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Guerre civile soudanaise (depuis 2023)

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Pour les articles homonymes, voirGuerre civile soudanaise.

Cet article concerne uneguerre en cours.

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Guerre civile soudanaise (depuis 2023)
Description de cette image, également commentée ci-après
Situation militaire au.
  • Territoire contrôlé par lesforces armées soudanaises
  • Territoire contrôlé par lesforces de soutien rapide
  • Territoire contrôlé par leMPLS-N (al-Hilu)
  • Territoire contrôlé par leMLS (al-Nour)
  • Informations générales
    DateDepuis le
    (2 ans, 7 mois et 9 jours)
    LieuSoudan,Soudan du Sud,Tchad
    Casus belliRupture de l'alliance entreal-Burhan etHemedti par ce dernier afin de devenir le seul maître du Soudan
    Issue

    En cours

    Changements territoriauxLes FSR occupent l'essentiel du Darfour (ouest et sud-ouest du Soudan)
    Belligérants
    Drapeau du SoudanSoudan

    Forces populaires de défense (en)[1]
    Résistance populaire (en)
    MPLS-N(faction d'Agar)[2]
    MLS(faction de Tambour)[3]
    Drapeau de l'UkraineUkraine[4],[5]
    Soutenus par :
    Drapeau de l'ÉgypteÉgypte[6]
    Drapeau de l'IranIran[6]
    Drapeau de l'Arabie saouditeArabie saoudite[6]
    Drapeau de la TurquieTurquie[6]


    Force conjointe au Darfour (en)

    Gouvernement de la Paix et de l'Unité (en)

    Drapeau du Soudan du SudSoudan du SudSoutenues par :
    Armée nationale libyenne
    Drapeau de la RussieRussie

    Drapeau des Émirats arabes unisÉmirats arabes unis[6],[7]
    Drapeau du TchadTchad[7],[8]

    Mercenaires colombiens[9]
    MPLS-N(faction d'al-Hilu)
    MLS(faction d'al-Nour)
    Unités impliquées
    Forces armées soudanaises
    Force aérienne soudanaise
    Forces de soutien rapide
    Commandants
    Drapeau du SoudanAbdel Fattah al-Burhan
    Drapeau du SoudanYasser al-Atta (en)
    Drapeau du SoudanChamseddine Kabbachi (en)
    Malik Agar (en)
    Mostapha Tambour
    Gibril Ibrahim
    Minni Minnawi
    Mohamed Hamdan Dogolo (Hemedti)
    Ali Yaqoub Gibril (en)
    Abdelrahim Dagalo (en)
    Abdel Rahman Jumma (en)


    Osman Mohamed Hamid Mohamed (en)
    Abdelaziz al-Hilu (en)
    Abdelwahid Mohamed al-Nour
    Mokhtar al-Khatib (en)
    Forces en présence
    110 000 à 120 000 hommes350 000 à 940 000 hommesInconnues
    Pertes
    InconnuesInconnues
    Civils :
    ⩾ 5 000 morts(au)[10]
    > 12 000 blessés(au)[10]
    2 183 768 réfugiés[11]
    8 059 049 déplacés internes[11]
    Total :
    20 000 à 150 000 morts[12],[13]
    ⩾ 33 000 blessés[12]

    Batailles

    Prélude :

    Batailles :

    Crimes de guerre :

    Crise humanitaire :

    Autres :

    Données clés

    modifier

    Laguerre civile soudanaise, parfois nommée laguerre du Soudan[14],[15], laquatrième guerre civile soudanaise ou laguerre des généraux[16], est unconflit armé ayant débuté le auSoudan opposant lesforces armées du pays, dirigées parAbdel Fattah al-Burhan, et lesForces de soutien rapide (FSR), une forceparamilitaire dirigée parMohamed Hamdan Dogolo (plus connu sous sonnom de guerre Hemedti) et principalement soutenue par IesÉmirats arabes unis. Le conflit est déclenché par les attaques surprises de plusieurs infrastructures militaires à travers tout le pays par les FSR sur ordre de Hemedti, qui souhaite gouverner seul le Soudan et rompre ainsi son alliance avec al-Burhan.

    Rapidement le conflit se transforme en uneguerre d'usure, voire pour certains analystes uneguerre d’anéantissement et uneguerre par procuration, même si ce qualificatif est discutable puisque sur le terrain, elle reste menée par des acteurs soudanais. Le journaliste spécialiste de l'Afrique et du Proche-OrientVincent Hugeux conteste quant à lui l'expression « guerre civile » considérant qu'il s'agit davantage d'une« guerre contre les civils » puisque qu'elle oppose deux belligérants imposant leur violence à une population pour laquelle ils n'ont aucune légitimité[17].

    Les affrontements commencent lorsque lesForces de soutien rapide (FSR) tentent de s'emparer du pouvoir et lancent des attaques contre des sites clés dugouvernement. Desfrappes aériennes, des tirs d'artillerie et des tirs nourris sont signalés dans tout le Soudan, y compris àKhartoum. Le chef desFSR, Hemedti, revendique le contrôle de la plupart des sites gouvernementaux, notamment le siège de latélévision d'État, le palais présidentiel, l'aéroport international de Khartoum et larésidence officielle du chef de l'armée, bien que le dirigeantde factoAbdel Fattah al-Burhan revendique également le contrôle de tous ces lieux[18],[19],[20]. Le conflit entre les deux généraux conduit le Soudan à une quatrièmeguerre civile après celles de1955-1972,1983-2005 et2003-2020[21],[22],[23],[24],[25],[26].

    En 2 ans, la guerre a fait des centaines de milliers de morts, entraîné le déplacement de plus de 10 millions de personnes et provoqué une crise humanitaire d'une extrême gravité[27]. La famine est déclarée en juillet dans lecamp de déplacés de Zamzam, au Darfour. Plus de 25 des 45 millions de Soudanais ont besoin d’aide humanitaire pour survivre dans un contexte de pénurie chronique de nourriture et d’eau potable selon lesNations unies[28].

    Contexte

    [modifier |modifier le code]

    Depuis son indépendance en 1956, le Soudan connait une période d'instabilité continue. Le pays connaît 20 coups d'état, soit environ un coup d'état tous les trois ans, et une série de guerres civiles,de 1955 à 1972 puisde 1983 à 2005, aboutissant à lasécession du Soudan du Sud en 2011[29]. Ces guerres sont causées et alimentées par des facteurs ethniques et religieux (le nord étant dominé par un gouvernement arabe et islamiste alors que la population du sud est majoritairement noire et chrétienne), ainsi que des tensions pour l'accès aux ressources naturelles comme le pétrole, l'or, et les terres fertiles[30]. L'armée, soudanaise, partie prenante au conflit en cours; dirige le pays de façon quasiment ininterrompue depuis son indépendance[31].

    Après la paix signée avec le Soudan du Sud en 2005, l'épicentre des affrontements se déplace vers la région ouest duDarfour enrébellion contre Khartoum depuis 2003[30]. La répression du gouvernement d'Omar el-Bechir y est d'une brutalité telle que ce dernier est accusé decrimes de guerre et degénocide par laCour pénale internationale qui émet un mandat d'arrêt contre lui[32]. Deux officiers soudanais jouent un rôle de premier plan dans ces exactions :Mohamed Hamdan Dogolo surnommé « Hemetti », à la tête de la miliceForces de soutien rapide créée en 2013, est considéré comme le principal exécutant dugénocide de Darfour pour le compte du président soudanais ; etAbdel Fattah al-Burhan chargé au sein du renseignement militaire de la coordination des attaques de l'armée et des milices contre les civils au Darfour[33].

    En décembre 2018, unerévolution populaire éclate au Soudan et conduit quelques mois plus tard au renversement d'Omar el-Bechir qui gouvernait le Soudan d'une main de fer depuis trente ans[32]. Ungouvernement intérimaire est mis en place, dirigé parAbdallah Hamdok, un économiste et ancien haut fonctionnaire de l'ONU[34]. Mais les forces armées soudanaises restent dirigées par des officiers de l'ancien régime, qui s’attribuent des postes clés au sein de ce nouveau gouvernement, craignant de perdre leurs privilèges et de rendre des comptes pour leurs crimes s'ils renoncent à leur influence sur le pouvoir politique[33]. Un événement tragique illustrant le refus des militaires de céder le pouvoir au seul gouvernement civil est lemassacre d'une centaine de manifestants pro-démocratie à Khartoum en juin 2019 par les FSR[35]. Parallèlement, des sabotages sont même secrètement organisés par l'armée sur des installations pétrolières afin de provoquer une pénurie de carburant et de blé, qu'ils pourraient imputer à une mauvaise gouvernance du pouvoir civil[36]. En après des mois de tensions, une premièretentative de coup d'État militaire est menée contreAbdallah Hamdok par des officiers liés à l'ancien régime, mais ces derniers, minoritaires dans l'armée, sont repoussés[37]. Le mois suivant, un nouveaucoup d'État militaire est mené par les généraux à la tête des deux principales forces armées du pays, Abdel Fattah al-Burhan devenu chef desforces armées soudanaises, et Mohamed Hamdan Dogolo, toujours chef des FSR[37]. Cette tentative, réussie cette fois, met brutalement fin à la transition démocratique qui durait depuis presque trois ans au Soudan[37]. Le général al-Burhan prend la présidence du pays et s'octroie les pleins pouvoirs[38], tandis que le général Dogolo en prend la vice-présidence[37].

    Abdalla Hamdok,Premier ministre soudanais du 21 août 2019 au 25 octobre 2021.

    Après avoir chassé les ministres civils du gouvernement[37] – à part une brève réintégration d'Abdallah Hamdok sous l'effet de la pression internationale[39] – les deux putschistes se retrouvent en concurrence pour imposer leur suprématie politique et militaire, mais aussi économique sur le pays[40]. Alors que l'armée soudanaise accapare les quatre cinquièmes du budget de l’État[33], les FSR prennent le contrôle de plusieursmines d'or au Soudan (celles du Darfour produisent pour plus de 700 millions d'euros par an), tandis que leurs missions de mercenariat au Yémen au service de lacoalition dirigée par l'Arabie saoudite leur apporte une expérience militaire et une importante source de revenus[40] (340 millions d'euros[41]). Selon l'analyste géopolitique Clément Molin, la situation politico-militaire au Soudan est alors comparable aupiège de Thucydide[42] : à mesure que les FSR deviennent plus puissants, nombreux, et mobiles, l'armée soudanaise, après avoir bénéficié de leur collaboration pour son coup d'État et la répression d'opposants, se sent menacée par une puissance rivale[33]. En conséquence de quoi Abdel Fattah al-Burhan ordonne l'intégration des FSR dans l'armée soudanaise (et donc sous son commandement) dans un délai de deux ans[40], ce que Mohamed Hamdan Dogolo refuse s'il n'obtient pas une place dans l'état major à la hauteur de son ambition et de l'influence politique et militaire qu'il souhaite conserver[43]. Enfin, un certainmépris de classe caractérise les relations entre l'armée soudanaise, commandée par des officiers issus de la capitale et de l'académie militaire, et les FSR commandés par un « éleveur de chèvres » (allusion aux origines du général Dogolo) et dont le recrutement se fait en majorité dans la périphérie du pays[33],[40].

    En août 2022, Mohamed Hamdan Dogolo déclare que le putsch d’octobre 2021 a« échoué à apporter le changement » et que la situation« ne fait qu’empirer »[44]. Malgré sa responsabilité dans lemassacre de Khartoum[45], il déplore le nombre de civils tués par les forces de sécurité et tente de se démarquer de son rival en se présentant comme un défenseur de la démocratie et du peuple soudanais[44]. Devenu l'homme le plus riche du Soudan grâce à ses prises de contrôle prédatrices des ressources, ainsi que ses soutiens étrangers comme les Émirats arabes unis, il dépense sans compter auprès de lobbyistes pour blanchir son image, tout en supportant de plus en plus mal sa place de « numéro 2 » à la tête du pays[45].

    En février 2023, alors qu'Abdel Fattah al-Burhan tente de consolider son pouvoir et répète qu'il ne tolérera pas que les FSR continuent d'opérer comme une force armée indépendante, son vice-président fait de nouveau part de ses regrets concernant le putsch d’octobre 2021 qu'il qualifie d'« erreur »[46]. Khartoum est alors au centre d'un ballet diplomatique particulièrement intense : en moins d'une semaine, se succèdent dans la capitale soudanaise le nouveau chef de la diplomatie israélienneEli Cohen (proche du général al-Burhan), des émissaires américains, français, britanniques, norvégiens, et allemands, ainsi que le chef de la diplomatie russeSergueï Lavrov (proche du général Dogolo)[47]. La coïncidence de ces visites montre que le Soudan est un pays convoité bien que fragile, dans un monde de plus en plus polarisé par laguerre en Ukraine[47]. Mais cette guerre d'influence internationale a pour effet d'aggraver la dislocation de la junte au pouvoir, chacun cherchant à en profiter pour conclure des alliances afin de se renforcer, au détriment du peuple soudanais ignoré par ses dirigeants[47]. Tout en proclamant à longueur de communiqués et de réunions avec leurs interlocuteurs internationaux leur acceptation d’un retour des civils au pouvoir, les deux généraux se préparent à la guerre[40].

    Le, la tension monte d'un cran lorsque les Forces de soutien rapide se déploient avec desblindés et desarmes lourdes près des villes deKhartoum et deMerowe (en)[48]. L'armée soudanaise dénonce une mobilisation« sans l'approbation ni la moindre coordination avec le commandement des forces armées »[48] et exige le retrait des FSR[49]. Ces derniers temporisent en déclarant que leur déploiement n'a pas d'autre but que maintenir la sécurité et la stabilité du pays[48], et refusent de quitter leurs positions[49]. Des habitants assistant à cette confrontation partagent sur les réseaux sociaux des vidéos montrant les mouvements des FSR et l’arrivée pendant la nuit de renforts de l’armée soudanaise[49]. La guerre éclate officiellement le 15 avril lorsque les FSR attaquent l'aéroport international de Khartoum, le palais présidentiel, et plusieurs casernes militaires à proximité[43]. C'est la première fois depuis l'indépendance du pays en 1956 que sa capitale est l’un des épicentres d'une guerre civile[33]. La situations'embrase au même moment à Merowe. Les deux belligérants semblent certains de pouvoir remporter une victoire rapide, ce qui précipite la guerre et sa contagion rapide dans une grande partie du Soudan[50].

    L'aéroport international de Khartoum, où les premières attaques sont signalées le 15 avril 2023.

    Selon le journaliste spécialiste de l'Afrique et du Proche-OrientVincent Hugeux, ce conflit résulte d'un mélange de haine entre deux hommes et de leur« voracité insatiable pour le pouvoir »[51]. Déplorant que leurcoup d'État ait sabordé une« formidable expérience démocratique » résultant de larévolution soudanaise, il analyse ce conflit comme une évolution inévitable entre deux généraux qui, après avoir pris le pouvoir ensemble, ne souhaitaient pas se le partager[51]. LeNew York Times dénonce l'aveuglement coupable de la communauté internationale sur la situation du pays en titrant« Les généraux soudanais ont dîné avec des négociateurs de paix, puis ont déclenché une guerre »[33].

    Après deux ans d'affrontements, en juillet 2025, la journaliste deCourrier internationalIngrid Therwath déplore le fait qu'une« lutte de pouvoir entre deux factions rivales » soit devenue« unconflit d’anéantissement à la fois militaire, politique, et ethnique »[52].

    Forces en présence

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    Effectifs mobilisés

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    S’il n’existe pas de données officielles, des rapports convergents indiquent que le nombre de belligérants est à peu près identique avec 100 000 à 120 000 combattants dans chaque camp[53].

    En l’absence de conscription, l’armée est composée de volontaires, dont certains sont des islamistes regroupés au sein de la Brigade Bara bin Malik[53] ; tandis qu'à partir de novembre 2023, deux groupes armés du Darfour, leMouvement de libération du Soudan et leMouvement pour la justice et l'égalité, excédés par les exactions commises par les FSR, annoncent prendre part au conflit en se ralliant au général al-Burhan[54]. Ces exactions entraînent aussi le ralliement de centaines de civils de profils variés aux forces armées soudanaises : réfugiés, miliciens tribaux, militants islamistes, et révolutionnaires[55]. Alors qu'au début du conflit, la majorité de la population soudanaise le considère comme un règlement de comptes entre deux généraux autocrates pour le pouvoir, une part croissante, combattante ou non, prend peu à peu le parti de l'armée qui apparaît comme un moindre mal[56].

    Les FSR réussissent à recruter des milliers de combattants grâce à leurs ressources financières importantes, mais aussi en s’appuyant sur un discours louant la figure du guerrier et la suprématie des Arabes nomades de la région[57]. Mohamed Hamdan Dogolo aurait, après avoir réuni sous une même bannière tous les clans arabes du Darfour, étendu son recrutement au Tchad, et même au Niger[57]. Les deux armées ont sous leurs ordres des effectifs aguerris par leur participation à laguerre du Darfour et aux guerres civileslibyenne etyéménite[58],[59]. Des combattantssud-soudanais participent à la guerre dans les deux camps, plus nombreux parmi les FSR dont ils représentent environ 5 % des effectifs (soit environ 5 000 hommes), mais plus compétents, aguerris et haut gradés du côté de l'armée[60].

    En juin 2024, un rapport de l'ONU alerte sur les recrutements croissants de combattants enRépublique centrafricaine par les deux armées, principalement les FSR, pour qui la région centrafricaine d’Am Dafok ferait office de « plaque tournante logistique »[61]. En décembre 2024, le journal colombienLa Silla Vacía révèle que des centaines de mercenaires colombiens (jusqu'à 1800) ont été envoyés par les Émirats arabes unis dans des camps d'entraînements en Libye, en vue d'être fournis en renforts aux FSR au Soudan[62]. Vétérans de l’armée colombienne pour la plupart, ces mercenaires sont réputés pour leur savoir-faire issu de la lutte contre lesForces armées révolutionnaires de Colombie[63].Plusieurs dizaines auraient notamment été mobilisés par les FSR pour participer ausiège d'El Fasher[64]. À noter que des mercenaires colombiens ont déjà été, une dizaine d'années auparavant, recrutés par les EAU pour combattre aux côtés des FSR, sur le front de laguerre civile yéménite[65]. D'autres se sont engagés aux côtés de l'armée ukrainienne pour combattre l'invasion russe, attirés par des salaires plus élevés que leur pension[63]. En août 2025, un centre de recherche, leCenter for Information Resilience confirme l’exploitation d'un vaste camp militaire par les FSR en Libye[66].

    L'Iran et les Émirats arabes unis sont accusés d'avoir enfreint un embargo sur les armes des Nations unies en fournissant pendant 14 mois des drones aux parties en conflit. Selon Brian Castner, un expert en armes chezAmnesty International, « Les ÉAU ont fourni à leurs alliés les mêmes drones dans d'autres domaines de conflit tels que l'Éthiopie et le Yémen »[67]. Selon ce rapport, leFront populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) aurait pris part au conflit soudanais dès août 2023, tandis que ce groupe armé profiterait de sa liberté de circulation entre le Soudan et la République centrafricaine pour lancer des attaques dans la préfecture centrafricaine de laVakaga[68].

    Capacités militaires

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    Andreas Krieg, chercheur auKing's College de Londres, déclare en mai 2023 que les deux armées qui s'affrontent au Soudan ont« les mêmes capacités », ce qui rend la situation particulièrement inquiétante car les combats pourraient se transformer en uneguerre d'usure longue et meurtrière[58]. Les deux généraux ont accès à des moyens financiers très importants provenant des ressources naturelles du pays ou de leurs soutiens étrangers. Un seul élément pourrait avantager l'armée soudanaise : ses avions de combat, alors que les FSR n'opèrent qu'au sol[58]. Mais une telle force est difficilement utilisable dans un environnement urbain et ne peut être décisive qu'avec des moyens de renseignement permettant de cibler précisément les objectifs à bombarder, ce dont ne dispose pas l'armée soudanaise[58]. Au contraire, les FSR qui connaissent le terrain et sont organisées en petites unités motorisées, sont des forces agiles et rapides, pour qui il est facile d’installer et déplacer des postes de contrôle en ville[58].

    En septembre 2023, deux représentants d'Amnesty International appellent la France et ses partenaires européens à faire pression sur un embargo international efficace des armes, parce que certains pays, dont les Émirats arabes unis, alimentent activement le conflit en livrant des armes et des munitions[69].

    En juillet 2024, un rapport d'Amnesty International révèle les circuits d’acheminement des armes fabriquées en Chine, en Russie, en Serbie, en Turquie, aux Émirats arabes unis ou encore au Yémen, vers le Soudan et en particulier jusqu’au Darfour[70]. Les circuits d’approvisionnement en armes, véhicules et munitions passent par les frontières libyenne, tchadienne, centrafricaine ou par la ville de Kassala, située dans l’est du Soudan, non loin des frontières érythréenne et éthiopienne[70]. L’analyse du trafic aérien permet également d’identifier l’aéroport d’Amdjarass, dans l’est du Tchad, comme un point de passage d’armes, de munitions et de matériel médical venus des Émirats arabes unis vers le Soudan[70].

    En août, un rapport d'Armed Conflict Location & Event Data, une ONG spécialisée dans la collecte, l'analyse et la cartographie de données sur les conflits, relève que l'utilisation croissante des drones étend de plus en plus le conflit au Soudan[71]. Ces frappes aériennes visent notamment à créer un sentiment de menace constante afin d'obliger les belligérants à étendre leurs défenses et affaiblir leur capacité à supporter des attaques prolongées[71].

    Des évaluations confidentielles, ainsi qu'un rapport financé par le Département d'État et des preuves des armes capturées au Soudan, ont suivi 32 vols entre juin 2023 et mai 2024, concluant «avec une quasi-certitude» qu'il s'agissait de transferts d'armes des ÉAU au FSR. De plus, le groupe a surveillé sept vols entre l'Iran et le Soudan de décembre à juillet[72].

    En novembre 2024, Amnesty International révèle que des véhicules de transport de troupesNimr, fabriqués aux Émirats arabes unis par le groupe national Edge, sont utilisés par les FSR[73]. L'ONG déplore que ces véhicules équipées de technologies françaises comme des systèmes d'autoprotection Galix, conçus parKNDS-France etLACROIX, puissent être exportés vers le Soudan malgré un embargo de l'Union européenne et de l'ONU[73].

