Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Guerres d'Italie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirGuerre d'Italie.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes »().

Guerres d'Italie
Description de cette image, également commentée ci-après
Labataille de Pavie, huile sur bois,XVIe siècle.
Informations générales
Date1494–1559 (entrecoupé de dix périodes de paix)
LieuItalie
Casus belliRevendications françaises sur le trône de Naples
IssueTraités du Cateau-Cambrésis (1559)
Belligérants
Drapeau du Royaume de FranceRoyaume de France
Drapeau de l'AngleterreRoyaume d'Angleterre (1526–1528)
Drapeau de l'Empire ottomanEmpire ottoman
États italiens variables
Monarchie de HabsbourgMonarchie de HabsbourgDrapeau de l'AngleterreRoyaume d'Angleterre (1496–1526 ; 1542–1559)
États italiens variables
Commandants
Drapeau du Royaume de FranceCharlesVIII
Drapeau du Royaume de FranceLouisXII
Drapeau du Royaume de FranceFrançoisIer
Drapeau du Royaume de FranceHenriII
Drapeau de l'Empire ottomanSolimanIer
Drapeau : Monarchie de HabsbourgMaximilienIer
Drapeau : Monarchie de HabsbourgCharles Quint
Drapeau du Saint-EmpireFerdinandIer
Drapeau de la Monarchie espagnoleCharles Quint
Drapeau de l'AngleterreHenriVIII
Drapeau de l'AngleterreMarieIre

v ·m

Données clés

modifier

Lesguerres d'Italie sont une suite deonze conflits menés par lessouverains français enItalie à partir de la fin duXVe siècle et au cours duXVIe siècle pour faire valoir ce qu'ils estimaient être leurs droits héréditaires sur leroyaume de Naples, puis sur leduché de Milan. Par un jeu complexe d'alliances et de contre-alliances reposant en partie sur des liens de parenté et au prix d'efforts financiers considérables et de nombreusescampagnes militaires, lesgrandes puissances européennes s'affrontèrent sur le champ de bataille italien marqué par des batailles de rencontre et desbatailles rangées célèbres, mais aussi sur d'autres territoires.

Ces conflits voient s'opérer une mutation importante dans l'art de faire la guerre, que l'historiographie a longtemps qualifié derévolution militaire (en) de l'époque moderne. Sur le plan culturel, ces guerres contribuent à la diffusion dumodèle italien de laRenaissance dans l'ensemble de l'Europe.

Origines

[modifier |modifier le code]

Leroyaume de Naples est revendiqué par lamaison d'Anjou, maison cadette desCapétiens, depuis queJeanne Ire de Naples a adoptéLouis Ier d'Anjou en 1380, lui faisant hériter de sa couronne à sa mort en 1382, et queJeanne II de Naples a réitéré ces droits en faisant hériterRené Ier d'Anjou, petit-fils de Louis Ier d'Anjou, en 1435. Ni l'un ni l'autre n'ont jamais pu prendre le contrôle effectif de Naples car, la première fois, une branche cousine de Jeanne Ire a récupéré Naples et, la seconde fois, en 1442, l'Aragon avec le roiAlphonseV en prend le contrôle. La maison d'Anjou essaie alors sans relâche d'en reprendre possession.René d'Anjou meurt en 1480. Ses droits sur leroyaume de Naples passèrent à son neveuCharles V du Maine, puis, à sa mort, auroyaume de France, où règneLouisXI dont il fait son héritier, puis, à partir de 1483,CharlesVIII.

CharlesVIII doit faire d'importantes recherches dans les archives pour prouver le bien-fondé de ses prétentions, d'autant plus que la maison d'Anjou a perdu ses possessions napolitaines en 1442. Ce legs comprend aussi leroyaume de Jérusalem, qui est occupé par lesMamelouks jusqu'en 1517. Trois traités assurent à la France la neutralité des partis concurrents : neutralité de l'Angleterre par letraité d'Étaples en 1492, puis celle de l'Espagne par letraité de Barcelone en 1493 (FerdinandII d'Aragon récupère leRoussillon et laCerdagne), enfin celle de l'empereurMaximilien par letraité de Senlis en 1493. Par ces derniers accords,CharlesVIII renonce à la Franche-Comté, dot de sa promiseMarguerite d'Autriche (fille de Maximilien) avec laquelle il rompt dès lors ses fiançailles.

En 1486, certains barons du royaume de Naples, restés fidèles aux Angevins, se révoltent. Vaincus, ils se réfugient en France. Les monarques français essayent alors de faire valoir leurs droits pendant près de60 ans.

CharlesVIII est en outre incité à se rendre en Italie parLudovic le More, tuteur du duc de MilanJean Galéas Sforza. Ludovic le More est inquiet de la rupture possible de l'équilibre en Italie : l'alliance formée dès 1467 parFlorence,Milan et Naples, pour lutter contre la puissancevénitienne, bat de l'aile etPierre l'Infortuné, le successeur deLaurent le Magnifique, se rapproche du royaume de Naples.

Lecasus belli du conflit était la rivalité qui a surgi entre la duchesse de Bari,Béatrice d’Este, épouse de Ludovico, et la duchesse de Milan,Isabelle d’Aragon, épouse de Jean Galéas Sforza, qui aspiraient tous deux au contrôle du duché de Milan et au titre héréditaire pour leurs enfants. Quand, en janvier 1493, Béatrice donna naissance àHercule Maximilien, elle voulut qu’il soit nommé comte de Pavie - titre appartenant exclusivement à l’héritier du trône - à la place du fils d’Isabelle[1]. Cette dernière, se sentant menacée, demanda l’intervention de son pèreAlphonse d’Aragon qui, montant sur le trône de Naples après la mort de son pèreFerrante, n’hésita pas à venir à la rescousse de sa fille. De là vint la réaction de Ludovico qui, en réponse aux menaces d’Alphonse, qui avait occupé la ville de Bari, donna carte blanche au monarque Français pour intervenir en Italie[2],[3].

En outre, le projet deCharlesVIII est discrètement soutenu en Italie par une faction, à la tête de laquelle se trouve « le cardinal Giuliano della Rovere le futurJulesII, [qui] comptait sur l'appui des Français pour faire déposer le pape régnantAlexandreVI Borgia »[4].

Les premières guerres d'Italie : deCharlesVIII à Marignan

[modifier |modifier le code]

Première guerre d'Italie (1494-1497)

[modifier |modifier le code]

Première guerre d'Italie
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Italie en 1494.
Informations générales
Date1494-1497
LieuItalie
Casus belliRevendications françaises sur le trône de Naples
IssueTrêve d'Alcalá de Henares
Belligérants
Royaume de France
Duché de Milan(1494-1495)
Royaume de Naples
Ligue de Venise(1495-1497)
Commandants
CharlesVIII de France
Louis d'Orléans
Gilbert de Montpensier
FrançoisII de Mantoue
Gonzalve de Cordoue

Guerres de la France auXVe siècle

v ·m

Batailles

Données clés

modifier

Portrait deCharlesVIII,huile surpanneau de bois, école française duXVIe siècle,Chantilly,musée Condé.

