Cet article est uneébauche concernant laPréhistoire, laCantabrie et laliste du patrimoine mondial.
Grotte du Pendu Cueva de El Pendo (grotte d’Altamira et art rupestre paléolithique du nord de l’Espagne) * | ||||
![]() Peintures pariétales,Magdalénien final | ||||
Coordonnées | 43° 17′ 32″ nord, 3° 57′ 56″ ouest | |||
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Pays | ![]() | |||
Numéro d’identification | 310-017 | |||
Année d’inscription | (32e session) | |||
Type | Culturel | |||
Critères | (i) (iii) | |||
Zone tampon | 63,79 ha[1] | |||
Région | Europe et Amérique du Nord ** | |||
Géolocalisation sur la carte :Santander (relief) Géolocalisation sur la carte :Cantabrie Géolocalisation sur la carte :Espagne | ||||
* Descriptif officiel UNESCO ** Classification UNESCO | ||||
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Lagrotte du Pendu, oucueva de El Pendo en espagnol, est une grotte préhistorique de la communauté autonome de lacomarque de Santander en Cantabrie, Espagne. Elle a été occupée de environ (Paléolithique moyen) à environ, avec une des stratigraphies les plus complètes de l'archéologie espagnole et qui inclut l'Asturien, l'Azilien, leMagdalénien, leSolutréen, l'Aurignacien et leMoustérien. À ce titre elle fait partie des principaux gisements en Espagne[2].
Elle a notamment permis d'établir une continuité culturelle entre leMagdalénien et l'Azilien (voir « Harpons et continuité culturelle »).
Elle est inscrite aupatrimoine mondial de l'Unesco depuis juillet 2008, dans le site « Grotte d'Altamira etart pariétalpaléolithique du Nord de l'Espagne ». Elle a été l'objet de nombreuses fouilles archéologiques ; c'est l'un des lieux les plus cités en archéologie préhistorique et une référence incontournable dans l'étude du Paléolithique espagnol.
La grotte, appelée en espagnol « cueva de El Pendo » ou parfois (plus rarement) « cueva de San Pantaleon[3] », est située dans lebarrio de El Churi, àEscobedo (es), sur lacommune deCamargo, dans le sud-ouest de lacomarque de Santander, à environ 15 km au sud-ouest deSantander[4].
Elle s'ouvre sur le flanc inférieur d'une grandedoline[3].
Son seul accès est une ouverture sous arche orientée vers le sud, donnant sur un grand vestibule de 140 m de large par 40 m de profondeur et 20 m de haut[3].
La grotte est découverte en 1878 par Marcelino Sanz de Sautuola. Depuis, elle a été l'objet de nombreuses fouilles[5].
Les périodes 1924-1926 et 1932-1941 voient les fouilles de J. Carballo et J. González Echegaray[6]. Larín fouille le site entre 1934 et 1941[7]. Pendant les années 1950, le professeur Martínez Santa-Olalla dirige plusieurs fouilles successives. S'y déroule aussi leIIe Cours international d'archéologie de terrain (« Curso Internacional de Arqueología de Campo ») en été 1955.
Les fouilles de 1932 sont faites à droite de l'entrée de la grotte[7]. Comme la stratigraphie présente des difficultés en ce lieu, les campagnes de fouilles suivantes se tournent vers de nouveaux lieux dans la grotte - notamment là où D. Marcelino de Sautuola a trouvé des objets paléolithiques à la fin duXIXe siècle ; mais la surface de cet endroit particulier a entre-temps été largement remaniée par les villageois qui y ont prélevé la terre noire pour amender leurs cultures. D'autres sondages sont donc aussi réalisés ailleurs. Ils révèlent de multiples niveaux[8], allant d'unAcheuléen quelque peu archaïque et de caractéristiques très particulières, à l’Asturien (juste avant l'âge du bronze)[8].
Le site est également fouillé par Julio Martínez Santa-Olalla et A. Cheynier pour les deux campagnes de 1953-1954, J. González Echegaray en 1953 et 1955, etAndré Leroi-Gourhan et J. Chavaillon en 1956-1957. V. Ruiz Argilés est également présent à chacune des cinq campagnes entre 1953-1957[9].Arlette Leroi-Gourhan étudie lapalynologie du site[10],[11].
