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Guerre civile guatémaltèque

14° 38′ nord, 90° 30′ ouest
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Guerre civile guatémaltèque
Description de l'image Guerra_Civil_de_Guatemala.jpg.
Informations générales
Date1960-1996
LieuGuatemala
Casus belliCoup d'état militaire
Issueaccord de paix
Belligérants
Drapeau du GuatemalaGuatemala
Soutenu par :
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Drapeau d'Afrique du SudAfrique du Sud
Drapeau du HondurasHonduras
URNG
MR-13
FAR
EGP
ORPA
PGT
Soutenus par :
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Drapeau du NicaraguaNicaragua

Données clés
Coordonnées14° 38′ nord, 90° 30′ ouest

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Laguerre civile guatémaltèque est uneguerre civile qui oppose entre 1960 et 1996 la junte militaire au pouvoir à divers groupes rebelles de gauche soutenus par les peuples autochtones mayas et les paysansladinos qui constituent l’ensemble de la population pauvre des zones rurales.

Né du soulèvement d'officiers le contre la corruption extrême du régime deMiguel Ydígoras Fuentes soutenu par lesÉtats-Unis, le conflit prend fin en 1996 par un accord de paix signé entre les groupes armés et le gouvernement grâce à l'action de la Mission des Nations unies pour la vérification des droits de l'homme et du respect des engagements pris aux termes de l'accord général relatif aux droits de l'homme au Guatemala (Minugua).

Le conflit mêle des causes sociales, économiques, politiques et ethniques. Il fera plus de 200 000 morts, des dizaines de milliers de disparus et plus d'un million de déplacés[1],[2]. LaCommission pour l'éclaircissement historique attribue 93 % de ces violences aux troupes gouvernementales, 3 % aux groupes guérilleros et 4 % à des acteurs non-identifiés. L'ONU qualifie dans différents rapports ce confit degénocide : la grande majorité des victimes étant membres de communautés autochtones mayas, accusés de soutenir des groupes rebelles[3].

Contexte historique

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Le, le président Juan Federico Ponce Vaidés est renversé par un mouvement insurrectionnel.Juan José Arévalo Bermejo est élu et établit la démocratie. Il mène une politique de réduction des inégalités sociales, poursuivie par son successeurJacobo Arbenz Guzmán par la mise en œuvre deréformes agraires. Celles-ci affectent directement les intérêts de la multinationaleaméricaineUnited Fruit Company (qui contrôle l'exportation des bananes, deuxième produit d'exportation du pays, et les chemins de fer), ainsi que les grands propriétaires terriens (2 % de la population possède 70 % des terres), qui s'opposent également à cette politique. LaCIA, dont le directeur,Allen Dulles, était alors actionnaire de United Fruit, organise et finance lecoup d'État de 1954 qui renverse le président Arbenz au profit d'unejunte militaire dirigée par le colonelCarlos Castillo Armas, plongeant le pays dans une longue période de violente instabilité politique[4],[2].

Éclatement de la guerre civile

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Un groupe d'officiers libéraux tente un coup d'État le. Inspirés par larévolution cubaine, ils s'opposent à l'entraînement d'anticastristes au Guatemala sous l'égide des États-Unis et du gouvernement. Des mouvements de guérillas, MR13 et Fuerzas Armadas Rebeldes (FAR), parfois soutenus par lePartido Guatemalteco del Trabajo, se forment au début des années 1960 mais sont rapidement brisés par la répression. De nouveaux groupes créés par des dissidents des FAR apparaissent au début des années 1970, n'entrant réellement en action qu'à partir du milieu de la décennie : l'Ejército Guerrillero de los Pobres (EGP) et l'Organización del Pueblo en Armas (ORPA).