Objectifs de Charles VIII en 1494

[modifier |modifier le code]

Il s'agit de se rendre maître du royaume de Naples, puis d'entreprendre une croisade contre l'Empire ottoman deBajazetII, afin de reconquérirJérusalem[4].

L'armée française à l'entrée en Italie (septembre 1494)

[modifier |modifier le code]

Allié auduché de Milan,CharlesVIII, parti de Lyon[5], arrive àGrenoble et franchit le col deMontgenèvre le.

L'armée française qui pénètre en Italie est composée de la garde rapprochée du roi, formée par deux cents cavaliers, une cavalerie de 1 600 lances, 12 000 fantassins (dont 6 000 Suisses et 3 000 Gascons) et surtout uneartillerie de70 pièces, légères et maniables.

Succès initiaux : Asti, Romagne, Florence

[modifier |modifier le code]

Les Français avancent rapidement et atteignent la ville d'Asti le[6]. Parallèlement, àRapallo, près deGênes, les troupes franco-milanaises commandées parLouis d'Orléans, appuyées par la marine française, mettent en déroute une armée de 5 000 Aragonais, fraîchement débarqués dans leport de Gênes. Victime de lapetite vérole,CharlesVIII ne peut pénétrer dans Gênes avant le.

L'armée française continue alors en direction de Naples : le, les Français prennentMordano, enRomagne, et y massacrent civils et soldats ; le, c'est le bourg deFivizzano qui subit le même sort. Les Italiens sont terrorisés, et après négociation,Florence est prise sans combat le.CharlesVIII est accueilli par le dominicainSavonarole, maître de la ville, qui le salue comme l’envoyé de Dieu[7].

Rome (début 1495)

[modifier |modifier le code]

Les Français quittent la ville le du même mois et entrent dansRome le. Les Français, une fois dans la Ville éternelle, pillent, massacrent et le papeAlexandreVI est contraint d'accepter le serment d’obédience au roi[8].CharlesVIII se fait remettre par le pape Alexandre le propre frère du sultanBajazet,Djem. Celui-ci avait combattu sans succès Bajazet pour recueillir l'héritage de leur père, le sultanMehmedII. Afin d'échapper à la vindicte de son frère, Djem avait d'abord trouvé refuge chez leshospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem àRhodes, et ceux-ci l'avaient ensuite confié au pape.CharlesVIII comptait sur Djem pour rallier des musulmans à sa cause et combattre Bajazet. L'aventure n'a pas de suite, car Djem meurt quelques semaines plus tard[9].

Le royaume de Naples (février-mai 1495)

[modifier |modifier le code]

À la mi-, le roiAlphonseII (roi de Naples) abdique etFerdinandII lui succède. Ce dernier doit fuir devant l'arrivée des troupes françaises le. Des nobles italiens, nostalgiques de la période angevine et convaincus de la justesse des prétentions deCharlesVIII, serallient à lui avec leurs hommes d'armes (lavorata…) et agissent encondottieres. Ils se contentent de la solde du roi (8 d. pour un chevalier). L'occupation militaire de Naples est l'occasion pour de nombreux soldats de contracter un mal alors inconnu : lasyphilis[réf. nécessaire].

L'arrogance de l'occupant français provoque l'hostilité de la population. En outre, unealliance anti-française se constitue dans le Nord, à l'instigation deVenise.CharlesVIII décide de quitter Naples le avec le gros de son armée.Gilbert de Montpensier, devenuvice-roi, y demeure à la tête d'une garnison française[réf. nécessaire].

Le retour difficile de Charles VIII : Fornoue, Novare

[modifier |modifier le code]

Resté enLombardie avec une partie des troupes, Louis d'Orléans, bien qu'ayant reçu l'ordre de ne pas attaquer le duc de Milan Ludovic le More, ne peut résister à l'envie de s'emparer deNovare, qui lui fut donnée pour trahison. Il y entre le et y est très bien reçu par les habitants. La dépression nerveuse de Ludovic (frappé, semble-t-il, par unaccident vasculaire cérébral), l’ambiguïté des alliés et le manque d’argent pour la solde des troupes semblèrent d’abord renverser la situation en faveur du duc d’Orléans. Mais, l’intervention rapide de la duchesseBéatrice d’Este, qui avait repris le gouvernement du duché et relancé le siège de Novare, rétablit l’ordre, mettant un terme à l'entreprise d’Orléans[10],[11].

Le retour vers la France deCharlesVIII s'effectue dans des conditions difficiles. Le roi, ayant quitté Naples avec une armée diminuée (il n'a plus que 9 000 hommes avec lui), fait traverser à grand-peine lesApennins à son artillerie et arrive près deFornoue le. Rattrapé par l'armée coalisée, forte de 35 000 hommes et commandée par lemarquis de Mantoue,FrançoisII de Mantoue,CharlesVIII est obligé d'accepter le combat. Le se déroule labataille de Fornoue où les Français, malgré leur infériorité numérique, remportent une victoire leur permettant de poursuivre leur retraite.

L'armée arrive àAsti dans un état de délabrement certain. Louis d'Orléans, enfermé avec ses troupes dans Novare par les 30 000 hommes de Ludovic le More et en proie à la famine, appelle à l'aide son cousin, qui part à son secours sans lui tenir rigueur de son insubordination.

Des négociations s'ouvrent entre les deux parties, qui conduisent à la paix de Verceil, signée le. Louis d'Orléans évacue Novare avec ses 5 500 hommes majoritairementsuisses dont un grand nombre, trop affaiblis, meurent peu après. Letraité de Verceil accorde au roi de France des espérances chimériques, et laisse en réalité le champ libre au duc de Milan.

L'intervention de Ferdinand d'Aragon dans le royaume de Naples

[modifier |modifier le code]

Pendant ce temps, les Français laissés sur les débris du royaume de Naples combattent pour en conserver la possession.FerdinandII débarque enCalabre et les assiège dans Naples. Montpensier s'enferme dans les châteaux en attendant les secours de France. Ceux-ci tardent à arriver : Ludovic le More ne tient pas son engagement d'envoyer une flotte pour acheminer leurs troupes vers Naples etCharlesVIII est à court d'argent. Le coût de son expédition en Italie aurait dû être partiellement couvert par des dons des Florentins, dons conditionnés au retour sous leur contrôle des places fortes prêtées au roi. Ces places fortes sont finalement vendues àLucques, Venise, Gênes ouPise, après la trahison du commandant français enToscane,Robert de Balzac.CharlesVIII se voit donc contraint de rembourser les prêts florentins, et ne reçoit pas de nouveaux fonds de cette ville.

