Laguerre civile chinoise est un conflit qui opposa le gouvernement de larépublique de Chine, dirigé par leKuomintang, aux forces duParti communiste chinois (PCC). Le conflit armé se poursuivit par intermittence du jusqu'à la victoire des communistes, qui leur assura le contrôle total de laChine continentale le.
La guerre se divise en deux grandes périodes : d'abord les combats entre 1927 à 1937, interrompus par l'invasion japonaise et la constitution dusecond front uni chinois, et ensuite les affrontements de 1945 à 1949. Démarrant à partir dumassacre de Shanghai en 1927, le conflit se termine par la fuite de forces du Kuomintang sur l'île deTaiwan.
Guerre diffuse, composées de petites forces deguérilla et d'armées professionnelles, le conflit connait d'importantes métamorphoses au grès des alliances et des soutiens internationaux. La Chine de l'époque, mosaïque diffuse deseigneurs de la guerre, offre de nombreux revirements d'alliances et d'allégeances mêlant ambitions personnelles et interventions étrangères. Les forces communistes, guidées parMao Zedong, connaissent de nombreux revers de 1927 à 1937. A contrario sur la même période, ladécennie de Nankin, dirigée par le chef du KuomintangTchang Kai-Chek, fait croire à la possibilité d'une chine unifiée par les nationalistes. Les bouleversements de la seconde guerre sino-japonaise redistribuera les cartes et fera de l'Armée populaire de libération (armée du PCC) la première force du pays.
Dans les années 1920, le gouvernement duKuomintang, dirigé parSun Yat-sen àCanton, revendique la souveraineté sur larépublique de Chine face augouvernement des seigneurs de la guerre qui tient le nord du pays. Ne recevant pas d'aide des pays occidentaux, il se tourne vers l'Union soviétique : leKomintern aide le Kuomintang à mettre sur pied une véritable force armée, capable de conquérir et de pacifier la Chine. LeParti communiste chinois, récemment formé et de taille encore réduite, s'allie au parti nationaliste : ses membres sont autorisés par le Komintern à pratiquer la double appartenance, et participent à la fondation de l'Armée nationale révolutionnaire.
En 1925, Sun Yat-sen meurt. SiWang Jingwei, son successeur à la tête du gouvernement nationaliste et chef de l'aile gauche du Kuomintang, est favorable au maintien de l'alliance avec les communistes, l'aile droite du parti, menée notamment parChiang Kaï-shek, y est hostile. En,prétextant un complot contre lui, Chiang décrète laloi martiale à Canton et limite le droit d'accès des communistes à la direction du Kuomintang. En, l'Armée nationale révolutionnaire entame l'expédition du Nord, destinée à soumettre les factions armées et à unifier le pays sous la bannière nationaliste. Le Parti communiste bénéficie de sa participation à l'expédition et connaît un afflux de militants grâce à l'extension des grèves ouvrières et des revendications paysannes en Chine.
En, face à la mainmise grandissante de Chiang Kaï-shek,Wang Jingwei déplace le gouvernement de Canton àWuhan, où ses alliés communistes sont influents. En mars, un soulèvement des travailleurs deShanghai, animé notamment par les communistes, permet la prise de contrôle de la ville dans le cadre de l'expédition du Nord. L'armée du Kuomintang n'arrive qu'après-coup, pour trouver Shanghai aux mains des ouvriers et des communistes. Afin de contrecarrer l'influence des communistes,Chiang Kaï-shek décide de rompre le front uni par la violence : avec l'aide de laBande Verte, unetriade locale, la troupe opère une répression brutale qui se solde par 300 morts officiels et environ 5 000 « disparus ». La gauche du Kuomintang dénonce les actions de Chiang Kaï-shek mais ce dernier transfère àNankin un gouvernement à ses ordres. Une purge généralisée est décrétée contre les communistes au sein du Kuomintang. La rupture avec leKomintern est consommée : les conseillers soviétiques du Kuomintang doivent progressivement quitter le pays, et abandonnent les communistes chinois à leur sort. En juillet, Wang Jingwei, impuissant face à Chiang, rompt à son tour avec les communistes et se rallie au gouvernement de Nankin.
