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Améliorez-le,discutez des points à améliorer ou précisez les sections à recycler en utilisant{{section à recycler}}.Le groupeBolloré est unemultinationale française spécialisée dans lalogistique pétrolière, lacommunication, ledivertissement et l'industrie. En 1822,Nicolas Le Marié fonde lespapeteries d'Odet.Jean-René Bolloré lui succède en 1861 et substitue son nom à l'entreprise[4]. Son siège social est situé dans la commune d'Ergué-Gabéric, près deQuimper, enBretagne. Elle est dirigée parCyrille Bolloré, fils deVincent Bolloré.
À l'origine spécialisé dans l'industrie des papiers fins et desfilms plastiques, son activité historique, le groupe s'est par la suite diversifié dans letransport et lalogistique, puis dans l'énergie et l'automobile avec labatterie lithium-métal-polymère (LMP), ainsi que dans lapublicité, lesmédias et lacommunication à partir des années 2000[5],[6]. En 2004, il figure parmi les deux cents premiers groupes industriels européens et les cinquante premiers français[réf. nécessaire]. En 2009, le groupe cèdeOCB, l'une de ses activités historiques dans le papier à cigarettes[5]. En 2021, il réalise plus de16 milliards d'euros dechiffre d'affaires et il emploie 73 000 personnes dans le monde[7].
En 2024, il se désengage des secteurs du transport et de la logistique en cédant sa filialeBolloré Transport & Logistics aux armateurs suisse et françaisMSC etCMA CGM[8],[9]. Le groupe Bolloré organise ensuite la scission du conglomérat Vivendi, qu'il contrôle. Depuis, il détient directement 30,4 % de chacune des nouvelles entités créées :Canal+ SA (audiovisuel), cotée à Londres,Louis Hachette Group (presse et édition),Havas (communication) et l'entité restante conservant le nom Vivendi. Il est également présent dans l'industrie musicale en contrôlant 18 % de lamajor américaineUniversal Music Group, ainsi que 10 % viaVivendi.
Le groupe est régulièrement mis en cause pour ses violations des droits humains, notamment au Cameroun et pour sa collusion avec l'extrême droite et la Russie.
Issu d'une longue tradition papetière, le groupe, qui a réussi sa mutation industrielle à la fin duXXe siècle en se positionnant dans la production de films plastiques ultra fins, est devenu un important conglomérat dans le transport, la logistique, l'industrie, la communication et la finance.
Lespapeteries d'Odet ont été créées en 1822 parNicolas Le Marié (1797-1870)[10], dans la commune d'Ergué-Gabéric, près deQuimper. Ces papeteries, dirigées depuis1861 parJean-René Bolloré (neveu par alliance de Nicolas Le Marié et médecin depuis1850), sont à l'origine une entreprise industrielle familiale moyenne, spécialisée dans la production de papier, puis dans les papiers minces (sachets de thé, papier bible, filtres, etc.)[11]. L'image du groupe pour le grand public va être longtemps associée mais réduite, au papier à cigarette et son nom est repris dans une chanson espagnole de Cathy Claret,Bollore, qui deviendra célèbre grâce à la version deRaimundo Amador etB. B. King,« Bolleré te quita las penas / Bolleré pa toda la vida / Bolleré me vuelve loco / Bolleré !! qué papel !! » (« Bollore t'enlève les peines / Bollore, pour toute la vie / Bollore nous rend tous fous / Bollore, quel papier ! »). L'une des marques phare de cette tradition papetière estOCB (Odet-Cascadec-Bolloré), qui est, elle aussi, chantée en 1993 par le groupeBilly Ze Kick et les Gamins en Folie dans la chansonOCB :« OCB, occis carton blindé ! OCB, fais tourner, fais tourner, fais tourner ! OCB, c'est toujours moi le dernier ! », ainsi que par le rappeurJoey Badass en 2013 dans une chanson du même nom.
L'entreprise reste durant toute son histoire, une entreprise familiale. Ainsi,Jean-René Bolloré, directeur de la papeterie d'Odet de 1861 à 1881, laisse la place à sa mort à son filsRené-Guillaume Bolloré[12]. Son arrière-petit-filsRené Bolloré est le directeur des Papeteries Bolloré de 1935 à 1974, hormis cinq années de guerre. Un frère de René,Gwenn-Aël Bolloré est vice-président des Papeteries de 1952 à 1974 et un autre,Michel, président. L'entrepriseOCB a été vendue au groupeRepublic Tobacco en 2000[13].
