Située dans le nord de la Gironde, Guîtres est une des principales villes duPays Gabay, à la limite de l'influence de lalangue d'oc en Grande Gavacherie. Elle domine la vallée de l'Isle et est située à 3 km à l'ouest deCoutras.
Guîtres est situé sur la rive droite de l'Isle, affluent de laDordogne, à sa confluence avec leLary et leGalostre dont les trois derniers kilomètres séparent Guîtres deSaint-Martin-de-Laye.
Au, Guîtres est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Libourne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (58,4 %), zones urbanisées (16,8 %), prairies (11,7 %), eaux continentales[Note 3] (5,9 %), cultures permanentes (5,8 %), forêts (1,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement decours d'eau, notamment leLary. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986, 1993, 1994, 1999, 2000 et 2009[18],[16].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Guîtres.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 718 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 718 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[19],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2012 et 2017, par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1993 et 1994[16].
La commune est en outre située en aval dubarrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage sur laDordogne de classe A[Note 4] soumis àPPI, disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[22]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[23].
Lors de laguerre de Cent Ans, la contrée fut dévastée au point d’avoir la majorité de ses paroisses dites "désertées ou vacantes" de1360 à1410 environ. L'apport d'une population des régions septentrionales voisines,Saintonge,Poitou,Vendée, redynamisa alors le territoire qu'on appela "Pays Gabay".
En1548, les paysans de Guîtres se sont révoltés contre lagabelle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2022, la commune comptait 1 637 habitants[Note 5], en évolution de +3,28 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2022, la commune comptait 1 637 habitants[Note 5], en évolution de +3,28 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait781 hommes pour804 femmes, soit un taux de 50,73 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,06 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
1,8
5,6
75-89 ans
8,7
15,3
60-74 ans
16,9
20,6
45-59 ans
21,8
19,8
30-44 ans
19,2
15,7
15-29 ans
15,1
22,7
0-14 ans
16,6
Pyramide des âges du département de laGironde en 2021 en pourcentage[32]
L'anciennegare de Guîtres, construite en 1874 par laCompagnie des Charentes, puis reprise par les chemins de fer de l'État et laSNCF, est maintenant la propriété de la commune qui en a confié la gestion à L'Association des Amis du Chemin de Fer de la Vallée de l'Isle. Elle est utilisée par letrain touristique de Guîtres à Marcenais exploité sur une ancienne voie. Le fonctionnement est assuré par des bénévoles. Leslocomotives fonctionnent soit à la vapeur, soit au diesel.
L'abbatiale Notre-Dame[33],[34] : ancienne église d'uneabbaye demoinesbénédictins détruite en 1774 et dont il ne reste plus que l'abbatiale, classée au titre desmonuments historiques depuis 1901[35]. Lechœur, letransept et la partie orientale de lanef, de styleroman, datent duXIIe siècle[36]. Leportail ouest et la partie occidentale de la nef sont desXIIIe et XIVe siècles alors que le clocher actuel remonte à 1850[36]. En 1973, l’abbé Paul Haverlan rassemble un groupe de réflexion afin d'équiper l'abbatiale d'un grand orgue. La société nantaise Beuchet-Debierre, pour laquelle travaille Martin Haverlan (frère de l'abbé), est choisie pour réaliser les travaux. Ceux-ci auront lieu de 1975 à 1978 pour la première tranche (inauguration le par l'organiste Philippe Lefebvre) et en 1986 pour la deuxième tranche (inaugurée par l'organiste Jean Guillou).
Antoine Jay (1770-1854), homme de lettres, journaliste, historien et homme politique, est né à Guîtres
Louis Obissier Saint-Martin (1833-1911), homme politique né et décédé à Guitres, député de la Gironde de 1884 à 1897, puis sénateur de la Gironde de 1897 à 1911.
Roger Thabault (1895-1979), pédagogue français, instituteur, inspecteur primaire, inspecteur d'académie à Bordeaux, directeur général de l'Enseignement au Maroc de 1945 à 1955, inspecteur général. Résidence d'été à Guîtres.
André Godin,Histoire de la ville et du canton de Guîtres ; revue et complétée parJ. Hovyn de Tranchère. - [Reproduction en fac-similé] - Paris : le Livre d'histoire, impr. 2006 (02-Autremencourt : Impr. Lorisse). - 1 vol. (247 p.) : couv. ill. en coul. ; 20 cm. - (Monographies des villes et villages de France, ISSN 0993-7129; 2485).
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[21].
↑a etbPopulation municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Nom des habitants de Guîtres surhabitants.fr, consulté le 19 janvier 2013.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).