Alors que l'expédition du Nord se poursuit, les communistes commencent une série de soulèvements armés. Le, les troupes sympathisantes du PCC, menées notamment parZhou Enlai, se révoltent àNanchang : les détachements rebelles forment les premiers éléments de l'Armée rouge chinoise. Le,Mao Zedong mène une révolte des paysans dans leHunan et leJiangxi, où il établit unsoviet : le soulèvement est écrasé par la troupe, mais Mao parvient à prendre la fuite.
Les troupes armées révoltées réalisent leur jonction avec les rebelles paysans et prennent avec eux le contrôle de plusieurs régions du sud de la Chine. Le àCanton, une révolte prend le contrôle de la ville et établit un soviet mais est écrasée par l'armée trois jours plus tard. Dans lesmontagnes du Jinggang,Zhu De rejointMao Zedong et lui apporte son expérience militaire.
Soldats de l'Armée rouge chinoise.
Entre-temps, après la fin de l'expédition du Nord et la prise dePékin en juin1928, le Kuomintang revendique la souveraineté sur l'ensemble de larépublique de Chine, son gouvernement étant reconnu au niveau international.
En1930, laguerre des Plaines centrales, en distrayant l'armée gouvernementale, donne aux communistes davantage de latitude pour organiser leur contrôle sur les « régions rouges ». De à, les troupes nationalistes tentent de briser par une campagne d'encerclement le territoire communiste du sud duJiangxi, mais sont finalement repoussées par les forces armées communistes, qui se révèlent bien mieux équipées et entraînées que de simplesguérilleros.
En, le gouvernement chinois est déstabilisé par l'invasion japonaise de la Mandchourie. Les communistes en profitent pour renforcer leur organisation et, le, les territoires discontinus des régions communistes sont officiellement réunis sous l'autorité de laRépublique soviétique chinoise, dontMao Zedong est le président. Le territoire évolue jusqu'à recouvrir 30 000 kilomètres carrés et compter une population de 3 millions d'habitants. Entre 1931 et 1934, l'Armée nationale révolutionnaire du Kuomintang réalise quatre nouvelles campagnes d'encerclements contre les territoires communistes duJiangxi, duHenan, duHubei, duShaanxi de l'Anhui et duGansu. La dernière et5e campagne, commandée personnellement parChiang Kaï-shek, voit la victoire des nationalistes : de septembre1933 à octobre1934, environ un million d'hommes harcèlent la République soviétique chinoise, encerclée deblockhaus[8]. Les régions encerclées subirent bombardements etfamines[8]. Le, le principal bastion communiste est anéanti dans leJiangxi.
Parvenant à briser l'encerclement, l'Armée rouge chinoise est contrainte à la fuite.Mao Zedong et ses hommes entament laLongue marche, qui dure 370 jours et les voit parcourir 12 500 kilomètres, duJiangxi jusqu'au territoire duShaanxi. À l'arrivée, les troupes communistes sont décimées. Mao Zedong s'est néanmoins imposé comme le chef incontesté des communistes chinois.
Lors de la campagne de Shangdang, la 18e armée de groupe de l'Armée nationale révolutionnaire assiégea la ville de Changzhi
Malgré lapolitique expansionniste de plus en plus agressive de l'empire du Japon, Chiang Kaï-shek continue de traiter en priorité la lutte contre les communistes.Wang Ming, soutenu par leKomintern, publie le un manifeste appelant les communistes à s'unir au Kuomintang contre les Japonais, mais Mao Zedong n'y est pas favorable. En, c'estZhang Xueliang, un seigneur de la guerre rallié au gouvernement, qui décide de forcer la main à Chiang Kaï-shek : il séquestre le dirigeant chinois et le force à la négociation avec les communistes. À la fin décembre, un accord est conclu : les troupes communistes sont intégrées à l'Armée nationale révolutionnaire, où elles forment leurs propres unités, laHuitième armée de route et laNouvelle quatrième armée.
