Grenache N | |
![]() Grappe de grenache N | |
Caractéristiques phénologiques | |
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Débourrement | À compléter |
Floraison | mars-avril |
Véraison | À compléter |
Maturité | À compléter |
Caractéristiques culturales | |
Port | À compléter |
Vigueur | À compléter |
Fertilité | À compléter |
Taille et mode de conduite | Cordon de Royat |
Productivité | À compléter |
Exigences culturales | |
Climatique | À compléter |
Pédologique | À compléter |
Potentiel œnologique | |
Potentiel alcoolique | À compléter |
Potentiel aromatique | Cassis, cerise, compote, confiture, épices douces, figue, fruits, fumé, mûrs, poivre, prune, réglisse. |
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Legrenache N[N 1] (ou grenache noir) est uncépage noir de cuve originaire d’Aragon, en Espagne, où il s'appellegarnacha. AuXVe siècle, l'expansion duroyaume aragonais vers la Sardaigne, la Corse, le Roussillon et le littoral provençal favorise son développement. Aujourd'hui, ce cépage est un des plus cultivés au monde.
Cépage de qualité, il peut donner des vins rouges puissants, colorés et généreux, des vins rosés aromatiques et soyeux ou des vins doux naturels très sucrés au potentielde garde très important.
Ce cépage naît très probablement enAragon. Dans laRioja, il porte d'ailleurs le nom detinta aragonesa. Cependant, en Sardaigne, on se demande s'il est introduit dans l'île par les Valenciens ou si ce sont les Sardes qui l'exportent àValence.
Quoi qu'il en soit, son origine est très ancienne; des mutations spontanées ont donné des variantes blanche, grise ou velue, signe selon P. Galet[1] de son âge.
Il est introduit dans ce qui est aujourd'hui la France dès leMoyen Âge. D'après Guy Lavignac[2], il aurait été ramené par despèlerins de retour deSaint-Jacques-de-Compostelle. D'autres sources[3] font état d'un intérêt particulier porté parArnau de Vilanova à ce cépage en raison de ses origines catalanes pour la confection de remèdes à base d'alcool de vin.
À la fin duXXe siècle, le grenache est le deuxième cépage le plus cultivé au monde après l'airén. Il est depuis dépassé par lemerlot N et lecabernet sauvignon N[4]. Il n'a cependant pas beaucoup débordé des frontières des anciens pays producteurs de vin.
EnEspagne, il est cultivé dans presque tout le nord du pays, enAragon (où il est présent dans tous les vins rosés),Castille,Pays basque,Catalogne, (où il est présent dans toutes les appellations) ouExtremadure. On le retrouve en assemblage avec letempranillo dans laRioja (en particulier dans la Rioja Baja). Il est en revanche majoritaire dans la région duPriorat[5].
EnFrance, c'est un des cépages les plus cultivés avec près de 100 000 ha. Il est passé de 24 800 ha en 1958 à 91 000 ha en 1994[6]. Il est présent sur toute la façade méditerranéenne, dans levignoble du Languedoc-Roussillon, celui desCôtes du Rhône, de Corse et deProvence. Il est présent (parfois obligatoire) dans presque toutes lesAOC en rosé, rouge, ouvin doux naturel.
EnItalie, il est cultivé sur 22 400 ha, enSardaigne où il est le plus communément dénommé Cannonau ainsi qu'enSicile etCalabre. Il s'agit du cépage principal de la Sardaigne où il fournit des vins charpentés. On le trouve aussi enOmbrie dans la région duLac Trasimène et en Colli Berici (Veneto), sous le nom de Tai. Il est cité dans la littérature viticole[7] enGrèce, enIsraël, enAlgérie ou auMaroc (Grenaches rosés[8]) (1400 ha en 1990). On le retrouve aussi enIsraël, ainsi que dans lesîles grecques et àChypre[9].
Il est également présent en Amérique (États-Unis (Californie: 5 225 ha en 1991),Argentine,Chili,Uruguay) enAfrique du Sud ou enAustralie (2 070 ha en 1991).
En France, une prospection menée en 1994-1995 dans le vignoble descôtes-du-rhône méridionales a permis de créer un conservatoire du grenache. Planté en 1997, 1998 et 1999, il couvre 1,02 ha, permettant la culture de 341 clones[10].
Les anciennes prospections ont permis l'homologation de 20 clones. Sept d'entre eux sont réellement multipliés, venant de la vallée du Rhône et de l'Aude. D'autres clones issus du vignoble espagnol doivent être évalués pour envisager de nouvelles homologations.
En France, l'alicante Bouschet est un métis ancien (XIXe siècle) de grenache noir N x petit Bouschet N. Dans les années 60, les qualités intrinsèques du grenache ont été utilisées pour créer des métis destinés à améliorer le niveau des vins de pays. Ainsi lecaladoc N, (grenache N xcôt N) lechenanson N et leganson, (grenache N xjurançon N), legramon N et lemonerac N , (grenache N xaramon N), lemarselan N, (cabernet sauvignon N x grenache N) et leportan N (grenache N xportugais bleu N) ont été conçus.
En Catalogne espagnole et dans le Roussillon, leLledoner pelut N est une mutation velue du grenache[11] (encatalan,lladoner est le nom du grenache etpelut signifie poilu).
Le grenache est connu aussi sous les noms suivants[12]:
En Italie, les synonymes officiels sont cannonau, cannonao, alicante N., tocai rosso N., garnacha tinta, granaccia, grenache, gamay del Trasimeno ou gamay perugino[13].
Il ne doit pas être confondu avec l'aragonez portugais, alias tinta roriz, qui est une variante dutempranillo.
C'est un cépage très vigoureux et productif qui doit être conduit en taille courte (gobelet ou cordon). Il est adapté aux sols graveleux ou caillouteux (galets) peu acides. Il donne selon les sols et type de vins de 20 hl/ha enVin doux naturel, à près de 100 hl/ha en zone de plaine.
Il se révèle très sensible à l'excoriose, un peu moins à la nécrose bactérienne, à lapourriture grise et auxvers de la grappe.
C'est un cépage sensible aumildiou.
En revanche, il résiste bien aux nématodesmeloidogyne franc de pied dans les sables littoraux.
Très vigoureux, il craint parfois lacoulure en années défavorables au moment de la floraison. En revanche, il est résistant à la sécheresse.
Il accumule bien le sucre, donnant des vins très riches en alcool, mais faibles en acidité et à la couleur très tributaire du rendement. Il est à la base de grandsvins de garde, structurés et aromatiques comme àChâteauneuf-du-Pape où il est majoritaire ou de rosés, dont il constitue la base de l'encépagement envignoble de Provence.
Ce cépage est sensible à l'oxydation. En vinification en rosé, il demande un soin particulier pour éviter le contact avec l'oxygène. En vinification en rouge, le risque est moindre et l'assemblage avec des cépages plus tanniques,syrah N,mourvèdre N oucarignan N, permet une bonne stabilité. En revanche, ce défaut se transforme en qualité pour lesvins doux naturels. L'oxydation ménagée de ces vins entraîne unemadérisation, responsable d'arômes intenses très qualitatifs : épices, (cacao, café, tabac, caramel) fruits secs (noix fraîche, figue, raisins secs).
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