    Soutiens étrangers

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    Soutiens de l'armée soudanaise

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    D'un côté, le généralAbdel Fattah al-Burhan est soutenu par l'Égypte[74], les États-Unis[75], ainsi que l'Iran et la Turquie[76] qui lui aurait fourni des drones de combat[77]. Des avions de combats russes, chinois et algériens, des munitions venues du Yémen ou d’Érythrée font partie du matériel militaire livré aux forces armées soudanaises[78].

    En septembre 2023, une source duKyiv Post, principal journal ukrainien de langue anglaise, évoque la présence au Soudan de forces spéciales ukrainiennes pour lutter contre la milice Wagner, qui au même moment participe à l'invasion russe de l'Ukraine[79].

    Soutiens des forces de soutien rapide

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    Les principaux soutiens étrangers du général Dogolo sont les sont les Émirats arabes unis[74],[75] et l'Armée nationale libyenne du maréchalKhalifa Haftar[80],[81]. Plus modestement l'Éthiopie, et indirectement la Russie via la société de sécuritéWagner[75]. Le soutien russe est néanmoins à nuancer, dans la mesure où la sociétéWagner engagée aux côtés des FSR n'est pas financée sur ce front par le gouvernement russe, mais par de l'or extrait des mines soudanaises[58]. Il s'agit donc davantage d'une collaboration entre deux milices armées privées, russe et soudanaise, qu'entre deux États[58]. En outre, la Russie envisage au bout d'un an de guerre, de changer d'alliance pour s'aligner sur son allié iranien après avoir constaté que ce dernier, fournisseur précieux de l'armée russe pour laguerre d'Ukraine, a pris le parti des forces armées soudanaises[82]. Selon le chercheur Igor Delanoë, l'année 2024 est en effet marquée par un net revirement de Moscou en faveur de l'armée soudanaise, allant de pair avec le déclin du groupe Wagner depuis larébellion de leur chefEvgueni Prigojine contre le gouvernement russe en juin 2023[83].

    En revanche, le soutien émirati est total, continu, et décisif pour le conflit[84]. Selon la chercheuse Anette Hoffmann, la structure chaotique des FSR n'aurait du lui permettre de tenir plus de quelques semaines dans un conflit d'une telle ampleur, sans cette aide extérieure massive[84]. Le matériel militaire livré par Abou Dhabi, notamment des équipement anti-aériens et des drones, serait essentiellement de fabrication chinoise et suivrait un circuit logistique complexe passant par le Tchad, la Libye, le Soudan du Sud, l’Ouganda et par le port deBosasso en Somalie[78]. Ce dernier, situé sur l'État semi-autonome duPuntland, échappe au contrôle du gouvernement somalien qui de son côté, prend davantage le parti de l'armée soudanaise[85]. En raison des liens étroits du Pount avec les Émirats, le gouvernement local n'a pris aucune mesure[86],[87]. En septembre 2025, des responsables soudanais ont exhorté la Somalie à intervenir et à stopper l'afflux d'armes et de mercenaires en provenance de Bosaso vers le Soudan[88].

    À cette aide matérielle, s'ajoute un soutien en renseignement et en logistique pour leurs opérations de drones, ainsi qu'un soutien diplomatique pour permettre au général Dogolo d’apparaître comme un homme d'État sur la scène internationale[84]. À partir de l'année 2025, des centaines de mercenaires colombiens sont recrutés par une société de sécurité émiratie pour renforcer les rangs des FSR[89]. Malgré la distance le séparant de ce pays non arabe et non musulman, il n'est pas si surprenant que le gouvernement émirati ait décidé de recruter des combattants en Colombie, puisqu'il l'avait déjà fait dix ans plus tôt pour intervenir dans laguerre civile yéménite[65]. Près de 15 000 mercenaires soudanais majoritairement issus des FSR avaient également été envoyés par Abou Dhabi sur ce théâtre d'opération, où ils ont combattu aux côtés de mercenaires colombiens[90].

    Les raisons du soutien émirati aux FSR sont multiples. Économiquement, Abou Dhabi espère via son implication dans la guerre civile soudanaise accéder aux vastes ressources agricoles et aurifères du Darfour[84]. Militairement, son intérêt dans le renforcement des FSR est d'entretenir un puissant vivier de recrutement de mercenaires soudanais en mesure de servir ses intérêts dans les conflits étrangers[84]. Politiquement, les Émirats arabes unis considèrent les paramilitaires comme un rempart à l'influence desfrères musulmans en Afrique, alors que la plupart des groupes islamistes armés du Soudan ont pris le parti de l'armée soudanaise[84].

    Impact de ces soutiens

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    Malgré l'implication de pays étrangers, l'idée d'uneguerre par procuration entre les soutiens des différents camps s'affrontant au Soudan est exagérée, car ces derniers ont davantage intérêt à préserver la stabilité du Soudan, qu’à voir leur allié local prendre le dessus[91]. En outre, selon la chercheuse Kholood Khair, il ne peut s'agir d’une guerre par procuration où le principal moteur est étranger, puisque cette guerre a été déclenchée et est menée par des acteurs soudanais[92]. Les puissances régionales ne dirigent donc pas la guerre, mais elles l’exploitent pour faire avancer leurs propres objectifs, qui peuvent varier[92]. Néanmoins, leurs interventions extérieures en constante augmentation prolongent et intensifient le conflit[92]. Le directeur régional de l’International Crisis Group Alan Boswell, abonde dans ce sens en déclarant que« Si le conflit se cantonnait uniquement à des acteurs soudanais, il serait de bien moindre intensité. Mais les deux camps n’ont aucun problème à se réapprovisionner. C’est précisément l’ampleur des soutiens étrangers qui rend la guerre imprévisible et risque de déstabiliser la région. »[78]. Mais au-delà de l’or et des terres arables, selon Kholood Khair, l’Égypte et les pays du Golfe soutiennent aussi les deux groupes armés pour empêcher que le projet révolutionnaire et démocratique des civils soudanais ne fasse tache d’huile[93].

    Déroulement

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    Avril 2023

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    Articles détaillés :Campagne du Darfour etBataille de Khartoum.

    Le, des combattants des Forces de soutien rapide attaquent plusieurs camps de l'armée à Khartoum et ailleurs au Soudan. Des tirs sont également entendus àMerowe (en)[20] au nord de Khartoum, et les affrontements se sont étendus aux quartiers de Jabra, Kafouri et Shambat à Khartoum[94]. Les FSR affirment avoir pris le contrôle de l'aéroport et la base militaire de Merowe, l'aéroport international de Khartoum ainsi que la base de Soba, labase aérienne deDjebel Aulia, infligeant des pertes aux forces armées. Des tirs auraient été entendus près du commandement général et de la résidence du général al-Burhan. Les FSR renforcent leurs positions dans l'aéroport tandis que les forces gouvernementales déploient des véhicules blindés près du palais présidentiel. Les FSR affirment avoir pris le palais présidentiel, l'aéroport d'El Obeid (en), la Maison des invités et d'autres sites dans le pays[95]. La présence de forces armées est signalée àOmdourman[96].

    Les forces armées affirment avoir repoussé une attaque contre le stade de Khartoum Sports City. Des affrontements se poursuivent sur lepont du Nil blanc (ar) à Khartoum. L'armée ferme tous les aéroports du pays et bombarde l'aéroport deNyala[97]. Les forces armées démentent également les affirmations des FSR concernant la prise de la résidence du général al-Burhan[95]. Des affrontements à l'arme lourde sont signalés dans la ville satellite d'Omdourman[98]. Laforce aérienne soudanaise est fortement impliquée dans les affrontements, en bombardant les positions rebelles, desMiG-29 de labase aérienne de Wadi Sayyidna tirent à la roquette sur les positions rebelles dans Khartoum, entre autres[99]. Des tirs d'artillerie sont entendus dans différents quartiers de la ville[100]. Des affrontements éclatent également dans la capitale de l'État duDarfour du Nord,El-Fasher[101]. Les forces armées affirment que les forces rebelles ont brûlé deux avions civils dans l'aéroport. Le colonel Khaled Abdullah des forces armées soudanaises déclare que 80 véhicules des forces de sécurité soudanaises ont été détruits et que les menaces des forces de sécurité soudanaises à l'intérieur de Khartoum ont été réduites. Des affrontements sont signalés au siège de latélévision d'État soudanaise[102]. Les ponts et les routes de Khartoum sont fermés et des postes de contrôle commencent à être mis en place[103].

    À13 h 30 (CAT), les forces armées soudanaises affirment que le commandant des forces de sécurité dans l'État du Nil Blanc s'est rendu et que les camps de Taiba et de Soba ont été« détruits »[104]. À l'aéroport international de Khartoum, plusieurs avions appartenant àSaudi Arabian Airlines,Badr Airlines etSkyUp Airlines, entre autres, sont endommagés, selon Flightradar24[105]. Saudia confirme par la suite qu'un de ses avions a été la cible de tirs avant le décollage, à l'aéroport et qu'elle a évacué tous les passagers, l'équipage et le personnel vers l'ambassade saoudienne[105], tout commeEgyptAir, qui suspend également tous ses vols à destination et en provenance du Soudan[105]. Les photos satellites au soir du 16 avril montrent deuxIliouchine Il-76, unBoeing 737, unAirbus A330 et un avion à turbopropulseurs totalement détruits et d'autres endommagés[106]

    Dans une interview accordée àAl Jazeera, Mohamed Hamdan Dogolo, commandant des Forces de soutien rapide, accuse Abdel Fattah al-Burhan d'avoir forcé les Forces de soutien rapide à entamer des affrontements et l'accuse de comploter pour ramener au pouvoir le dirigeant déchu Omar el-Bechir[107]. Al-Burhan répond à ces accusations et aurait déclaré être« choqué qu'ils aient attaqué [ma] maison à neuf heures du matin », tout en affirmant que le palais présidentiel et d'autres installations gouvernementales sont sous le contrôle des FAS[107]. À El-Fasher, de violents affrontements sont en cours avec des armes légères et lourdes, les forces rebelles tentant de s'emparer de l'aéroport et d'autres bâtiments. Les magasins sont fermés et les rues vidées[108].

    À14 h 30, les Forces armées soudanaises déclarent avoir pris le contrôle d'un camp à Marwi, Omdourman[107]. Des affrontements à l'arme lourde sont également signalés dans le sud et le centre de Khartoum, entraînant une reprise des affrontements à proximité du palais présidentiel[107].Al-Arabiya rapporte que le siège deSudan TV a été pris d'assaut par les FAS[108]. Des affrontements violents ont eu lieu au stade Sport Center et au siège de l'armée de l'air[107].

    Des affrontements sont également signalés dans la ville côtière dePort-Soudan[109] et àZalingei (en), dans leDarfour central[110]. Les FSR affirment avoir pris l'aéroport et les quartiers généraux du corps des transmissions et du corps médical à El-Fasher[107]. À14 h 43, le général al-Burhan affirme que l'armée contrôle le palais présidentiel, le quartier général militaire et l'aéroport[111].

    Les forces armées affirment que les FSR se sont rendues dans les États deGedaref et deKassala[107].

    À17 h, les FSR affirment, via Twitter, avoir fait prisonniers plusieurs soldatségyptiens près de Merowe. L'Égypte clame que ses forces militaires sont dans le pays dans le cadre d'exercices conjoints avec les Forces armées soudanaises.Au même moment, l'armée soudanaise encercle les soldats FSR, dans la base aérienne de Merowe[107],[112].

    En conséquence, les forces armées égyptiennes annoncent qu'elles suivent de près l'évolution de la situation quant à la sécurité de leurs soldats, selon le colonel Gharib Abdel Hafez, des Forces armées soudanaises[112]. En outre, l'armée de l'air soudanaise réfute également les affirmations des FSR concernant la neutralisation des avions des SAF.

    S'agissant de la présence de soldats égyptiens, au départ, aucune explication officielle n'est donnée, bien que l'Égypte et le Soudan aient une coopération militaire étendue en raison des tensions diplomatiques avec l'Éthiopie[113]. Finalement, les forces armées égyptiennes déclarent que leurs soldats, faisant partie des forces El Sa'ka, se trouvent au Soudan pour mener des exercices avec l'armée soudanaise[20]. Au moins unMig-29 de laforce aérienne égyptienne est détruit et deux à quatre endommagés sur la base aérienne de Merowe[114].

    Vers18 h, les FSR affirment que toutes les routes menant au sud de Khartoum sont fermées[107].

    À18 h 50, le représentant des médias des Forces armées soudanaises déclare àAl Jazeera que des vétérans à la retraite ont rejoint les Forces armées soudanaises dans leur lutte contre les Forces de sécurité nationale. Les affrontements ont également repris à Khartoum après la rupture (iftar) dujeûne (saoum) du mois deramadan. L'armée affirme avoirfait tomber Nyala après des affrontements et que les FSR se soient rendues à Port-Soudan et àKosti.

    L'armée soudanaise accuse les FSR de« complot traître » contre le pays et déclare qu'elles seront dissoutes sans discussion. Elle qualifie Dogolo de criminel et émet un avis de recherche à son encontre. En outre, l'armée déclare qu'elle mènera des opérations de ratissage contre les Forces de soutien rapide et exhorte les civils à rester chez eux. Le Comité de sécurité de l'État de Khartoum annonce un jour férié dans la ville pour le 16 avril« afin de préserver la vie des citoyens et leurs biens »[18].

    Le, l'opérateur de télécommunicationsMTN ferme ses services Internet dans tout le pays, sur ordre de l'autorité soudanaise de régulation des télécommunications[115]. LeGeneral Intelligence Service annonce la capture par les FAS d'un général de division et d'un brigadier des FSR[116]. Un conseiller des FSR déclare qu'elles s'étaient retirées tactiquement du camp de Karari à Omdourman, tout en affirmant que 90 % de Khartoum est sous leur contrôle[115],[116].

    Sudan TV interrompt également entièrement ses émissions[18],[117].

    Des sources d'Al Jazeera indiquent que vers18 h (CAT), les FAR prennent le contrôle du réseau de télévision du Nil Bleu[116]. À Nyala, les FSR revendiquent le contrôle de la 16e division d'infanterie des Forces armées soudanaises vers18 h 30 (CAT)[107]. Selon des résidents locaux, les combattants des FSR s'emparent de l'aéroport de Nyala après avoir conquis la base militaire la veille[118].

    Des représentants des forces armées soudanaises et des FSR acceptent une proposition des Nations unies de cessez-le-feu entre 16 et19 h (heure locale)[119]. L'armée soudanaise annonce qu'elle approuve une proposition des Nations unies d'ouvrir un passage sûr pour les cas humanitaires urgents, pendant trois heures, chaque jour, à partir de16 h (heure locale). En outre, elle déclare qu'elle se réservera le droit de réagir si la FSR« commettait des violations »[115]. Cependant, des tirs et des explosifs sont entendus pendant la durée du cessez-le-feu.

    Le, de violents affrontements reprennent à Khartoum, des tirs d'artillerie lourde ayant été entendus dans les parties nord et sud de la capitale et des combats se sont déroulés devant les portes du quartier général de l'armée[119]. Des combats ont également lieu à Omdourman, avec l'emploi d'avions de chasse par l'armée et de missiles antiaériens par les FSR[120]. En outre, des combats ont également lieu à l'ouest de l'aéroport de Merowe (en)[120].

    Les FSR réfutent les affirmations selon lesquelles les Forces armées soudanaises auraient repris le palais présidentiel ou auraient obtenus des gains, qualifiant les déclarations des Forces armées soudanaises de« trompeuses »[121]. Quant aux Forces armées soudanaises, elles affirment que leurs forces ont repris le contrôle du siège de la télévision et de la radio d'État soudanaises, à Khartoum, et que les transmissions vont pouvoir reprendre[120]. En outre, elles publient une vidéo, filmée devant ce qu'elles affirment être l'une des portes du complexe et déclarent qu'elles continuent de contrôler le bâtiment[120].

    À10 h (heure locale), les forces de sécurité affirment contrôler entièrement l'aéroport de Merowe[122]. Dans un fil de discussion sur Twitter, le commandant des FSR appelle la communauté internationale à intervenir contre al-Burhan, affirmant que les FSR se battent contre des« islamistes radicaux »[119].

    L'Autorité de l'aviation civile du Soudan (en) ferme l'espace aérien du pays vers13 h[120]. Le même jour,Sudan TV reprend ses émissions, fait confirmant les affirmations des FAS concernant leur contrôle du siège des médias à Khartoum[121].

    L'ambassadeur de l'Union européenne au Soudan,Aidan O'Hara (en), est« agressé » chez lui, annonce le chef de ladiplomatie européenneJosep Borrell.

    Le même jour, les gouvernements du Kenya, du Soudan du Sud et de Djibouti expriment leur volonté d'envoyer leurs présidents au Soudan pour servir de médiateurs. Cependant, l'aéroport de Khartoum est fermé en raison des combats, ce qui rend difficile l'arrivée par avion[123].

    Ce même jour, également, un convoidiplomatiqueaméricain essuie des tirs à Khartoum sans faire de blessés, révèle lesecrétaire d'État des États-UnisAntony Blinken. Des combattants proches des FSR sont soupçonnés d'être à l'origine des tirs.

    Dans la matinée du, au moins 14 avions sont détruits dont leIliouchine Il-62 présidentiel[124].

    Alors qu'un cessez-le-feu était annoncé pour plus tard dans la journée, de violents combats se poursuivent à Khartoum, des avions de chasse survolant la capitale et lançant des attaques contre ce qui semble être des cibles des forces de sécurité républicaines. Ces dernières utilisent des systèmes de défense antiaérienne et de l'artillerie lourde pour repousser les attaques. Des journalistes indiquent que les soldats pénètrent dans plusieurs hôpitaux de Khartoum. Les établissements médicaux alertent sur une pénurie de personnel médical, d'électricité et d'eau[125]. La chaîne Al Jazeera rapporte que les affrontements semblent avoir cessé dans le sud de Khartoum, mais que les combats se poursuivent dans le centre de la capitale, près du palais présidentiel et du quartier général de l'armée[125]. À Merowe, des témoins oculaires indiquent avoir vu une colonne militaire des FSR s'éloigner du périmètre de l'aéroport de Merowe, pour se rendre à al-Multaqa, à 100 km au sud, à la suite de frappes aériennes, effectuées par l'armée la veille[125].

    Descoquilles thermobariques sont capturées par l'armée soudanaise. Ces dernières auraient été remises aux FSR par avion par le biais des Émirats arabes unis. Les coquilles de billets à air thermobariques de 120 mm ont été fabriquées enSerbie en 2020 et ont été ensuite fournies aux EAU. Le gouvernement des EAU n'a pas commenté cette affirmation[126],[127]. Les ÉAU et le groupe Wagner ont passé des accords commerciaux avec les FSR[128].

    Le, les combats se poursuivent à Khartoum, près du quartier général de l'armée, du palais présidentiel et de l'aéroport, avec l'utilisation d'armes lourdes. L'armée soudanaise déclare avoir été attaquée par les FSR à son quartier général. Elle déclare également avoir repoussé l'attaque et infligé de« lourdes pertes » aux FSR, tout en les appelant à se rendre, promettant la grâce aux membres qui le feraient[129].

    L'armée soudanaise accuse les FSR d'avoir agressé des civils à Khartoum et dans d'autres régions du pays, d'avoir pillé et incendié un marché à Khartoum Bahri et de s'être déchaînées, d'avoir pillé et agressé des civils à Merowe[129].

    À Merowe, le correspondant d'Al Jazeera indique que l'armée a repris le contrôle total de l'aéroport et que la situation revient à la normale, bien que la présence de véhicules militaires soit encore notée. Cependant, les FSR affirment qu'elles maintiennent toujours une présence dans la ville[129].

    Le, les 177 soldats égyptiens qui avaient été capturés par les Forces de soutien rapide à Merowe sont évacués vers l'Égypte dans la nuit[130].

    Le, marque l'Aïd el-Fitr et des appels au cessez-le-feu sont lancés pour permettre les célébrations. Cependant, malgré les appels à l'unité lancés par le chef de l'armée Burhan[131] et l'annonce par Dogolo des FSR du respect du cessez-le-feu[132], les combats se poursuivent pour le septième jour[133]. Des bombardements et des tirs nourris sont signalés à Khartoum, Khartoum Bahri et Omdourman, les FSR accusant l'armée d'organiser une« attaque généralisée »[134],[135]. Les combats sont décrits comme particulièrement intenses le long de l'autoroute menant à Port-Soudan et dans la zone industrielle d'al-Bagair[134].

    CNN publie une enquête qui révèle que le groupe Wagner aurait livré desmissiles sol-air aux Forces de soutien rapide depuis les zoneslibyennes, sous le contrôle de l'Armée nationale libyenne du généralKhalifa Haftar. Le groupe Wagner et les FSR démentent ces informations[136].

    Le chef des FSR mène une guerre de propagande sur les réseaux sociaux, avec l'aide d'une équipe qualifiée, située à Dubaï et à Khartoum, alors que ses combattants sont engagés au combat contre l'armée soudanaise[137],[138].

    Le, desforces spéciales américaines sous les ordres duCommandement des États-Unis pour l'Afrique évacuent une centaine de membres du personnel diplomatique à bord de 3 hélicoptèresChinook, venus d'unebase américaine àDjibouti.

    Selon le général Douglas Sims, directeur des opérations de l'état-major interarmées, les forces américaines ont« pu arriver et repartir sans problème »[139].

    D'après le sous-secrétaire d'État pour l'administration auprès du département d'État,John Bass (en), des ressortissants étrangers dont des Américains réussissent à quitter Khartoum pour rejoindre la route Port-Soudan[139].

    L'Arabie saoudite organise une opération d'évacuation de plus de 150 personnes (ressortissants saoudiens et ressortissants de douze autres pays) dont des diplomates et des responsables étrangers, depuis Khartoum jusqu'àDjeddah. L’évacuation est effectuée par lesforces navales du royaume[140].

    Vidéo promotionnelle des opérations d'évacuations coordonnées par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et le ministère des Armées.

    Le, lesministères des Affaires étrangères et desArmées français annoncent que laFrance coordonne une opération d'évacuation rapide en avion de son personnel diplomatique et de ses ressortissants ainsi que des ressortissants de l'Union européenne versDjibouti, en lien avec ses partenaires européens et alliés, nomméeopération Sagittaire[141].