Gilbert de Montpensier, en désespoir de cause, embarque avec la quasi-totalité de sa garnison et se rend àSalerne. L'armée du comte, composée en grande partie de mercenaires allemands et italiens, manquant souvent de vivres et n'ayant pas reçu sa solde depuis fort longtemps, se laisse enfermer parFerdinandII dans la petite ville d'Atella. Une partie des mercenaires allemands fait défection, poussant les Français à la capitulation. L'armée française retenue prisonnière est décimée par la maladie et la faim.

L'Espagne, engagée dans laligue de Venise en violation du traité de Barcelone, attaque leLanguedoc à plusieurs reprises courant 1496. Des négociations en vue d'obtenir une paix séparée avec l'Espagne occupent une partie de l'année 1495, toute l'année 1496 et le début de 1497, aboutissant à la signature de latrêve d'Alcalá de Henares le.

Bilan de la première campagne d'Italie

[modifier |modifier le code]

CharlesVIII, toujours désireux de reconquérir leroyaume de Naples, entretient des intelligences avec les princes d'Italie dont les États peuvent lui ouvrir de nouveau le chemin de ce royaume. Le duc d'Orléans contribue cependant à faire naître des obstacles aux projets du roi, qui meurt en 1498 sans assouvir ses rêves de revanche.

CharlesVIII a donc abandonné le Roussillon et la Cerdagne, leConflent et leVallespir aux Espagnols par leTraité de Barcelone de 1493 sans rien obtenir en échange. Cette expédition en Italie est donc un échec politique et stratégique.

Deuxième guerre d'Italie (1499-1500) : prise de Milan

[modifier |modifier le code]
Deuxième guerre d'Italie

Informations générales
Date1499-1500
LieuMilanais
Casus belliRevendications françaises sur leduché de Milan
IssueCapture du duc de Milan
Changements territoriauxDuché de Milan -Gênes
Belligérants
Royaume de France
République de Venise
Duché de Milan
Commandants
Jacques de TrivulceLudovic le More

Guerres de la France auXVe siècle

v ·m

Batailles

Données clés

modifier

Portrait deLouisXII,
huile surpanneau de bois parJehan Perréal,château de Windsor, vers 1514.

Objectifs de Louis XII

[modifier |modifier le code]

Louis d'Orléans, devenuLouisXII, hérite des droits desValois sur le royaume de Naples.

Mais il estime surtout en avoir sur leduché de Milan, du fait de sa grand-mèreValentineVisconti. Conseillé par le cardinal-archevêque de Rouen,Georges d'Amboise, Louis XII prépare minutieusement sa campagne contre le duché de Milan, toujours gouverné parLudovic Sforza (Ludovic le More).

Préparatifs diplomatiques

[modifier |modifier le code]

Il se rapproche d'abord desBorgia afin d'obtenir l'accord du papeAlexandreVI à l'annulation de son mariage avecJeanne de France en vue d'un remariage avecAnne de Bretagne, veuve deCharlesVIII, afin de conserver leduché de Bretagne.César Borgia ayant apporté labulle pontificale d'annulation, Louis XII le fait duc deValentinois (érigé enduché-pairie), ainsi que la main deCharlotte d'Albret, sœur duroi de Navarre, ce qui satisfait le pape, soucieux de placer les membres de sa famille à l'échelle européenne.

Louis XII se rapproche aussi de larépublique de Venise, avec qui il signe letraité de Blois (), par lequel il lui promet la région deCrémone si elle intervient aux côtés de la France.

Le est signé letraité de Lucerne entre la France et lescantons suisses confédérés.

Enfin, il conclut des accords avec le roiHenriVII d'Angleterre etPhilippe le Beau, souverain desPays-Bas bourguignons, époux de l'héritière présomptive de Castille et d'Aragon,Jeanne de Castille ; Philippe le Beau est aussi le fils deMaximilien d'Autriche, qui s'est remarié en 1494 avecBlanche-Marie Sforza, mais qui n'est pas pour autant un grand ami de Ludovic (oncle de Blanche-Marie), usurpateur du duché de Milan en 1497.

Le duc de Milan se trouve ainsi totalement isolé.

La guerre contre le duc de Milan

[modifier |modifier le code]

Les Français sont commandés par« un condottiere de haut vol[a] »,Jacques de Trivulce. Celui-ci se dirige vers Milan tandis que Louis XII se dirige vers Gênes.

Trivulce attaque Milan en même temps que les Vénitiens (). Ludovic le More, attaqué sur deux fronts etsans l’aide valable de sa femme[pas clair]Béatrice, morte en 1497, préfère se réfugier avec ses enfants dans lecomté de Tyrol, possession héréditaire deMaximilien d'Autriche. Trivulce occupeMilan le.

Gênes tombe également aux mains du roi de France qui rejoint Trivulce à Milan, puis repart pour son royaume, laissant le duché à la garde de son général.

Mais Ludovic Sforza reconstitue une armée et reprend Milan en. Louis XII envoie alorsLouis II de La Trémoille etGeorges d'Amboise en Italie. Les mercenaires de Ludovic le More n'ayant pas été payés refusent de combattre et livrent même leur chef aux Français àNovare le.

Ludovic Le More est emmené en captivité en France[13]. Louis XII nommeCharlesII d'Amboise de Chaumont gouverneur de Milan.

Troisième guerre d'Italie (1501-1504) : échec de la conquête de Naples

[modifier |modifier le code]
Troisième guerre d'Italie

Informations générales
Date1501-1504
LieuRoyaume de Naples
Casus belliRevendications françaises sur le royaume de Naples
IssueArmistice de Lyon
Changements territoriauxRoyaume de Naples
Belligérants
Royaume de FranceRoyaume de NaplesRoyaume d'Aragon
Commandants
BayardGonzalve de Cordoue

Guerres d'Italie

Batailles

Données clés

modifier

Une fois conquis leduché de Milan,LouisXII se tourne vers leroyaume de Naples.

Préparatifs diplomatiques (1500)

[modifier |modifier le code]

Une fois encore, il obtient l'appui du papeAlexandreVI qui reproche au roiFrédéricIer de Naples de s'être allié auxTurcs.

Le, Louis XII signe letraité de Grenade avecFerdinandII d'Aragon, traité qui prévoit le partage duroyaume de Naples : lesPouilles et laCalabre pour l'Aragon,Naples, leLabour et lesAbruzzes pour la France.

Victoire franco-aragonaise sur le roi de Naples (1501)

[modifier |modifier le code]

En 1501, Naples doit faire face à une double offensive franco-espagnole si bien que son roi capitule le. Il se réfugie auprès du roi de France, qui lui attribue le titre deduc d'Anjou en contrepartie de son renoncement au royaume de Naples.