L'entreprise familiale, en grande difficulté, est prise en main en 1981 par le neveu de Michel,Vincent Bolloré et son frère Michel-Yves Bolloré[14], assistés de Jean Lassal, elle se recentre d'abord sur les sachets de thé puis sort de sa longue tradition papetière pour devenir dans les années 1990 l'un des leaders mondiaux du film plastique ultrafin[15],[14].
Michel-Yves Bolloré dirige alors la partie industrielle du groupe[16] et oriente la sortie de l'industrie papetière pour se spécialiser dans une niche technologique (polypropylène) et industrielle (celle de l'ultrafin) très pointue. Le groupe Bolloré se trouve ainsi à l'abri de toute tentative de rachat par les grands groupes mondiaux, qui préfèrent utiliser les produits, films et plastiques minces, de haute technologie du groupe Bolloré, plutôt que de racheter l'entreprise.
Dans le même temps, Vincent Bolloré, formé à la finance par son expérience chez l'alliée de la famille lacompagnie Financière Edmond de Rothschild, transforme le groupe en unconglomérat d'activités très diverses, mêlant participations financières et investissements industriels[14]. On peut citer notamment une participation dans l'assureur italienGenerali, le contrôle de la banque italienne d'investissementMediobanca en 2001 (dont il est resté actionnaire), les médias en 2000, les terminaux portuaires (concession des ports d'Abidjan en 2008, la plupart des terminaux portuaires du golfe deGuinée), les lignes ferroviaires (en particulier en Afrique), les plantations tropicales, la distribution de produits pétroliers (Bolloré Énergie), le vin (domaine de la Croix, La Bastide Blanche enCôtes de Provence), etc.
En 1992, Bolloré rachète la compagnie de transport maritimeDelmas-Vieljeux, depuis cédée et intégrée à laCMA-CGM en 2005.
En 1997, il prend le contrôle de labanque Rivaud[17], raid financier décisif dans la constitution de l'empire Bolloré[18]
Si cette diversification est la marque personnelle de Vincent Bolloré, il conserve cependant la tradition industrielle du groupe familial dans le film ultrafin, l'énergie et le transport, tout en le développant dans l'automobile (Batscap et laBlue Car), et dans la publicité et la communication (Havas en 2004,Aegis en 2006[14]), la presse gratuite (Direct Soir,Direct Matin[14]), l'institut de sondagesCSA en 2006[19], les médias (Bolloré Média, après la revente de ses chaînesDirect 8 etDirect Star auGroupe Canal+ via un échange d'actions, le groupe devient en2012 le1er actionnaire deVivendi[14]) mais aussi, les télécommunications (Bolloré telecom), etc. En, le groupe Bolloré vend 22,5 % de Havas pour601 millions d'euros, dans le but d'augmenter le flottant de l'action Havas[20]. Le groupe bénéficie au même moment d'une envolée boursière, entraînée par un rapport élogieux du fonds spéculatif américainMuddy Waters Research[21].
En, legroupe Vivendi annonce l'acquisition de la participation de 60 % du groupe Bolloré dansHavas pour un montant de2,36 milliards d'euros[22], en cas de réussite de cette opération, les 40 autres pourcents d'Havas devraient être repris également par Vivendi, pour un total de3,881 milliards d'euros[23],[24].
En,Mediterranean Shipping Company annonce une offre d'acquisition la filiale Bollore Africa Logistics pour 6,4 milliards de dollars. En parallèle, Vincent Bolloré annonce sa retraite de la gestion du groupe pour le[25].
Le 21 décembre 2022, Bolloré finalise en avance la cession de ses ports en Afrique à l'armateur italo-suisse MSC, une opération réalisée avec plusieurs mois d'avance sur le calendrier initial et qui lui rapporte plus de5 milliards d'euros.
Le groupe Bolloré reçoit le une promesse d’achat pour ses activités de commission de transport et de logistique, regroupées dansBolloré Transport & Logistics (7,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022 et13.000 salariés) de la part deCMA CGM[26]. Une offre que le groupe Bolloré a acceptée[27]. Après autorisation par la Commission européenne[28], la vente est finalisée le 29 février 2024 pour une somme de 4,85 milliards d'euros[29].