    LeComité international de la Croix-Rouge annonce que son bureau dans la région du Darfour et un entrepôt de médicaments sont pillés.

    Les FSR attaquent laprison de Kobar à Khartoum le soir et libèrent des milliers de prisonniers.

    Le, l'armée accuse les FSR d'avoir saboté le central de télécommunications de Khartoum, ce qui a entraîné une perte de service Internet dans tout le pays[142] et une réduction de la connectivité au Tchad, dont l'infrastructure Internet est interconnectée avec le Soudan[143]. Les FSR sont soupçonnées d'avoir attaqué les infrastructures de télécommunications pour empêcher l'armée de diffuser des programmes de Sudan TV sur Internet[143]. Al-Arabiya rapporte que des affrontements débutent àAl-Genaïna, dans l'ouest du Darfour[144]. Sept personnes auraient été tuées lors d'une frappe aérienne sur une zone résidentielle du quartier de Kalakla, dans le sud de Khartoum[143]. Un cessez-le-feu de 72 heures est convenu entre les deux parties, qui doit commencer à minuit[145]. Les FSR déclarent que l'objectif du cessez-le-feu est d'« établir des couloirs humanitaires, permettant aux citoyens et aux résidents d'accéder aux ressources essentielles, aux soins de santé et aux zones sûres, tout en évacuant les missions diplomatiques »[146].

    Le, malgré le cessez-le-feu, des tirs d'artillerie lourde sont signalés à Omdourman etles combats se poursuivent à Al-Genaïna, selon des sources locales[147]. Les FSR auraient également pris la ville deWad Banda dans leKordofan-Occidental[143].

    Ahmed Haroun, recherché par laCour pénale internationale pourcrime contre l'humanité etgénocide au Darfour, annonce à la télévision qu'il s'est évadé dimanche, avecAli Osmane Taha. D'autres anciens responsables de la dictature d'Omar el-Bechir, dont lui-même, s'enfuient de laprison de Kobar à Khartoum[148]. Il serait détenu dans un hôpital militaire en raison de son état de santé, selon l'armée soudanaise.

    Le, les FSR publient une vidéo dans laquelle elles affirment contrôler la raffinerie de pétrole et la centrale électrique de Garri, à plus de 70 kilomètres au nord de Khartoum, alors que les combats se poursuivent autour de la capitale et que d'autres affrontements sont signalés au Des affrontements intercommunautaires au Kordofan-Occidental et au Darfour-Occidental sont signalés dans l'État du Nil Bleu[149].

    Le, les FAS lancent des frappes aériennes sur les positions des FSR autour du palais présidentiel et à Khartoum Bahri[150]. Les combats se poursuivent également à Al-Genaïna, dans le Darfour (des hôpitaux, bâtiments publics et centres de soin sont sévèrement endommagés et pillés). Les FSR accusent l'armée d'avoir attaqué leur base, dans le quartier de Kafuri, à Khartoum Bahri[151].

    Le président de laCommission de l'Union africaine,Moussa Faki Mahamat, appelle les pays voisins et la communauté internationale à aider les personnes fuyant les combats, exhortant les belligérants à« convenir immédiatement d'un cessez-le-feu permanent pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire aux Soudanais dans le besoin ». Le coordinateur humanitaire par intérim des Nations unies au Soudan, Abou Dieng, se dit« extrêmement inquiet quant à l'approvisionnement en nourriture », appelant à« agir collectivement »[152].

    Les combats au Soudan se poursuivent à Khartoum et au Darfour, malgré une prolongation de 72 heures de la trêve conclue entre l'armée et les paramilitaires des FSR[153].

    Des bombardiers volant au-dessus de Khartoum ont essuyé des tirs nourris[154].

    L'armée annonce dans un communiqué une prolongation de la trêve, conclue « sous médiation des États-Unis et de l'Arabie saoudite[155].

    Mai 2023

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    Les combats entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide se poursuivent, malgré un nouveau cessez-le-feu[156].

    Le, après un mois de combat, aucune trêve n'est conclue et des frappes aériennes ainsi que des explosions sont de nouveau entendues[157]. Les conditions de vie deviennent difficiles : à Khartoum, les habitants sont privés d'eau et d'électricité ; au Darfour, les habitants préfèrent rester chez eux de peur de prendre une balle perdue[157]. Après un mois de conflit, celui-ci aurait fait plus de 1800 morts et plusieurs millions de déplacés[158].

    Des cadres de l'ancien régime d'Omar el-Bechir sont libérés de prison par des commandos vraisemblablement liés à l'armée soudanaise[159].

    Juin 2023

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    Le, après des bombardements, les forces paramilitaires, menés par Hemetti, prennent lemusée national du Soudan, situé à Khartoum sur la rive est du Nil. Les forces paramilitaires affirment vouloir préserver le patrimoine, dont des momies vieilles de 2 500 ans, ou des artéfacts remontant à la préhistoire.

    Juillet 2023

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    Le, des tirs d'artillerie lourde secouent Khartoum, tandis que l'armée soudanaise appelle les civils à s'enrôler dans ses rangs[160]. Le 4, un avion de l'armée abattu lors d'affrontements à Khartoum. Le pilote, qui parvient à s'éjecter, est arrêté au sol par les Forces de soutien rapide[161].

    Le, une frappe aérienne fait 22 morts dans la ville d'Omdourman, adjacente de Khartoum[162].

    Le, l'ONU révèle que les corps de 87 personnes tuées par les forces paramilitaires et leurs alliés ont été enterrés dans une fosse commune au Darfour[163].

    Le, les villes de Khartoum et d'El Obeid, située à 350 km au sud de la capitale soudanaise, sont frappées par des bombardements et des tirs d'artillerie ciblant les Forces de soutien rapide, qui répondent par des tirs de batteries anti-aériennes[164].

    Le, un avion s'écrase dans l'est du pays, tuant neuf personnes, dont quatre soldats[165]. À cette date après un peu plus de trois mois de guerre, le bilan de la guerre est estimé à plus de 4 000 morts et plus de 3,3 millions de déplacés et réfugiés[165] : 2,6 millions de déplacés internes et 750 000 réfugiés dans les pays voisins[166].

    Le, des raids aériens et tirs d’artillerie provoquent la mort d'au moins 16 civils à Khartoum[167]. Le, les Forces de soutien rapide attaquent à l'aide de drones labase aérienne clé de Wadi Seidna, au nord de Khartoum, et revendiquent avoir tué« des dizaines de soldats » et détruit« trois avions de combat, des stocks d'armes, d'équipements militaires et de fournitures »[168].

    Le, des paramilitaires des FSR bombardent le QG de la division blindée de l'armée dans le quartier d'Al-Chajara (sud de Khartoum)[169]. Ces derniers appellent les civils du quartier à évacuer leurs maisons, provoquant la fuite de centaines d'habitants[169].

    Août 2023

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    Lundi, des frappes aériennes et des tirs d'artillerie secouent Khartoum, où l'armée et les paramilitaires en lutte pour le pouvoir ont ordonnent l'évacuation du quartier d'Abou Rouf[170]. L'armée y bombarde lepont de Shambat (en) pour couper l'accès à leurs rivaux des Forces de soutien rapide qui l'utilisent pour se ravitailler à Bahri, de l'autre côté du Nil[170].

    Le, les FSR lancent l’assaut d'une base militaire stratégique au sud de Khartoum, ou sont stationnées des unités blindées[171]. Les jours qui suivent, des communiqués sont publiés par les deux camps défendant des versions contradictoires, l'armée assurant avoir repoussé ces attaques, tandis que les FSR affirment que cette base est sous leur contrôle[171]. Le, les combats montent en intensité autour de cette base toujours disputées entre les deux camps, dans lesquels de lourdes pertes sont rapportées de part et d'autre[171]. Le, l'ONU annonce que les combats qui ont ravagé Khartoum et le Darfour, s'étendent auKordofan voisin, et menace l'Al-Jazirah, le « grenier à blé » du Soudan, ce qui risque d'aggraver la famine provoquée par le conflit[172]. Le, des roquettes tombent sur des maisons à Khartoum et font 5 victimes, tandis que des habitants ont également fait état de raids aériens sur la capitale[173]. Le général al-Burhan est évacué de justesse de Khartoum sur une embarcation sur le Nil sous le feu ennemi[174], et se rend à Port-Soudan, seule ville du pays où l'aéroport international fonctionne encore, en vue d'un déplacement à l'étranger[173]. Tandis que l'armée soudanaise doit se replier du Darfour, l’est du pays, qui borde la mer Rouge dont fait partie la ville de Port-Soudan, demeure essentiellement sous son contrôle[174].

    Le lendemain, al-Burhan se rend en Égypte où il rencontre le présidentAbdel Fattah al-Sissi, son principal soutien étranger, sur la base aérienne d'El-Alamein[175]. Le même jour, une quarantaine de personnes, en majorité des femmes et des enfants, est tuée àNyala au Darfour deuxième ville la plus peuplée du Soudan, par des roquettes tombées sur leurs maisons lors de combats entre armée et paramilitaires[175].

    Septembre 2023

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    Les et, des bombardements à l'aviation et à l'artillerie de l'armée soudanaise sur un quartier résidentiel de Khartoum provoquent la mort de vingt civils dont deux enfants[176]. Le, le généralal-Burhan effectue son deuxième déplacement à l'étranger depuis le début du conflit soudanais auSoudan du Sud, dont il rencontre le présidentSalva Kiir[177]. Alors que ce voisin frontalier au sud du Soudan a été aussi la cible d'uneguerre civile particulièrement meurtrière entre 2013 et 2020, ce dernier avait bénéficié d'une médiation du gouvernement soudanais, et des accords de paix ont été signés à Khartoum[178]. Les chefs des deux États évoquent l'éventualité, en retour, d'une médiation deDjouba pour faire cesser la guerre civile au Soudan[177]. À son retour au Soudan, al-Burhan rejoint la ville de Port-Soudan, où il reste en sécurité, présageant une installation de long terme pour en faire sa nouvelle capitale administrative en cas de partition du pays[174]. Un scénario à la « libyenne » (post-2014 (en)) est dès lors envisagé par la chercheuse soudanaise Kholood Khair : deux gouvernements pour deux États, à l’intérieur d’un même pays[174]. Une fausse bonne solution qui laisserait envisager une instabilité future et des conflits entre les deux camps, comme en Libye divisée entre les zones d'influences entre les gouvernements installésà Tripoli età Benghazi[174]. Le, le général al-Burhan effectue son troisième déplacement à l'étranger depuis le début du conflit auQatar où il rencontre l'émirTamim ben Hamad Al Thani[179]. La semaine suivante, il enchaîne les déplacements enÉrythrée, enTurquie et enOuganda, dont il rencontre à chaque fois les chefs d'État[180].

    Le, un raid aérien touche le marché de Qouro à Khartoum et fait 46 morts, l'armée est accusée de ce bombardement car étant la seule à posséder des avions mais réfute l'attaque un peu plus tard[181]. Le et, les FSR attaquent le QG de l'armée dans le centre de Khartoum où ils provoquent plusieurs incendies, tandis que d'autres affrontements sont rapportés dans la ville d'El Obeid, capitale de l'État du Nord-Kordofan, à 350 kilomètres au sud[182].

    Le, les deux généraux s'adressent à l'Assemblée générale des Nations unies, al-Burhan en se rendant à New York,Hemeti par la diffusion d'une vidéo tournée à Khartoum[183]. Tandis qu'Hemeti garde l'initiative sur le terrain (Khartoum étant alors quasiment intégralement sous le contrôle de ses milices[184]), il semble néanmoins perdre la guerre de la communication[183]. Les multiples déplacements à l’étranger de son rival lui donnent la stature d'un chef d'État, alors que lui est de plus en plus perçu comme un rebelle armé[183]. Mais des analystes notent toutefois les incohérences d'al-Burhan dont la venue à l'Assemblée générale des Nations unies contraste avec son hostilité affichée à l'égard de la Mission intégrée des Nations unies pour l'assistance à la transition au Soudan (MINUATS), ayant déclaré en son responsable,Volker Perthes (en),persona non grata[183].

    Octobre 2023

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    Le, une cinquantaine depick-ups armés des FSR attaquent la ville de Wad Achana à la frontière entre les états duKordofan du Nord et duNil Blanc, faisant fuir des milliers de civils, ainsi que les garnisons de l'armée stationnées dans cette ville, qui est prise par les FSR[184]. Des scènes de pillages des milices armées sont rapportées par des réfugiés[184]. Avec cette dernière prise, les FSR menacent désormais la ville deKosti, chef-lieu du l'état de Nil Blanc, à environ 300 km au sud deKhartoum[184].

    Le, un bombardement à l'artillerie lourde des FSR dans la ville deDjebel Aulia, au sud de Khartoum, provoque la mort d'au moins dix civils[185]. La semaine suivante, les FSR prennent le contrôle d’une plateforme pétrolière, située dans la région d’al-Aylafoun, une zone localisée à environ 30 kilomètres au sud-est de Khartoum[186].

    À la mi-, au bout de six mois de conflit, alors que Khartoum est sur le point de tomber intégralement sous le contrôle des FSR, et qu'aucun des deux belligérants ne semble disposé à faire la paix, la risque de partition du pays se précise[186]. En plus de Khartoum, les FSR sont sur le point d'achever leur contrôle du Darfour en prenant les villes deNyala (Darfour Sud), et d'El Fasher (Darfour Nord)[186]. L’armée, quant à elle, contrôle les provinces de l’est, du nord et du sud[186].

    Le, les FSR s'emparent de la ville deNyala, capitale de l'État duDarfour du Sud et deuxième ville du pays, qui avait déjà fait l'objet deviolents combats lors de la première semaine du conflit[187]. Le frère deMohamed Hamdan Dogolo,Abderrahim Daglo (en), commande lui-même les troupes qui chassent de cette ville la16e division d'infanterie de l'armée, et s'emparent de cette localité stratégique cruciale pour le contrôle du Darfour[187].

    En octobre 2023, l'ancien premier ministreAbdallah Hamdok fonde la coalitionTaqaddom àAddis-Abeba[188].

    Novembre 2023

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    Le, alors que des pourparlers entre délégations des deux camps se déroulent àDjeddah, des tirs d'artillerie sur Khartoum provoquent la mort de 15 civils[189]. Le, un important incendie se déclare dans uneraffinerie de pétrole contrôlée par les FSR au nord de Khartoum ; ces derniers l’imputent à une frappe aérienne de l’armée qui a, de son côté, évoque un réservoir de carburant appartenant à la milice ayant explosé[190]. Le, un pont stratégique reliant Khartoum-Nord à Omdourman est détruit, les deux camps se rejettent la responsabilité[191].

    Le, deux groupes armés du Darfour, leMouvement de libération du Soudan et laMouvement pour la justice et l'égalité, excédés par les exactions commises par les FSR, annoncent prendre part au conflit en se ralliant au général al-Burhan[54]. Le, la ville d'Ed Daein auDarfour-Oriental est prise par les FSR, permettant à ces dernières de contrôler 4 des 5 capitales du Darfour (la dernière étantEl Fasher)[192]. Le, l'armée et les FSR échangent des tirs d'artillerie de part et d'autre du Nil entre Omdourman et Khartoum-Nord[193]. Ces bombardements touchent des habitations civiles, et font des dizaines de victimes[193]. Le même jour, les FSR attaquent labase aérienne de Wadi Seidna au nord de Khartoum et détruisent unavion de transport militaire C130 ainsi qu'un dépôt de munition, tandis que l'armée sous la pression des FSR, se retire d'une base àal-Muglad (en) auKordofan-Occidental[193].

    Décembre 2023

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    Article connexe :Bataille de Wad Madani.

    Début décembre, les FSR contrôlent environ 90 % de Khartoum, et quatre des cinq capitales du Darfour[194], ainsi qu’une partie duKordofan[188]. Dans la capitale, l’armée régulière est cantonnée dans quelques bases et quelques quartiers d’Omdourman[188].

    Le, les combats atteignent la ville deWad Madani dans l'État d'Al-Jazirah au centre-est du pays, qui accueille des dizaines de milliers de déplacés depuis le début du conflit[195]. Cette ville, située entre Khartoum, le Darfour et leKordofan du Nord, est vitale pour le ravitaillement en munition et en carburant pour les FSR, qui tentent de prendre le contrôle de l'une des principales bases militaires du pays[195]. LesÉtats-Unis demandent dans un communiqué au FSR de cesser leurs attaques contre cette ville devenue un refuge pour les civils déplacés, et constituant une plaque tournante importante pour l'aide humanitaire internationale[196]. L'ONU annonce être contrainte de suspendre son aide humanitaire à Wad Madani en raison des combats[197].

    Le, après quatre jours de combat, l'armée soudanaise se retirent presque sans combattre, et la ville de Wad Madani est prise par les FSR[198]. Certains analystes de la situation soupçonnent cette étonnante retraite de l'armée d'avoir été provoquée par l'achat de certains officiers par Hemeti[188]. Le général al-Burhan, affaibli, réagit dans un discours dans lequel il blâme les officiers ayant abandonné leurs positions et annonce une enquête pour leur faire rendre des comptes[199]. Dans le même temps, son rival le général Dogolo se rend à son tour à l'étranger pour y rencontrer ses parrains africains : en Ouganda, où il rencontre le présidentYoweri Museveni (comme son rival début septembre), en Éthiopie, où il rencontre le Premier ministreAbiy Ahmed, et au Kenya[200]. Selon certains observateurs, comme le général al-Burhan, qui a précédemment effectué une tournée africaine, le général Dogolo veut aussi montrer qu'il est l'homme fort du Soudan et qu’il a, lui aussi, son point de vue à partager avec les dirigeants de plusieurs pays membres de l'Igad[200]. Il termine sa tournée africain le 31 décembre par une visite à Djibouti[201].

    Selon l'analyste soudanaise en exil Kholood Khair, la prise de Wad Madani marque un tournant dans le conflit, mettant fin à l'éventualité jusqu'ici probable de partition du pays[188]. Car victoire des FSR leur lève le verrou vers Port-Soudan ainsi que versSannar et Kosti au sud[188].

    Mais si l'année 2023 s'achève sur un renversement de la situation en faveur du général Dogolo. une victoire rapide et totale reste difficilement envisageable pour ce dernier[188], car l'armée ayant distribué des armes aux populations de la vallée du Nil ces dernières se tiennent prêtes à défendre leurs villes et leurs villages, et refuseront d'accepter l'autorité d'un général du Darfour[188]. En outre, Dogolo a largement exploité les divisions ethniques et lesuprématisme arabe pour rallier des combattants, ce qui exclut toute possibilité de soutien du reste de la population, par ailleurs excédée par sapolitique de la terre brûlée[57].

    Janvier 2024

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    Le 1ᵉʳ janvier, marquant l'anniversaire de l’indépendance du Soudan, voit se tenir des discours publics des deux belligérants, chacun utilisant cette date symbolique pour se présenter comme le chef d'État légitime du pays[202]. Tandis qu'al-Burhan accuse son rival de« détruire les infrastructures, tuer les citoyens, piller leur argent, occuper leurs maisons, violer les femmes, déplacer les habitants de leurs villages », Dogolo se pose en défenseur de la démocratie, appelle l'armée à admettre sa défaite et à« préparer un processus politique pour sortir de la guerre »[202].

    Le 4, Dogolo continue sa tournée africaine en allant rencontrer àPretoria le président sud-africainCyril Ramaphosa àPretoria[203].

    Le 11 janvier, 30 civils sont tués dans la capitale dont 23 dans des bombardements aériens attribués à l'armée[204]. Le 16, une ONG de protection des biens culturels, le « Regional Network for Cultural Rights », alerte sur le rapprochement des combats dusite archéologique de Méroé située à 220 km au nord de Khartoum[205]. Les autorités de l’État du Nil dans lequel se trouve ce site rapportent« une incursion des FSR repoussée par l’armée de l’air », sans faire état de potentiels dégâts[205].

    Le mois de janvier est néanmoins marqué par une relative accalmie, coïncidant avec les rencontres deManama dans le royaume deBahreïn[206]. Mais les affrontements redoublent d’intensité le mois suivant[206].

    Février 2024

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    Le 1ᵉʳ février, des combats éclatent entre l'armée et les FSR dans la ville d'El Fasher, capitale duDarfour du Nord tenue par l'armée[207]. Les pilonnages des FSR provoquent la mort d'au moins cinq personnes et en blessent une vingtaine d'autres selon des sources locales qui ne précisent pas s'il s'agit de combattants ou de civils[207]. Mais la sixième division de l'armée tient ses positions[208]. Selon le chercheur Roland Marchal, d'autres acteurs armés locaux du Nord-Darfour devraient intervenir et pourrait faire peser l'issue de cette bataille[208]. L'enjeu serait à c'est à la fois le contrôle du Darfour, contrôlé aux quatre cinquièmes par les FSR, mais aussi la posture que pourrait prendre le Tchad voisins dans ces événements puisque ces groupes armés sont essentiellement des « zaghawas », ethnie majoritaire au Tchad[208].

    Parallèlement, des rumeurs évoquent des divergences au sein du commandement des forces armées soudanaises, concernant la stratégie à adopter pour reprendre Khartoum aux FSR[209]. L'armée, bien qu'expulsée de la majeure partie de la capitale contrôle néanmoins toujours la ville mitoyenne d'Omdourman au nord de Khartoum, d'où une contre-offensive peut être organisée et lancée[210]. Le général al-Buhran, en « exil » àPort-Soudan, se rend dans cette ville le 8 février pour y réaffirmer son autorité devant ses soldats face à des rumeurs de mutineries voire de « coup d'État militaire » contre lui[210].

    Le 4 février, les télécommunications sont coupées dans la majeure partie du pays ; les deux camps se rejettent la responsabilité de la destruction de ces infrastructures[206].

    Mars 2024

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    Début, l'armée soudanaise lance une contre-offensive pour rependre Khartoum, en commençant par Omdurdam[211]. Les et, l'armée revendique deux victoires successives : la reprise du bâtiment de la radiotélévision nationale du Soudan, puis d'un carrefour stratégique d'Omdourman lui permettant de bloquer l'approvisionnement des FSR en armes et en nourriture venant de l’ouest du pays[211]. En parallèle de ces avancées sur le terrain, l'armée soudanaise lance plusieurs frappes aériennes sur les positions des FSR auDarfour-Nord, notamment la ville d'El Fasher[212]. Selon le chercheur Roland Marchal, ce début de possible reversement de situation s'explique par l'aide iranienne apportée à l'armée sous forme de livraison de drones et de formation, ainsi qu'au ralliement dans l'armée de civils inquiets de la menace expansionniste des FSR depuis leur prise de Wad Madani[212]. Parallèlement, un autre groupe rebelle du Darfour, l’Armée de libération du Soudan, annonce son ralliement à l'armée soudanaise[213].