Durant le même temps, et avec l'accord de la France,César Borgia, fils d'AlexandreVI, prend possession de la totalité de laRomagnepontificale (1500), puis duduché d'Urbino (). Louis XII s'oppose à ses velléités d'attaquerFlorence.

Le, il fait massacrer les barons de lafamille Orsini àSenigallia.[pas clair]

Retournement des alliances (1502-1503)

[modifier |modifier le code]

Dans le royaume de Naples, l'occupation par les Français de certains territoires contestés entraîne un conflit avecFerdinandII d'Aragon dès 1502.

AlexandreVI meurt en. Son successeur,PieIII, ne règne que quelques jours, et c'est un adversaire farouche desBorgia,JulesII, qui devient pape. César Borgia doit rendre les villes et forteresses qu'il occupe et fuit en Espagne, où il est emprisonné, puis finit par se réfugier dans leroyaume de Navarre où il meurt en 1507.

Victoire des Aragonais et traité de Blois (1504)

[modifier |modifier le code]

Les défaites françaises deSeminara, deCérignole et duGarigliano contreGonzalve de Cordoue, entraînent la perte de Naples et, le, la capitulation deGaète.

En est signé l'armistice de Lyon, complété en septembre de la même année par letraité de Blois, par lequelLouisXII renonce au royaume de Naples au profit deFerdinandII d'Aragon, tout en conservant ses droits sur le Milanais etGênes.

Louis XII a donc permis l'extension des États pontificaux et a permis l'installation des Espagnols à Naples.

Quatrième guerre d'Italie (1508-1513)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Guerre de la Ligue de Cambrai.
Quatrième guerre d'Italie

Informations générales
Date1508-1513
LieuVénétie -Romagne -Lombardie -Picardie -Bourgogne -Navarre
Casus belliOccupation de quelques villes deRomagne parVenise.
IssueTraité de Dijon
Changements territoriauxDuché de Milan
Belligérants
États pontificaux (1508-1510)
Royaume de France
Navarre
Saint-Empire
République de Venise
États pontificaux (1510-1513)
Aragon (1511-1513)
Royaume d'Angleterre
Confédération suisse
Commandants
LouisXII
Gian Giacomo Trivulzio
CharlesII d'Amboise
Maximilien de Habsbourg
Gaston de Foix-Nemours
JacquesII de Chabannes de La Palice
La Trémoille
Bartolomeo d'Alviano
Andrea Gritti

Guerres d'Italie

Batailles

Données clés

modifier

En 1508, letraité de Cambrai débouche sur la quatrième guerre d'Italie également appeléeguerre de la Ligue de Cambrai. Laligue de Cambrai est dirigée contreVenise et regroupe la Papauté, qui veut récupérer quelques places deRomagne que Venise a occupées en 1504, la France, qui veut récupérer quelques places vénitiennes enLombardie, et leSaint-Empire, qui veut récupérer quelques places dans leFrioul. En 1506,JulesII s'était déjà emparé seul dePérouse et deBologne.

Les Vénitiens refusent de céder à l'ultimatum papal et la guerre éclate en. Les troupes françaises, commandées parLouisXII en personne, assisté par Trivulce etCharlesII d'Amboise, franchissent la frontière lombarde le et battent les Vénitiens de Bartolomeo d'Alviano à labataille d'Agnadel le.

Louis XII s'empare immédiatement des villes lombardes qui lui reviennent,Maximilien fait de même avec les siennes etJulesII occupe laRomagne.

Les troupes vénitiennes se ressaisissent toutefois et, le, les Vénitiens qui s'étaient fortifiés dansTrévise, reprennent Padoue sous les ordres d'Andréa Gritti. L'Empereur vient mettre le siège devant la ville le, mais doit le lever dix-sept jours plus tard.

Inquiet des progrès de Louis XII, le papeJulesII manifeste sa volonté de chasser les Français d'Italie. Le, il lève l'excommunication de Venise et les troupes papales et vénitiennes combattent ensemble pour chasser les Français d'Italie, les Vénitiens reprenant progressivement leurs territoires sur la Terre Ferme.

En, Louis XII prend Bologne et convoque unconcile à Pise destiné à destituer le Pape.JulesII riposte par sabulleSacrosanctæ, convoquant unconcile au Latran, en excommuniant les membres duconcile de Pise.

Le, le Pape forme laSainte Ligue avec l'Espagne et Venise, puis l'Angleterre et les cantons suisses, contre la France.

Les troupes françaises, commandées parGaston de Foix, parviennent toutefois à vaincre les troupes de la Ligue : celles-ci doivent lever le siège de Bologne, évacuerBrescia qu'elles avaient reprise et vainquent les troupes de la Ligue le lors de labataille de Ravenne. Gaston de Foix meurt cependant durant cette bataille etJacquesII de Chabannes de La Palice, son successeur,n'a pas ses talents de général ![réf. nécessaire].

Au lieu de marcher surRome, les troupes françaises perdent du temps en pillantRavenne. Les troupes espagnoles et pontificales ont le temps de se ressaisir et les 18 000 soldats suisses arrivent enLombardie. En, les Français ont complètement évacué la Lombardie etMaximilien Sforza est placé sur le trône ducal àMilan.

JulesII meurt le. Il laisse à son successeurLéonX une papauté très forte. Les Français, dirigés parLa Trémoille etTrivulzio, lancent une nouvelle offensive et reprennent la plupart des villes du duché, dont Milan. Cette offensive est pourtant mise en échec à son tour, le, à labataille de Novare, perdue contre les Suisses. Les troupes françaises évacuent une nouvelle fois leduché de Milan et repassent en France pour faire face à un nouveau danger.

Au nord, les Anglais lancent l'offensive à partir deCalais enPicardie, tandis que les Suisses lancent l'offensive enBourgogne. La cavalerie française est battue à labataille de Guinegatte le face aux Anglais d'HenriVIII. Ce dernier occupe ensuiteThérouanne. Les Suisses mettent lesiège devant Dijon, épisode représenté et commémoré par la tapisserieLe Siège de Dijon par les Suisses en 1513. Au sud,Fadrique Álvarez de Toledo y Enríquez de Quiñones,deuxième duc d'Albe, commandant les Aragonais, lance l'offensive contre laNavarre. Il conquiert tout le pays au sud desPyrénées, contraignantJean d'Albret à faire retraite. Le,LouisII de La Trémoille signe letraité de Dijon par lequel il achète le départ des Suisses et abandonne ses prétentions sur l'Italie au nom du roiLouisXII. Ce dernier ne ratifie pas ce traité.

Louis XII a perdu l'Italie. La récupération de ces territoires est l'œuvre de son successeur,François Ier.

