt en 1164 ou 1165[2]. Il est inhumé dans cette mêmeabbaye que son père avait fondée[2].

Pour Christopher Tyerman, la carrière de Guillaume d'Ypres apporte une contradiction flagrante aux normes chevaleresques supposées de l'époque. Il se battait ouvertement pour son propre profit, mais se montra plus compétent et surtout plus loyal que ses homologues, les barons féodaux[1].

Voir aussi

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Notes et références

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  1. abcde etf« William of Ypres »,Christopher Tyerman,Who's Who in Early Medieval England, 1066-1272, Shepheard-Walwyn,(ISBN 0856831328),p. 159-160.
  2. abcdefghijklmnopqrstuvwxyzaaabacadaeafagahaiajakalamanaoap etaqRichard Eales, « William of Ypres, styled count of Flanders (d. 1164/5) »,Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
  3. Victoria Chandler, « Warenne, William (III) de, third earl of Surrey (c.1119–1148) »,Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
  4. Gervais de Cantorbéry notamment.

Sources

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Liens externes

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