La séquence stratigraphique et archéologique commence au plus tard vers82 000 B.C. (Paléolithique moyen), pour s'arrêter vers 1 500 B.C.[5].
En 1980 nous trouvons la stratigraphie suivante[12] :
Le niveau du Magdalénien VI (niveau IIg[n 1] d'El Pendo) est recouvert d'une couche stalagmitique de 40 cm d'épaisseur, qui le préserve du mélange avec les couches supérieures[7].
En 1907 Alcalde del Río découvre au fond de la grotte des gravures datées du Magdalénien inférieur qui représentent un oiseau et peut-être un cheval.
Les fouilles du père Jesús Carballo, fondateur du MUPAC, entre 1932 et 1934 dévoilent une des plus grandes collections d'art mobilier de l'Espagne péninsulaire, dont le célèbre bâton perforé.
Pendant l'Âge du bronze, le lieu est utilisé comme espace rituel : des offrandes sont déposées parmi le chaos de blocs de pierres[5].
Un grand panneau de peintures murales est découvert en 1997[5].
Pendant longtemps, le seul art pariétal connu reste les deux figures gravées (oiseau et peut-être cheval) découvertes en 1907.
Puis un grand panneau de peintures murales est découvert le 21 août 1997[14] : la « frise de peintures », de 25 m de long, est visible depuis tout le vestibule principal. Elle inclut une vingtaine de figures figures peintes en rouge, dont 12 hind, une chèvre, un cheval, deux figures zoomorphes indéterminées et plusieurs sortes de signes teles que des points, des disques et des lignes. Comme àCovalanas[n 2], les silhouettes des figures sont surlignées avec des lignes de points. Certains motifs combinent ces lignes de points avec un tracé linéaire en plein. L'unité de composition de la frise indique une exécution synchronique : inclusion des figures dans la frise, similitudes techniques dans les dessins et le style (divisions internes, figures partiellement ou totalement remplies de couleur, etc). Cette frise a été datée approximativement à 20 000 B.C.[5].
Dans le niveau correspondant au Magdalénien VI (fin du Magdalénien) ont été trouvés des harpons plats (de typeazilien) mélangés avec des harpons cylindriques (de type magdalénien). La plupart ont été percés d'un trou à la base, une caractéristique des harpons cantabriques. Sont également présents des harpons de type intermédiaire, démontrant l'évolution d'un type à l'autre[7].Carballo & Echegaray (1952) en concluent que l'Azilien cantabrique est apparu avec une évolution naturelle du Magdalénien (par opposition à l'intégration d'une culture azilienne importée). Ce constat remet en cause l'hypothèse d'Obermaier, qui pensait qu'après l'apogée du Magdalénien cantabrique (qu'il appelait Magdalénien V, équivalent au Magdalénien VI deH. Breuil), le harpon disparaissait en Cantabrie pour ne réapparaître qu'à l'Azilien[8].
Le est passée la loi 16/1985 sur le Patrimoine espagnol, déclarant comme Bien d'intérêt culturel (Bien de Interés Cultural) toutes les grottes espagnoles contenant de l’art rupestre[16].
En 2008, dix-sept grottes espagnoles ornées de peintures rupestres du Paléolithique, dont la grotte d'El Castillo et les grottes proches, sont classées aupatrimoine mondial de l'Unesco par adjonction au site d'Altamira (grotte classée au patrimoine mondial depuis 1985), sous la dénomination de « Grotte d'Altamira et art rupestre paléolithique du Nord de l'Espagne »[1],[n 3].
Depuis 2016 la grotte fait partie de l'« espace naturel d'intérêt spécial » (área natural de especial interés - ANEI) « Cuevas del Pendo-Peñajorao ».
Lazone tampon de la grotte du Pendu est de63,79 ha[1]. Aucune construction ne peut y être bâtie, aucune construction existante modifiée, aucun prélèvement d'eau effectué, sans l’autorisation du Conseil régional de la Culture[16].
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