Bolloré développe ses activités dans le transport, la logistique, la distribution d'énergie, les films plastiques, les batteries etsupercapacités, les véhicules électriques, la communication et les médias. Le groupe gère aussi un portefeuille de participations et des actifs agricoles (plantations).
La divisionBlue, anciennement division Bretagne, rassemble les activités de stockage d'électricité avec les batterieslithium métal polymère et de mobilité, à travers trois filiales :

Les batteries produites sont utilisées pour répondre à diverses applications comme la production devéhicules électriques (voitures, bus, tramway) et le déploiement de services d'autopartage. Dans les zones urbaines et périurbaines, les autobus électriquesBluebus d'une longueur de six à douze mètres, sont déployés à Paris,Turin (Italie),Bruxelles,Luxembourg,Abidjan,Rennes[30]… et les Bluetram, fonctionnant sans rails ni caténaires, sont en test à Singapour en 2018[31].
ÀErgué-Gabéric enBretagne et àBoucherville auCanada,Blue Solutions produit des batteries basées sur la technologie LMP (lithium métal polymère)[32] ainsi que dessupercondensateurs pour les véhicules électriques. En 2016, le groupe acquiert la société californienne Capacitor Sciences Incorporated spécialisée dans l’étude et la recherche de nouvelles molécules destockage de l'énergie[33].
Le groupe annonce la création d'une gigafactory de batteries électriques "tout solide" dans la région de Mulhouse devant créer 1 500 emplois[34].
Blue Solutions déploie des solutions de stockage dans des zones non raccordées au réseau électrique via BlueStorage (principalement en Afrique).
La division « Films », aussi appelée « Bolloré Innovative Thin Films » depuis novembre 2023, produit des filmspolypropylènes utilisés pour lescondensateurs et composants électriques qui permettent de stocker l’énergie et des films d’emballage thermorétractables pour les marchés de l’industrie et de l’alimentaire. Jusqu'en 2000, l'entreprise possède les marques de papier à cigaretteZig Zag,OCB etJOB[35].
La division « Systèmes », ou « Blue Systems » rassemble les activités liées aux technologies des flux de déplacements et de données.
Avec le groupe IER et sa filialeAutomatic Systems, le groupe Bolloré conçoit des bornes de charge et d’identification :bornes interactives, bornes de péages, lecteurs decodes à barres, terminaux de saisie portables et embarqués, imprimantes d’étiquettes codes à barres, solutions de réseaux radio.

Le groupe a produit deuxvéhicules électriques dont les deux modèles phares sont laBluecar, déployée principalement enautopartage, et la Bluesummer, un cabriolet électrique de loisirs, qui a laissé sa place à laCitroën e-Méhari, à la suite d'un accord avecPSA[36]. La Bluecar, une voiture électrique citadine d’une autonomie de 250 km, est le modèle retenu en 2011 pour le déploiement d'Autolib' àParis et enÎle-de-France. Il échoue à Paris et s'arrête en 2018, puis àLyon (Bluely) et àBordeaux (Bluecub) en 2020[37],[38].D’autres services comparables échouent aussi àIndianapolis,Los Angeles (États-Unis) etSingapour.[réf. nécessaire]
Acteur de logistique pétrolière en France et distributeur de produits pétroliers en Europe, le groupe conserve sa filialeBolloré Energy à la suite de la cession de sa divisionBolloré Transport & Logistics àMSC en 2021, et àCMA CGM en 2024[39],[40].
Les activités de communication, médias et divertissement reposent principalement surVivendi dont le groupe Bolloré est actionnaire à 27 % depuis[41].
Lancé en 2007,Direct Matin, devenuCNews en 2017, est un quotidien gratuit français. Il est distribué dans onze agglomérations (Paris Île-de-France,Lille,Strasbourg,Lyon,Nice,Marseille,Montpellier,Toulouse,Bordeaux,Nantes etRennes) à 900 000 exemplaires.