Si l'EGP est sur des bases marxistes-léninistes, l'ORPA se pose comme le défenseur des communautés autochtones. Les FAR et une partie duPartido Guatemalteco del Trabajo reprennent les armes, s'installant dans l'Ixcan. Le, les différentes guérillas s'unissent en uneUnidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca (URNG), rassemblant 6 000 militants. Le gouvernement forme lesPatrullas de Autodefensa Civil (Patrouilles d'autodéfense civile), organisationparamilitaire civile forte à son apogée de 900 000 membres, pour lutter contre la guérilla aux côtés des forces de sécurité officielles comme la Police militaire ambulante et différents groupes paramilitaires et escadrons de la mort (Guardia de hacienda, Policia judicial, Mano Blanca, Ojo por Ojoetc.), tandis que sont organisés des déplacements de populations dans le cadre d'unestratégie anti-subversive. Malgré l'élection deMarco Vinicio Cerezo Arévalo en 1985, marquant le retour des civils au pouvoir, l'armée conserve une forte emprise sur le pays[2].

Le conflit a fait 200 000 morts et 45 000 disparus. L’armée gouvernementale s'est particulièrement acharnée contre les populations indigènes, qui représentent 80% des victimes, ce qui est parfois considéré comme ungénocide[1].

Processus de paix

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À la suite des accords d'Esquipulas, des premiers pourparlers sont organisés en àMadrid et une Commission nationale de réconciliation est créée la même année. Celle-ci organise une nouvelle réunion des différentes forces politiques, accompagnées par un représentant de l'ONU et des représentants de la société civile, àOslo en. En 1992,Rigoberta Menchú, membre du Comité d'unité paysanne, proche de l'EGP, reçoit lePrix Nobel de la paix. Interrompu entre et, le processus de paix est placé sous le contrôle de l'Organisation des Nations unies. La Minuga (Mission des Nations unies pour la vérification des droits de l'homme et du respect des engagements pris aux termes de l'accord général relatif aux droits de l'homme au Guatemala) est fondée le. Une trêve est annoncée pour les élections de, et en, la guérilla déclare un cessez-le-feu. Un premier accord est signé en entre le gouvernement et l'URNG et l'accord de paix final est signé le. Le plan de paix prévoit la démobilisation de la guérilla et la transformation de l'URNG en parti politique en 1997 puis des réformes sociales et économiques jusqu'à 2000. Ces réformes sont refusées par référendum le avec plus de 80 % d'abstention, malgré le soutien de la quasi-totalité de la classe politique. Des groupes armés réapparaissent au début des années 2000 (Armée de libération du peuple maya, Front rebelle du peuple, etc.)[2]. UneCommission pour l'éclaircissement historique, mise en place à partir de 1994, tente d'établir les torts attribuables à chaque partie du conflit et une réconciliation nationale.

Après la fin de la guerre civile, d'anciens militaires se sont organisés en bandes criminelles pour éviter la mise en place d'unejustice transitionnelle effective pour les victimes de crimes de guerre. Menacés par le processus de transition démocratique, ils répondaient par des exécutions (de militants politiques ou associatifs). L'exemple le plus notable fut l'assassinat de l’évêqueJuan José Gerardi Conedera sur ordre d'un commandant d'une base militaire. Le politiste Edgar Gutierrez souligne que ces groupes « étaient mus par une ambition plus vaste : le contrôle de l’État et de l'économie. La plupart des officiers de renseignement de la dictature militaire sont devenus pendant ces années des infiltrés de la criminalité organisée à proximité ou au sein de l’État[5]. »

Voir aussi

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. a etb« Guatemala : des fouilles commencent pour retrouver des enfants indigènes tués pendant la guerre civile », surleparisien.fr,
  2. abc etdJean-MarcBalencie etArnaudde La Grange,Mondes rebelles : L'encyclopédie des acteurs, conflits & violences politiques, Paris,Éditions Michalon,, 1677 p.(ISBN 2-84186-142-2),p. 53-73
  3. François-XavierGomez, « Au Guatemala, un archéologue exhume les années noires de la dictature », surLibération(consulté le)
  4. « CIA and Assassinations: The Guatemala 1954 Documents »[archive du], George Washington University NSA Archive (Republished)(consulté le)
  5. ClémentDetry, « Quand le Guatemala organise l’impunité »,Le Monde diplomatique,
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