Malgré l'alliance, les forces chinoises ne sont pas de taille à lutter contre l'Armée impériale japonaise et subissent une série de désastres au début du conflit. Les communistes privilégient les actions deguérilla, notamment dans le nord de la Chine. Mao Zedong souhaite épargner ses troupes autant que possible et continuer de consolider ses forces, dans l'objectif d'une reprise de la guerre contre les nationalistes, une fois les Japonais vaincus. En 1941, les troupes du Kuomintang et la Nouvelle quatrième armées'affrontent militairement, soulignant la fragilité du front uni.
Une guerre civile de basse intensité recommence dès la capitulation japonaise. Le premier théâtre d'opérations est laMandchourie, que l'Union soviétique aenvahie en 1945. N'ayant pas de troupes en Mandchourie, Chiang Kaï-shek négocie avec les Japonais pour obtenir qu'ils ne quittent pas trop vite la région, afin d'éviter sa prise de contrôle complète par les communistes. Il ordonne également aux troupes japonaises en Mandchourie de ne pas remettre leurs armes aux communistes, et d'attendre l'arrivée des soldats du Kuomintang[9], mais ne peut empêcher les troupes régulières communistes d'opérer leur jonction avec laguérilla locale[10], affermissant leur influence dans la région. Le, le gouvernement chinois signe un traité d'alliance avec l'Union soviétique, prévoyant le retour de la Mandchourie à la Chine et reconnaissant la souveraineté soviétique àPort-Arthur : les communistes chinois apparaissent isolés politiquement par cette victoire stratégique des nationalistes[11]. Ils ont néanmoins pu établir leur pouvoir àHarbin et étendre leurs bases vers le sud[12], tandis que Chiang Kaï-shek fait remonter ses meilleures troupes vers le nord-est dans l'espoir de les contrer[13].
LesÉtats-Unis, qui sympathisent à l'époque avec Mao (ce qui s'explique en partie par la publication en1937 du livreRed Star Over China, ouvrage hagiographique sur Mao publié par le journalisteEdgar Snow, qui déclencha une vague de sympathie envers le leader communiste chinois), se posent en médiateurs. Legénéral Marshall est nommé en novembre 1945 ambassadeur des États-Unis en Chine. Une mission américaine est installée àYan'an et espère aboutir à la formation d'un gouvernement de coalition communiste-nationaliste, afin d'éviter un nouveau conflit ouvert en Chine. Du au, des négociations sont menées àChongqing en présence du diplomate américainPatrick J. Hurley,Chiang Kaï-shek etMao Zedong négocient, mais leur rencontre n'aboutit qu'à des déclarations de principe en faveur d'une reconstruction pacifique du pays. Une commission politique consultative tripartite est créée, et destinée à ramener la paix en Chine mais elle ne fonctionnera jamais, les incidents entre communistes et nationalistes se multipliant.
Pendant les pourparlers, un conflit armé éclate à partir du, soit 24 heures après la reddition officielle des Japonais en Chine. Les troupes nationalistes, commandées parYan Xishan, avancent sur la place forte communiste duShanxi, afin d'en prendre le contrôle. Les troupes communistes, conduites notamment parDeng Xiaoping, ripostent et affrontent les nationalistes jusqu'en octobre, mettant finalement hors de combat treize divisions de l'armée du Kuomintang, et faisant 31 000 prisonniers. Les affrontements ont pour résultat, durant les négociations de Chongqing, de faire passer les nationalistes pour les agresseurs, tout en améliorant l'image des communistes auprès des occidentaux.
La période qui voit la reprise du conflit ouvert est désignée enrépublique populaire de Chine sous le nom deguerre de libération (chinois simplifié : 解放战争;pinyin:Jiěfàng Zhànzhēng). Le conflit dégénère en guerre ouverte à partir du mois de mars. En juillet, l'Armée rouge chinoise est rebaptiséeArmée populaire de libération[14]. En août1946, les communistes remportent la victoire contre les nationalistes dans leGansu.
Chiang Kaï-shek profite des surplus de l'armée américaine et bénéficie d'un important soutien financier américain. Les communistes reprennent initialement leur tactique de guérilla, en s'armant progressivement par prises de guerre, multipliant les embuscades, fuyant les batailles rangées, et échappant ainsi à l'armement lourd des nationalistes. À mesure que leur armement se renforce et que les défections se multiplient dans les rangs nationalistes, les communistes se livrent à un nombre grandissant de chocs frontaux avec les troupes gouvernementales. Les communistes pratiquent dans les régions rurales passées sous leur contrôle une redistribution des terres, qui leur garantit le soutien d'une partie importante de la population et fournit aux paysans enrôlés dans leur armée une motivation pour combattre[15].