Cinquième guerre d'Italie (1515-1516)

[modifier |modifier le code]
Cinquième guerre d'Italie

Informations générales
Date1515-1516
LieuMilanais
Casus belliRevendication françaises sur le duché de Milan
IssueConcordat de Bologne -traité de Noyon -traité de Fribourg
Changements territoriauxDuché de Milan
Belligérants
Royaume de FranceDuché de Milan
Confédération suisse
Saint-Empire
Royaume d'Aragon
États pontificaux
Commandants
FrançoisIerMatthieu Schiner

Guerres d'Italie

Batailles

  • Gênes (mai 1515)
  • Marignan (13 - 14 septembre 1515)
Données clés

modifier

Article détaillé :Bataille de Marignan.
Portrait deFrançoisIer,
huile surpanneau de bois parJean Clouet,musée Condé, vers 1515.

Sacré roi de France le,François Ier rassemble de l'argent pour une nouvelle expédition en vue de reprendre leduché de Milan. Il est lui aussi descendant deValentine Visconti, et veut sans tarder réoccuper Milan. Il signe des traités avec le roi d'AngleterreHenriVIII, le prince desPays-Bas bourguignons Charles (futurCharles Quint) et larépublique de Venise.

Les Suisses tiennent le duché, au nom de son jeune ducMaximilien Sforza. Ils obtiennent le soutien, le, de l'empereurMaximilienIer de Habsbourg et deFerdinandII d'Aragon pour la protection du Milanais. Le papeLéonX, plus soucieux de défendre les intérêts de sa famille àFlorence, n'adhère à l'accord que le. En réalité, seuls les Suisses sont prêts à défendre le duc de Milan, l'empereur fermant les yeux sur l'engagement parFrançois Ier de plus de 15 000 lansquenets allemands.

Les Suisses se préparent à l'invasion française en installant des garnisons dans lePiémont, aux débouchés traditionnels des armées françaises,Suse etPignerol, par lecol du Mont-Cenis et duMontgenèvre. Les Français prennent cependant une voie nouvelle pour venir en Italie, lecol de Larche, et forcent ainsi les Suisses à faire retraite pour défendre laLombardie.

Au cours de l'été, le roi de France promet auxConfédérés d'énormes sommes d'argent en échange de l'abandon du duché de Milan. Les Suisses hésitent, puis refusent. Suisses et Français s'affrontent alors les et lors de labataille de Marignan. Les Français sont vainqueurs et peuvent rapidement prendre le contrôle de l'ensemble de la Lombardie. Par letraité de Viterbe, le, le papeLéonX reconnaît àFrançois Ier son titre de duc de Milan. La France et la Papauté signent le leconcordat de Bologne qui régira les rapports entre les deux puissances jusqu'à laRévolution française, renforçant le poids du roi dans l'Église gallicane.

Le,Charles de Habsbourg, devenu roi d'Espagne à la mort de son grand-pèreFerdinandII d'Aragon, reconnaît à la France la possession du Milanais, contre l'abandon de toute prétention française sur Naples : c'est lapaix de Noyon.

Il fut plus difficile pour le roi de France de s'entendre avec les Suisses divisés. En, huit cantons décident d'accepter les conditions du roi, cinq autres autorisent l'empereur à recruter pour une nouvelle expédition en Italie. Finalement, le, unepaix perpétuelle est signée entre la Confédération et la France. Le roi de France pouvait de nouveau engager des Suisses dans son armée. Une paix durable semble s'installer en Italie.

Les six guerres du duel François Ier / Charles Quint

[modifier |modifier le code]

Sixième guerre d'Italie (1521-1525)

[modifier |modifier le code]
Sixième guerre d'Italie

Informations générales
Date1521-1525
LieuItalie -France -Espagne
IssueVictoire de l'Espagne de Charles Quint
Belligérants
Royaume de France
République de Venise
Royaume de Navarre
Saint-Empire
Monarchie espagnole
Royaume d'Angleterre
États pontificaux
Commandants
FrançoisIer
Odet de Foix
Guillaume Gouffier de Bonnivet
Pierre Terrail de Bayard
Anne de Montmorency
Charles Quint
Charles de Lannoy
Fernando de Ávalos
CharlesIII de Bourbon
Prospero Colonna

Batailles

Données clés

modifier

Article détaillé :Sixième guerre d'Italie.
Portrait de l'empereurCharles Quint à l'époque de son élection à l'Empire (vers 1519).

À la suite de l'élection de Charles de Habsbourg à la tête duSaint-Empire (sous le nom d'empereur de Charles V, origine de son nom usuel :Charles Quint), la France se retrouve entourée par les États de Charles Quint, qui, outre le titre impérial et les pouvoirs qu'il implique[14], détient aussi l'Espagne (royaumes deCastille et d'Aragon, sud duroyaume de Navarre), lesDix-Sept Provinces desPays-Bas et lecomté de Bourgogne ; ainsi que, en Italie, leroyaume de Naples. Dès lors, les affrontements ne vont plus se limiter à l'Italie, celle-ci restant tout de même le principal théâtre d'opérations.

Le, les Français, qui tentaient une nouvelle fois de conquérir le royaume de Naples, sont vaincus à labataille de la Bicoque près de Milan et doivent abandonner leduché de Milan.François Sforza est installé par Charles Quint sur le trône ducal.

En,Charles de Bourbon, connétable de France et premier officier du royaume, se rebelle contre son roi et passe au service de l'empereur. Près de la frontière du royaume de Castille, lemaréchal de Lautrec, par sa résistance héroïque, contraint cependant les Espagnols à lever le siège deBayonne.

En 1524, les troupes françaises doivent quitter laLombardie, abandonnant même leurs pièces d'artillerie durant la retraite. Lechevalier Bayard meurt le au cours de cette retraite.

En de la même année, les troupes espagnoles commandées parCharles de Bourbon envahissent laProvence. Elles ne parviennent cependant pas à prendreMarseille. Les Français lancent alors une contre-offensive, qui leur permet de repasser les Alpes en : Milan est reprise le et les Espagnols se replient àLodi etPavie. Le siège de Pavie commence.

En, une armée impériale commandée parGeorg von Frundsberg vient au secours des assiégés. Labataille de Pavie, qui a lieu le, se solde par la déroute de l'armée française. La plus importante conséquence politique est que le roi de France est prisonnier.

Emmené àMadrid, il signe en janvier 1526 untraité qui marque la victoire apparemment totale de Charles Quint.

