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| Grumman E-2 Hawkeye | ||
Deux Grumman E-2C Hawkeye duCarrier Airborne Early Warning Squadron 115 (VAW-115) volant au-dessus dumont Fuji au Japon en 2007. | ||
| Constructeur | ||
|---|---|---|
| Rôle | Avion de reconnaissance ou de surveillance | |
| Premier vol | ||
| Mise en service | ||
| Date de retrait | Toujours en service | |
| Coût unitaire | 232 millions dedollars[1] | |
| Équipage | ||
| 5 (2 pilotes,3 officiers navigants) | ||
| Motorisation | ||
| Moteur | Allison T-56-A425 ou -A427 | |
| Nombre | 2 | |
| Type | turbopropulseur | |
| Puissance unitaire | 5 100 ch | |
| Dimensions | ||
| Envergure | 24,58 m | |
| Longueur | 17,56 m | |
| Hauteur | 5,58 m | |
| Surface alaire | 65 m2 | |
| Masses | ||
| À vide | 17 090 kg | |
| Maximale | 23 391 kg | |
| Performances | ||
| Vitesse maximale | 604 km/h | |
| Plafond | 9 390 m | |
| Vitesse ascensionnelle | 767 m/min | |
| Rayon d'action | 1 290 km | |
| modifier | ||

LeGrumman E-2 Hawkeye est unavion de surveillance aérienne et de commandement aéroporté ou AWACS[2] développé par le constructeur américainGrumman (absorbé dansNorthrop Grumman depuis 1994) et initialement embarqué à bord desporte-avions de lamarine américaine. Mis en service en1964, il a depuis été exporté vers plusieurs pays.

Les améliorations constantes de la surveillance de l'espace aérien avec desradars ont conduit au milieu des années 1950 à développer des avions spécialement équipés pour cette tâche. Le précédent avion de ce type fut leGrumman E-1Tracer, une variante de l'avion embarqué delutte anti-sous-marineGrumman S-2Tracker en service de1954 à1964.
Son successeur, le E-2Hawkeye était non seulement le premier AWACS embarqué surporte-avions mais également le premier avion spécialement construit pour cette fonction. Depuis qu'il a remplacé le E-1 en1964, le E-2 est devenu « l'œil de la flotte. » Il reçut son baptême de feu durant laguerre du Viêt Nam et il a servi depuis sur tous les théâtres opérationnels où lesÉtats-Unis ont employé des porte-avions.
LesHawkeye ont conduit les chasseursF-14Tomcat qui ont effectué des missions de combat en1986 et en1989 lors de la crise avec laLibye. Plus récemment ils ont effectué des vols de surveillance lors des opérations de l'US Navy dans legolfe Persique, où ils ont surveillé aussi bien les opérations terrestres qu'aériennes. Les E-2 interviennent également de manière efficace dans les actions d'interception des vedettes ultra-rapides des contrebandiers de drogues.
Depuis leur mise en service, les E-2 ont subi plusieurs programmes de modernisation destinés à améliorer leur capacité. Le radar Hughes APS a connu de nombreuses versions. L'avant-dernière version E-2C est ainsi capable de suivre plus de600 cibles simultanément. Il est équipé duAir Tactical Data System et une version E-2D, en cours d'essais depuis2007, devait entrer en service en2011. En octobre2014 elle reçoit sa validationIOC (initial operational capability) et devrait être déployée pour la première fois au printemps2015 à bord de l'USS Theodore Roosevelt (CVN-71)[3].
Le 9 septembre 2024, les derniers E-2C de l'US Navy sont retirés du service[4].
Il existe un dérivé nomméC-2Greyhound (lévrier) : un avion-cargo servant au ravitaillement des porte-avions en haute mer. C'est le seul avion-cargo embarqué sur porte-avions actuellement en service.
En2006, l'US Navy chiffrait l'heure d'exploitation de l'E-2C à 18 000 dollars US (13 600 euros).
Le E-2 présente une silhouette très caractéristique : la présence de l'important radôme du radar AN/APS-145 permet de l'identifier immédiatement. Ses grandes ailes droites (repliables) et ses deux énormes turbines Allison le distinguent des chasseurs à réaction sur le pont d'envol, pourtant le Hawkeye est un élément indispensable de la flotte embarquée : le E-2 est le premier appareil à quitter le pont d'envol et le dernier à rentrer lors des opérations aériennes. Il peut rester en l'air pendant un maximum de cinq heures car, dans ses versions anciennes (avant la E-2D) il ne peut pas être ravitaillé en vol.
L'équipage du Hawkeye est composé de cinq personnes : un pilote et un navigateur prennent place côte à côte dans le cockpit à l'avant, et trois opérateurs prennent place dans la tranche arrière. Ils sont installés perpendiculairement au sens de vol, chacun faisant face à un écran radar. Ces trois opérateurs, appelés 'TACAE' pour TACticiens d'Aéronautiques dans laMarine nationale sont :
Laflottille 4F de laMarine nationale opère trois E-2C Hawkeye livrés en 1998, 1999 et 2004, dont deux sont embarqués sur leporte-avionsCharles-de-Gaulle. Le troisième avait été réceptionné au standard Hawkeye 2000, auquel ont été portés les deux autres en 2006 et 2007. Ce standardNP-2000 est caractérisé par l'incorporation d'un radar APS-145 dont la portée atteint250 nautiques et permettant de suivre 2 000 pistes[5].
En, laDefense Security Cooperation Agency (DSCA ou Agence américaine de coopération de défense et de sécurité) indiquait que la France avait effectué une demande dans le cadre du dispositif desForeign Military Sales pour améliorer l'interopérabilité de ces appareils avec ceux de l’Otan[6]. Elle porte sur l'ajout des systèmes d’interrogation APX-122 IFF Mode 5/S, des transpondeurs APX 123 IFF 5/S dont la portée est supérieure à300 nautiques[7] et des systèmes de mesure de soutien électronique ALQ-217. Le montant est estimé à environ131 millions d’euros (180 millions de dollars).