    Sur le front diplomatique, des responsables militaires soudanais accusent les EAU de soutenir les forces paramilitaires, tandis que l'envoyé américain pour le Soudan, Tom Perriello exprime son« optimisme prudent » quant à la fin du conflit en cours au Soudan tout en exhortant toutes les parties à agir de toute urgence. Il reconnait le rôle d'acteurs externes dans l'alimentation du conflit et déclare que les États-Unis faisaient pression sur toutes les parties pour devenir« partenaires en paix »[214].

    Avril 2024

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    Le 2 avril, une attaque de drone visant une milice islamiste fidèle à l'armée fait au moins douze morts et trente blessés mardi dans la ville d'Atbara située à 300 km au nord-est deKhartoum sur la route dePort-Soudan[215].

    Le 7 avril, 28 personnes sont tuées et plus de 240 sont blessées par les FSR dans un village au sud de Khartoum[216]. Le 8 avril, Plus de 100 civils dans le Kordofan méridional, au Soudan, sont tués après que les alliés des Forces de soutien rapide ont lancé des attaques dans des villages à travers l'État[217].

    Dans la deuxième quinzaine d'avril, les combats se concentrent autour de la ville d'El Fasher, dernière ville du Darfour sous contrôle des forces armées, dont les FSR veulent absolument s'emparer[218]. L'ONU, les États-Unis et plusieurs organisations humanitaires alertent sur le risque d'un massacre dans cette ville qui abrite plus de 700 000 réfugiés (sur un total de 2,5 millions de résidents[219]), par les miliciensjanjawid tentés « d'achever » leur épuration ethnique de cette région soudanaise[218].

    Parallèlement la Russie, actant que c'est l'armée et non les FSR qui contrôle la côte bordant la mer Rouge, envisage de changer d'alliance en penchant vers l'armée pour pouvoir y construire une base militaire navale[220] comme convenu lors d'un accord signé avec Omar el-Bechir en 2017[221]. Moscou pourrait également avoir décidé de ce changement d’alliance pour s'aligner sur son allié iranien après avoir constaté que ce dernier, fournisseur précieux de l'armée russe pour laguerre d'Ukraine, a pris le parti des forces armées soudanaises[82].

    Mai 2024

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    Début mai 2024, les combats s'intensifient autour de la ville d'El Fasher[219], assiégée par les FSR[222], qui massent un effectif de 30 000 combattants autour de la ville[223]. Des groupes armés indépendants comme le Mouvement pour la justice et l'égalité et l'Armée de libération du Soudan, neutres au début de la guerre, font bloc autour de l'armée dont les effectifs sur place ne dépassent pas 8 000 soldats[223] pour empêcher les FSR d'en prendre le contrôle[219]. Forte de ces soutiens armés et populaires, celle-ci consolide ses positions et n'envisage pas de se retirer comme elle l'avait fait à Wad Madani six mois plus tôt[219]. Mais tandis que cette coalition pro-gouvernementale organise la défense de la ville, les paramilitaires amassent des milliers de combattants, y compris parmi des milices arabes alliées[224].

    Le 10, les FSR lancent l’assaut[225]. Durant les deux premiers jours de combat, au moins 27 personnes ont été tués et 130 autres blessés, selon l'ONU[225]. Le 12, l'ONU fait état de tirs à l'arme lourde et de frappes aériennes autour d'El Fasher, touchant des zones densément peuplées et faisant des dizaines de victimes parmi les civils pris au piège à la suite du blocage des routes par les FSR[222]. Ce blocus provoque une famine dans la ville, poussant certains habitants à manger des animaux domestiques, des insectes, des feuilles, et de la terre pour survivre, tandis que certaines femmes se prostituent pour obtenir de la nourriture[226].

    Le 16, les FSR réussissent à s’infiltrer dans certains quartiers, provoquant une riposte de l'armée par des bombardements ; plusieurs obus tombent sur des maisons, dont une école qui abrite des déplacés[226]. Mais les FSR sont rapidement stoppés grâce à une défense organisée en coopération entre l'armée, les groupes paramilitaires pro-gouvernementaux, et la population quasiment exclusivement de l’ethnieZaghawa, très hostile aux tribus arabes[227]. Le 20, dix jours après leur assaut, la progression des FSR reste contenue et limitée à la périphérie de la ville[227]. Le 26,Médecins sans Frontières annonce un bilan d'au moins 134 morts depuis deux semaines, dont un de ses employés gardien d'une pharmacie, tué dans un bombardement[228]. L'ONG annonce également avoir soigné 979 blessés au Southern Hospital, seul établissement hospitalier à être encore opérationnel dans la ville assiégée[228].

    Sur la plan diplomatique, à la fin de mois de mai, le général Yassir al-Atta, commandant en chef adjoint de l'armée, annonce dans une interview une coopération militaire et économique avec Moscou, incluant un projet de base en échange de la fourniture d'armes et de munitions[82].

    Juin 2024

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    Dimanche, l’armée soudanaise stationnée aux environs de Khartoum reprend les bombardements contre plusieurs positions des FSR regroupés près de la raffinerie de pétrole Jaili, au nord de la capitale[229]. Sur le front d'El Fasher, des échanges de tirs d'artillerie ont également lieu à l'est de la ville, mais sans faire évoluer la ligne de front[229]. Le 5 juin, les Forces de soutien rapide prennent d'assaut le village de Wad Al-Noora dans l'État de Gezira et tuent près de 180 villageois, dont 35 enfants[230],[231],[232]. Lemassacre de Wad Al-Noura, résultant essentiellement de tirs d'artillerie des FSR[233], est condamné par l'Union africaine[234]. Le nombre présumé de morts en ferait le plus grand massacre de victimes civiles en l'espace de quelques heures, depuis le début de la guerre[233].

    Le, des militants pro-démocratie soudanais ont fait état d'environ 40 morts et 50 blessés causés par des tirs d'artillerie menés la veille par les FSR surOmdourman[235], récemment reprise par l'armée[232]. Le lendemain, les FSR attaquent la base militaire Wadi Sydna à Karari avec six drones, tandis que l'armée annonce avoir abattu un autre drone, au-dessus de l'État du Nil blanc, avant qu'il puisse lancer sacharge explosive[232]. Le même jour, l'ONGMédecins sans Frontières rapporte que le seul hôpital opérationnel d'El Fasher est contraint de cesser son activité et d'évacuer son personnel après avoir été pris d'assaut par les FSR[236].

    Le, dans un message vidéo, le procureur de laCour pénale internationale Karim Khan appelle à la coopération de tous les acteurs de la société civile pour enquêter sur les crimes commis au Darfour en documentant les exactions commises par les deux camps[237]. Cette déclaration suggère qu’un génocide pourrait être à l’œuvre dans la région[237].

    Le, MSF annonce un bilan de 226 morts dans les combats d'El Fasher, un chiffre probablement sous-estimé, tout en décrivant une« situation chaotique » où les habitants ne peuvent plus se déplacer pour des soins d'urgence en raison des affrontements, frappes d'artillerie et bombardements aériens[238]. Le, les FSR s'emparent de la ville et capitale duKordofan-Occidental, Al-Fulah[239]. Le, les FSR étendent leurs offensives à l'État de Sannar[240], dont ils prennent la capitale, Singa, le 29[241]. La guerre étendue à cet état à forte production agricole menace d'aggraver lafamine au Soudan (en), et entraîne des dizaines de milliers de réfugiés supplémentaires[240]. Les FSR bloquent les routes reliant le Sannar au reste du pays, empêchant les livraisons de denrées agricoles mais aussi les civils de partir pour échapper aux tueries et aux exactions des paramilitaires[240].

    Juillet 2024

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    Début juillet, malgré des changements sur la ligne de front, les deux camps sont très affaiblis par ces quinze mois d'une guerre qu'ils pensaient tous deux pouvoir remporter rapidement lorsque celle-ci a éclaté[242]. Les FSR gardent néanmoins l’initiative des offensives à travers le pays. Mais les FAS conservent la maîtrise des airs (bien que cela fasse peu de différence dans les combats), ainsi leurs places fortes dans l’est du pays, dont les villes sont quadrillées de soldats et de points de contrôle[242]. En plus de leur efficacité au combat, les FSR dominent les FAS grâce à leurs importantes ressources financières qui leur permettent d'acheter l’allégeance de chefs tribaux arabes, tandis que l'armée parvient à rallier d’anciens mouvements rebelles, de milices islamistes et des brigades de « résistance populaire (en) » recrutées parmi les civils[242]. Mais pour ces deux camps, le risque est la fragmentation et la « milicisation » de leurs forces sur des bases ethniques[242]. En outre, à mesure que la guerre se poursuit, les chaînes de commandement s’effritent et de multiples tensions apparaissent de part et d’autre, y compris au sein des FSR dont on apprend que le chef, le général Dogolo, est parti depuis janvier aux Émirats arabes unis d'où il continue de donner des ordres[242]. Ce dernier, comme son ennemi le général Al-Bahran, dépend de plus en plus de ses parrains étrangers pour continuer la guerre[242].

    Le 4 juillet, les FSR revendiquent la prise de contrôle de la base militaire de Miram, dans l'État duKordofan-Occidental, à 60 km de la frontière du Soudan du Sud[243], Le même jour, une source locale annonce la mort, par noyade, de 25 civils dans le renversement de leur embarcation alors que ces derniers traversaient le Nil Bleu dans l'État de Sannar[244].

    La bataille d'El-Fasher se poursuit par à-coups tout au long du mois de juillet, sans que la ville tombe, mais des massacres sont perpétrés par les assaillants. Entre le et le, 65 civils (43 enfants, 13 femmes et 9 hommes) sont tués dans les bombardements des FSR qui touchent« les hôpitaux, les logements, les mosquées et les marchés »[245]. Ces dernières utilisent des canons et des drones pour leurs bombardements[246]. Selon le gouverneur du Darfour,Minni Minnawi, ces bombardements ont eu lieu« après qu'Abdelrahim Dagalo (en) ait apporté il y a deux jours un système de missiles viaGeneina »[247]. Le 30 juillet 2024, Abdel Fattah al-Burhan échappe à unetentative d'assassinat menée par un drone alors qu'il visitait une base militaire à Gibet, qui fait néanmoins cinq morts[248].

    Août 2024

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    Le, un rapport appuyé par l'ONU indique que lecamp de déplacés de Zamzam, près de la ville assiégée d'El Fasher, est« confronté à la famine »[249]. Le, un bombardement d'artillerie des Forces de soutien rapide tue 23 civils à El Fasher[250]. Le, l'aviation soudanaise pilonne le camp de Zamzam« avec desavions de chasse », blessant quatre enfants et détruisant 20 maisons[251]. Le, au moins cinquante-trois personnes sont tuées et soixante autres blessées lors de raids des FSR dans plusieurs quartiers d'El Fasher et de l'État de Gezira[252]. Le, des pourparlers de paix débutent à Genève sous médiation américaine, mais l'armée refuse d'y participer, contrairement aux FSR[253]. Le, ces derniers lancent toutefois une attaque dans le village de Jalgini dans l'État de Sannar dans le sud-est du pays, qui fait environ 80 morts[254].

    Le, un communiqué du comité local de résistance d'el-Fasher, un groupe prodémocratie, indique que des« tirs délibérés des paramilitaires » des FSR« sur le marché et la place » du« camp de déplacés d'Abou Chouk » ont fait« moins 20 morts et 32 blessés »[255].

    Septembre 2024

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    Le, les FSR attaquent la base de l'armée soudanaise de Hattab située dans la ville de Bahri qui jouxte Khartoum au nord[256]. Le, l'armée soudanaise riposte avec des tirs d'artillerie et des frappes aériennes[256]. Ces combats poussent à la fuite des centaines d'habitants[256]. Le, des experts de l’ONU mandatés par le Conseil des droits de l'homme, réclament le« déploiement sans délai » d’une force« indépendante et impartiale » afin de protéger les populations civiles[256]. Le, le gouvernement soudanais rejette cette demande, accuse les FSR d'être responsables des crimes de guerres commis contre les populations civiles, et déclare que le rôle de l'ONU devrait être de« soutenir le processus national plutôt que de chercher à imposer un mécanisme extérieur différent »[257]. Le, on apprend que des tirs attribués aux FSR ont causé la mort de 21 personnes sur un marché deSannar dans le sud-est du pays[258].

    Le, les FSR lancent une grande offensive sur El Fasher et parviennent, au prix de lourdes pertes dans leurs rangs, à s’infiltrer par le sud de la ville et à s'approcher du quartier général de l'armée[259]. Tandis que les combats se répandent dans la ville, des centaines de milliers de civils s'y retrouvent menacés dans l'impossibilité de fuir, selon la sous-secrétaire générale de l'ONU pour l’Afrique,Martha Pobee[260]. D'autres fuient en masse, à pied, sur la route reliant El Fasher au camp de déplacés de Zamzam[261], en proie à la famine[262]. Ceux qui restent dans la ville profitent de chaque accalmie dans les combats pour tenter de trouver à manger[261].

    Le, alors que les alertes de l'ONU[263] et de l'Union africaine[264] se multiplient sur la dégradation de la situation humanitaire à El-Fasher, les forces armées soudanaise lancent versh du matin une grande offensive sur Khartoum, contrôler en majeure partie par les FSR[265]. Des habitants font état de tirs d'artillerie intenses et de bombardements aériens concentrés sur le centre de la ville[266]. Selon une source militaire, l’armée prend le contrôle de deux ponts stratégiques, lepont du Nil blanc (ar) et le pont McNimir, qui séparent les parties de la capitale tenues par l'armée de celles contrôlées par les paramilitaires[266]. L’armée aurait également progressé dans un quartier de Bahri au nord de la capitale[266]. C’est la première offensive majeure de l'armée depuis quatre mois pour essayer de reprendre du terrain dans Khartoum[266], et sa première avancée significative depuis la reprise en février d'une partie d’Omdurman, ville adjacente à la capitale intégrée à son agglomération[267]. Avec cette offensive, les FAS tentent de désenclaver leurs unités retranchées depuis des mois dans le quartier général de l’armée et l’université de Khartoum, au nord de l’aéroport[268].

    Ces combats surviennent alors que le général Abdel Fattah al-Burhane appelle devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York à ce que la« milice rebelle soit désignée comme un groupe terroriste »[269]. Le, au soir, 18 personnes sont tuées dans le bombardement d'un marché d'El Fasher par les FSR[270]. Le, 30 personnes sont tuées et des dizaines d'autres blessées par des frappes d'artillerie des FSR dans la même ville[271]. Le, des combats acharnés se poursuivent à Khartoum sur plusieurs axes : lepont Halfaya (ar), le quartier Faou, le marché central et le quartier Mogren à l'ouest du centre[272]. Les FSR répliquent en frappant les bases de l'armée à Omdourman qui font six morts[272]. Le, lesÉmirats arabes unis accusent les forces armées soudanaises d'avoir bombardé« la résidence du chef de mission des Emirats à Khartoum », ce qu'elles nient[273].

    Fin, des sources locales signalent la présence d'Abdel Fattah Al-Burhan, de retour de New York sur le front de Khartoum pour superviser l'offensive visant à rependre la capitale aux FSR[274], un an après l'avoir quitté pour s'installer à Port-Soudan[173].

    Octobre 2024

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    Le, l'armée soudanaise parvient à s'emparer dupont Halfaya (ar), reliant Omdourman à la ville de Bahri, parvenant ainsi à faire la liaison avec ses divisions d’infanterie cantonnées dans la zone de Kadaroo[272]. Cette victoire permet aux FAS de se diriger vers le Sud et de prendre les troupes paramilitaires en tenaille[272]. Mais ses succès, bien que significatif, sont limités au bout d'une semaine d'offensive, les FSR parvenant à conserver leur mainmise sur les sites clés du centre-ville, autour du palais présidentiel[268]. Parallèlement, de violents affrontements reprennent dans la Gezira aux mains des FSR, tandis que l’armée annonce avoir repoussé une attaque de drones sur la ville de Shendi[268].

    Le, l'armée annonce la reprise de la montagneJebel Moya (en), à 300 km au sud de Khartoum, après plusieurs jours de combats acharnés contre les FSR[275]. Le, le général Dogolo accuse l'armée égyptienne d'avoir mené des frappes aériennes sur ses troupes positionnées autour de Jebel Moya à l'aide de huit avions de combat fournis par les États-Unis, ce que dément l'Égypte par la voix deson ministère des Affaires étrangères[276].

    Le 20 octobre, l'armée soudanaise annonce qu'Abu Aqla Keikal, commandant en chef des FSR dans l'État Al-Jazirah, a fait défection pour intégrer ses rangs avec une partie importante de ses forces[277]. La décision de Keikal de réintégrer l'armée soudanaise est saluée comme un grand succès de propagande, et d'autres soldats des FSR sont invités à faire de même dans le cadre d'une offre d'amnistie plus large[277]. En réaction, les FSR attaquent la ville d'Al-Seriha dans l'État Al-Jazirah où ils massacre plus de 80 civils et en enlève plusieurs dizaines d'autres, et publient plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux adressés à Abu Aqla Keikal, dans lesquelles ils imputent à sa défection la responsabilité de leur massacre[277].

    Le, les FSR abattent au nord duDarfour un avion de transportIliouchine Il-76 tuant l'équipage de 5 personnes dont 2 Russes et 3 Soudanais. Les circonstances restent extrêmement floues au 22 octobre, l'appareil appartenait la compagniekirghize New Way Cargo participant à unpont aérien desÉmirats Arabes Unis ravitaillant cette faction mais la compagnie déclare que le contrat de location s'est terminé fin 2023[278].

    Le même jour, un groupe prodémocratie annonce qu'une frappe de l'armée sur une mosquée àWad Madani a fait au moins 31 morts et de nombreux blessés[279].

    Entre le 25 et le 28, les FSR encerclent des villages de l'État d'Al-Jazirah dans le centre du pays, le bilan fait état de plus de 120 morts et 200 blessés selon le ministre de la santé du pays[280], depuis dix jours, le bilan serait de plus de 400 morts[281]. Les FSR assiègent notamment la ville d'Al-Hilaliya, à 70 km de Wad Madani, et rançonnent les habitants qui souhaitent quitter la ville[282]. Le 29, une nouvelle milice, le « Bataillon de l'Est » entraînée enÉrythrée voisine, annonce le déploiement de ses combattants dans l'État de Kassala à l'est du Soudan en coordination avec les forces armées en guerre contre les paramilitaires[283]. Le 31, les FSR réussisent une incursion de quelques heures dans le sud de la ville d'El Fasher où des habitations sont pillées[284].

    Novembre 2024

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    Le 2 novembre, des tirs d'artillerie des FSR font au moins une douzaine de victimes à El Fasher[285], tandis que l'armée bombarde les positions des forces assiégeantes, et fait pour la première fois parachuter des militaires au-dessus de la ville encerclée[284]. Parallèlement sur le volet international, Abdel Fattah Al-Burhan se rend au Caire le 4 novembre à l’invitation de son allié le président égyptien Al-Sissi avant de mettre fin, le 6, à des accords économiques avec les Émirats arabes unis[286].

    Les jours suivants, les FSR resserrent leur étau sur El Fasher en convergeant sur trois points stratégiques : le quartier général de l'armée, la base militaire aérienne et la route qui mène du centre-ville aucamp de réfugiés de Zamzam, plus au sud[287]. Le 20 novembre, une attaque des FSR sur un village d'Al-Jazirah fait une quarantaine de morts, tandis que les miliciens se livrent à de nombreux pillages[288].

    Parallèlement, à l'ONU, la Russie oppose son véto à unerésolution appelant à un cessez-le-feu au Soudan, s'alignant ostensiblement sur l'opposition du gouvernement d'Al Buhran pour qui cette résolution ne critiquait pas suffisamment l'action des FSR[83].

    Le 23, l'armée soudanaise annonce avoir repris aux FSR la ville deSinja, capitale de l'État de Sannar, où se rend le général Al-Buhran pour revendiquer la victoire[289].

    Décembre 2024

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    Le 2 décembre, le bombardement de l'importantcamp de réfugiés de Zamzam[290] au Darfour-Nord fait douze victimes, deux morts et dix blessés[291]. Le même jour, des responsables du gouvernement soudanais accusent les FSR d'avoir lancé des drones assemblés aux Émirats arabes unis depuis le Tchad voisin[292]. Le 4 décembre, le camp de réfugié de Zamzam est de nouveau bombardé par les FSR, faisant une dizaine de victimes supplémentaires[290]. L'ONG Médecins sans frontières déplore un siège de plus de 230 jours par les FSR, provoquant« des souffrances humaines inacceptables »[290].

    Le 6 décembre, une frappe aérienne de l'armée soudanaise sur une mosquée du secteur Bahri au nord de Khartoum (sous contrôle des FSR) fait sept morts[293]. Le 8, le bombardement d'une station-service près d'un marché du sud de Khartoum, contrôlé par les FSR cause la mort de 28 civils et blessé 37 autres[294]. Le 9, une frappe aérienne de l'armée sur un marché du Darfour-Nord fait une centaine de morts et des centaines de blessés[295]. Le 10, une frappe des FSR sur un bus àOmdourman, ville proche de Khartoum, fait 15 morts et plus de 45 blessés[296]. Le 14 au soir, une attaque de drone menée par les FSR sur le quartier d'Awlad al-Rif au Darfour fait 38 victimes[297]. Le 18, un bombardement des FSR sur El Fasher fait une dizaine de morts et deux fois plus de blessés[298]. Le 20 décembre, les autorités soudanaise annoncent, que au moins cinquante personnes, principalement du groupe ethnique Zaghawa, sont tuées par les FSR à El Fasher, dans le Darfour-Nord[299]. Le 29, Sept civils sont tués, et plusieurs autres blessés après que les forces armées soudanaises ont attaqué la partie sud de Khartoum[300].