Septième guerre d'Italie (1526-1529)

[modifier |modifier le code]
Septième guerre d'Italie

Informations générales
Date1527-1529
LieuItalie -France -Espagne
IssueVictoire des Habsbourg
Belligérants
Royaume de France
États pontificaux
République de Venise
République florentine
Royaume d'Angleterre
Duché de Milan
Saint-Empire
Monarchie espagnole
République de Gênes
Commandants
Odet de Foix
Francesco Ferrucci
Jean des Bandes Noires de Médicis
Malatesta Baglioni
CharlesIII de Bourbon
Georg von Frundsberg
Philibert de Châlon

Batailles

Données clés

modifier

Article détaillé :Septième guerre d'Italie.
Représentation de la mort deCharles de Bourbon et dusac de Rome survenus en 1527.

Le,François Ier avait signé letraité de Madrid selon lequel il devait renoncer à ses prétentions en Italie, céder la Bourgogne à l'Espagne, renoncer à sa souveraineté sur lesFlandres et l'Artois et épouserÉléonore de Habsbourg, la sœur de Charles Quint. Mais à son retour en France après sa libération le,FrançoisIer annule le traité et ne respecte par conséquent aucune des promesses qu'il avait faites pour être libéré.

Le, laFrance, la Papauté (en la personne deClémentVII), le duché deMilan, l'Angleterre,Venise etFlorence forment laligue de Cognac contrel'Empire.

Alors que l'armée impériale est affaiblie par les maladies et le manque d'argent pour payer la solde, leduc d'UrbinoFrancesco Maria della Rovere, qui commande les armées de la Ligue, ne peut se résoudre à attaquer Milan et attend les renforts.

En, à la suite de ladéfaite des Hongrois à Mohács contreSoliman le Magnifique et contraint par une partie de la noblesse romaine,ClémentVII doit conclure une trêve avec l'empereur.

Auprintemps1527,Charles de Bourbon ne peut plus payer l'armée impériale, qui comprend entre autres 12 000 à 15 000 lansquenets conduits parGeorg von Frundsberg : pour éviter une dislocation de son armée, il lui promet qu'elle pourra se payer sur les villes toscanes et pontificales.

Florence etBologne parviennent à payer l'armée impériale pour qu'elle se détourne de leurs terres et l'armée se dirige alors vers Rome.ClémentVII, convaincu qu'il pourra négocier, néglige les défenses de la ville.

Au matin du, en réaction à l'alliance deClémentVII avecFrançoisIer contre lui, Charles de Bourbon ordonne à son armée de prendre d'assaut Rome, sans préparation d'artillerie ni siège. Bourbon est tué durant l'assaut, mais les soldats prennent la ville en quelques heures.

La ville est mise à sac durant plusieurs jours, les soldats pillant tout, lieux de culte et demeures des partisans deCharles Quint compris. Après trois semaines de siège,le château Saint-Ange, où s'étaient réfugiés le pape et les cardinaux, est pris. Le pape doit verser une rançon de 70 000 ducats d'or. Le retentissement du sac de Rome est immense dans toute la chrétienté et d'innombrablesexégèses voient le jour.

L'armée impériale ne quittera la ville qu'en, se rendant enfin à Naples. Durant le sac de Rome, les armées françaises s'étaient rendues dans leroyaume de Naples, avaient entrepris sa conquête et mis le siège devant Naples en.

Les épidémies, lamalaria et le changement de camp d'Andrea Doria, amiral génois, contraignent les Français à abandonner le royaume de Naples et ils subissent une dernière défaite enLombardie.

Le, la France et lesHabsbourg signent lapaix de Cambrai.

Huitième guerre d'Italie (1535-1538)

[modifier |modifier le code]
Huitième guerre d'Italie

Informations générales
Date1535-1538
LieuSavoie -Piémont -Milanais -Provence
Casus belliRevendications françaises sur le duché de Milan
IssuePaix de Nice
Changements territoriauxSavoie -Piémont
Belligérants
Royaume de France
Empire ottoman
Saint-Empire
Monarchie espagnole
Commandants
FrançoisIer
Montmorency
Charles Quint

Guerres d'Italie

Batailles

Données clés

modifier

Article détaillé :Huitième guerre d'Italie.
Sous l'égide du papePaulIII, lapaix de Nice entreFrançoisIer et Charles Quint met un terme à la huitième guerre d'Italie en 1538. Toile deTaddeo Zuccari,XVIe siècle.

Au début desannées 1530,FrançoisIer préfère soutenir les ennemis de l'Empereur, comme la ligue des princesprotestants allemands (ligue de Smalkalde) ou l'Empire ottoman, avec lequel il fera plusieurs fois alliance.

Charles Quint, au contraire, se présente de plus en plus comme le défenseur de la foi. En, il reprend quelques villes de laTunisie et, une année plus tard, le, il fait une entrée triomphale àRome, accueilli par le papePaulIII. L'empereur et le pape conviennent de l'organisation d'un concile pour ramener les princes protestants allemands dans le giron catholique.

François Ier n'en veut pas et avait profité de la mort du duc de Milan, le, pour revendiquer l'héritage du duché. Au début de l'année 1536, 40 000 soldats français envahissent laSavoie et s'arrêtent à la frontière lombarde,FrançoisIer espérant trouver une solution négociée. La Savoie et lePiémont resteront possession française jusqu'en 1559. En, le roi de France parvient à signer un traité d'alliance avec le sultan ottoman.

Charles Quint envahit laProvence en. L'armée française doit battre en retraite, maisMontmorency inaugure la politique de la terre brûlée. Une offensive des Impériaux en Picardie est arrêtée par les Français àPéronne. En, les Espagnols doivent quitter la France sans avoir livré la moindre bataille.

Trêves éphémères et conflits se succèdent sans résultats, l'Italie devenant de moins en moins importante. Grâce à l'intervention du papePaulIII, élu en 1534 et partisan d'un rapprochement entre les deux souverains, le roi et l'empereur signent le lapaix de Nice et se réconcilient lors de l'entrevue d'Aigues-Mortes le, promettant de s'unir face au danger protestant. Le pape pousse d'ailleurs les deux souverains à partir en croisade contre les Turcs.

Neuvième guerre d'Italie (1542-1546)

[modifier |modifier le code]
Neuvième guerre d'Italie

Informations générales
Date1542-1546
LieuComté de Nice -Piémont -Picardie -Champagne -Écosse -Manche
Casus belliRevendication françaises sur le duché de Milan
IssueTrêve de Crépy-en-Laonnois -traité d'Ardres
Changements territoriauxSavoie -Piémont
Belligérants
Royaume de France
Empire ottoman
Royaume d'Écosse
Saint-Empire (1542-1544)
Monarchie espagnole (1542-1544)
Royaume d'Angleterre (1543-1546)
Commandants
FrançoisIer
François de Bourbon
Khayr ad-Din Barberousse
Charles Quint
HenriVIII

Guerres d'Italie

Batailles

Données clés

modifier

Article détaillé :Neuvième guerre d'Italie.
Portrait équestre deFrançoisIer, 1540, Paris,musée du Louvre.

