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Grec

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Legrec (engrec moderne :Ελληνικά,romanisation : Elliniká) est unelangue hellénique, seule survivante de cette famille. Sous saforme moderne etdémotique (νέα ελληνικά, δημοτικήnéa elliniká, dimotiki), il a aujourd'hui15 à 22 millions delocuteurs, principalement enGrèce et àChypre mais aussi dans les communautés de ladiaspora ouminoritaires d'autres pays (Albanie,Turquie,Italie,Bulgarie,Ukraine,Macédoine du Nord,Hongrie,Roumanie,Moldavie,Géorgie). Il existe également une langue grecqueliturgique (Ακολουθική Ελληνικήakolouthiki elliniki), uniquement employée dans certaines grandes cérémonies religieuses commémoratives, notamment par lepatriarcat œcuménique de Constantinople. Cette langue utilise généralement, et depuis l'antiquité, l'alphabet grec pour son écriture.

Évolution

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Le grec, dans ses différentes variantesgéographiques ethistoriques, a évolué durant plus de trois millénaires. Au cours de ce temps il a connu au moins quatre grandes phases ou dénominations (phénomène depolyglossie) : legrec ancien, lakoinè, legrec médiéval et legrec moderne, chacune de ces étapes comprenant desdialectes distincts, avec parfois des variantes géographiques.

Article détaillé :Histoire de la langue grecque.

Le grec ancien

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Legrec ancien était parlé dans laGrèce antique de l'Antiquité, d'environ1000 à330 av. J.C.. Il se divisait enplusieurs dialectes. Le grec ancien était souvent écrit seulement en majuscules et sans espace, comme sur certaines tombes.

Article détaillé :Grec ancien.

La koinè grecque

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Lakoinè grecque (« langue commune ») fut parlée et écrite d'environ330av. J.-C. à330apr. J.-C. enItalie du Sud, dans lesBalkans, autour de lamer Noire, enAnatolie, enÉgypte, enCyrénaïque et enBactriane.

Article détaillé :Koinè.

Le grec médiéval

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Issu de lakoinè, le grec médiéval fut la langue de l'Empire romain d'Orient entre330 et1453, et de ses états successeurs (Empire de Nicée,despotat d'Épire,Empire de Trébizonde,Despotat de Morée etPrincipauté de Théodoros). Il en existait plusieurs versions, qui continuèrent à être parlées et à évoluer après la disparition de ces États[2] :

  • l'une, savante et « atticisante », a été couramment employée par les lettrés ;
  • une autre, religieuse, est l'Ακολουθική Ελληνική[akoluθiki elliniki] (« grec liturgique »), surtout chanté ;
  • les autres, dites Μεσαιωνικές δημοτικές[mesaionikes dimotikes] (« médiévales populaires »), sont les parlers :
  1. Έλλαδική[elladiki] (« helladique », en Grèce, autour de l'Égée et àConstantinople), à l'origine dugrec moderne,
  2. Κατωιταλιώτικη[katoitaliotiki] (« italiote », enCalabre etSicile) peut-être à l'origine dugriko,
  3. Ποντική[pontiki] (« pontique », autour de laMer Noire, à traits archaïquesioniens issus directement de l'attique), à l'origine du dialectepontique moderne,
  4. Νοτική (« du sud », enCyrénaïque etÉgypte, disparu[3]) ,
  5. Ανατολική[anatoliki] (« oriental », enAsie Mineure intérieure,Anatolie et au proche-orient), disparu.
  6. Γεβανική[ɣeβaniki] (« yévanique », de l'hébreu יוןYāvān signifiant « Ionie », soit lemonde grec), parlé par lesRomaniotes (juifs grecs) et disparu.
Article détaillé :Grec médiéval.

Le grec moderne

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En jaune, les zones où l'on parlait grec en1913 dans les Balkans et enAsie mineure.
En bleu, les zones où l'on parlait grec en1913 dans les Balkans, enAnatolie et au proche-Orient.
Zones où le grec moderne était parlé en 1970 ; en bleu foncé celles où il est officiel.

Issu du grec médiéval, legrec moderne (ouromaïque) est parlé enGrèce et àChypre depuis1453, mais il a été aussi longtemps parlé dans les villes du pourtour oriental de laMéditerranée, en Italie du Sud et dans lesprincipautés danubiennes. Il en existe actuellement six variantes : ledémotique ou « grec commun moderne », langue officielle enGrèce et àChypre, lacatharévousa (καθαρεύουσα) ou « grec puriste moderne » qui fut langue officielle de la Grèce de 1833 à 1976, l'acolouthique (ακολουθική) ou « grec liturgique », letsakonien qui est undialecte duPéloponnèse oriental, lepontique qui est un dialecte du pourtour de lamer Noire et legriko d'Italie. Il existait auparavant d'autres dialectes, tels lecappadocien d'Anatolie dont il n'existe plus que quelques locuteurs âgés parmi les réfugiésmicrasiates. Le grec commun démotique connaît en outre des parlers spécifiques aux îles, notamment lecrétois et lechypriote.

Article détaillé :Grec moderne.

EnTurquie, des Turcs dont le nombre est impossible à évaluer, sont bilingues grec/turc : il s'agit le plus souvent deMicrasiates convertis à l'islam au moment ou depuis la « grande Catastrophe » de 1923 pour échapper aux dispositions dutraité de Lausanne et pouvoir rester dans leurs foyers. On en rencontre encore le long des côtes de la Turquie, ainsi que dans les îlesImbros etTénédos. La question est sensible, et en raison du fortnationalisme turc, on ne communique pas de données sur la culture ou la langue grecque, mais seulement sur l'« ethnie » grecque, évaluée à 5 000 personnes. Le nombre de locuteurs du grec est probablement bien supérieur. L'alphabet grec est interdit en Turquie, où le grec peut toutefois s'écrire avec l'alphabet latin. Il y a cependant des exceptions, par exemple aux îlesImbros etTénédos, où les citoyens Turcs de culture grecque sont encore quelques milliers, et àIstanbul, au siège duPatriarcat de Constantinople, mais dans un cadre cultuel et culturel à caractère privé et non officiel, ni politique ou revendicatif, car l'État turc laïc n'admet officiellement que la langue turque et l'alphabet latin. Le kurde et l'arabe sont eux aussi tolérés uniquement dans l'espace privé.

Notes et références

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  1. M. Hatzopoulos, « Le parler des anciens Macédoniens »,La Macédoine, Géographie historique, Langue, Cultes et croyances, Institutions, De Boccard, Paris, 2006,p. 35-51.
  2. Francis T. Gignac, TheKoine is the direct ancestor of medieval and Modern Greek, Oxford University Press Inc. 1993.
  3. EnCyrénaïque, après laconquête arabo-musulmane, une minoritéhellénophone convertie à l’islam, lesGritlis, subsiste encore deux siècles sur la côte : Adam Benkato, « The Arabic Dialect of Benghazi, Libya: Historical and Comparative Notes »,Journal of Arabic Linguistics, vol. 59 (2014), p. 61

Voir aussi

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Langue grecque.

Articles connexes

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Liens externes

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