    Janvier 2025

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    Le 2 janvier, après plusieurs jours d'affrontement, des soldats de l'Armée de libération du Soudan du gouverneur du DarfourMinni Minnawi annoncent avoir chassé les FSR la ville d'Al-Malha, située sur un axe stratégique desservant El Fasher, espérant desserrer le siège des miliciens autour de cette ville[301]. Le 11, l'armée soudanaise et des groupes armés alliés attaquent la ville deWad Madani prise par les FSR le 19 décembre 2023, et parviennent à en reprendre le contrôle[302]. Après leur victoire, les soldats se livrent à des exactions etexécutions sommaires sur des civils accusés de collaboration avec les FSR[303]. Le lendemain, l'ONGMédecins sans frontières dénonce un tir sur une de ses ambulances à El-Fasher, qui fait un mort[304].

    Le 13 janvier, plus de 120 civils sont tués, selon un réseau de secouristes, dans des bombardements àOmdourman dans l'agglomération de Khartoum, dont les auteurs ne sont pas identifiés[305]. Le 16, le département du Trésor américain sanctionne Abdel Fattah al-Burhan, pour avoir « déstabilisé le Soudan et compromis l'objectif d'une transition démocratique » vers un gouvernement dirigé par des civils[306]. Le 21, un bombardement des FSR contre un camp de déplacés à El Fasher fait 16 morts et 18 blessés[307]. Le 24, l'armée soudanaise brise le siège de son quartier général à Khartoum, le « Signal Corps », encerclé par les FSR depuis le début de la guerre en avril 2023, et dans lequel le général al-Burhan avait lui-même été piégé pendant quatre mois avant son exfiltration à Port-Soudan[308]. Le lendemain, une attaque de drone contre l'un des derniers hôpitaux en activité à El-Fasher fait 70 morts et 19 blessés, selon une source médicale qui ne précise pas les auteurs[309]. Mais selon des militants locaux, les FSR avaient exigé que l'armée et ses alliés quittent la ville en les menaçant d'une offensive[309]. Le 26, le général al-Burhan visite son quartier général à Khartoum repris aux FSR[309].

    Le 30, l'armée soudanaise annonce avoir repris la ville d'Oum Rawaba (en) contrôlée par les FSR depuis mai 2023, située dans l'État central duKordofan du Nord à environ 480 kilomètres au sud-ouest de Khartoum[310]. Cette reprise intervient alors que l'armée fait également état d'avancées dans le secteur de Khartoum-Nord (Bahri) : une source militaire déclare à l'AFP que l'armée a repris le contrôle du centre et du sud de Bahri, y compris un pont le reliant au centre de Khartoum[310].

    Février 2025

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    Le, unbombardement à l'artillerie des FSR contre un marché aux légumes à Omdourman fait plus d'une cinquantaine de morts[311]. Le général Dogolo, reconnaissant pour la première fois des revers face aux forces armées, jure de chasser de nouveau ses ennemis de la capitale soudanaise[311]. Le lendemain, un bombardement du MPLS-N àKadougli, fait 40 morts et blesse 70 personnes, tandis qu'une frappe de l'armée àNyala fait 25 morts et 63 blessés[312]. Un décompte de l'AFP à partir de chiffres de l’ONU et des secouristes déclare qu'au moins 191 personnes ont été tuées dans le pays cette semaine[313].

    La semaine suivante, l'armée soudanaise poursuit son avancée dans Khartoum avec des blindés sur plusieurs axes : le 5 févier, elle annonce avoir « nettoyé » les quartiers d’al-Remila et de la zone industrielle à trois kilomètres du palais présidentiel ; le 6, elle déclare avoir conquis un pont stratégique reliant le centre-ville à Omdurman ; le 7, une source militaire déclare que l'armée est sur point d'atteindre le centre-ville[313]. Des témoins déclarent toutefois que son avance est ralentie par les tireurs embusqués postés sur des immeubles, tandis que d'autres signalent des affrontements autour du pont de Soba, point d’entrée clé du sud-est de la capitale[313]. Sur d'autres fronts, les forces militaires de l’est du pays seraient sont sur le point de faire leur jonction avec les forces venant de l'État d'Al-Jazirah, tandis qu'àNyala, capitale du Darfour-Sud les frappes aériennes de l’armée ont tué 57 personnes en deux jours et blessé 21 autres[313]. Le 8, l’armée annonce avoir repris aux FSR le quartier de Kafouri, situé à Bahri, au nord de Khartoum, et intensifie ses frappes aériennes au Darfour, tuant trois personnes dans un quartier résidentiel[314]. Dans un discours prononcé le même jour, Abdel Fattah al-Burhane répète exclure toute négociation avec les FSR à moins que ces dernières ne se retirent de Khartoum, du Kordofan occidental et du Darfour, et annonce la formation d'un gouvernement de transition[315].

    Le 10, l'ONU annonce que près de 8 000 familles ont fui le village de Saloma dans l'État du Darfour-Nord après une attaque massive des FSR qui en pillent et brûlent les maisons[316]. Le même jour, une autre branche de l'ONU accuse les FSR d'entraver l'acheminement de l'aide au Darfour avec des restrictions persistantes et les obstacles bureaucratiques[317].

    Le 18, un groupe d'avocats pro-démocratie annonce que les FSR ont attaqués deux villages de l'ÉtatNil Blanc et se sont livrés à des exécutions, pillages et enlèvements, entrainant la mort de 200 personnes en trois jours[318].

    Le 25, un avion de transport de l'armée s'écrase sur un quartier d'habitation d'Omdourman, le bilan fait état de 46 morts et 10 blessés, le crash serait dû à une défaillance technique[319].

    Mars 2025

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    Le 2 mars, au moins six personnes ont été tuées dans un bombardement à l’artillerie contre un marché bondé dans un camp de réfugiés près d’El-Fasher[320]. Le 4, l'armée poursuit son avancée dans Khartoum en prenant le contrôle du pont al-Manshiah jusque-là aux mains des FSR[321]. Le 6, l'école al-Balak est visée, tuant un enfant et en blessant six autres[321]. Le 9, des tirs d'artillerie attribués aux FSR visant El-Obeid, ville du sud du Soudan où l'armée a levé en février un siège de deux ans, fait neuf morts et une vingtaine de blessés parmi les civils[322].

    Le 17, le porte-parole militaire, le général Nabil Abdullah, annonce que le corps blindé venant du sud de la capitale avait fait sa jonction avec les forces du commandement général dans le centre de Khartoum, après s’être emparé d’un hôpital tenu jusqu’à présent par les paramilitaires[323]. Malgré ces avancées, le général Dogolo promet que ses troupes ne se retireront pas de la capitale, et menace d'intensifier la guerre et de l’élargir « sur tous les fronts » jusqu'à Port-Soudan[324]. Le 21, les forces loyalistes reprennent le palais présidentiel à Khartoum[325]. Sur le front du Darfour, l'armée et ses milices alliées annoncent avoir repoussé les attaques des FSR sur El-Fasher, mais les paramilitaires bombardent les camps de déplacés voisins touchés par la famine[325].

    Le 23, les FSR prennent la ville d'Al-Malha, un groupe pro-démocratie, le Comité local de résistance, annoncent qu'au moins 45 personnes ont été tuées[326]. Le 25, Emergency Lawyers groupe d'avocats pro-démocratie, annoncent qu'une« frappe aveugle » de l'armée sur un marché à Tora dans le nord duDarfour, a fait des centaines de morts et des dizaines de blessés[327]. Un bilan ultérieur venant de sources locales évoque au moins 270 morts dans cette frappe[328]. Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Volker Türk se déclare « profondément choqué » que les civils « continuent d'être tués sans discernement, mutilés et maltraités presque quotidiennement »[328].

    Le 25, les FAS ont utilisé des drones TB2 pour attaquer des convois de ravitaillement et des unités d’artillerie des FSR dans l’État d’Al-Jazirah, notamment l’attaque du pont de Baka près deWad Madani. Les drones ont été utilisés dans les attaques de l’État de Khartoum à la fin 2024 alors que les forces armées avançaient pour reconquérir certaines parties de la région de la capitale. Les drones ont accéléré l’avancée de l’armée dans les territoires au Nord de Khartoum, ainsi qu’àEl Obeid, capitale de l’État du Nord-Kordofan. Cette ville est une plateforme de transport entre la base des FSR au Darfour et leurs forces à Khartoum[76].

    Le 26, le porte-parole de l'armée, Nabil Abdallah, annoncé que les forces armées ont repris l'aéroport international, où les FSR étaient positionnées depuis le début de la guerre[328]. Des sources médicales rapportent que les FSR ont évacué l'hôpital Tamayoz, au sud de l'aéroport, qu'elles utilisaient pour soigner leurs combattants[328]. Le même jour, Abdel Fattah al-Burhane annonce à la télévision publique depuis le palais présidentiel que Khartoum est « libérée »[328]. Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent des habitants du centre de Khartoum célébrer la retraite des paramilitaires[328]. Le 27, l'armée affirme dans un communiqué avoir repris la totalité de Khartoum, que les FSR évacuaient en empruntant le pont de Jebel Awliya, leur seul moyen de quitter la ville[328],[329]. Mais ces derniers affirment leur intention de continuer le combat malgré ces revers, et qu'ils n'y aurait de leur part ni retraite, ni reddition[329].

    Des analystes soulignent que la guerre est loin d'être terminée, malgré ce coup majeur porté aux paramilitaires, qui de leur côté annoncent la création d'une nouvelle alliance qui contrôle des parties du sud du pays[328]. Le pays reste de facto divisé en deux : l'armée contrôle le nord et l'est, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l'ouest[330].

    Avril 2025

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    Début avril, l'équilibre des forces penche en faveur de l'armée soudanaise, qui contrôle les États de Sennar, d'Al Jazeera, du Nil Blanc, ainsi que la capitale Khartoum[331]. Après la perte de la capitale soudanaise, les FSR tentent de pousser leur avantage là où ils sont à l'offensive, particulièrement au Darfour[332].

    Le 2 avril, le comité de résistance soudanais prodémocratie et le collectif d’avocats Emergency Lawyers déclarent qu'en une semaine, au moins 85 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées dans des attaques menées par les FSR dans les villages d'al-Jumuiya, à l'ouest de Jebel Awliya et au sud de Khartoum[330]. Leur communiqué rapporte que les FSR ont également mené des opérations de pillage ciblant les maisons et les magasins, et ont arrêté plusieurs jeunes pour les forcer sous la menace des armes à transporter les biens pillés[330]. Le même jour, les FSR annoncent contrôler la région désertique d'al-Rahib, frontalière avec l'État du Nord pas encore atteint par la guerre, que leur n°2, Abdel Rahim Daglo, menace d'attaquer[330]. Des combats éclatent autour de la ville d'El-Obeid dans le Kordofan du Nord, entre l'armée et les FSR[331].

    Le 10, les FSR prennent le contrôle de la ville d’Um Kadadah au Darfour et exécutent des dizaines de civils pendant plusieurs jours ; le 13, un groupe local pro-démocratie évoque un bilan de 56 civils[333]. Le même jour, les FSR prennent le contrôle ducamp de réfugiés de Zamzam en périphérie d'El-Fasher, dans l'Etat du Darfour-Nord[334]. Ils transforment ce dernier en une base arrière(pour leurs offensives sur El-Fasher) où ils installent des milliers de combattants, des véhicules et de l'artillerie lourde[335].

    La 14 avril, les Nations unies annoncent que plus de 400 personnes ont été tuées depuis la semaine dernière au Darfour[336]. Le 17, une source médicale indique que près d'une soixantaines de civils ont été tués lors d'attaques des FSR à El-Fasher, repoussées par l'armée[337]. Le 20, des tirs d'artillerie sur des habitations situées à El-Fasher font une trentaine de morts[332]. Le, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Volker Türk déclare qu'au moins 542 civils ont été tués depuis trois semaines dans la région soudanaise en conflit duDarfour du Nord[338].

    Mai 2025

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    Le 4 mai, les FSR bombardent la ville de Port-Soudan (l'aéroport et le centre-ville) où est installé le gouvernement soudanais en utilisant des drones de combat[339]. Selon l'expert en aéronautique Xavier Tytelman, ces attaques, qui ne font pas de victime, n'ont aucun objectif stratégique puisque cette ville est loin du front, mais visent à déstabiliser les autorités et effrayer les populations[339]. Ces attaques de drones visant Port-Soudan se répètent les trois jours suivants : le 5, elles frappent un dépôt pétrolier qui prend feu, le 6, elles frappent une base militaire, un dépôt de carburant, la principale sous-station électrique de la ville[340], et son aéroport dont les vols sont interrompus[341]. Cela entrainent les ruptures le même jour des relations diplomatiques avec lesÉmirats arabes unis accusé d'armer les FSR. Des attaques continuent le 7 mai visant labase navale Flamingo[342]. Le 10 mai, au moins 19 prisonniers sont tués, et 45 autres sont blessés lors d'une frappe de drone des FSR sur une prison à Obeid, au Kordofan du Nord[343]. Dans la nuit du 14 au 15, de nouvelles frappes de drones des FSR sur Khartoum provoquent une coupure d'électricité massive dans la capitale soudanaise[344]. Le 18, au moins 14 personnes sont tuées dans des frappes des FSR sur le camp de déplacés d'Abou Chouk, dans la région du Darfour[345]. Le 20, des combats à Omdourman opposent les FSR à l'armée qui annonce une offensive de grande envergure pour déloger les paramilitaires[346]. Le 27, une frappe de drone des FSR touche deux cibles dans la ville deKosti au sud du Soudan : un entrepôt de carburant qui prend feu et le quartier général de l'armée[347]. Le 29, les FSR revendiquent la prise de deux villes stratégiques de la région du Kordofan, dans l'ouest du Soudan : Dibeibat et Al-Khoei[348]. Le 31, des missiles antiaériens sont tirés au dessus de Port-Soudan pour abattre des drones pilotés par les FSR, qui poursuivent leur contre-offensives dans le sud du pays[349].

    Le mois de mai est également marqué par une évolution politique, avec la nomination d'un nouveau premier ministre par le gouvernement militaire soudanais : l'ancien diplomateKamel al-Tayeb Idris Abdelhafiz[350]. Il succède à ce poste le 19 mai à un autre ancien diplomate, Dafallah al-Haj Ali[350].

    Juin 2025

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    Le 3 juin, une attaque menée près de Koma auDarfour du Nord contre un convoi humanitaire d'une quinzaine de camions transportant de la nourriture destinée à la ville assiégée d'El-Facher fait cinq morts et plusieurs blessés[351]. Le matin du 4, à l'aéroport deNyala capitale duDarfour du Sud contrôlée par les FSR, unavion cargo venu ravitailler ces derniers est bombardé peu après son atterrissage[352]. Cet aéroport est également utilisé par les FSR pour stocker et faire décoller leurs drones de surveillance et de combats[352]. D'autres explosions sont entendues dans la ville par des habitants, probablement des frappes aériennes de l'armée soudanaise[352]. L'ONG Human Rights Watch dénonce les frappes aériennes indiscriminées contre des quartiers résidentiels et commerciaux de Nyala[352]. Le même jour, au moins 14 personnes sont tuées dans un bombardement du camp de réfugiés d'Abou Shouk au Darfour[353].

    À partir du 5 juin, des affrontements s'étendent dans les États duKordofan, où l'armée soudanaise tente de couper les liaisons géographiques et logistiques des FSR entre le Kordofan et le Darfour[354]. Ces dernières sont soutenues par lemouvement populaire pour la libération du Soudan-Nord[354]. Suite à ses frappes aériennes visant des convois de renfort des FSR, l’armée soudanaise prend le contrôle des villes de Dibebad, Hamadi, et Kauda[354]. Le 9, la ville d'el-Obeid au Kordofan du Nord est pour la deuxième fois la cible des frappes de drones des FSR, qui font cinq morts[354]. Dans le nord-ouest du pays, les FSR prennent le contrôle de l’entrée dudjebel Uweinat, une zone montagneuse à la frontière entre le Soudan, la Libye, et l'Égypte[355].

    Frontière entre la Libye et le Soudan, par laquelle transitent des armes et de combattants destinés aux FSR.

    Le 10 juin, l'armée soudanaise accuse les troupes libyennes dumaréchal Haftar, d'avoir lancé une attaque à lafrontière en coordination avec les FSR, dénonçant une« agression flagrante contre le Soudan »[81]. Ces accusations sont corroborées par l'arrestation au Soudan de plusieurs combattants libyens transportant des munitions destinées aux FSR[354]. Un autre convoi venant du sud de la Libye à destination du Kordofan du Nord est visé par l'armée de l'air soudanaise[354]. Le 11, les FSR et leurs alliés libyens prennent le contrôle de la frontière la Libye après le retrait de l'armée soudanaise de cette zone, ce qui leur permet de sécuriser leur approvisionnement en armes et en mercenaires[355].

    Le 23 juin, la responsable de l'ONU Virginia Gamba déclare que les risques de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Soudan sont très élevés[356]. Le 24, le gouvernement soudanais accuse son homologue kényan d'armer les FSR pour s'emparer des ressources naturelles du Soudan[357]. Le 27, des bombardements des FSR sur la ville d'El-Facher sont 13 morts[358]. Le lendemain, Washington impose de nouvelles tensions au gouvernement soudanais qu'il accuse d'avoir utilisé des armes chimiques à base de chlore contre les FSR[359].

    Juillet 2025

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    Le 9 juillet, huit civils sont tués par des tirs d'artillerie des FSR sur la ville d’El-Fasher[360]. Le 11, les FSR lancent une offensive depuis le sud-ouest de la ville à l'aide de mitrailleuses, et se projettent en direction de l'aéroport[361]. Le 12, l’armée soudanaise annonce avoir repoussé cette offensive, et mené une contre-offensive victorieuse, qui lui permet de reprendre la prison de Chala et une base militaire situées au sud-ouest de la ville[361]. Le 13, trois villages agricoles du sud-est du Soudan, situés près de lafrontière avec l’Éthiopie sont attaqués et pillés par des milices éthiopiennes[362]. Ces affrontements se produisent dans le sillage de ceux qui avaientopposé les forces armées soudanaises et éthiopiennes entre 2020 et 2022 pour le contrôle dutriangle d’Al-Fashaga. Parallèlement, les 12 et 13 juillet, une série d'offensives des FSR dans plusieurs localités de l'État duKordofan du Nord, fait des centaines de morts (de 300 à 450 selon les bilans) en deux jours[363]. Notamment le 12 juillet, au moins 200 civils sont tués lors de l’attaque du village de Shaq el-Nom tandis que le 13, au moins 48 personnes sont tuées lors d’un assaut sur le village d’Oum Garfa[364]. Les FSR font état de plus de 470 morts dans les rangs de « leurs adversaires » au sud de la ville d'El Obeid, mais l'UNICEF affirme qu'il s'agit essentiellement de civils[365], dont au moins 35 enfants er deux femmes enceintes[366]. Selon le chercheur soudanais Mohaned el Nour, l'intensification des offensives des FSR dans le dans le Kordofan du Nord vise à détourner l'attention des forces de l'armée qui essayent à tout prix de tenir à El-Facher[365]. Pour les FSR, la prise de cette ville établirait leur emprise total sur le Darfour et de se positionner dans d'éventuelles futures négociations comme un gouvernement négociant avec un autre, et non une milice négociant avec un État[365]. Le 16, des tirs d'obus des FSR sur le camp de déplacés d'Abou Chouk en périphérie d'El-Facher au Darfour fait au moins huit morts[365].

    Le 19, le Premier ministre soudanaisKamel Idris se rend à Khartoum pour la première fois depuis sa prise de fonctions en mai, et promet de reconstruire la capitale, notamment ses logements, son aéroport, et sa raffinerie qui traitait 100 000 barils par jour avant la guerre[367]. Le 22, des heurts sont rapportés dans la ville deKadougli auKordofan du Sud, entre l'armée soudanaise et une milice alliées, les forces de Kafi Tayara, au sujet de l'accès à un entrepôt de nourriture[368]. Cette région est particulièrement touchée par la famine en raison de l'accueil d'un nombre important de réfugiés qui y sont accueillis, et de la concentration des combats sur les routes qui la desservent[368]. Les 23 et 24 juillet, des attaques des FSR contre le village de Brima Rashid, dans leur tentative d'encerclement de la ville d'El Obeid, font une trentaine de morts en deux jours[369].

    Le 26, les FSR annoncent la formation d'un gouvernement rival doté d'un premier ministre, Mohammad Hassan al-Ta'ayshi, augmentant le risque de partition du pays[370]. Le 29 et 30 juillet, le gouvernement établi par l'armée puis l'Union africaine annoncent rejeter ce gouvernent parallèle[371],[372].

    Août 2025

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    Au début du mois d'août 2025, l'étau sur El-Facher est plus que jamais resserré par les FSR qui l'assiègent depuis plus d'un an, et souhaitent absolument s'en emparer depuis leur perte de Khartoum pour contrôler les capitales des cinq états du Darfour[373]. La chercheuse soudanaise Khoolood Khair compare ce siège àcelui de Stalingrad en raison de sa durée, de sa dureté, et de la valeur stratégique de cette ville pour les deux camps[373]. Au nord de cette dernière, les FSR auraient, selon des images de satellite, érigé plus de 31 kilomètres de remblais de terre, tandis que l'armée et ses alliés ne contrôlent plus qu'un périmètre de 13 km² sur un total d'environ 80 km², concentrés principalement autour de l'aéroport[373]. Des habitants y creusent des tranchées et enfouissent des conteneurs dans le sol pour se protéger des obus et des balles perdues[374],[375]. Les FSR exigeraient des pots-de-vin pour certaines personnes voulant fuir la ville et exécuteraient d'autres soupçonnées de liens avec l'armée, selon le chercheur Nathaniel Raymond[373]. Des sources locales révèlent que la population n'a pas reçu d'aide humanitaire depuis des mois et que les habitants mangent de la nourriture pour bétail (notamment de « l'ambaz »[374]), qui est en train de s’épuiser[375]. Près de 40 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, selon l'ONU[373]. Les organisations humanitaires craignent un nouvel exode massif si la ville tombe aux mains des paramilitaires, tandis que des experts mettent en garde contre des atrocités qu'elles pourraient commettre contre la tribu majoritaire des Zaghawas[373]. Enfin, du point de vue de l'armée, tenir ce siège permet de fixer la majeur partie des troupes de FSR loin de Khartoum et d'écarter le risque d'une tentative de reprise de la capitale soudanaise par les paramilitaires[376].