Filiale deVivendi, legroupe Canal+ est éditeur et distributeur de chaînes de télévision spécialisé dans le sport, la fiction et le cinéma. Présent enFrance, enAfrique, enPologne et enAsie du Sud-Est, le groupe Canal+ compte11,9 millions d’abonnés individuels et3,1 millions de clients issus des partenariats avec les opérateurs télécoms en France. Depuis 2017, ces partenariats ont permis de limiter la baisse du nombre d’abonnés en France tandis que l’international a été stimulé par de bons résultats de l’Afrique[42]. Legroupe Canal+, détient trois chaînes gratuites :C8 qui a succédé à Direct 8 lancé en 2005 par le groupe (2005-2012) et D8 (2012-2016) ;CStar qui a succédé à Direct Star en 2010 à la suite du rachat deVirgin 17 par le groupe (2008-2010), et D17 (2012-2016) ;CNews qui a succédé à I-Télévision (1999-2002) et I-Télé (2002-2017).
En 2021, le groupe Bolloré prend le contrôle d'Europe 1[43].
AvecStudioCanal, le groupe produit et distribue des films et des séries télévisées. Il exploite 6 500 titres issus de60 pays, parmi lesquelsLa Bataille d'Alger (1966),Basic Instinct (1992),Le Pianiste (2002) ou encorePaddington (2014), considéré comme un des plus gros succès deStudioCanal[44].
Afin de se renforcer dans le secteur des jeux vidéo,Vivendi est monté en 2016 à 95,94 % du capital deGameloft après six mois de bras de fer avec la famille Guillemot[45]. En 2017,Gameloft a développé187 jeux vidéo sur smartphone pour128 millions de joueurs mensuels. Le catalogue deGameloft couvre des jeux grand public, d’action (Modern Combat,Order and Chaos), de sport (Asphalt), d’aventure (Dungeon Hunter), etc. Gameloft travaille aussi avec des sociétés commePixar,Mattel,Hasbro,Marvel,Lego etSega afin d’associer certains de ses jeux à des marques :Spider-Man,Moi, moche et méchant,My Little Pony,Cars,L’Âge de glace…
En mars 2018,Vivendi s'est retiré d'Ubisoft après être monté à 27,31 % du capital en 2016[46].
Le Groupe Bolloré détient aussi plus de 21 % de la sociétéBigben Interactive, spécialisée dans le domaine de la distribution d’accessoires et de jeux vidéo.
Vivendi porte début sa participation à 60 % au sein d’Havas, détient à la clôture de l’OPA 94,75 % du capital de l’entreprise.Havas accompagne les entreprises et les marques dans la publicité, la communication, le numérique et l’achat d’espaces. À son arrivée à la tête de Havas en 2013, Yannick Bolloré a déployé le modèle des Havas Villages afin de rassembler des agences et expertises en communication (création, média, numérique, événementiel, relations publiques, données…) dans un même lieu et faciliter la gestion des projets[47].
Le, le groupe a acquis 40 % du capital social de l'institut de sondagesCSA dont il est détenteur à 100 % depuis 2008[48].
L'une des activités du groupe, initiée sur l'action personnelle de Vincent Bolloré (lepetit prince de la finance[49]) durant les années 1990, est la prise de participations financières.
Au, les portefeuilles de titres cotés Bolloré et Vivendi représentent plus de7,4 milliards d’euros, dont1,1 milliard d’euros pour le portefeuille Bolloré (Bigben Interactive,Mediobanca,Vallourec…) et6,4 milliards d’euros pour le portefeuille Vivendi (Telecom Italia,Mediaset,Telefonica,Ubisoft).
Major de l'industrie musicale,Universal Music Group produit des albums musicaux (découverte d'artistes, développement de leur carrière…), commercialise leur utilisation (dans les films, représentations publiques…), gère les droits d'auteur et vend des produits dérivés. Son catalogue rassemble des artistes locaux et internationaux, dont notamment lesBeatles, lesRolling Stones,U2,Andrea Bocelli,Drake,Taylor Swift,Lady Gaga ou encoreHelene Fischer. En 2017, le groupe a conclu plusieurs accords avec des acteurs du streaming commePandora,Amazon ou iHeartMedia et a contracté des licences avec, au total, plus de quatre cents services numériques sur la scène internationale[50]. Le groupe s'est désengagé de Universal par une introduction en bourse de ce dernier en 2021. Le groupe Bolloré conserve 17,7 % d'Universal Music Group.
Le groupe Bolloré est également actionnaire minoritaire du groupeSocfin (39%), l’un des principaux planteurs dans le monde avec près de200 000 hectares (palmiers à huile ethévéas) principalement auCameroun, auNigeria et auLiberia. Le groupe possède trois fermes aux États-Unis (soja,coton,olives…) et des vignobles dans le Sud de la France, en zones d’appellation « Côtes-de-provence ».