FrançoisIer, allié aux Turcs, reprend les hostilités quatre ans plus tard en réaction à la violation des accords parCharles Quint qui a donné leMilanais à son fils,Philippe, en.FrançoisIer envoie une armée commandée par le duc d'Orléans sur les Pays-Bas, une autre armée commandée parDu Bellay sur le Milanais et une autre armée commandée par le dauphinHenri sur leRoussillon. L'armée du nord (duc d'Orléans) comprend 20 000 lansquenets, 6 000 fantassins français,500 gendarmes des compagnies d'ordonnance. Celle duRoussillon, commandée par leDauphin,Montpezat etAnnebault, réunit 40 000 fantassins français, 2 000 gendarmes et 2 000 chevau-légers. L'armée de Piémont (Du Bellay) a plus de 10 000 hommes. Les Français échouent sur tous les fronts en 1542. L'Angleterre s'engage dans le conflit au côté de Charles Quint si bien que la France fait jouer sonalliance ancestrale avec l'Écosse.JacquesV d'Écosse est battu par les Anglais deNorfolk àSolway Moss le.

En, les Français ducomte d'Enghien font lesiège de Nice, assistés par la flotte turque deKhayr ad-Din Barberousse. La ville se rend sauf la citadelle. Le comte d'Enghien poursuit l'offensive en direction de Milan et bat les Impériaux à labataille de Cérisoles le. Cette victoire fait passer leMontferrat à la France. Tandis que la France connaît des succès au sud, elle doit affronter un important danger au nord.HenriVIII d'Angleterre etCharles Quint s'entendent pour une offensive conjointe au nord et à l'est de la France.HenriVIII lance une offensive à partir de Calais et vient assiégerBoulogne. Charles Quint lance une offensive enChampagne et menaceParis.

Le,FrançoisIer et Charles Quint signent latrêve de Crépy-en-Laonnois.FrançoisIer conserve laSavoie et lePiémont mais doit renoncer à ses prétentions sur l'Artois, laFlandre, leMilanais etNaples. Charles Quint renonce à ses prétentions sur leduché de Bourgogne. Le troisième fils deFrançoisIer,Charles d'Orléans, se voit fiancé avecAnne d'Autriche, nièce de l'empereur, avec leMilanais en dot.

La guerre se poursuit entre la France et l'Angleterre. Cette dernière doit essuyer plusieurs échecs contre les troupes écossaises et la flotte française. Le est signé letraité d'Ardres entreFrançoisIer etHenriVIII par lequel ce dernier restitueBoulogne à la France contre une rançon.

Dixième guerre d'Italie (1552-1556)

[modifier |modifier le code]
Dixième guerre d'Italie

Informations générales
Date1552-1556
LieuLorraine-Toscane-Corse
Casus belliOccupation desTrois-Évêchés parHenriII
IssueTrêve de Vaucelles
Changements territoriauxTrois-Évêchés -Corse -Piombino -Orbetello -Sienne
Belligérants
Royaume de France
Empire ottoman
République de Sienne
Saint-Empire
Monarchie espagnole
République de Gênes
Commandants
HenriII
François de Guise
Blaise de Monluc
Charles Quint

Guerres d'Italie

Batailles

Données clés

modifier

Portrait deHenriII,huile sur toile anonyme,musée Crozatier au Puy-en-Velay, 1555.

HenriII se rapprocha donc des puissances qui pourraient contrebalancer celle de l'empereur. Le papePaulIII avait besoin de la France pour installer son ambitieuse famille. En, le pontife avait décidé de transférer leconcile de Trente à Bologne, avant de le suspendre en : néanmoins, le travail sur la foi et la discipline était déjà largement ébauché. Henri II décida de gagner lePiémont, en, dont il s'estimait le légitime possesseur désormais : en effet, contrairement à ses engagements, son pèreFrançois Ier n'avait pas rendu ce territoire de l'autre côté desAlpes. Les Piémontais réservèrent au roi un accueil chaleureux. De nouveaux accords furent aussi signés avec les Suisses.

Cependant, en 1550, le nouveau papeJulesIII (1550-1555) était favorable à la cause impériale. Il avait convoqué de nouveau les évêques à Trente pour 1551, au grand mécontentement du roi de France qui se considérait très capable de reformer lui-même son Église. Le pape passa à l'offensive en menaçant la maisonFarnèse, celle de son prédécesseur, qui était protégée de la France. Henri II avait aussi maintenu d'excellentes relations avec le sultanSoliman et il reçut de lui en 1551 l'aide d'une flotte. Finalement, le pape capitula devant les menaces françaises. La pression de la France et la menace des armées luthériennes qui s'approchaient de Trente conduisirent à une nouvelle suspension du concile. Ainsi, la politique d'Henri II avait tenu en échec le pape et l'empereur à la fois, et affirmé la présence et l'influence françaises dans le Saint-Empire et en Italie, tant par des opérations militaires que par des manœuvres diplomatiques.

Mais la situation internationale restait instable. En, Henri II s'empare desTrois-Évêchés deMetz,Toul etVerdun dont il avait obtenu le vicariat par letraité de Chambord. EnItalie, la ville deSienne avait chassé sa garnison espagnole le et demandé l'intervention française. C'était pour la France l'occasion d'ouvrir un nouveau front : cette guerre de Sienne dura trois ans. En, Charles Quint tente de reprendre les Trois-Évêchés et met le siège devant Metz, mais la ville, défendue parFrançois de Guise, résiste et les Impériaux lèvent le siège en. En 1553, Français et Turcs, qui soutiennent les Corses révoltés contre les Génois, débarquent sur l'île. La même année, Charles Quint fait raserThérouanne, enArtois, la ville étant tombée après avoir été assiégée.

En, leconnétable de Montmorency reprend le projet avorté d'une marche surBruxelles. Il dispose de 40 000 fantassins et de 1 200 cavaliers.GaspardIer de Coligny prendDinant mais Montmorency, hésitant, évite un combat frontal. Il se replie devant l'armée impériale vers Cambrai, Calais, Boulogne et enfinRenty, petit village doté d'un solide château aux mains des troupes du Saint-Empire. Après un combat acharné, les Français, invaincus, abandonnent le siège faute de munitions.

La ville de Sienne, défendue parMonluc, dut finalement capituler le. L'Espagne cède Sienne àFlorence mais conserve les présides toscans dePiombino etOrbetello. C'était pour la France la fin d'un rêve toscan.

L'empereur accepta latrêve de Vaucelles le : il laissait à Henri II laSavoie, lePiémont,Metz,Toul etVerdun, comme laCorse qui avait été conquise.