    Le 2 août, quatorze civils sont tués et des dizaines sont blessés par les FSR dans le village de Qarni, en périphérie d'El-Facher[377]. Le même jour, l'armée soudanaise annonce avoir repoussé une nouvelle attaque des FSR, et neutralisé plusieurs mercenaires, dont un Colombien à la tête d'une unité d'élite des paramilitaires[64]. Le 6, la télévision d'État soudanaise annonce le bombardement par l'armée soudanaise d'un avion en provenance des Émirats arabes unis transportant des mercenaires colombiens lors de son atterrissage à l’aéroport de Nyala au Darfour du Sud[378]. Une source militaire confirme la destruction au sol de cet appareil, qui aurait fait une quarantaine de morts[378]. Le 7, le Premier ministre soudanaisKamel Idris fait sa première visite à l'étranger depuis sa prise de fonction en Égypte, soutien important de l'armée soudanaise, où il rencontre son homologue égyptienMostafa Madbouly[379]. Le même jour, au moins 18 civils sont tués et des dizaines sont blessés par les FSR dans le Kordofan du Nord[380].

    Le 10, un responsable du ministère soudanais de la Santé annonce que plus d'une soixantaine d’habitants d'El-Facher sont morts de malnutrition depuis une semaine[381]. un bilan sous-évalué puisqu'il ne concerne que les personnes ayant pu atteindre l'hôpital où leur décès a été constaté[381].

    Les 11 et 12 août, les FSR lancent une attaque contre El-Fasher sur trois axes, décrite comme la plus vaste depuis le début de la guerre, utilisant plus de 543 véhicules armés, dont plus de 300 blindés[382]. Alors que les FSR dépassent les premières lignes de défense, leur attaque est finalement stoppée par les forces conjointes défendant la ville, puis repoussée par plusieurs contre-offensives[382]. Des bombardements visent les position des FSR pendant plusieurs heures, tandis que selon l'agence de presse Suna, 245 paramilitaires ont été tués et près de 500 autres ont été blessés[382]. Parallèlement, le 11 et 12, les FSR prennent d'assaut le camp d'Abou Chouk en périphérie d'El-Fasher, ouvrant le feu dans les maisons et dans les rues, tuant plus de 40 civils et en blessant plusieurs dizaines[383]. Il pourrait s'agir d'un acte de vengeance en raison de l'échec de leur dernière attaque[382]. L'ONU condamne ces attaques visant des civils, dont un nouveau bilan évoque 57 morts pour la seule journée du 11 août, certains étant causés par desexécutions sommaires[384].

    Le 13, deux personnes dont un enfant sont tuées par une attaque de drone des FSR visant une cérémonie de l'armée dans la localité soudanaise de Tamboul, au sud-est de Khartoum[385]. Le 16, les FSR bombardent de nouveau El-Fasher tuant au moins 17 civils et en blessant 25 autres[386]. Le même jour, un hôpital de Médecins sans frontières est attaqué dans la ville deZalingei (en) au Darfour ; MSF y suspend ses activités quatre jours plus tard[387]. Le 20, un convoi d’aide duProgramme alimentaire mondial est attaqué près de la ville soudanaise de Mellit auDarfour du Nord, sans faire de victime, mais trois camions transportant une aide vitale pour certaines populations sont incendiés[387]. Le 22 août, l'ONU annonce un bilan d'au moins 89 civils tués au Darfour du Nord par les FSR depuis dix jours[388]. Le 26, le médiaRFI annonce qu'un« calme précaire » est revenu à El-Fasher où résident encore 300 000 habitants, après de neuf jours d'affrontements consécutifs entre l'armée et les FSR qui sont une nouvelle fois repoussés[389]. Le même jour, le Premier ministre Kamel Idris tient son premier Conseil des ministres à Khartoum, marquant le retour du gouvernement soudanais dans la capitale[390]. Les 30 la clinique Yashfeen deNyala, capitale du Darfour du Sud, où les FSR ont annoncé leur gouvernement parallèle, est visée par une frappe de drone de l’armée, faisant au moins 12 morts et plusieurs dizaines de blessés[375]. Le soir du même jour, au moins sept personnes sont tuées et 71 blessées dans des bombardements des FSR contre El-Fasher, touchant plusieurs quartiers densément peuplés dans l’ouest de la ville[375]. Le 31 août, unglissement de terrain massif lié à des pluies torrentielles ravage un village montagneux de Tarasin au Darfour, détruisant complètement la zone située dans le djebel Marra, et faisant plus d'un millier de morts[391]. Le même jour, le général Dogolo est intronisé à la tête du gouvernement parallèle à Nyala avec pour bras droit son allié Abdelaziz Adam al-Hilu, chef du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N)[93].

    L'été 2025 est également marquée par une intensification des combats au Kordofan du Nord, considéré par les deux camps comme une connexion entre l'ouest et l'est du pays[392]. Sa prise de contrôle par l'armée lui permettrait d'acheminer des renforts vers le Darfour pour briser le siège d'El-Fasher, tandis qu’inversement, sa prise de contrôle par les FSR lui permettrait de constituer une ligne de défense et consolider son contrôle du Darour[392]. En outre, cet état concentre la majorité de la production de degomme arabique du Soudan, pour qui il s'agit d'une ressource à l'exportation essentielle[392].

    Septembre 2025

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    Le début du mois de septembre est marqué par une nouvelle catastrophe, industrielle cette fois, l'effondrement d'une mine d'or à l’ouest de la ville deBerber, dans l’État du Nil, faisant six morts[393].

    Le matin du 9 septembre, des attaques de drones lancées par les FSR visent la centrale électrique d’al-Markhiyat dans la banlieue ouest de Khartoum, l’usine militaire de Yarmouk, dans le sud de la capitale, et la raffinerie de Bahri, au nord[394]. Ces frappes provoquent une coupure de courant de plusieurs heures[394]. Les 11 et 12 septembre, des bombardements des FSR tuent 13 civils à El Fasher dont 4 enfants[395]. Le 12, les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte propose une feuille de route pour mettre fin au conflit soudanais et amorcer une transition politique vers un gouvernement civil, mais celle-ci est rejetée par l'armée qui refuse d'être exclue du pouvoir[396].

    Le, les FSR bombardent une mosquée dans le quartier d'al-Daraja près d'El Fasher, où s'étaient réfugiés des civils qui avaient fui le camp de déplacés d'Abou Chouk, tuant 75 personnes[397]. Cette attaque est qualifiée de potentiel « crime de guerre » par l'ONU[398]. Un responsable des FSR a affirmée à l'AFP que les paramilitaires ont pris le contrôle total de l'ancien complexe de la Minuad, une affirmation jugée crédible car corroborée par des images de satellites[397]. Grâce à cette avancée, l'aéroport d'El-Facher, devenu une base de l'armée, se retrouve à portée des tirs des FSR[397]. Le 24, une frappe de drone sur un marché d'El-Facher fait 15 morts[399]. Le 29, l'armée soudanaise effectue son premier largage aérien réussi de vivres vers sa base principale à El Fasher[400]. Mais un nombre croissant d'experts estiment que ce succès limité arrive trop tard et que le compte à rebours avant la chute de la ville est lancé[401]. En outre, ce ravitaillement n'est destiné qu'aux soldats soudanais qui défendent a ville, et n'atténue en rien la crise humanitaire qui touche sa population.

    Octobre 2025

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    Articles détaillés :Bataille d'El Fasher (2023-2025) etMassacre d'El Fasher.

    Tout au long du mois d'octobre 2025, des renseignements américains rapportent que les Émirats arabes unis accélèrent, via la Libye, leurs livraisons d'armes et de munitions aux FSR en vue d'un assaut décisif[402]. Plus d'une cinquantaines d'atterrissages d'avions cargos émiratis auraient été observés dans l'est de la Libye contrôle par le maréchalKhalifa Haftar, allié des Émirats, transportant des armes acheminées par camions vers le Darfour[402]. Ces armes incluent des drones chinoisSunflower 200, d'une portée de 2 000 kilomètres, dont plusieurs ont par la suite été lancés depuis le territoire libyen pour frapper El Fasher et Khartoum, ainsi que des véhicules militairesSpartan 2-Mav[402].

    Le 6 octobre, les FSR lancent un nouvel assaut sur El Fasher leur permettant d'occuper pendant quelques heures un quartier général de l'armée, avant d'être repoussés par une contre-attaque de cette dernière[403]. Le 7 octobre, l'armée soudanaise réussit un second largage de munitions, vivres et fournitures médicales à El Fasher grâce à deux avionsAntonov cargo[403]. Le 7, un bombardement des FSR sur une maternité à El Fasher fait 8 morts et 7 blessés[404]. Des mouvements de troupes des paramilitaires, notamment la concentration importante de drones de combats sur la base aérienne de Nyala, inquiète des observateurs quant au risque imminent d'une offensive de grande ampleur[405]. Le 9, des tirs d'artillerie des FSR sur une mosquée où s'étaient réfugiés des habitants chassés de leurs maisons par les paramilitaires provoquent la mort d'au moins 13 civils[406]. La ville d'El Fasher est décrite comme entourée sur quasiment tous ses côtés d'un mur de sable et de tranchées pour limiter la fuite de ses habitants[407]. Le 11, une frappe de drone des FSR sur un centre de déplacés à El Fasher fait plus de 60 morts[408]. Les 14 et 15 octobre, les FSR lancent plusieurs drones pour frapper deux bases militaires à Khartoum et Omdourman[409]. La plupart sont abattus par le défense anti-aérienne, mais ces attaques font deux morts[409].

    Le 25 octobre, une vaste offensive des FSR visant le quartier général du6e bataillon à El Fasher est repoussée, mais la ligne de front s'en rapproche fortement[410]. Le lendemain, menacés d'encerclement, les soldats se retirent du QG qui est rapidement investi par les FSR[410]. Celles-ci revendiquent sur leur chaîneTelegram la prise de contrôle de la ville[411], après avoir déclaré s'être emparées du quartier général de l'armée plus tôt dans la journée[412],[413],[414]. L'armée ne fait alors aucune déclaration mais un de ses alliés affirme que la prise du quartier général ne voulait pas dire que la ville était tombée, et que les combats se poursuivaient[415]. Le lendemain,António Guterres, le secrétaire général de l'ONU, déplore« une terrible escalade du conflit » et pointe du doigt les ingérences extérieures. Tom Fletcher, le responsable des affaires humanitaires de l'ONU, demande que les civils piégés dans la ville puissent la quitter en toute sécurité[416]. Le 27 au soir, le généralal-Burhan admet que la ville a été prise et que ses troupes se sont retirées, dans l'espoir d'épargner aux civils la poursuite des combats[417]. Il promet néanmoins de continuer le combat« jusqu’à ce que cette terre soit purifiée »[418].

    De nombreuses exécutions sommaires de civils commises par les FSR sont constatées après lachute d'El Fasher[419]. Dans les 24 heures qui suivent, plus de 2 000 civils sont exécutés par les FSR[420], dont près de 500 sont massacrés dans la maternité saoudienne, seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville[421]. Dans la même période, plus de 26 000 personnes fuient les combats, majoritairement vers la périphérie de la ville et vers la ville deTawila, à 70 km à l’ouest d’El-Fasher[420].

    Marqué par la prise d'El Fasher et par des massacres qui y ont fait suite, le mois d'octobre 2025 est, selon l'ONGArmed Conflict Location & Event Data le plus meurtrier de la guerre civile soudanaise[422]. À la fin du mois d'octobre 2025, l'épicentre de la guerre civile soudanaise se déplace dans l'État duKordofan du Nord que les FSR souhaitent également conquérir pour l’intégrer à leur territoire sécessionniste[423],[424]. Les paramilitaires prennent laBara et menacent la ville d'El Obeid qui craint un assaut massif imminent de ces derniers[425].

    Novembre 2025

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    Le 4 novembre 2025, le ministre soudanais de la Défense Hassan Kabroun affirme sa détermination à continuer la guerre, annonçant que des préparatifs militaires sont en cours[426]. Tout en réclamant un soutien accru de ses parrains égyptiens et turcs, l’armée appelle à la mobilisation générale[427]. Le même jour, l'ONU annonce qu'une attaque sur la ville d'El Obeid a fait une quarantaine de victimes, sans préciser les auteurs de cette attaque[426]. Le 8, l'armée soudanaise intercepte une attaque de drone visant cette ville[425]. Le 13, les FSR mènent des frappes de drones sur le quartier général de l'armée, l'aéroport et le barrage de Merowe, qui se retrouve sans électricité[428]. Babanusa, nœud ferroviaire stratégique au Kordofan, est le théâtre d'affrontements et d'incendies, selon des images satellites[428]. Le 16, les FSR lancent une grande offensive pour prendre cette ville, bénéficiant de renforts venus d'El Fasher, mais l'armée soudanaise parvient à les repousser[429]. Le 17, elle affirme avoir même repris Bara aux FSR, soulageant la pression mise par ces derniers sur El-Obeid, mais les paramilitaires resserrent l'étau sur Babanusa[429].

    ,Khartoum est le théâtre depuis d’une guerre pour le pouvoir entre les paramilitaires desForces de soutien rapide et l’armée menée par le généralAbdel Fattah al-Burhan. Les atrocités commises lors de la prise par les paramilitaires de la ville d'El Fasher, située dans l'ouest du Soudan déchiré par la guerre, ont été perpétrées avec « un sentiment d'impunité totale », a déploré auprès de l'AFP le chef des opérations humanitaires de l'ONU. Après une visite dans larégion du Darfour, où est situé El-Facher,Tom Fletcher (en) a affirmé avoir « entendu de nombreux témoins, de nombreux survivants de cette violence brutale»[430].

    Bilan humain

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    Morts, déplacés et réfugiés

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    Article détaillé :Crise des réfugiés soudanais de 2023.
    Camp de réfugiés soudanais au Tchad.

    Au cours des premiers affrontements à El Obeid et Khartoum, au moins trois civils sont tués et des dizaines d'autres blessés[431]. Au moins vingt-cinq civils sont tués et 26 autres sont blessés au cours d'affrontements auDarfour du Nord[432]. ÀForo Baranga, auDarfour de l'Ouest, des dizaines de personnes auraient été tuées et des centaines blessées[433]. À El Fasher, trois civils sont tués et 27 blessés[434]. Dans la ville deNyala, auDarfour du Sud, huit civils sont tués au cours des affrontements[435]. À Kabkabiya, trois employés duProgramme alimentaire mondial (PAM) sont tués après que les FSR et les forces armées ont échangé des coups de feu dans une base militaire. Deux autres membres du personnel sont gravement blessés et les FAS pillent plusieurs véhicules du PAM.

    Au total, 56 personnes trouvent la mort et au moins 595 autres sont blessées dans tout le pays. Vingt-cinq des morts, dont 17 civils, seraient originaires de Khartoum[20].

    Le, l'Organisation mondiale de la santé annonce 83 tués et 1126 blessés dans les affrontements[436]. Au matin du, le syndicat officiel des médecins soudanais dénombre au moins 97 morts civils, la moitié environ dans la capitale[437]. Au soir du 17 avril, les combats s'intensifient et l'on comptabilise près de 200 morts en trois jours et 136 blessés[438],[439]. Le, selon l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de morts liés au conflit monte à plus de 330, avec plus de 3 200 blessés[440]. Un bilan officiel le fait état d'au moins 528 morts et 4 599 blessés[441].

    Le, l'ONU dénombre près de 700 000 déplacés à l'intérieur du pays, 150 000 réfugiés dans d'autres pays. Dans le même temps, l'AFP dénombre 750 morts et plus de 5 000 blessés[442]. LesNations unies déclarent le que les combats au Soudan ont provoqué 843 000 déplacés internes, tandis que plus de 250 000 personnes ont fui le pays, l'Égypte accueillant le plus grand nombre de réfugiés (« 110000 »)[443]. L'Organisation internationale pour les migrations estime qu'environ70 % des personnes déplacées proviennent de la région du Darfour[444].

    Le, la guerre civile a fait 1 800 morts et 1,5 million de civils déplacés[445]. Le, le conflit a fait 3 000 morts et 3 millions de déplacés[446]. Le, le conflit a fait au moins 3 900 morts, un bilan qui reste encore sous-estimé[447]. Le, le conflit a fait au moins 5 000 morts, plus de 4,6 millions de déplacés (dont près d'un million ont fui dans les pays voisins), et des centaines de milliers d'enfants souffrant demalnutrition[172]. Le, le bilan estimé est de 7 500 morts et près de cinq millions de déplacés et de réfugiés[181].

    Le, le bilan dépasse les 9 000 morts, pour un nombre de réfugiés toujours estimé à environ cinq millions[185]. Le 9, un communiqué de l'UNICEF annonce qu'environ 19 millions d'enfants soudanais ont été déscolarisés en raison du conflit[448].

    Le 21 décembre, l'ONU annonce que 7,1 millions de personnes ont été déplacées au Soudan depuis le début du conflit[449]. Le 14 janvier 2024, l'ONU déclare que 7,5 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays, tandis que 12 000 ont été tuées[188]. Le 31 janvier 2024, un nouveau bilan fait état de 8 millions de déplacés et entre 10 000 et 15 000 morts seulement auDarfour[450]. Près de 500 000 personnes ont trouvé refuge dans l’est du Tchad, dont 86% sont des femmes et des enfants, et 22% ont moins de 4 ans[451]. En avril 2024, au bout d'un an de conflit, 8,4 millions de personnes sont déplacées.1,5 million de personnes ont fui à l’étranger, dont 600 000 personnes auSoudan du Sud[452].

    En juin, l'Organisation internationale pour les migrations déclare que plus de 10 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du Soudan à cause du conflit[453],[454]. On estime également à 60 000 le nombre de victimes civiles tuées[242]. Une autre estimation de l'envoyé américain au SoudanTom Perriello évoque un bilan de 150 000 personnes tuées par la guerre civile[455].

    En, l’OIM alerte sur le fait que le Soudan se situe à un« un point de rupture catastrophique », du fait de l'accumulation d'épreuves imposées à la population : la guerre, lafamine (en) et lesinondations (en) qui ont forcé plus de 20 000 personnes supplémentaires à quitter leurs maisons[456]. Une source du gouvernement militaire soudanais annonce depuis le début de l'année 2024 un bilan de 132 morts dans des inondations qui auraient affecté plus de 130 000 Soudanais[457]. Le, le barrage d'Arbaat, principale réserve d'eau douce dePort-Soudan (capitalede facto du pays, où vivent près de 250 000 déplacés),cède sous l'effet des inondations, tuant au moins 30 personnes et en blessant plus de 170 autres[458],[459],[460],[461].

    En décembre 2024, l'ONG basée àNew York International Rescue Committee (IRC) déclare que le Soudan traverse la« pire crise humanitaire jamais enregistrée »[462]. Son rapport précise :« Bien qu'il n'abrite que 1 % de la population mondiale, le pays compte 10 % de toutes les personnes ayant besoin d'aide humanitaire » (sur les 305 millions de personnes dans le monde ont besoin d'une aide humanitaire, 30,4 millions sont au Soudan)[462].

    En début d'année 2025, les contre-attaques victorieuses de l'armée soudanaise qui chasse les FSR de plusieurs métropoles soudanaises permettent à de nombreux réfugiés déplacés à l'intérieur du Soudan de rentrer chez eux[463]. Au total selon l'OIM, ces retours concernent près de 400 000 Soudanais pendant le premier trimestre de l'année 2025, principalement dans les États de Sennar et d’Al-Jazira, respectivement reconquis en décembre 2024 et janvier 2025[463]. Beaucoup de ces familles ont néanmoins retrouvé leurs maisons pillées et incendiées[463]. Le retour de plus de 2 millions de réfugiés est attendu à Khartoum pendant le second trimestre 2025, selon l'ONU[464], tandis que le gouvernement égyptien met en place un train et des lignes de bus pour faciliter le retour des Soudanais du Caire vers la frontière[31].

    En juin 2025, près de 4 millions de Soudanais ont toujours un statut de réfugié ou assimilés dans un pays étranger selon l'ONU[465]. Les principaux pays d’accueil sont l’Égypte (1,5 million), le Tchad (1,2 million), le Soudan du Sud (1 million), la Libye (210 000) et l’Ouganda (70 000)[31]. En septembre 2025, le naufrage d'une embarcation transportant des réfugiés soudanais au large de la Libye provoque la mort d'une soixantaines de personnes[466].

    Crimes de guerre

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    En février 2024, un rapport de l'ONU dénonce descrimes de guerres commis sur des populations civiles par les différentes factions, notamment l'usage d'armes explosives à large rayon d’action telles que des missiles tirés par des avions de chasse, des drones, des armes antiaériennes et des obus d’artillerie dans des zones densément peuplées[467]. Le rapport indique également que les belligérants ont adopté une stratégie militaire consistant à utiliser desboucliers humains, arrêtant des dizaines de civils pour les placer à l’extérieur, près des postes stratégiques afin d’éviter les bombardements[467]. Des cas de recrutement d'enfants-soldats sont également documentés et concerneraient les deux camps[467],[63]. D'autres cas d'enrôlement forcés comme soldats sont rapportés. Des civils disent avoir été réduits autravail forcé par les belligérants, sous la menace d'armes et parfois sous la torture, pour cuisiner, creuser des tombes ou pirater des équipements informatiques[468].

    En août 2024, l'ONG Human Rights Watch accuse les belligérants des deux camps de commettre des crimes de guerre, notamment desexécutions sommaires, des actes detorture et des mutilations de cadavres[469]. Ces accusations sont formulées après le visionnage de vidéos prises par les auteurs de ces crimes qu'ils partagent eux-mêmes sur les réseaux sociaux, ce qui démontre leur sentiment d'impunité[469]. Selon la chercheuse soudanaise Raga Makaw, les belligérants justifient une partie de ces exactions par des accusations d’espionnage, d'infiltration, ou de collaboration avec l'ennemi :« À chaque avancée ou recul de l’un des deux camps, il faut s’attendre de part et d’autre à des représailles contre les civils. »[268].

    En septembre 2024, des experts mandatés par le Conseil des droits de l'homme, organe des Nations unies, demande le déploiement d'une force indépendante, afin de protéger les populations civiles[470]. En janvier 2025, après leur reprise de la ville deWad Madani, les soldats de l'armée soudanaise et des groupes alliés se livrent à des exactions etexécutions sommaires sur des civils accusés de collaboration avec les FSR[303].