Né fin 2014, de la fusion de trois filiales (Bolloré Logistics, Bolloré Africa Logistics, Bolloré Energy),Bolloré Transport & Logistics[51] est dirigé par Cyrille Bolloré et représente 43 % du chiffre d'affaires de Bolloré en 2017.
La filiale Bolloré Transport & Logistics est progressivement cédée, d'abord à l'armateur italo-suisseMSC en 2021, puis à l'armateur françaisCMA CGM en 2024. Elle s'organise autour de quatre métiers :
Avant d’être intégrée à Bolloré Transport & Logistics en 2014, Bolloré Africa Logistics est le fruit de la fusion en 2008 de plusieurs filiales (SDV, Saga, Afritramp, Socapo, Antrak, etc.)[52]. Les activités de transport et de logistique en Afrique comptent 23 500 employés pour un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros.
Au 31 décembre 2024, le Groupe Bolloré possède divers investissements :
En 2018, les membres du conseil d'administration comprennent :
| Années | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 |
|---|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires | 10,824 | 10,076 | 18,325 | 23,024 |
| Résultat net | 727 | 588 | 2,081 | 1,107 |
| Fonds propres | 11,285 | 10,281 | 31,858 | 28,204 |
| Dettes financières | 4,281 | 4,259 | 4,841 | 4,882 |
En juin 2023, le groupe vaut 16,5 milliards d'euros en Bourse[54].
| Années | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 |
|---|---|---|---|---|
| Nombre d'actions cotées en millions | 2,895 | 2,910 | 2,922 | 2,930 |
| Capitalisation boursière en millions d'euros | 12,440 | 9,750 | 13,229 | 10,253 |
Liste des principaux actionnaires au 20 juin 2025[55].
| 63,72 % | |
| 7,12 % | |
| 5,48 % | |
| 0,54 % | |
| 0,12 % | |
| 0,12 % | |
| 0,06 % | |
| 0,06 % | |
| 0,06 % | |
| 0,0010% |
Dans son rapport 2021 sur le gouvernement d’entreprise, l’Autorité des marchés financiers (AMF) épingle le groupe pour son non-respect du code de gouvernance de l’Afep-Medef. L’AMF doute de la véritable indépendance de l’un des administrateurs censés être indépendant[56].
Des entreprises associées au groupe Bolloré ont été mises en cause par l'ONU pour leur « exploitation illégale » de ressources naturelles, dont en particulier la colombite-tantalite (oucoltan), dans certaines régions d'Afrique, dont le commerce nourrit letrafic d'armes. Dans un rapport d', l'ONU indique queSDV, filiale à 100 % du groupe Bolloré, figure « parmi les principaux maillons de ce réseau d’exploitation et de poursuite de la guerre. Des milliers de tonnes de colombo-tantalite ont ainsi été chargées à partir deKigali (Rwanda) ou ont transité par le port de mer deDar es Salam (Tanzanie) ». Un rapport de 2002 place SDV sur la liste des entreprises qui « violent les principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE] à l’intention des entreprises multinationales »[57].
En, un article du quotidienLibération révèle que le Groupe Bolloré a été pris en flagrant délit de fraude concernant ses activités auSénégal ; lefisc sénégalais ayant découvert des« irrégularités sur notes », le groupe français a fait l’objet d’unredressement fiscal d'un montant fixé à 1,5 milliard defrancs CFA (2,3 millions d’euros)[58].
En, Vincent Bolloré est mis en examen pour corruption d'agents publics étrangers après deux jours de garde à vue dans les locaux de la police anticorruption. Le milliardaire est en effet visé pour avoir utilisé sa filiale de communication politique Havas afin de gagner le marché de la gestion des ports deConakry (Guinée) etLomé (Togo). Dans les deux cas, l'agence Havas gère la communication des candidats à l'élection présidentielle (Alpha Condé en Guinée etFaure Gnassingbé au Togo) quelques mois avant que Bollore Africa Logistics (anciennement SDV) n'obtienne les exploitations. Des investigations révèlent que les deux candidats aux présidentielles en Guinée et au Togo ont bénéficié de sous-facturation de la part d'Havas[59]. Au sujet de la cession de la gestion du port de Conakry à la société de Vincent Bolloré, Alpha Condé déclare en 2016 : « C'est un ami [Bolloré]. Je privilégie les amis. Et alors ? »[60]. La rupture du contrat d'une durée de25 ans liant la Guinée au gestionnaire françaisNecotrans depuis 2008 n'a fait qu'accroître les soupçons pesant sur Bolloré.