L'apport principal de l'E-2C pour legroupe aéronaval français est le fait qu'il diffuse vers l'ensemble de la force la situation aérienne, grâce auxliaisons de données tactiques, en particulier laLiaison 16. Il permet ainsi aux autres plates-formes, et particulièrement aux avions de combat, d'avoir une meilleure perception de leur environnement.
La Loi de programmation militaire 2019-2025 a confirmé que les trois E-2C de la Marine nationale seront remplacés par trois E-2D Advanced Hawkeye qui seront commandés en 2020 et dont la livraison est prévue entre 2026 et 2028[8].
Début septembre 2020, un ancien E-2C de l'US Navy arrive à l'atelier industriel de l'aéronautique deCuers-Pierrefeu pour servir de réserve de pièces détachées.
En 2003,Northrop Grumman remporte un contrat de 1,9 milliard de dollars pour le développement d'un nouveausystème de détection et de commandement aéroporté de l'US Navy qui sera le E-2D Advanced Hawkeye[9].
Il est visuellement proche de l'E-2C, mais la cellule intègre plus de matériaux composites et sonradarAN/APS 145 à balayage mécanique est remplacé par l'AN/APY-9 AESA de Lockheed Martin à balayage hybride mécanique et électronique, dont la portée et le nombre de pistes de suivi ont été nettement augmentés. L'E-2D conserve son radôme rotatif et donne la priorité à la détection desmissiles de croisière. Le système ESM de « guerre électronique » est l'AN/ALQ-217 en remplacement du AN/ALR-73. Il reçoit à l'occasion une perche de ravitaillement en vol[10].
Le premier vol de l'E-2D eut lieu le.
Le, ledépartement de la Défense des États-Unis a donné son feu vert dans un nouveau contrat de432 millions de dollars à une présérie de l'évolution E-2D.
Deux cellules servent au développement et aux essais en 2009. Plus de 1 000 h de vol d'essais ont été accumulées en. En plus des deux autres cellules commandées pour 2010[11], un contrat pluriannuel est en négociation pour75 appareils remplaçant les E2-C actuels.
Le constructeur déclare que sa mise en service est prévue en 2011 et se dit prêt à fournir un premier exemplaire à l'export en 2013.
Le, un E-2D a effectué les premiersappontage etcatapultage sur le porte-avionUSS Harry S. Truman (CVN-75)[12],[13];
En, il est commandé le premier E-2 ravitaillable en vol pour 226,702 millions de dollars[14].
Ils sont construits dans une usine deNorthrop Grumman située au nord de l'aéroport deSaint Augustine (Floride), et employant800 personnes début 2010[15].
En octobre2014 la version reçoit sa validationIOC (initial operational capability) et devrait être déployée pour la première fois au printemps2015 à bord de l'USS Theodore Roosevelt (CVN-71)[3].
En, les prémices des études sur le ravitaillement en vol commencent avec un essai réel en 2017[16]. En, cela a permis un vol d'une durée record de plus de8 heures[17]. Le premier E-2D de série (numéro 169066) équipé d'une perche de ravitaillement en vol a rejoint le120e Escadron d’alerte rapide (ACW) le. Il servira essentiellement à la formation des pilotes instructeurs. Tous les autres E-2D déjà livrés seront dotés ultérieurement de cet équipement[18].
Les neuf E-2D que reçoit le Japon à partir de sont utilisés depuis des bases à terre et ont des caractéristiques différentes des appareils embarqués. Pouvant transporter du carburant supplémentaire dans une «aile humide», ils ont une autonomie de8 heures, contre5 heures pour ceux embarqués[19].
En 2021, la France commande trois E-2D Advanced Hawkeye (354 millions de dollars) afin de remplacer les E-2C jusque-là en service au sein de laFlottille 4F[20]. Ils seront livrés en 2027 et adaptés aux besoins français grâce à l'ajout d'un calculateur spécifique - garant de souveraineté - développé parEviden et intégré par l'Atelier Industriel de l’Aéronautique [AIA] de Cuers-Pierrefeu. LaDirection générale de l’armement [DGA] les prendra ensuite en compte pour validation, avant de les remettre auCentre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S]. Leur admission au service devrait être prononcée en 2030[21].