    En mai 2025, leDépartement d’État américain annonce des sanctions contre le gouvernement soudanais, l’accusant d’avoir eu recours à desarmes chimiques auchlore contre des positions de FSR[471]. En juin, Human Rights Watch dénonce les frappes aériennes indiscriminées menées par l'armée soudanaise contre des quartiers résidentiels et commerciaux de Nyala entre novembre 2024 et février 2025[352]. Selon l’ONG, ces attaques ont tué de nombreux civils et provoqué des déplacements massifs de population[352]. Selon Médecins sans frontières, au moins 32 personnes ont été tuées le 3 février par cinq bombes non guidées larguées sur des zones densément peuplées de cette ville[352].

    En août, le procureur du Tribunal de Port-Soudan accuse officiellement Mohamed Hamdane Dagalo et deux de ses frères d'avoir commis un génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et d'avoir planifié l'attaque sur El-Geneina[472].

    En octobre, une enquête du médiaFrance 24 confirme l'accusation américaine d'utilisation d'armes chimiques par l'armée soudanaise contre les FSR[473]. Il s'agirait d'une attaque auchlore, supposé être utilisé à des fins de traitement de l’eau potable, et vital au Soudan confronté à une épidémie de choléra[473]. SelonFrance 24, en septembre 2024, l'armée soudanaise aurait largué par avion plusieurs barils chargées degaz de chlore sur la raffinerie al-Jaili prêt de Khartoum occupée par les FSR[473]. Plusieurs civils, notamment des ouvriers de la raffinerie que l'armée cherchait à reprendre, ont été gravement intoxiqués[473].

    Pénuries alimentaire et sanitaire

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    Famines et malnutrition

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    La crise humanitaire consécutive aux combats est exacerbée par le fait que les violences ont lieu par de fortes températures et dans une situation de sécheresse. D'innombrables habitants hésitent à sortir pour se procurer de la nourriture et d'autres biens, de peur d'être pris dans les tirs croisés. Des milliers de petites exploitations agricoles et même des fermes géantes ont été désertées par leurs exploitants fuyant les combats, faisant dramatiquement chuter la production alimentaire du pays[474].

    En février 2024,Médecins Sans Frontières alerte sur un niveau demalnutrition et untaux de mortalité infantile catastrophiques dans lecamp de Zamzam, dans leDarfour du Nord[475]. Près d'une quinzaine d'enfants décèderaient chaque jour en raison des conditions sanitaires et de lafaim, tandis que le manque d'eau potable pousserait les gens à boire l'eau des marécages et de la rivière[475]. L'ONG déclare renforcer ses activités dans le camp pour fournir un traitement aux enfants dont l'état est le plus critique, mais que l'ampleur de la catastrophe nécessite une réponse bien plus importante[475]. Eddie Rowe, directeur duProgramme alimentaire mondial annonce que « moins de 5 % » des 48 millions d'habitants « peuvent s'offrir un repas complet par jour[474]».

    En mars 2024, les Nations unies alertent sur l'importante crise alimentaire au Soudan, qui pourrait toucher 5 millions de personnes dans les mois suivants[476],[477].

    En juillet 2024, un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé déclare que 18 millions de personnes souffrent de faim aiguë et 5 millions de personnes vivent dans une situation d'urgence liée à la faim[478]. Les FSR, dans leurs objectifs génocidaires de « transformation démographique » se manifestent par des attaques contre les agriculteurs accompagnées de la destruction des villages, du matériel agricole et de systèmes d’irrigation pour organiser la famine des populations qu'elle souhaitent chasser[478]. Des millions d'hectares de terres agricoles auraient été volontairement asséchés par la destruction de leur système d'irrigation, ou abandonnés à la suite de la fuite ou du massacre des exploitants[478]. Tandis qu'à El-Fasher, en raison du blocus imposé par les FSR assiégeant la ville, le prix des denrées alimentaires de base, telles que sorgho et blé, y sont jusqu’à six fois plus élevés que dans d’autres régions du Soudan[386].

    En août 2025, l'ONU alerte sur la malnutrition qui touche une proportion croissante de la population soudanaise, en particulier les enfants, y compris dans les villes qui ne sont pas assiégées comme Khartoum où le calme est alors revenu[479]. Le 20, un convoi d’aide duProgramme alimentaire mondial est attaqué près de la ville soudanaise de Mellit auDarfour du Nord, sans faire de victime, mais trois camions transportant une aide vitale pour certaines populations sont incendiés[387].

    À ce moment, près de 25 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire extrême au Soudan[479], tandis que près 90 % des récoltes sont été perdues et l'aide humanitaire est fortement entravée[93].

    Destruction des systèmes de soins

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    Dès le premier mois de la guerre, un groupe de médecins déclare que les hôpitaux manquent de personnel et de fournitures alors que les blessés affluent[480]. L'Organisation mondiale de la santé enregistre environ 26 attaques contre des établissements de santé, dont certaines font des victimes parmi le personnel médical et les civils[481]. L'Union des médecins soudanais déclare que plus des deux tiers des hôpitaux dans les zones de conflit sont hors service, 32 ayant été évacués de force par les soldats ou pris dans les tirs croisés[482].

    Les Nations unies mettent en évidence des pénuries de produits de base, de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant. Le manque de biens de première nécessité est devenu« extrêmement aigu »[483]. Le Programme alimentaire mondial déclare que l'équivalent de plus de 13 millions de dollars d'aide alimentaire a été pillé depuis le début des combats[484].

    En avril 2024, Ahmed Fahal, le fondateur et directeur du centre de recherche médicale sur le mycétome, une maladie tropicale infectieuse touchant particulièrement les populations défavorisées, déclare que son établissement situé à Khartoum a été détruit par la guerre[485].

    En décembre, le principal syndicat de médecins soudanais déclare que plus de 90 % des hôpitaux du pays ont dû fermer à cause des combats et des bombardements, privant de soins des millions de personnes[486]. En outre, 78 professionnels de santé auraient été tués depuis le début de la guerre sur leur lieu de travail[486]. Les FSR auraient notamment pénétré dans des hôpitaux pour faire soigner leurs blessés ou traquer des ennemis, et se seraient livrés à des représailles contre les médecins en les accusant de coopérer avec l'armée, ou après la mort de leurs camarades qui y étaient soignés[486]. En novembre,Médecin sans frontière suspend la plupart de ses activités à l’hôpital Bachaïr, l’un des seuls hôpitaux en activité dans le sud de Khartoum, après que des combattants ont pris d’assaut l’établissement[486]. Le 20 août 2025, MSF annonce la suspension de ses activités dans l'hôpital deZalingei (en) au Darfour quatre jours après une attaque faisant un mort et cinq blessés[387].

    Épidémie de choléra

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    Dès le premier mois du conflit, l'OMS de la santé s'alarme des potentiels risques biologiques après que l'une des parties belligérantes, qu'elle n'a pas identifiée, a pris le contrôle du Laboratoire national de santé publique contenant des agents pathogènes de la rougeole et du choléra ainsi que d'autres substances dangereuses[487]. L'année suivante, la crise alimentaire aggrave la crise sanitaire notamment en raison de consommation d'eau non potable, comme celle du Nil, ce qui provoque des cas de choléra[240],[488]. Lesfortes pluies touchant le pays à partir de juillet 2024 (en) accélère cette épidémie de choléra, tandis que les opérations humanitaires sont largement réduites[489]. Des épidémies de malaria, de méningite, de dengue et de rougeole sont également signalées[488],[31].

    En mai 2025, le Centre fédéral des opérations d'urgence au Soudan signale une forte recrudescence ducholéra, avec 2729 cas et 172 décès enregistrés en une semaine[347]. Cette épidémie est due à des difficultés de filtration et de purification de l'eau, 90% des stations de pompage d'eau étant hors service du fait de destructions ou de pannes d'électricité touchant la capitale[347],[349]. En conséquence, de plus en plus de Soudanais sont contraints de puiser de l'eau directement dans le Nil[347]. Cette tendance est aggravée par une pénurie sévère de solutions intraveineuses, un manque de sources d'eau propres et une quasi-absence d'équipements de stérilisation et de désinfectants dans les hôpitaux[347]. À la fin du mois de ce mois de mai, plusieurs ONG et centres médicaux implantés au Soudan alertent sur une épidémie de choléra touchant les deux tiers du pays et se propageant très rapidement, avec un bilan provisoire de plus de 1 700 morts[348].

    À la fin du mois de juillet, l'OMS estime à 100 000 le nombre de victime du choléra depuis un mois[380]. Dans les camps de réfugiés, l'absence de savon, de toilettes, d'équipement pour conserver et stocker la nourriture en sécurité, et la précarité des abris parfois constitués de branchages, de paille et de draps troués rend très difficile l'application de règles d'hygiènes indispensables pour lutter efficacement contre cette épidémie[490]. Entre le 6 et le 13 août, une quarantaine de décès supplémentaires liés au choléra est signalé au Darfour par Médecins sans Frontières[491].

    Répression politique

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    Dans les zones contrôlées par les FSR comme dans celles tenues par l'armée, les organisations révolutionnaires, comités de résistance, comités de quartier, organisations de femmes, syndicats, s’efforcent de pallier l’État failli[188]. Mais partout ces organisations sont en butte à une répression féroce, tandis que des médecins, des journalistes, des activistes sont arrêtés, emprisonnés, torturés, et assassinés[188]. Car même en guerre, les généraux à la tête de l'armée et des FSR se retrouvent dans leur volonté d’en finir avec la révolution[188]. Selon l'analyste soudanaise en exil Kholood Khair, les deux camps, « persuadés de leur victoire », veulent « supprimer toute résistance civile avant de conquérir le pays » afin de gouverner sans opposition. Ainsi, chacun « utilise le paravent de la guerre pour tuer ce qui reste de la révolution[188]».

    Selon le chercheur Clément Deshayes, la révolution soudanaise continue d'influencer la société, mais elle le fait largement depuis l'étranger, par la voix d'activistes en exil[492]. Alors que la guerre peut difficilement dégager un vainqueur par les armes, l'opposition civile à l'origine de la révolution de 2018-2019 sera, selon le chercheur Suliman Baldo, tôt ou tard amenée à reprendre un rôle politique car aucun accord de paix ne peut se conclure sans elle[492].

    Trafic d'êtres humains et violences sexuelles

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    Le, la porte-parole duHaut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) Elizabeth Throssell s'alarme publiquement de la multiplication au Darfour des cas d'enlèvements de femmes et de fillettes réduites enesclavage,mariées de force ourançonnées[493]. Au-delà des enlèvements, des centaines de cas deviols sont rapportés, dont au moins70 % sont attribués aux FSR[493]. Ces derniers enlèvent également des enfants pour exiger des rançons à leurs familles[494].

    Médecins sans frontières (MSF) déclare avoir reçu dans ses structures médicales, entre juillet et décembre 2023, 135 patientes âgées de 14 à 40 ans victimes de viols[451]. Les agresseurs étaient armés dans 90% des cas[451].

    Le,Human Rights Watch dénonce des actes de violence sexuelle généralisés dans la capitale de Khartoum, notamment des viols collectifs et des mariages forcés commis par l'armée et lesForces de soutien rapide[495]. En octobre, l'ONU publie un rapport faisant état de nombreux suicides parmi les victimes de violences sexuelles, dont les victimes identifiées seraient âgées de 8 à 75 ans[496]. Des disparitions d'infirmières, relevées par la directrice régionale de l'Initiative stratégique pour les femmes dans la Corne de l'Afrique (SIHA)Hala al-Karib, sont également jugées préoccupantes[497].

    En mars 2025, un rapport de l'Unicef médiatise des témoignages faisant état d’hommes armés contraignant des familles à leur livrer leurs filles pour les violer[498]. Au total, 221 cas de viols d’enfants au Soudan ont été documentés par l'Unicef depuis début 2024, les deux tiers étant des filles, et seize des enfants de moins de cinq ans[498]. Des cas d'enlèvements de femmes et fillettes, et de séquestration allant jusqu'à plusieurs semaines sont également rapportés, certaines étant regroupées pour être mises à disposition des combattants[499]. Les victimes subissent souvent de graves blessures physiques et psychologiques qui peuvent avoir des conséquences à vie et laisser les survivantes face à des choix impossibles, comme une grossesse, se confier à leur famille ou aux autorités et se faire soigner[499]. Selon Hala Y. Altarib, directrice du réseau SIHA soutenant les femmes de la Corne de l’Afrique, certaines subissent la double peine d'avoir peur de rentrer chez elles et de se faire rejeter par leur communauté après ce qu’elles ont vécu[93].

    En avril 2025,Amnesty International publie un rapport qui décrit avec une trentaine de témoignages des violences sexuelles généralisées par les forces desForces de soutien rapide[500]. En mai, des experts de l'ONU publient un communiqué déplorant que les violences sexuelles continuent d’être utilisées de manière systématique comme arme de guerre au Soudan, et indiquent qu’au moins 330 cas liées au conflit avaient été documentés depuis le début de l’année[501].

    Nettoyage ethnique au Darfour

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    Plusieurs médias documentent un risque de nettoyage ethnique dans la région duDarfour-Occidental, entièrement sous contrôle des Forces de Soutiens Rapides et de leurs alliés[502]. Les populations non arabes de cette région avaient déjà été la cible de crimes contre l'humanité lors duGénocide du Darfour[503]. La volonté de faire du Darfour une terre arabe en massacrant les autres ethnies, qui avait animé les milicesJanjawid, a probablement subsisté dans les FSR, qui sont en partie issues de ces groupes (le fondateur de cette organisation étant lui-même un ancien janjawid). Des reporters sur place ont rapporté des propos suprémacistes de la part des soldats des FSR[504]. Le peupleMasalit semble avoir été la cible principale de cette tentative d'épuration ethnique, au cours de laquelle 10 000 à 15 000 personnes auraient été massacrées[57] au cours des seuls trois premiers mois du conflit[222]. Des attaques planifiées, coordonnées et exécutées par les FSR et des milices arabes alliées auraient visé des camps de déplacés, des écoles, des mosquées et des hôpitaux, ce qui pourrait constituer descrimes de guerre ou descrimes contre l’humanité, selon un rapport du panel d’experts de l’ONU[57].

    L'armée soudanaise est accusée par le gouvernement américain de bloquer l'aide humanitaire transitant par le Tchad, cette dernière contrôlant lafrontière tchado-soudanaise[505]. Le ministère soudanais des Affaires étrangères favorable au gouvernement du général Al-Buhran rejette ces accusations et justifie la nécessité de contrôler cette frontière, principal point d'entrée pour les armes et les équipements utilisés par les FSR[505].

    Le, La Cour internationale de justice rejette la plainte du Soudan contre les Émirats arabes unis (EAU), alléguant que les EAU ont violé la Convention sur le génocide en fournissant des armes aux Forces de soutien rapide et à d'autres groupes paramilitaires dans la région du Darfour[506].

    Politique de la terre brûlée

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    Selon la journaliste spécialiste du Soudan Gwenaelle Lenoir, la région occidentale du Soudan a été particulièrement dévastée, notamment par unepolitique de la terre brûlée largement mise en œuvre par les FSR[503]. Cette pratique vise à la fois à terroriser les populations et à détruire leurs moyens de subsistance pour les chasser de leurs terres et en prendre le contrôle[503]. Ces exactions s'inscrivent dans l'entreprise d'épuration ethnique de cette région visant les populations non arabes, principalementmasalit[503].

    La ville de Misterei, d'environ 40 000 habitants avant la guerre, a subi plusieurs incendies qui ont été observés et révélés par des photos prises par satellite par laNASA entre le 29 mai et le 2 juin 2023[503]. Ces images sont corroborées par des témoignages rapportés par l'ONGHuman Rights Watch, décrivant un assaut massif des FSR sur cette ville à l'aide de grenades, canons et mitrailleuses montées sur véhicules, suivis de massacres, pillages et incendies dans la ville[503]. Des milliers d'habitants sont forcés de fuir vers le Tchad, à la suite de quoi même après l'abandon de la ville par sa population, les FSR continuent de mettre le feu aux maisons pour s'assurer que leurs occupants ne reviennent pas[503]. Un grand nombre de villages aux alentours sont également brûlés, à tel point que la progression des FSR dans cette région laisse presque systématiquement des traces d'incendies visibles sur leur parcours[503].

    L'armée soudanaise, pour qui ce théâtre d'opération est hors de portée, tente de freiner la progression des FSR avec des bombardements aériens, ce qui aggrave les destructions[503]. Les zones contrôlées par les FSR sont aussi bombardées pour les empêcher d'établir une base arrière solide depuis laquelle ils pourraient lancer des offensives sur le reste du pays[503]. Certains témoignages évoquent l'usage debarils d'explosifs pour ces bombardements, à la fois imprécis et destructeurs[503].

    Occupation de Khartoum par les FSR

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    Peuplée avant la guerre de sept millions d'habitants, la capitale soudanaise se transforme peu à peu au fil des affrontements et des bombardements enville « fantôme »[507]. Après deux ans de guerre, plus de la moitié de la population l'a évacuée, laissant des quartiers entiers détruits et inhabités[507]. Des témoignages rapportent des devantures métalliques des magasins fermés, vides, criblés de balles, et des trottoirs défoncés sur lesquels s'entassent les décombres et des ordures[507].

    En février 2024, une enquête de la chaîne qatariAl-Jazeera révèle de graves exactions commises par les FSR après leur prise de Khartoum[508]. Elle indique que la milice a pillé marchés, maisons, entrepôts et véhicules et a utilisé la population civile commebouclier humain pour se protéger des bombardements de l'armée[508]. Selon la chaîne arabe, les multiples pillages aggravent la crise humanitaire qui frappe la capitale. Les FSR instrumentalisent l'aide humanitaire pour affamer et soumettre la population[508]. De multiples cas d'arrestations, dedisparitions forcées, de viols et de mariages forcés sont également rapportés[508].

    En juillet, l'ONGHuman Rights Watch publie une nouvelle enquête compilant les témoignages de 42 soignants et acteurs de terrain, faisant état de 262 cas de violences sexuelles dans la capitale soudanaise entre avril 2023 et février 2024[509]. HRW accuse spécifiquement les FSR decrimes de guerre et decrimes contre l'humanité, et les deux camps de crimes de guerre pour leurs attaques sur le système de santé et le personnel médical[509]. Selon l'ONG britannique, il est difficile d'évaluer l'ampleur des violences sexuelles en raison de la réticence des victimes à témoigner, par crainte d'être stigmatisées[509]. Certaines victimes ont cherché, en vain, à interrompre leur grossesse lorsqu'elles sont tombées enceintes à la suite d'un viol[509].

    En septembre 2024, des manifestations populaires éclatent au Soudan et parmi les communautés de réfugiés à l'étranger, célébrant les avancées de l’armée à Khartoum considérées comme un espoir de libération[268]. Selon la chercheuse soudanaise Raga Makawi, même si les Soudanais connaissent les atrocités commises par l’armée et savent que les FSR sont à l’origine une excroissance de l’armée, le comportement des deux belligérants sur le terrain n’est pas comparable[268]. En multipliant les exactions, les pillages et les viols, les FSR sont devenus« un ennemi public et une menace existentielle pour le peuple »[268]. Mais malgré les avancées de l'armée, le général Dogolo jure que ses troupes ne se retireront pas de la capitale, et laisse des snipers postés dans les bâtiments pour entraver la progression de l'armée, qui visent également des convois humanitaires et des habitants à la recherche d'eau[507]. En mars 2025, l'armée annonce la reprise totale de la capitale soudanaise[329].

    Si cette reconquête permet le retour de nombreux réfugiés les mois suivants, cette victoire a un goût amer pour une large part d'entre eux qui avaient participé à larévolution, et se retrouvent contraints de célébrer leurs anciens ennemis[31]. En outre, l’armée démarre une campagne punitive contre de présumés sympathisants des FSR dans la capitale, marqué par plusieurs exécutions sommaires de civils désarmés[93]. Selon la chercheuse en sciences politiques auMIT Mai Hassan, la plupart des personnes arrêtées ou exécutées par l’armée étaient des membres des ERR qui coopéraient avec les FSR pour pouvoir poursuivre leur travail humanitaire[93]. Parallèlement, les FSR se vengent de cette défaite en multipliant la nuit les bombardements sur les zones résidentielles de la capitale[510].

    L'armée soudanaise découvre dans les zones de la capitale reprises aux FSR desfosses communes contenant des dizaines de corps en décomposition, tués d'une balle dans la tête, dont certains avec les os brisés[507]. Des corps sont également extraits des égouts et d'un puits tandis qu'un autre charnier est découvert par l'armée dans le tribunal d'Omdurman[507]. En août, des sources locales rapportent que plus de 2 000 corps ont été déterrés pour être ré-inhumés dignement par leurs familles[464].

    Des dizaines de milliers de munitions non explosées et de mines laissées par les FSR continuent de menacer des habitants de retour dans la ville[511]. En outre, des destructions massives et systématiques des FSR sont constatées après le retrait de ces derniers, visant du matériel essentiel comme des équipements médicaux, des pompes à eau, des canalisations et des câbles de cuivre[511].

    Traitement médiatique et diplomatique

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    Désinformation

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    Le, la page officielle des Forces de Soutien Rapide publie une vidéo concernant des opérations menées par l'armée de l'air soudanaise contre les Forces de Soutien Rapide. L'unité de surveillance et de vérification d'Al Jazeera affirme que la vidéo a été fabriquée à partir d'un jeu vidéo et publiée surTikTok en mars dernier[512]. L'unité affirme également que la vidéo montrant le commandant de l'armée soudanaiseAbdel Fattah al-Burhan, inspectant le corps blindé, datait d'avant les combats[512].

    Attention et considération internationale

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    Alors que la crise humanitaire au Soudan est considérée par l'ONU comme la plus importante en nombre de victimes depuis laSeconde Guerre mondiale (plus de 25 millions de Soudanais en besoin urgent d’aide humanitaire en 2025), elle suscite peu de réactions à l'international contrairement aux guerresen Ukraine età Gaza[513]. À l'exception notable du rappeur américainMacklemore[514] lors d'un concert auV and B Fest'[515], peu d’artistes, d’élus, ou d’intellectuels médiatisés s'expriment publiquement sur cette guerre[513]. À noter aussi le papeLéon XIV, qui se rend le 3 septembre 2025place Saint-Pierre àRome où il prie pour les victimes duglissement de terrain de Tarasin et descombats à El-Fasher, et exhorte les responsables soudanais et la communauté internationale à garantir l’acheminement de l’aide humanitaire[516].

