| Date | 1966-1988 |
|---|---|
| Lieu | Namibie,Angola,Zambie. |
| Issue | Mise en œuvre de la Résolution 435 liant le retrait de Cuba du territoire angolais à l'accession de la Namibie à l'indépendance. |
Soutenus par : | Soutenus par : |
| ~ 71 000 hommes (1988). | ~ 122 000 hommes (1988). |
Laguerre de la frontière sud-africaine (enanglaisSouth African Border War, enafrikaansSuid-Afrikaanse Grensoorlog), ouguerre d’indépendance de la Namibie etguerre de brousse d'Angola, est un conflit d'abord interne qui débuta en 1966 dans leSud-Ouest africain (de nos jours laNamibie) avant de se prolonger et de s'intensifier en 1975 enAngola (guerre civile angolaise) puis de déboucher sur un accord de paix à la fin de l'année1988. Elle opposa l'Afrique du Sud et ses alliés (notamment l'UNITA) à laSWAPO, le gouvernement angolais duMPLA et leurs alliéssoviétiques etCubains.
Le 20 juillet 1988, un accord en 14 points fut trouvé entre l'Afrique du Sud, l'Angola et Cuba prévoyant la mise en œuvre de laRésolution 435 du Conseil de sécurité des Nations unies c'est-à-dire des élections générales dans le Sud-Ouest africain/Namibie sous le contrôle desNations unies, en contrepartie d'un retrait du contingent cubain d'Angola. En août, l'Afrique du Sud et la SWAPO cessent les hostilités l'un envers l'autre. Un accord de paix est signé àRuacana puis un autre accord àBrazzaville. La violation ducessez-le-feu par la SWAPO qui tente, sans succès, une incursion au nord du Sud-Ouest africain en janvier 1989 ne remet pas en cause le processus qui aboutit à l'indépendance de la Namibie en mars 1990.
Dans les années 1970, le Brésil et l'Afrique du Sud menaient tous deux d'ambitieux programmes de développement en matière detechnologie nucléaire. Les deux pays bénéficiaient de l'aide de l'Allemagne de l'Ouest et étaient la potentielle cible de sanctions américaines au titre dutraité de non-prolifération nucléaire. L'opposition du Brésil à la guerre frontalière entre l'Afrique du Sud et l'Angola (payslusophone) empêche alors les deux pays de coopérer dans le domaine de la technologie nucléaire. En mai 1979, le gouvernement sud-africain ouvre cependant un canal de communication avec le Brésil par l'intermédiaire de l'ambassade du Brésil àBonn. Cependant, les sanctions internationales contre le gouvernement sud-africain et ses partenaires internationaux amènent l'Allemagne de l'Ouest à suspendre sa coopération nucléaire avec l'Afrique du Sud. La coopération entreBrasilia etPretoria ne peut non plus s'établir correctement en raison et en août 1985, le Brésil impose des restrictions à ses relations avec l'Afrique du Sud, pour manifester son opposition à l'apartheid (mais conserve ses relations aériennes directes)[1],[2].
Cette guerre est notamment marquée par labataille de Cuito Cuanavale qui opposa enAngola du 12 au les soldats angolais etcubains aux combattants de l'UNITA soutenus par l'armée sud-africaine (SADF). Elle constitua la plus importante bataille engagée sur le continent africain depuis laSeconde Guerre mondiale et fut un élément déclencheur du règlement de la situation politique de laNamibie.
La bataille de Cuito-Cuanavale met aux prises 7 000 soldats de l'armée sud-africaine, 10 000 combattants de l'UNITA contre 20 000 soldats angolais et 5 000 soldats cubains.
Elle se solda par un échec relatif de toutes les forces engagées, en dépit des proclamations de victoire des uns et des autres, et marqua les limites de la solution militaire. Au nombre impressionnant de soldats angolais et cubains tués répondit l'absence de conquête territoriale de l'UNITA qui échoua à prendre la ville aux Cubains.

À la suite des contacts établis depuis1985 avec la SWAPO, du soutien desÉtats-Unis à la solution dit du « linkage » (indépendance de laNamibie contre retrait cubain d'Angola) et de l'avancement des négociations avec l'Angola entreprises depuis1984, le Conseil sud-africain de sécurité nationale présidé parPieter Botha opta pour une solution négociée, rejetant l'idée de mener une guerre totale à l'issue incertaine qui pouvait déboucher sur une coûteuse occupation militaire de la moitié du territoire angolais.
À l’été 1988, le gouvernement sud-africain est très inquiet devant la possibilité d’une invasion cubaine en Namibie depuis l’Angola et fait discrètement savoir à Fidel Castro qu’il dispose deplusieurs têtes nucléaires largables par bombardiers. L’invasion n’a finalement pas lieu et Fidel Castro avoua plus tard n’avoir jamais eu lieu l’intention de la lancer, en partie par peur de l’arme atomique sud-africaine[3].
Le, un accord en 14 points fut trouvé entre l'Afrique du Sud, l'Angola etCuba prévoyant la mise en œuvre de la résolution 435 soit des élections enNamibie sous le contrôle desNations unies en contrepartie du repli du contingent cubain.
Les 8 et 12 août, l'Afrique du Sud et laSWAPO, mouvement national namibien installé enAngola, acceptèrent la cessation des hostilités l'un envers l'autre et le 22 août, l'accord de paix était signé entre l'Angola et l'Afrique du Sud àRuacana.
Le secrétaire général de l'ONU,Javier Pérez de Cuéllar se rendit alors auxUnion Buildings dePretoria pour préparer l'accord deBrazzaville, qui aboutit à la signature du 22 décembre préparant le calendrier de la mise en œuvre de la résolution 435 et celui du retrait cubain d'Angola.
|