(19 escadrilles - 7 dissoutes = 12 en activité)[Quand ?].

L'aviation navale française possède troisHawkeye acquis auprès des États-Unis en1998 (FR2),1999 (FR1),2004 (FR3) en service à laflottille 4F, basée à laBAN Lann-Bihoué, et un quatrième acquis en2020 (AJ-604) servant de stock de pièces détachées à l'atelier deCuers[30].
Les pilotes et équipages ont baptisé leur appareils :
Durant l'arrêt pour maintenance du porte-avions Charles De Gaulle entre 2017 et 2018, les aéronefs français ont été rénovés dans un nouveau standard mêlant certains des composants de l'E-2D US Navy et des développements spécifiques français.
Trois E-2D Advanced Hawkeye viendront les remplacer. Livraison prévue en 2027 et mise en service trois ans plus tard après adaptation aux besoins français[21].
Après un premier appontage sur leporte-avionsCharles-de-Gaulle le, les FR2 et FR1 embarquent à nouveau du 11 au et vont être sollicités durant laguerre d'Afghanistan. À partir du, les deuxHawkeye effectuent durant sept mois500 heures de vol au-dessus du théâtre afghan. Du au, dans le cadre de l'opération françaiseHeraclès 2, lesHawkeye effectuent94 heures de vol (19 sorties). Enfin, du 5 au, dans le cadre de l'opération françaiseHeraclès Air Indien,24 missions sont effectuées.
À la suite de l'indisponibilité duCharles-de-Gaulle, deuxHawkeye, déployés depuis fin mai2008 dans la zone Antilles/Caraïbes depuis la base américaine deCuraçao dans des missions de lutte contre letrafic de stupéfiants, rejoignent laNaval Air Station Chambers Field (Virginie)[32], à proximité deNorfolk pour l'exercice « Opération Brimstone » (Joint Task ForceExercise 08-4)[33].
Par ailleurs, plusieurs appontages et catapultages d'Hawkeye ont lieu deporte-avions américains, notamment le à partir de l'USS John C. Stennis enmer d'Arabie, le à partir de l'USS Enterprise au large deCannes, le à partir de l'USS Harry S. Truman au large deMarseille[34].
De à ils opèrent avec lesRafale et lesSuper Étendard duGAN basés sur lePorte-avions nucléaire Charles de Gaulle lors de l'opération Harmattan.
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