    L'une des raisons probables, selon l’humanitaire Caroline Bouvard, est la difficulté d’accéder au pays et de couvrir les événements qui s'y passent, ainsi que la complexité pour les journalistes d'en comprendre les causes, les enjeux, et d'en retirer un narratif simple[513]. Une analyse corroborée par la chercheuse soudanaise Kholood Khair, pour qui cette indifférence résulte de l'impossibilité pour les observateurs de « choisir leur camp » entre deux belligérants soudanais comparables, contrairement aux conflitsen Ukraine età Gaza. La chercheuse Marie Bassi déplore pour sa part que les rares médias étrangers qui évoquent le conflit soudanais en livrent une analyse simpliste d'une « guerre entre généraux », d’une « guerre ethnique », ou d’une « guerre par procuration », en faisant abstraction de ses raisons historiques[31].

    Cette complexité et cette incompréhension du conflit soudanais explique également l'inaction des États-Unis dont le président Donald Trump cherche des résultats rapides en politique extérieure, ce qui est impossible dans le cas du Soudan[93]. À ce sujet, la journalisteAnne Applebaum relève une différence flagrante avec la solidarité manifestée par la population américaine envers leSoudan du Sud pendant laguerre civile soudanaise menant à l'indépendance de ce territoire[517]. À l'époque, le conflit entre la dictature islamiste au pouvoir à Khartoum et le sud du pays à majorité chrétienne suscitait l’intérêt et la mobilisation desévangélistes américains pour leurs « frères » chrétiens opprimés[517]. Dans les années 2000, legénocide du Darfour avait également attiré l'attention de plusieurs personnalités américaines médiatisé commeGeorge Clooney,Angelina Jolie,Mia Farrow,Don Cheadle, etKeira Knightley qui s'étaient rendues au Soudan, pour sensibiliser et collecter des fonds[517]. Mais depuis 2011 et l’indépendance du Soudan du Sud, l’intérêt suscité par la région auprès des Américains n’a fait que décliner[517]. L'incompréhension américaine du conflit soudanais est illustré par uneUne du magazineThe Atlantic qui le qualifie de « guerre pour rien »[518]. Ce titre provoque l'indignation de l'hebdomadaire sud-africainThe Continent (en) qui lui répond en déplorant que cette guerre soit réduite à« des chiffres, des raccourcis et des étiquettes qui la font paraître à la fois trop immense et trop dérisoire pour être résolue »[518].

    Selon François Sennesael, doctorant en science politique à l’université d’Oxford, l’explication de cette indifférence serait plus d’ordre géopolitique : la région paie le fait d’être loin des grands enjeux économiques ou symboliques majeurs pour l'Occident[513]. L'historien spécialiste de l'AfriqueGérard Prunier relève quant à lui que les conflits africains sont généralement peu médiatisés, à l'instar de laguerre du Kivu qui secoue l'est de larépublique démocratique du Congo depuis 2003[513]. Tandis que dans les années 1990, l'attention portée à laguerre civile rwandaise a essentiellement eu lieu après legénocide, bien trop tard pour l'empêcher ou le stopper[513]. La chercheuse soudanaise Kholood Khair y voit une forme racisme qui crée« une taxonomie de la souffrance, avec en haut de la pile le sort des Ukrainiens et en bas celui des Africains »[93].

    À une échelle plus régionale, la journaliste deCourrier internationalIngrid Therwath dénonce le cynisme des puissance étrangères à qui le conflit soudanais est « utile » pour pousser leurs pions dans une zone stratégique de l'Afrique et en exploiter les ressources[52]. Ainsi selon elle, l'indifférence suscitée par le conflit soudanais sur la scène internationale ne résulte pas d'un oubli, mais d'un choix délibéré de tolérer cette guerre tant qu'elle reste contenue, voire « rentable » pour certains acteurs extérieurs[52]. Ainsi, quand le président turcRecep Tayyip Erdogan appelle le monde islamique à se mobiliser pour le Soudan après la chute d'El Fasher[519], son message semble plus opportuniste qu'humaniste puisque c'est le camp qu'il soutient, l'armée soudanaise, qui vient de subir un important revers[17].

    Impact économique

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    Destructions de l'économie soudanaise

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    Avec le conflit, le Soudan a vu sa population plonger dans la pauvreté, avec près des trois quarts des habitants vivant avec moins de 2,15 dollars par jour en 2024, contre un tiers en 2022, selon un rapport de laBanque mondiale[355]. Ce rapport alerte également sur l'impact de la guerre sur le secteur agricole, vital pour le pays, ce qui contribue à l’insécurité alimentaire du pays[355]. En mai 2023, le transfert d'argent, envoyé par les travailleurs migrants à l'étranger, est interrompu après queWestern Union annonce qu'elle cesse toutes ses opérations au Soudan jusqu'à nouvel ordre[520]. Pour autant, d'autres applications bancaires continuent d'être utilisées par les Soudanais, permettant à ceux qui travaillent à l'étranger de soutenir leurs proches restés au pays[31]. Selon la chercheuse Marie Bassi, ces transferts de fonds expédiés par des Soudanais de l'étranger sont aussi significatifs que l'aide humanitaire internationale[31].

    L'or, principale ressource à l'exportation du pays depuis la sécession du Soudan du Sud riche en gisements pétrolier, voit son commerce et son exploitation perturbés par le conflit[521]. La détérioration rapide des conditions de sécurité a entraîné le départ des travailleurs étrangers et perturbé les circuits logistique d'exportation, mais aussi d'importation d'intrants indispensables pour l'exploitation aurifère comme le mercure et le cyanure et le carburant[521].

    En février 2024, la rupture d'unoléoduc à environ 100 km de Khartoum provoque l'arrêt d'une large part des exportations pétrolières du Soudan du Sud, dont bénéficie aussi le Soudan qui perçoit un pourcentage sur le transit[522]. En septembre 2024, le Soudan du Sud reprend ses exportations pétrolières transitant par le Soudan[523].

    À la fin du mois de juillet 2025, lalivre soudanaise chute à un niveau record, s’échangeant à 3000 unités contre 1dollar américain, contre 500 livres pour un dollar avant la guerre[524]. Cette tendance s'explique par un déséquilibre croissant de la balance commerciale soudanaise,son économie étant largement paralysée par la guerre, et sa population très dépendante des importations notamment alimentaires, énergétiques, et médicales[524].

    Corruption

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    Article détaillé :Corruption au Soudan.

    En 2023, l'année du début du conflit, le Soudan était classé à la 162e place du classement « indice de perception de la corruption » de l'ONGTransparency International (qui classe un total de 180 pays) avec une note de 22/100, stable depuis l'année précédente[525]. En 2024, le Soudan chute à la 170e place de ce classement, avec une note de 15/100, marquant l'impact de la guerre sur une situation de gouvernance économique déjà très dégradée[526]. Renonçant à toute mission d'intérêt général pour s'accaparer le pouvoir au détriment de leur rival, les deux généraux tentent de prendre le contrôle de pans entiers de l'économie soudanaise pour les mettre au service de leur propre enrichissement[527]. Selon la chercheuse Raphaëlle Chevrillon-Guibert, s'exprimant à propos de la guerre civile,« Les belligérants veulent le pouvoir pour accéder à des richesses, parce qu'au Soudan, il n'y a pas de richesse sans pouvoir. »[527]. Les FSR et les forces armées se seraient toutes deux livrées à des actes de corruption et à des pillages liés à la nourriture, aux médicaments, au carburant et même aux antennes paraboliquesStarlink[528]. Cette prédation généralisée entraîne le Soudan vers une économie de « checkpoints », où chaque activité créatrice de valeur ajoutée est susceptible d'être accaparée ou pillée par les belligérants[528].

    Pillage des ressources naturelles

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    Avant même le début du conflit soudanais en cours, les deux généraux belligérants étaient en compétition pour prendre le contrôle des ressources naturelles du pays comme l'or et les terres arables[521].

    Le soutien émirati matériel et financier aux FSR a pour but de leur donner, par l'intermédiaire du général Dogolo, le contrôle desexploitations aurifères du Soudan ainsi qu'asseoir leur mainmise sur ses immenses terres agricoles fertiles du pays[41]. Entre 2006 et 2016, plus de 2,3 millions d’hectares cultivables au Soudan sont passés sous contrôle étranger, selon l’organisation internationaleGRAIN, principalement despays du Golfe que l'aridité rend dépendants des importations alimentaires[41]. Ainsi, pendant l'année 2024, pour « honorer leur engagement » envers leur riche parrain étranger, les FSR ont concentré leurs offensives sur l'État d'Al-Jazirah, le plus fertile du pays, où elle commettent des massacres de paysans pour s'accaparer des terres[41],[529].

    Du côté de l'armée, c'est l'Égypte, son principal soutien étranger, qui a organisé des réseaux de contrebande d'or vers son territoire depuis les zones sous contrôle de l'armée soudanaise[530]. Car celle-ci borde les trois principales provinces productrices d'or au Soudan : le Nord, le Nil et la mer Rouge[530].

    Le pillage des ressources naturelles du pays est une « double peine » pour la population soudanaise, qui se voit privée de richesses indispensables pour son développement, tandis que le conflit s'intensifie et se prolonge à cause des armes achetées par les belligérants avec l'argent de leurs trafic[521].

    Narco-trafic

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    En août 2025, lethink tank américainNew Lines Institute for Strategy and Policy (en) décrit dans un article le Soudan comme un nouveauhub du trafic decaptagon après lachute du régime Assad en Syrie qui auparavant jouait ce « rôle »[528]. Car la guerre civile donne au Soudan les caractéristiques fréquentes d'unnarco-État : un positionnement géographique proche d'un bassin de consommation (l'Arabie saoudite), unniveau de corruption très élevé, ainsi qu'un appauvrissement de sa population et un conflit qui pousse ses habitants à chercher d'autres sources de revenus, pour se nourrir ou pour s'armer[528]. Et tandis que lenouveau gouvernement syrien médiatise la destruction de millions de pilules de captagon produites par sonprédécesseur, les acteurs du conflit soudanais ont l'opportunité de récupérer cette manne financière[528]. D'autant que de nombreux trafiquants syriens cherchent un endroit à l'étranger où mettre leurs stocks en sûreté et le Soudan est bien desservi depuis la Syrie en raison deliens diplomatiques et commerciaux anciens[528].

    Selon leNew Lines Institute, trois sites de production ont été découverts par les autorités soudanaises depuis le début du conflit dont un dans l'État du Nil Bleu avec une capacité production de 7 200 cachets par heure, et deux dans la banlieue nord de Khartoum avec une capacité de production de plus de 100 000 pillules par heure[528]. Ces trois sites étaient contrôlés par lesForces de soutien rapide lorsque les paramilitaires contrôlaient ces zones, puis découverts par l'armée après qu'elle ait chassé ces derniers[528]. Des saisies à Port Soudan et à l’aéroport de Khartoum semblent également attester de l’existence d’un marché à l’exportation[528]. Mais les FSR en produisent aussi probablement pour leurs propres combattants, comme stimulant afin d'améliorer leur combativité sur le front[528].

    Impact culturel

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    Peuplé par des populations sédentaires depuis lemésolithique, d'uneHistoire liées à celle de l'Égypte antique, le Soudan abrite unpatrimoine culturel historique particulièrement riche[531], et possède cinq sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, notamment la cité de Méroé, capitale de la dernière période duroyaume de Koush[532]. Cette zone abrite la plus grande concentration de pyramides au monde, selon l’Unesco, entre 200 à 250, soit le double de celles érigées par l’Égypte voisine, mais plus petites puisqu’elles mesurent de 9 et 30 mètres de haut[532]. Des fouilles archéologiques menées à Méroé ont mis au jour de nombreux objets précieux, notamment des statues, des stèles, des bijoux en or, des céramiques raffinées et des faïences[532]. Un aperçu d’une partie des collections conservées au musée national du Soudan, qui abritait dans ses réserves 100 000 objets allant du paléolithique à la période islamique[532].

    Colosses de Tabo aumusée national du Soudan

    Le 3 juin 2023, le directeur du musée déclare que des combattants soudanais ont pris le contrôle du musée national de Khartoum[532].

    D’après Ikhlas Abdel Latif, directrice des musées à l’Autorité nationale des antiquités du Soudan, lemusée national du Soudan à Khartoum a fait l’objet d’un important pillage documenté par des témoignages et des images satellites évoquant des antiquités chargées dans des camions dirigés vers l'ouest du pays[531]. Lemusée Khalifa (en) d’Omdurman ainsi que le musée deNyala au Darfour auraient également subi des vols, non seulement d’antiquités mais aussi d’outils servant à la présentation des collections[531]. Là, étaient exposés des objets liés au règne de Mohammad Ahmad Abdallah de 1885 à 1899, qui s’était autoproclamé le « Mahdi »[532]. Le média Middle East Eye diffuse également des images des combattants miliciens attaquant le laboratoire dearchéobiologie de Khartoum où sont conservés des squelettes humains de 3300-3000 avant J.-C[532].

    Selon Ikhlas Abdel Latif, des objets archéologiques sont chargés dans des camions qui se sont dirigés vers des zones frontalières ; des informations confirmées par des images satellite[532]. Ces antiquités soudanaises seraient par la suite revendues notammentsur internet en étant présentées comme desantiquités égyptiennes[531].

    Face à ce constat, en septembre 2024, l'Unesco alerte sur le pillage et la destruction de musées et de sites archéologiques provoqués par le conflit[533], et appelle« le public et les membres du marché de l’art (...) à s’abstenir d’acquérir ou de participer à l’importation, à l’exportation ou au transfert de biens culturels en provenance du Soudan » , qui pourraient entraîner« la disparition d’une partie de l’identité culturelle soudanaise et compromettraient le redressement du pays »[531]. L'Unesco réitère sa mise en garde en avril 2025[532]. Selon leJordan Times (en), l’attaque contre le patrimoine culturel soudanais ne serait pas qu’un dommage collatéral de la guerre, mais une tentative d'effacer son histoire et son patrimoine national[532].

    Arrêt des opérations et rapatriement des ressortissants

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    • Der Spiegel rapporte que l'Allemagne interrompt une mission d'évacuation d'environ 150 ressortissants au Soudan en raison des combats à Khartoum. L'armée de l'air allemande envoie trois avions de transportA400M pour cette mission le. Les avions atterrissent d'abord en Grèce pour se ravitailler et devaient ensuite se rendre à Khartoum pour évacuer les ressortissants allemands lorsque la Bundeswehr a annulé la mission en raison de la reprise des affrontements et des frappes aériennes[135].
    • Le président portugaisMarcelo Rebelo de Sousa annonce le, lors d'une conférence de presse avec le président brésilienLula da Silva, que le Portugal collaborerait avec le Brésil pour entamer un« retrait rapide » des ressortissants portugais et brésiliens[534].
    • L'Afrique du Sud annonce qu'elle commencerait à évacuer ses ressortissants du Soudan le. Le présidentCyril Ramaphosa déclare également que l'Afrique du Sud aiderait les pays voisins à rapatrier leurs ressortissants[535].
    • La Corée du Sud déclare qu'elle envoie un avion militaire, transportant des soldats et du personnel médical pour évacuer ses 25 ressortissants au Soudan[135].
    • La Tanzanie déclare qu'elle prévoit d'évacuer ses 210 ressortissants du Soudan[135].
    • Le secrétaire d'ÉtatAntony Blinken confirme que tout le personnel américain de l'ambassade de Khartoum a été évacué[536]. Malgré la violence, la Maison-Blanche et le département d'État déclarent qu'il n'est pas prévu d'évacuer le personnel américain, mais exhortent tous les Américains à traiter la situation« avec le plus grand sérieux »[537]. Le présidentJoe Biden ordonne un déploiement supplémentaire de troupes sursa base de Djibouti, en cas d'évacuation éventuelle du Soudan[134].
    • Programme alimentaire mondial : L'agence rattachée à l'ONU annonce qu'elle suspend toutes ses opérations au Soudan à la suite de la mort de trois de ses employés, lors d'affrontements à Kabkabiya, au Darfour du Nord. Elle confirme également qu'un de ses avions duService aérien d’aide humanitaire des Nations unies a été endommagé, à l'aéroport international de Khartoum, lors d'un échange de coups de feu le, ce qui, selon elle, a eu un impact sur sa capacité à déplacer son personnel et à fournir de l'aide aux populations à travers le pays[119].

    Tentatives de cessez-le-feu

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    Dès les premières semaines du conflit, une plate-forme de négociation est constituée à Djedda, en Arabie saoudite, sous la houlette de Ryad et Washington[206]. Mais les accords successifs conclus entre belligérants, cessez-le-feu temporaires et corridors humanitaires ne sont jamais respectés[206].

    Le, des représentants des forces armées soudanaises et des FSR acceptent une proposition de l'ONU d'interrompre les combats entre 16h00 et 19h00 heure locale (CAT)[119]. L'armée soudanaise annonce qu'elle approuve la proposition de l'ONU d'ouvrir un passage sûr pour les cas humanitaires urgents pendant trois heures chaque jour à partir de 16h00 heure locale, et déclare qu'elle se réserve le droit de réagir si les FSR« commettent des violations »[115]. Cependant, des tirs et des explosifs sont encore entendus pendant le cessez-le-feu, ce que condamne le Représentant spécial Volker Perthes[120].

    Le, le général Dogolo commandant des FSR déclare que les forces paramilitaires ont accepté un armistice d'une journée pour permettre le passage en toute sécurité des civils, y compris les blessés. Dans un tweet, il indique que la décision a été prise à la suite d'une conversation avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken« et d'une sensibilisation par d'autres nations amies »[125]. L'armée soudanaise affirme que les FSR prévoient d'utiliser ce temps pour couvrir une« défaite écrasante »[125]. Un général de l'armée affirme ensuite à la télévision Al-Arabiya que l'armée avait accepté un cessez-le-feu de 24 heures qui débutera à18 h heure locale (16 h entemps universel)[125].

    Le, lesecrétaire d'ÉtataméricainAntony Blinken annonce, après d'intenses négociations, un cessez-le-feu de 72 heures à partir de minuit[539].

    Le, le chef de la mission des Nations unies au Soudan, Volker Perthes, annonce que les deux belligérants ont convenu d'envoyer des émissaires pour négocier[540].

    Le, de nouvelles négociations sont organisées àDjeddah. Les deux parties en conflit acceptent d'envoyer des délégations se rencontrer en présence de représentants des pays de l'Igad[541],[542]. Les délégations se contentent de réaffirmer la nécessité d'améliorer l'accès à l'aide humanitaire, sans parvenir à s'entendre sur uncessez-le-feu[190].

    Le, à la suite d'une nouvelle médiation de l'Igad, les généraux en conflit déclarent accepter de se rencontrer dans un délai de quinze jours, marquant un potentiel tournant dans le conflit et le possible début d'une sortie de crise[543]. Mais les jours qui suivent voient les combats se poursuive et l'armée soudanaise continuer de perdre du terrain face aux FSR qui atteignent la ville deWad Madani le 15, qu'ellesprennent le 21[198]. Dès lors, un cessez-le-feu devient difficilement envisageable pour les deux camps : cela reviendrait, pour le général Dagalo à renoncer à exploiter son avantage sur le terrain, et pour le général al-Burhan, à admettre sa défaite[194].

    En janvier 2024, des pourparlers sont organisés àManama, capitale du royaume deBahreïn, dont la neutralité est reconnue par les deux camps, incluant des « parrains internationaux » comme l'Égypte et les Émirats arabes unis[206]. Mais ces discussions ne visent qu’à un cessez-le-feu et ne peuvent prétendre à une résolution du conflit à long terme[206]. Le 7 février 2024, le patron duBureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies Martin Griffiths annonce que les généraux en conflit ont accepté de se réunir sous l’égide de l’ONU pour parler des questions humanitaires[544].

    Le 12 juillet, des délégations des deux camps se rencontrent à Genève sous la médiation du diplomate algérienRamtane Lamamra, envoyé personnel pour le Soudan du secrétaire général de l’ONU, pour des échanges axés sur l’aide humanitaire et la protection des civils[545]. Le 23, Washington annonce des nouveaux pourparlers de cessez-le-feu en août en Suisse[546]. Le secrétaire d’État américainAntony Blinken indique avoir convié l’armée soudanaise et les FSR à ces pourparlers qui débuteront le 14 août, en Suisse[546]. Le 12 août, l'envoyé spécial américain pour le SoudanTom Perriello déclare que les FSR ont donné leur accord inconditionnel sur leur participation, mais pas les FAS[456]. Le 24, le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan confirme son refus de participer à ces négociations. Il se déclare prêt à combattre« pendant cent ans »[71]. Tom Perriello obtient toutefois des FSR présents aux pourparlers l'engagement de garantir un accès sûr et sans entrave aux humanitaires sur deux routes clés, et l'application d'un code de conduite pour mettre fin aux crimes de guerre[547].

    Le 15 avril 2025, soit exactement deux ans après le déclenchement du conflit, le Royaume-Uni accueille une conférence sur le Soudan coprésidée par la France, réunissant des représentants de pays considérés comme parties prenantes dans la guerre[78].

    Le 11 août, le général Abdel Fattah al-Burhan et l’émissaire américain pour l’Afrique Massad Boulos se rencontrent à Zurich pour parler d'un cessez-le-feu et de l'acheminement de l'aide humanitaire au Soudan[548]. Se sentant en position de force après sa reprise de Khartoum[93], le chef de l'armée soudanaise, tout en affichant sa volonté de mettre fin au conflit en acceptant cette invitation américaine, réaffirme son refus de confier tout rôle politique aux FSR dont il réclame la dissolution[548]. Selon le chercheur Roland Marchal, il était peu probable qu'une telle réunion marque une avancée récidive vers la paix alors qu'une seule des parties au conflit y était présente[549]. C'est donc probablement l'acheminement de l'aide humanitaire qui en était l'enjeu principal, tandis que le général al-Burhan espérait probablement gagner des points diplomatiquement en assistant à cette réunion, et s'imposer sur la scène internationale comme le seul chef d'État légitime[549]. Impuissants à négocier la fin des combats, Washington et les acteurs régionaux se sont contentés d’appeler le 20 août à des pauses humanitaires[93].

    Notes et références

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    Coups d'État ettentatives de coup d'État depuis 1991
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    Années 2020
    • Enitalique : échec du coup d'État
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