Onzième guerre d'Italie (1557-1559)

[modifier |modifier le code]
Onzième guerre d'Italie

Informations générales
Date1557-1559
LieuFlandreCalaisSaint-Quentin
IssueTraités du Cateau-Cambrésis
Belligérants
Royaume de France
Empire ottoman
République de Sienne
Saint-Empire
Monarchie espagnole
République de Gênes
Royaume d'Angleterre
République florentine
Duché de Savoie
Commandants
HenriII
François de Guise
Blaise de Monluc
Pierre Strozzi
Soliman le Magnifique
Charles Quint
PhilippeII d'Espagne
FerdinandIer
MarieIre
CosmeIer
Emmanuel-Philibert de Savoie

Guerres d'Italie

Batailles

Données clés

modifier

Portrait du roiPhilippeII d'Espagne, 1560.

La trêve de Vaucelles, si favorable à laFrance, fut rompue par les intrigues du papePaulIV Carafa (1555-1559). C'était unNapolitain très hostile à l'occupation espagnole. Il souhaitait donc s'allier aux Français contre lesHabsbourg mais sans vouloir rendre la France trop puissante en Italie. Le ducFrançois de Guise arriva en Italie au début de 1557, mais cette expédition se révéla vaine, tant militairement que diplomatiquement[15]. L'amiral de Coligny, gouverneur de Picardie, ouvrit les hostilités le 6 janvier 1557 en tentant de surprendreDouai avant d'attaquer et incendierLens :HenriII chercha à gagner du temps en proposant de restituer le butin et les prisonniers maisPhilippeII, qui menait de son côté des préparatifs de guerre, considéra cette attaque comme uncasus belli[16].

En rompant la trêve, Henri II s'exposait à une reprise de la guerre du Nord le. La reineMarie Tudor suivit son mari Philippe II dans l'affrontement. L'armée espagnole commandée parEmmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580) trompa la vigilance des Français et parvint à assiégerSaint-Quentin qui était dégarnie de défenseurs. Coligny réussit à s'y glisser. Pour aider son neveu, leconnétable de Montmorency prépara une vaste opération de secours qui échoua : l'armée fut décimée et le connétable prisonnier le. Cette « journée de Saint-Laurent » était une victoire espagnole, autant psychologique que stratégique. Pour ouvrir la route deParis, les Espagnols préférèrent obtenir lacapitulation de Saint-Quentin : après une résistance farouche, Coligny dut se rendre. Il avait néanmoins retardé l'avance espagnole et empêché l'invasion. Le seul général qui restait à Henri II était François de Guise qu'il fit revenir d'Italie. Le pape fit, dès l', la paix avec l'Espagne, dont la présence enItalie était solide. Guise prit le par surpriseCalais, anglais depuis 1347. La rivalité entre lesGuise et lesMontmorency s'aiguisait un peu plus. Pour continuer la guerre,HenriII décida de réunir àParis en ce[17] lesétats généraux, assemblée des notables. Pour aller plus vite, le clergé fut représenté par les évêques et les archevêques, la noblesse par les baillis et sénéchaux, letiers état par les maires et échevins. La prise de Calais stimula les énergies.

Le roi se préoccupait de plus en plus de la situation religieuse du royaume.PhilippeII voulait lui aussi lutter contre les progrès du protestantisme en Europe. La mort de Marie Tudor et l'avènement d'ÉlisabethIre le affaiblissaient la position espagnole d'autant plus qu'Élisabeth refusaitPhilippeII comme mari et rejoignait le protestantisme. Le, la France signait le traité avec l'Angleterre et le celui avec l'Espagne et leduché de Savoie : c'est lapaix du Cateau-Cambrésis. Lesguerres de Religion commencent trois années après la fin des guerres d'Italie, et de nombreux hommes ayant fait leurs armes dans ces dernières y trouvent de nouvelles opportunités militaires et stratégiques.

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Dont le nom est Gian Giacomo Trivulzio[12]. Louis XII le fit maréchal de France.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Bernardino Corio, L'Historia di Milano, Giorgio de' Cavalli, 1565, p. 1029.
  2. Studi sulla crisi italiana alla fine del secolo XV, Paolo Negri, inArchivio storico lombardo, Società storica lombarda, 1923, pp. 20-26; Bernardino Corio, L'Historia di Milano, Giorgio de' Cavalli, 1565, p. 1057.
  3. La chimera di Carlo VIII, 1492-1495, Silvio Biancardi, 2009, p. 287;« Corio ».
  4. a etbMilza 2005,p. 408.
  5. Claude de Vic, Joseph Vaissete, Ernest Roschach,Histoire générale de Languedoc avec des notes et les pièces justificatives, 1845,tome 8,page 201, voir ce lien :[1] le départ du roiCharlesVIII et de son armée pour la guerre d'Italie début.
  6. Se référer à ces liens :[2][3].
  7. IvanCloulas,CharlesVIII et le mirage italien, Paris, Albin Michel,coll. « L'Homme et l'événement »,, 277 p.(ISBN 2-226-02664-9),p. 22 ; 76-80.
  8. IvanCloulas,CharlesVIII et le mirage italien, Paris, Albin Michel,coll. « L'Homme et l'événement »,, 277 p.(ISBN 2-226-02664-9),p. 115.
  9. Sur Djem, voir :Louis Thuasne,Djem-sultan (…) étude sur la question d'Orient, Paris, E. Leroux, 1897 ;Gilles Rossignol,Pierre d'Aubusson, Lyon, La Manufacture, 1991.
  10. René de Maulde-La Clavière,t. 3, Paris, Ernest Leroux, 1891, pp. 222-224.(it) Marin Sanudo,La spedizione di Carlo VIII in Italia, Mancia del Commercio di M. Visentini,,p. 438 et 441.
  11. (it) Bernardino Corio,L'Historia di Milano, Giorgio de' Cavalli,,p. 1095-1099.
  12. Milza 2005,p. 412.
  13. Où il meurt en 1508 auchâteau de Loches.
  14. Assez limités, d'autant plus qu'à partir de 1520, commence la division de l'empire entre princes catholiques et princesprotestants, partisans deMartin Luther.
  15. Éric Durot,François de Lorraine, duc de Guise entre Dieu et le Roi, Paris, Classiques Garnier, 2012,chapitre 7.
  16. Bertrand Haan,Une paix pour l’éternité, chapitre IV. « Un nouvel équilibre imposé par les armes (1557-1558) », Casa de Velázquez, 2010, p. 61-71[4]
  17. Réunion des états généraux de Paris le.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sources imprimées

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]
v ·m
v ·m
v ·m
Guerres d'Italie
v ·m
Guerres d'Italie
v ·m
Guerres d'Italie
v ·m
Guerres d'Italie
v ·m
Guerres d'Italie
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Guerres_d%27Italie&oldid=230463766 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp