La région paraît peuplée, à l'origine, par un ensemble de groupes tribaux connus en Chine comme lesCent Yue (Baiyue).
Elle est intégrée à la Chine pendant ladynastie Qin.
En 214 avant l'ère commune, le généralZhao Tuo établit un royaume distinct àPanyu, aujourd'huiGuangzhou, le royaume des Yue du Sud, ouNanyue, avec une politique de colonisation et de sinisation, « L'harmonisation et le rassemblement Cent Yue » (和集百越). Ladynastie des Yue du Sud, ouDynastie Zhao, dirige jusqu'à son effondrement en 111 avant notre ère, lors de l'expansionhan vers le sud.
Pendant plus de vingt siècles, les minorités soumises se sont révoltées. La dernière grande révolte date duXIXe siècle, avec lesoulèvement de JinTian (janvier 1851), marquant le début de larévolte des Taiping.
L’exécution d'Auguste Chapdelaine par les autorités du Guangxi en février 1856 fut un prétexte employé par la France pour rejoindre l'Angleterre dans son expédition navale au début de laseconde guerre de l'opium. Le Guangxi fut aussi le théâtre d'opérations de certains évènements de laguerre franco-chinoise en 1884.
Avec l’effondrement du gouvernement central, à la fin de l’empire, plusieurs jeunes généraux activistes ont essayé de diriger la région :Lu Rongting duKuomintang,Li Zongren sous les ordres du premier ont dirigé la région à partir de1923.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, lesJaponais ont occupé une partie de la province. L'opération Ichi-Go s'y déroula en partie. En 1945, la province est repassée sous le contrôle du Kuomintang, jusqu’en 1949, lors de la constitution de larépublique populaire de Chine par leParti communiste chinois. Le PCC a finalement accordé l'autonomie aux minorités.
Au Guangxi, laGrande famine a commencé avant leGrand Bond en avant (1958 — 1961) : les réquisitions de céréales excessives y ont provoqué des milliers de morts de faim dès 1955[3].
Lecannibalisme a été pratiqué durant larévolution culturelle au Guangxi. Il a été l'objet d'une enquête de l'écrivain chinoisZheng Yi en 1986 et 1988 sur des événements survenus en 1968 lors dumassacre de Guangxi[4]. Le résultat de son enquête dans cette province, publié sous le titre deStèles rouges : du totalitarisme au cannibalisme[5], est accablant pour les autorités locales, qui ont laissé faire[6]. Zheng Yi décrit des scènes decannibalisme et affirme qu'au moins 10 000 personnes ont été tuées et mangées en Chine durant cette période[7]. Ce nombre est à mettre en relation avec les 100 000 morts estimées au total dans le Guangxi[8],[9].
Selon la Commission du Département d'outre-mer du gouvernement régional du Guangxi, la province est la zone géographique ancestrale de sept millions de Chinois d'outre-mer.
Situé à l'extrémité sud-est du pays, le Guangxi est limitrophe avec les provinces deYunnan à l'ouest,Guizhou au nord,Hunan au nord-est,Guangdong au sud-est et avec leViêtnam au sud-ouest.
Le système d'administration territoriale est le même que dans le reste de la Chine. Au niveau immédiatement inférieur à la province, laville-préfecture est l'unité par défaut. Le Guangxi en compte quatorze.
Cheng Kejie est à la tête du Guangxi, entre 1990 et 1997[15]. Cheng Kejie et sa maîtresse Li Ping sont accusés de corruption[16]. Il est exécuté àPékin le 14 septembre 2000, après sa condamnation à mort du 31 juillet 2000 pour avoir reçu des pots-de-vin d'une valeur de 41 millions de yuans[17].
Dans les années 1990,Cheng Kejie, gouverneur de la province, définit une double orientation. Le Guangxi devait être« un couloird'accès à la mer pour le Sichuan et les autres provinces du sud-ouest, d'une part, et un lieu de passage pour le commerce frontalier avec le Vietnam, d'autre part ». Il obtient des financements gouvernementaux pour des projets d'infrastructures reliant les ports du Guangxi aux autres provinces du sud-ouest[18].