La position du gouvernement chinois est difficile, son économie ayant été quasiment ruinée par la guerre contre les Japonais. La Chine subit une période d'hyperinflation[16]. La république de Chine tente néanmoins d'affermir sa légitimité, en promulguant notammentune nouvelle constitution, le pays n'ayant connu depuis 1912 qu'une série de constitutions provisoires.
Sur le plan militaire, Chiang multiplie les erreurs de stratégie : il privilégie ainsi la défense de ses bastions des grandes villes, laissant les communistes affermir leur mainmise sur les campagnes. Le Kuomintang utilise également les services d'anciennes troupes dugouvernement collaborateur chinois : cela a un effet désastreux sur son image auprès de la population, qui se souvient au contraire de la guerre de résistance menée par les communistes au temps de l'occupation.
En, les nationalistes parviennent à prendre le bastion communiste deYan'an. Les communistes tiennent cependant l'essentiel du nord-est de la Chine et contrôlent une population de 90 millions d'habitants. Ils disposent alors d'environ un million de soldats réguliers et de deux millions de miliciens et troupes locales[17].
En avril1948, Yan'an est reprise. En juin, au gré des défections et des prises de matériel, l'Armée populaire de libération rivalise désormais avec l'Armée nationale révolutionnaire en termes d'effectifs et d'armement lourd[15]. Pendant ce temps, le régime du Kuomintang s'aliène progressivement ses alliés américains et décourage les milieux d'affaires par la corruption qui règne en son sein, et les nombreux détournements de fonds et d'aides pratiqués par ses officiers[15]. Du au, une bataille majeure oppose les armées communistes et nationalistes, ces derniers tentant de montrer une contre-offensive. La campagne se termine par la prise deShenyang etChangchun par les communistes qui prennent le contrôle définitif de laMandchourie. En capturant à cette occasion de nombreuses unités du Kuomintang, les communistes font également de nouvelles prises importantes en matière d'armement lourd. En, l'Armée populaire de libération prend le contrôle duShandong. Selon certains auteurs, les communistes bénéficient également de la complaisance de plusieurs généraux nationalistes, vraisemblablement infiltrés ou gagnés à leur cause[18].
De fin à fin, les communistes prennent le contrôle dePékin,Tianjin, et de l'ensemble de la région dite de la plaine de la Chine du Nord.
Le, face aux désastres militaires,Chiang Kaï-shek démissionne de son poste de président de la république de Chine.Li Zongren assure l'intérim et tente de négocier avec les communistes, mais les pourparlers tournent court le. Le, l'Armée populaire de libération franchit leYangtsé. De nombreuses localités rurales passent sous contrôle des militants communistes avant même l'arrivée des troupes de Mao. Le,Nankin est prise, le gouvernement nationaliste se réfugiant àCanton, d'où Li Zongren espère mener une contre-attaque, mais qui tombe à son tour en novembre. La conquête du Sud de la Chine par les communistes permettra leur implication dans un second conflit, laguerre d'Indochine, dans lequel ils auront un impact décisif en fournissant une aide importante au Viet Minh dans sa lutte contre les Français.
Li Zongren, malade, abandonne le pouvoir dans les faits tandis queChiang Kaï-shek déplace le gouvernement àChongqing. À la fin1949, les forces du Kuomintang reculent sur tous les fronts. La principale poche de résistance, àChengdu, tombe le. Le gouvernement nationaliste se replie sur des îles, dont les principales sontTaïwan etHainan. Un exode massif de civils accompagne l'état-major nationaliste et les troupes rescapées : la population de Taïwan s'accroît d'environ deux millions de personnes[19].Taipei est proclamée capitale provisoire de la république de Chine.
Avec le soutien desÉtats-Unis, le Kuomintang tente d'instaurer unblocus maritime contre la Chine continentale. Les navires se dirigeant vers les côtes chinoises sont capturés et leur chargement confisqué[réf. nécessaire].
