Pour les articles homonymes, voirGuillaume Briçonnet etBriçonnet.
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Guillaume Briçonnet, né en1445 àTours, et mort le àNarbonne, est un officier royal puis un ecclésiastique français, connu sous le nom deCardinal de Saint-Malo[1].
D’abord financier, il devientofficier de laCouronne de France et exerce la fonction degénéral des finances du Languedoïl sousLouis XI, puis superintendant sousCharles VIII, dont il devient le conseiller[2]. À la mort de sa femme Raoulette de Beaune en1487, il entre dans les ordres. Il est nommé conseiller d'Anne de Beaujeu, régente, en1488. Il estévêque de Saint-Malo en1493,abbécommendataire des abbayes deSaint-Germain-des-Prés etSaint-Nicolas de l’évêché d'Angers, et deGrandmont.
Recommandé parLouis XI à son successeur[3], il est nommé secrétaire du Trésor. Ministre d'état deCharles VIII, c'est sur ses conseils que celui-ci entreprend la conquête de l'Italie[2]. Au cours de lacampagne d’Italie, il est créé cardinal par le papeAlexandreVI en1495 et reçoit la pourpre en présence de Charles VIII qui assiste au consistoire[4],[5]. Il devient la même année administrateur de l’évêché de Nîmes, puis il succède, après la mort son frèreRobert Briçonnet, au siège de l’archevêché de Reims en1497. De1497 à1501, il administre l’évêché de Toulon, qu’il cèdera à son filsDenis Briçonnet.
Le, ilcouronneLouis XII à Reims.
Il devientabbé commendataire deSaint-Germain-des-Prés, qu’il cède à son filsGuillaume en 1507. Il est nommé lieutenant général du roi pour le Languedoc et doit abandonner l’archevêché de Reims (et plusieurs abbayes) cette année-là, mais obtient l’archevêché de Narbonne, et devient évêque suburbicaire d'Albano, puisévêque suburbicaire de Frascati l’année suivante en 1508, et enfin de Palestrina en 1509[6].
En 1510-1511, ses violents démêlés avec le papeJules II autour duconcile de Pise-Milan-Lyon provoquent sonexcommunication et la perte du chapeau de cardinal pour avoir ouvert malgré lui leconcile de Lyon. Après la réconciliation de l’Église française et de la papauté,Léon X lui rend lapourpre romaine[1] en1514, il meurt la même année.
Mécène, plusieurs ouvrages littéraires lui sont dédicacés en forme depanégyrique[3]. C’est ainsi qu’il est surnomméOraculum regis etRegni columna[5].
Guillaume Briçonnet, seigneur du Plessis-Rideau (Chouzé-sur-Loire), est le fils cadet de Jean Briçonnet (mort en1493), seigneur deVarennes, deChanfreau,secrétaire du roi,1ermaire deTours en1462; et de Jeanne Berthelot (morte en1510). Il a cinq frères :
Il est marié à Raoulette de Beaune (morte en1487), sœur du financierJacques de Beaune[7], et il en a cinq enfants dont deux fils firent carrière dans l'Église :
D'azur, à la bande componnée d'or et de gueules de cinq pièces, le premier compon de gueules chargé d'une étoile d'or, ladite bande accompagnée d'une étoile d'or, posée au canton senestre du chef[8].
Il a deux devises, l'une française,l'humilité m'a exalté, l'autre latineditat fervata fides[5].
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