Le, six mois après la garde à vue de son patron, c'est la holding Bolloré SE qui est mise en examen pour corruption dans l'affaire des concessions portuaires en Afrique de l'Ouest[61]. Dans un premier temps, le groupe « conteste formellement » les irrégularités qui lui sont reprochées.
Cependant, en 2021, Vincent Bolloré reconnait les faits decorruption qui lui sont reprochés et accepte le plaider-coupable proposé par le parquet, dont l'homologation est refusée par le tribunal judiciaire de Paris, ouvrant la voie à un procès en correctionnelle. De son côté, la société Bolloré SE a vu homologuée uneConvention judiciaire d'intérêt public aux termes de laquelle elle devra régler une amende calculée sur la base des bénéfices du groupe envisagés sur la concession portuaire de Lomé[62].
Le groupe est réputé pour infliger des procédures dispendieuses, psychologiquement éprouvantes et interminables, à tout plaignant, afin de dissuader les plaintes suivantes, et ce au sein de toutes ses filiales[63].
Le, Une plainte contre le groupe Bolloré, au parquet national financier de Paris. Cette plainte est déposée par le collectif Restitution pour l'Afrique qui se compose de onze ONG, présentes dans six pays en Afrique, Togo, Guinée, Cameroun, Ghana, Côte d'Ivoire, RDC, pour les chefs présumés de « recel » et de « blanchiment d'argent » dans le cadre de ses activités logistiques en Afrique, et la gestion de ses ports[64].
Le directeur général du groupe, Gilles Alix, indique en 2008 au sujet des relations entre le groupe et les dirigeants africains que « Les ministres, on les connaît tous là-bas. Ce sont des amis. Alors, de temps en temps — je vais être clair —, on leur donne, quand ils ne sont plus ministres, la possibilité de devenir administrateurs d’une de nos filiales. C’est pour leur sauver la face. Et puis on sait qu’un jour ils peuvent redevenir ministres »[57].
SelonLe Monde diplomatique, les journaux possédés par Vincent Bolloré,Matin Plus etDirect Soir, « soignent l’image des chefs d’États amis, qui, manquant pour la plupart de légitimité électorale, ne se maintiennent au pouvoir que par la répression interne et la propagande d’exportation. C’est ainsi que Matin plus, quotidien réalisé en partenariat avec Le Monde, dresse un bilan flatteur des vingt-cinq années de règne du chef de l’État camerounaisPaul Biya. Le gouvernement de Yaoundé, apprend-on avec surprise, se démène pour « revaloriser le pouvoir d’achat » des Camerounais et « renforcer les institutions de promotion des droits de l’homme »[57]. Pour remporter la concession du port de Dakar en 2007, Bolloré fait consacrer une émission spéciale au président sénégalais sur la chaîne de télévision de son groupe,Direct 8, et une double « une » dans ses journaux Matin plus et Direct soir : « Abdoulaye Wade : un grand d’Afrique »[57].
En France, le groupe est soupçonné d'user des relations personnelles entre Vincent Bolloré et plusieurs hommes politiques (Nicolas Sarkozy,Alain Madelin,Gérard Longuet,François Léotard) pour favoriser ses intérêts auprès de pays africains. Le groupe a par ailleurs intégré des responsables politiques dans sa direction. Ainsi,Michel Roussin (ancien ministre de la Coopération d’Édouard Balladur) est l'un des « messieurs Afrique » du groupe pendant plus de dix ans.Alain Minc et le députéJean Glavany sont nommés au comité stratégique du groupe[57].
Un reportage deBenoît Collombat, diffusé le et intituléCameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré, lance une controverse sur certaines activités africaines du groupe, qui soutient la fondation deChantal Biya, épouse du président de la République du CamerounPaul Biya, ainsi qu'une radio tenue par un prêtre proche du pouvoir. Cette controverse est relayée, notamment, par les sitesMediapart[65] etRue89[66]. Elle aboutit à un procès en diffamation contreFrance Inter[67],[68] gagné par Vincent Bolloré le, le tribunal estimant cependant que l'analyse proposée par Benoît Collombat est« critique, sinon polémique », mais qu'il s'agit« d'éléments s'intégrant dans un libre débat d'opinion »[69].