Le, la république populaire de Chine débarque àHainan et vient à bout le1er mai des troupes commandées par le généralXue Yue, prenant le contrôle de l'île. La Chine communiste conquiert ensuite l'île de Zhoushan, puis l'archipel de Wanshan, où les combats s'arrêtent le. Plusieurs batailles ont ensuite lieu dans les années suivantes entre les deux républiques chinoises, le régime communiste prenant progressivement le contrôle des multitudes d'îles situées au large de la Chine du sud. En 1958, seules restaient aux mains des nationalistes Quemoy (Kinmen) et lesîles Matsu. Une tentative des communistes pour s'emparer des îles en 58-59 échoua, notamment devant la mauvaise volonté de « l'allié » soviétique, peu désireux de provoquer un conflit majeur avec les Etats-Unis. Aujourd'hui, elles sont toujours contrôlées parTaïwan.
Les évaluations du nombre de victimes sont très variables[20]. Les chiffres, tous camps confondus, de 2 000 000 depertes militaires entre 1928 et 1936, puis de 1 200 000 entre 1946 et 1949, ont été avancés.Rudolph Joseph Rummel, en cumulant les pertes militaires avec lesmassacres de populations commis par le Kuomintang (qu'il estime à 2 645 000 victimes) et ceux commis par les communistes (2 323 000 victimes estimées), en arrive à une évaluation de 6 194 000 victimes environ, dont environ 4 968 000 pour la période post-1945[20],[21].
Officiellement, 936 militaires soviétiques de l'armée rouge sont morts en Chine sur la période 1946-1951[22], mais le chiffre de 25 000 militaires Soviétiques tués entre fin 1945 à 1951 est parfois avancé[réf. nécessaire].
Le conflit entraîne la coexistence de deux entités, dont chacune affirme, dans leurs constitutions respectives, sa souveraineté sur l'ensemble du territoire chinois : larépublique populaire de Chine qui contrôle laChine continentale depuis 1949, et larépublique de Chine, qui est la continuation de la« première République » de 1912, et qui se réduit principalement à l'île de Taïwan. Cette dernière apparaît initialement fragile, mais laguerre froide fait deChiang Kaï-shek un allié majeur desÉtats-Unis sur le continent asiatique. Le décollage économique du pays, devenant un des quatreTigres asiatiques, contribue ensuite au maintien du régime, qui se démocratisera à partir des années 1980. Les derniers affrontements datent de 1959, aucun traité de paix n'a été signé entre les deux pays.
Le président taïwanaisLee Teng-hui déclare considérer le conflit comme terminé[23] et mit fin à la période de rébellion communiste le avec effet le en amendant lesProvisions temporaires[24].
Leconsensus de 1992 constitue une première tentative de rapprochement. En2005, a eu lieu le plus important contact officiel et pacifique depuis1945 entre le Parti communiste chinois et le Kuomintang, aboutissant à l'accord Kuomintang-PCC.
En 2025, la Chine communiste considère toujoursTaïwan comme une province rebelle. En contrepartie du point de vue "taïwanais", c'est plutôt la Chine continentale qui demeure en rébellion contre le gouvernement deTaipei[25] qui prétend représenter légalement la Chine entière depuis 1912, quoique le gouvernement de Taipei ne poursuit plus activement ces revendications et privilégie le statu quo.
Dans les instances internationales, la représentation de la Chine est l'apanage du gouvernement de Pékin depuis qu'il a remplacé celui de Taipei à l'ONU en 1971.
Les deux entités ont lié des relations commerciales, et le Kuomintang avait opéré un rapprochement avec le Parti communiste chinois. Mais les relations se sont de nouveau tendues après l'élection deTsai Ing-wen, duParti démocratique progressiste (PDP) favorable à l'indépendance, en 2016 et sa réélection en 2020[26].
↑ République de Chine. « Dispositions provisoires applicables pendant la période de la rébellion communiste »,Constitution de la république de Chine.(version en vigueur : 22 avril 1991)[lire en ligne (page consultée le 2 décembre 2016)].