Laguerre électronique consiste en l'exploitation des émissionsradioélectriques d'un adversaire et, inversement consiste à l'empêcher d'en faire autant. Il s'agit donc de toutes les opérations visant à acquérir la maîtrise duspectre électromagnétique, pour intercepter et/oubrouiller les ordres ou informations circulant dans les systèmes de communication de l'adversaire.
La guerre électronique se subdivise en trois branches : l'attaque, le soutien et la protection.
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L'histoire de la Guerre Électronique peut être divisée en plusieurs catégories, par exemple: Guerre Électronique analogique, Guerre Électronique numérique, et quelque chose qui est appelé en anglais « Guerre Électromagnétique Cognitive ».
La guerre électronique (GE) analogique remonte à laSeconde Guerre des Boers (1899-1902). Pendant laguerre russo-japonaise (1904-1905), la GE a été utilisée pour perturber les communications ennemies.
L'utilisation de laradiocommunication durant laPremière Guerre mondiale par les belligérants a conduit aux premiers systèmes d'écoute et de tentatives de brouillage radio.
L'utilisation du radar durant laSeconde Guerre mondiale a conduit à la découverte des lois fondamentales de la physique et de la technologie qui déterminent lebrouillage radar.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Alliés et les puissances de l'Axe ont employé la GE de manière intensive pour interférer avec les radars de navigation. Des méthodes comme l'utilisation depaillettes ont été introduites pour confondre et vaincre les systèmes radars de suivi.
À mesure que la technologie de communication et de radar progressait et devenait numérique, la GE joua un rôle majeur dans diverses opérations militaires, notamment pendant la guerre du Vietnam. Les avions en mission de bombardement ou de combat aérien dépendaient souvent de la GE pour survivre aux batailles.
En 2007, uneattaque israélienne en Syrie a employé des systèmes de GE pour perturber les défenses aériennes syriennes[1],[2].
Pendant laguerre russo-ukrainienne, la GE a joué un rôle crucial en perturbant les radars et les communications de défense aérienne ukrainiens, entraînant des pertes importantes de drones ukrainiens et affectant les capacités de renseignement[3],[4],[5],[6],[7], mais aussi les systèmes russes, y compris leurs bombes guidées[8].
L'attaque électronique consiste à attaquer l'adversaire à l'aide d'armes électroniques.
Afin de tuer ou de neutraliser l'adversaire aux moyens d'armes électroniques, ou de détruire ses équipements, l'attaquant cherchera également à neutraliser ou détruire les ressources électroniques de l'ennemi.
Il s'agit donc pour l'essentiel de mesures de brouillage de ses émissions électromagnétiques et de mesures de leurrage ou d'intrusion de ses systèmes électromagnétiques humains mais également non humains. Le brouillage rend inexploitables les émissions de l'adversaire ; le leurrage et l'intrusion lui donnent de fausses indications ou de fausses pistes. L'ensemble de ces moyens était autrefois appelé « contre-mesures électroniques » (CME), en anglais ECM pourElectronic Counter Measures.
L'attaque électronique inclut également l'emploi d'armes à énergie dirigée, destinées à détruire les systèmes électroniques adverses. Elle implique l'utilisation de « moyens actifs », donc indiscrets. Voir par exemple l'articleWild Weasel.
Lesoutien électronique ou « renseignement électronique » rassemble tous les « moyens passifs » de la guerre électronique, son objectif est le « contrôle du spectre radioélectrique »[9]. Les militaires employaient autrefois l'expression « mesures de soutien électronique » ou ESM (pour l'équivalent anglophone :Electronic Support Measures). Il s'agit d'utiliser les émissions électroniques de l'adversaire pour détecter sa présence, le localiser pargoniométrie, et si possible identifier ses unités, obtenir des informations sur les systèmes qu'il utilise et écouter ses communications.
le COMINT (pourCommunication Intelligence), le renseignement issu de l'écoute de communications (démodulation, décodage, décryptage, traduction…) ;
l'ELINT (pourElectronic Intelligence), le renseignement technique et de localisation obtenu par l'analyse d'émissions autres que communications, par exemple l'interception des signaux radar et la localisation d'antennes émettrices.
Dispositif russe de défense électronique antimissile placé au-dessus d'un missile sous l'aile, au-dessus des points d'ancrage du missile
Laprotection électronique inclut tous les dispositifs et toutes les procédures permettant de contrer les attaques électroniques et les moyens de renseignement électroniques de l'adversaire. On parlait autrefois de mesures de protection électroniques et de contre-contremesures électroniques (en anglais ECCM pourElectronic Counter Counter Measures).
Il s'agit soit :
de concevoir desbâtiments ou desaéronefs de combat furtifs, c'est-à-dire avec une « signature » radar réduite en utilisant des formes dispersant les ondes et des revêtements absorbants ;
d'appliquer des plans d'utilisation de fréquences et des procédures de silence radio et radar ;
d'utiliser des systèmes d'identification électroniques ;
d'utiliser des systèmes électroniques à évasion ou à saut de fréquence, ou encore, pour les communications, des systèmes à émissions brèves ;
d'utiliser, pour les communications, des codes et duchiffrement
d'utiliser un système de filtrage des interférences ou d'annulation des interférences (suppression de l'activité du brouilleur en lui superposant une propriété inverse, ce qui reste difficile en raison du besoin de compenser le déphasage)[10].
Harcèlement électronique (dont l'hypothèse d'une attaque de micro-ondes électromagnétiques contre l'ambassade des États-Unis à Cuba dans l'affaire dite des attaques acoustiques)