Controverse auCameroun : le vendredi, l'association Sherpa formée de juristes et d'avocats ainsi que deux organisations camerounaises (le CED et la Focarfe) se sont associées pour déposer une saisine devant l’OCDE contre la société Bolloré SA et la société Financière du Champ de Mars (groupe Bolloré), actionnaires minoritaires indirectes de la société camerounaise de palmeraies (Socapalm) ; la société Socfinal et la société Intercultures (groupe Fabri), actionnaires de contrôle de la Socapalm pour violation des « principes directeurs » (non contraignants) édictés par l'OCDE à l’intention des entreprises multinationales[70]. Il reste à savoir quelle est la part de responsabilité de chacun[71],[72]. Le paysanEmmanuel Elong milite contre l'expropriation des terres[73] pour les palmeraies exploitées[74] au Cameroun.
À la suite de la diffusion d'un article de Rue89 intitulé « Socapalm au Cameroun, l'épine du groupe Bolloré »[75], le directeur de publication de Rue89 et l'auteur de l'article en question sont mis en examen en, de même qu'un journaliste de France Inter (Benoît Collombat)[76].
En 2012, Oakland Institute publie un rapport concernant l'opposition de la population deSierra Leone et sa répression, face au développement des plantations de palmiers à huile de SocFin. Il dénonce également les conditions de travail et les bas salaires pratiqués sur ces exploitations[77].
En 2013, le groupe poursuit en diffamation deux magazines en ligne,Basta ! et Rue89, à la suite d'un article sur l'accaparement des terres[78]. Plusieurs journalistes sont mis en examen le au tribunal de grande instance de Paris.
En 2015, des paysans cambodgiens assignent en justice, en France, la société Bolloré ainsi que la SocFin pour la « perte de leurs ressources économiques, la destruction de leurs lieux de culte et la dégradation de leur environnement » à la suite du développement des cultures d'hévéa[79].
Après une tentative de négociation échouée en 2014[80], des manifestations coordonnées par l'associationReAct sont organisées devant la tour Bolloré au moment desassemblées générales en 2015[81], 2016[82] et 2017[83] pour dénoncer les accaparements des terres.
En 2016, dans son jugement concernant la plainte en diffamation contre Basta !, la17e chambre du tribunal a estimé que la relaxe s’imposait. Lundi, le groupe Bolloré fait appel[84] puis perd définitivement en 2018 après s'être pourvu en cassation[85].
Controverse auLiberia : le groupe Bolloré possède la plus grande plantation d’hévéas du pays, via sa filialeLiberia Agricultural Company (LAC). En, lamission des Nations unies au Liberia publie un rapport décrivant les conditions catastrophiques des droits de l’homme sur la plantation : travail d’enfants de moins de quatorze ans, utilisation de produits cancérigènes, interdiction des syndicats, licenciements arbitraires, maintien de l’ordre par des milices privées, expulsion de75 villages, etc.[86].
En, la Cour d’appel de Versailles ordonne au groupe Bolloré de clarifier ses relations avec le holding luxembourgeoisSocfin, qui exploite des plantations d’hévéas en Afrique et en Asie[87].
Le groupe est débouté d'une autre plainte contreBastamag le, ayant décrit des conditions des droits de l’homme « catastrophiques » dans les plantations au Libéria où travaillent « des enfants de moins de14 ans »[88]. Le, c'est au tour de la chaîneFrance 2 d'être attaquée en justice par le groupe Bolloré. Celui-ci reproche à la chaîne nationale de le « dénigrer gravement » à la suite d'une seconde diffusion de l'émissionComplément d'enquête consacré à l'activité de groupe, décrivant des conditions de travail exécrables et a filmé un travailleur de14 ans[89]. Le groupe Bolloré intente dès lors de multiples recours, en France et au Cameroun notamment[90]. Le, le tribunal correctionnel de Nanterre déboute à nouveau le groupe Bolloré et condamne celui-ci à verser3 500 euros à France 2 et au journaliste Tristan Waleckx au titre des frais de justice[91]. Le, une plainte que le groupe Bolloré dépose sur le même sujet, auprès du tribunal de commerce a également été rejetée[92].
Les pressions sur la presse sont telles qu'en vingt-six associations, vingt-trois médias d'horizons très variés (tels queMediapart,Bastamag,TF1 etBFM TV) et de nombreux journalistes (par exempleBenoît Collombat,John Paul Lepers,Tristan Waleckx) s'expriment dans une tribune publique intitulée « Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas ! » contre ce qu'ils appellent les« entraves à la liberté de la presse dont est désormais coutumier le groupe Bolloré »[93]. Plusieurs sociétés de journalistes et ONG, dontSherpa,Attac etReporters sans frontières, rappellent que le groupe Bolloré et sa filiale Socfin ont initié depuis 2009 plus de 20 procédures en diffamation contre des articles ou journaux[94], en France et à l'étranger, ceci afin de« contourner la loi de 1881 sur la liberté de la presse », et assimilent ces procédures judiciaires à despoursuites-bâillons[95]. Avant cette tribune, la possibilité de mettre en cause le groupe Bolloré déjà questionné en 2016 par un des médias poursuivis, texte repris par une association de surveillance des médias[96]. En, un communiqué concernant les attaques d'entreprises contre la presse dont celles du groupe Bolloré publiées par une petite association, la CPML[97].
Fait exceptionnel, des poursuites ont été entreprises contre deux particuliers ayant seulement mis un lien sur leurs sites Internet vers un article de Bastamag[98].
En,Edwy Plenel et Fanny Pigeaud de Mediapart, sont condamnés pour diffamation pour l’article « Comment le groupe Bolloré a ruiné deux entrepreneurs camerounais »[99]. Le tribunal a retenu une présentation à charge des faits. Dix des passages sur les onze visés par la plainte ont été considérés comme diffamatoires[100]. En 2021, Edwy Plenel et Fanny Pigeaud sont relaxés par la cour d'appel de Versailles au titre de la « bonne foi », jugeant que la base factuelle de l'enquête est « sérieuse et suffisante »[101].
En, le groupe Bolloré est condamné pourprocédure abusive à l'encontre du journaliste Benoît Collombat[102].
En, deux journalistes deLe Nouvel Obs sont condamnés en diffamation pour un article paru en faisant état de corruption dans l’attribution de la concession d’un terminal à conteneurs dans le port d’Abidjan, enCôte d'Ivoire[103].
En,RSF appelle leCSA, l'État ou l'Autorité de la concurrence à intervenir contre Vincent Bolloré en raison des « méthodes brutales » qu'il met en place au sein des médias qu'il possède[104]. Des journalistes ayant collaboré dans des médias qui lui appartiennent témoignent à visage découvert contre Vincent Bolloré dans le documentaire "Le Système B - L'information selon Vincent Bolloré"[105], alertant sur la nécessité de protéger la presse[106].
Bolloré - Blue solutions est inscrite depuis 2017 au registre de transparence desreprésentants d'intérêts auprès de laCommission européenne. Il déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant de200 000 euros[107].
En 2022, un collectif « Stop Bolloré » est mis sur pied[108]. En 2024, 80 librairies indépendantes se mobilisent contre le groupe et contre sa mainmise sur le monde de l'édition, en appelant notamment à boycotter les éditions du groupe Hachette[109]. En 2025, le collectif « Désarmer Bolloré » lance pour sa part une campagne d'alerte à l'aide de marque-pages[110].
En septembre 2025, la société des journalistes du quotidien Le Parisien s'inquiète des rumeurs d'une cession du titre par Bernard Arnaud et demande au propriétaire du titre de renoncer « à livrer à une idéologie militante d'extrême droite un des grands quotidiens du pays »[111].
| Personnages clés |
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| Industrie |
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| Logistique |
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| Audiovisuel Canal+ S.A. (30,4 %) |
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| Édition et presse Louis Hachette Group (30,4 %) |
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| Publicité Havas (30,4 %) | |||||||||||||||
| Divertissement Vivendi (29,3 %) |
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| Musique Universal Music Group (18,5 %) (et 10 % via Vivendi) |
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| Autres participations |
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| Anciennes filiales et participations |
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| Référence :Armstrong & Associates, « A&A’s Top 50 Global Third-Party Logistics Providers (3PLs) List », |