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Graviton

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Cet article concerne la particule élémentaire. Pour le personnage deMarvel Comics, voirGraviton (comics).

Graviton
Propriétés générales
Classification
Composition
Élémentaire
Groupe
Propriétés physiques
Masse
0 (théorique)
≤ 6,76 × 10−23 eV/c2 (expérimental)[1]
Charge électrique
0
Spin
2
Durée de vie
Stable
Historique
Découverte
Hypothétique

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Legraviton est uneparticule élémentaire hypothétique qui transmettrait lagravité, prévue dans la plupart des théories degravité quantique. Il serait donc lequantum de la force gravitationnelle. En langage courant, on peut dire que les gravitons sont les messagers de la gravité, ou les supports de la force. Il n'est pas encore intégré dans lemodèle standard, regroupant toutes les particules connues à ce jour (fermions etbosons).

Genèse

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Le mot graviton est attesté en : sa premièreoccurrence figure dans un article deDimitri Blokhintsev et Gal'perin[2],[3],[4],[5].

Les gravitons[6],[7] ont été postulés à la suite des succès de la représentation des interactions dans le cadre de lathéorie quantique des champs dans d'autres domaines. Par exemple, l'électrodynamique quantique explique très précisément l'ensemble de l'électromagnétisme, du domaine macroscopique au domaine microscopique, par l'échange dephotons entre les particules dotées decharges électriques. Ainsi, les photons échangés sont donc responsables des forces électriques et magnétiques.

Étant donné le large succès de la mécanique quantique pour la description des autres interactions représentant lesforces fondamentales de l'univers, il a semblé naturel que les mêmes méthodes puissent fonctionner pour la description de la gravitation.

Caractéristiques

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Afin de répondre aux caractéristiques de l'interaction gravitationnelle, les gravitons doivent toujours mener à une interaction attractive, avoir une portée infinie, et être en nombre illimité. Quantiquement, cela signifie que c'est unboson[8],[9]de jauge[10], demasse nulle[8],[9],[11],[12], de charge nulle[12], despin égal à 2[8],[9],[11],[12], d'hélicité égale à ±2[11],[13],[14],[15] et stable[12]. Ce qui implique qu'ils sont desluxons, des particules sedéplaçant à lavitesse de la lumière[réf. nécessaire]. Le spin du graviton n'est pas un demi-entier car, si tel était le cas, il n'y aurait pas d'interférence entre les amplitudes correspondant à un échange ou à l'absence d'échange d'un graviton[8]. Le graviton n'est pas davantage de spin unité (1) ni de spin impair (1, 3, 5, etc.) car, s'il en était ainsi, la gravitation serait répulsive[8]. Il n'est pas de spin nul (0), car, s'il en était ainsi, la gravitation ne se couplerait pas avec les photons[8]. Le spin 2 du graviton est aussi lié au caractère quadrupolaire desondes gravitationnelles[16].

Les théoriciens pensent que larelativité générale (qui est aussi une théorie de lagravitation) et lamécanique quantique doiventconverger ou fusionner à une échelle de taille de 10−35 m, pour observer labrisure de symétrie deLorentz, mais les meilleurs instruments actuels n'informent pas en dessous de 10−19 m[17].

Selon certaines extensions de la théorie d’Einstein, le graviton pourrait avoir une masse non nulle. Il a été montré expérimentalement, par deux méthodes différentes[1],[18], que cette éventuelle masse est inférieure à 7 × 10−23 eV/c2, soit 1028 fois moins que la masse de l'électron.

Graviton et relativité générale

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Dans le cadre de larelativité générale (non quantique), l'interaction gravitationnelle n'a pas une représentation vectorielle, comme les trois autresforces. En effet, elle se fond alors avec la membrane de l'espace-temps : dans leparadigme de la relativité générale, les masses ne s'attirent plus : elles suivent simplement lesgéodésiques d'un espace-temps ordonné par le tenseurénergie-impulsion réparti dans l'univers. Dans ce cadre, il n'y a nul besoin d'une particule pour transmettre la gravitation, celle-ci étant inhérente à la 'forme' même de l'univers, ou plus exactement à ses déformations locales. Ceci justifie que, en un endroit précis de l'espace, des corps de masses différentes suivront strictement la même trajectoire (en l'absence de l'intervention deforces extérieures : électromagnétiques, par exemple, ou chocs).

État de l'art

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Malgré de nombreuses tentatives, le graviton n'a été ni observé, ni même théoriquement bien cerné. À ce jour, toutes les tentatives de créer une théorie simple de lagravité quantique ont échoué. La recherche duboson de Higgs (ou boson BEH du nom de ses découvreurs : Brout, Englert et Higgs), autre boson pressenti quant à lui comme le fondement de la masse de toutfermion — alors que le graviton constituerait le vecteur de la force gravitationnelle —, focalisait au début duXXIe siècle les efforts de la communauté des spécialistes enrecherche fondamentale. Le boson de Higgs a été découvert auCERN, l'annonce en fut faite le[19].

L'existence même du graviton comme particule est discutée : le graviton pourrait n'être qu'un« intermédiaire de calcul pratique » et une« pseudo-particule »[20].

Une difficulté fondamentale pour sa mise en évidence réside dans le fait que les masses sont toutes positives, que les effets se font sentir à distance infinie, et sans effet d'écran ferme : l'interaction d'un hypothétique graviton avec un appareillage destiné à le mettre en évidence risque d'être noyé dans un bruit de fond énorme et universel. La seule façon de détecter ce boson serait de chercher les événements où le mouvement ou l'énergie d'un objet-test change différemment de ce qui est établi par larelativité générale, mais un des principes de base de lagravité quantique est pour l'heure qu'elle permette elle-même de retrouver l'ensemble des connaissances expérimentales cohérentes avec larelativité générale.

Enthéorie des cordes et encosmologie branaire, le graviton a une place importante. Comme celui-ci est engendré par unecorde fermée, il ne peut pas être emprisonné dans uneD-brane. Cela implique qu'à travers laforce gravitationnelle, la mise en évidence de l'existence d'autres D-branes deviendrait envisageable.

Le graviton est aussi associé auxondes gravitationnelles[21],[22], telles que celles qui ont été détectées par l'interféromètre VIRGO, ou celles de bien plus grandelongueur d'onde, dont la détection est le but du projet spatialLISA de l'ESA.

Le mot « graviton  » est quelquefois utilisé par« abus de langage » , pour désigner la« masse associée auchamp de gravitation » , sans préjuger s'il s'agit d'une particule ou non[23].

Le graviton ne doit pas être confondu avec leboson de Higgs : le premier a été postulé par la théorie quantique de Bluck pour expliquer la propagation spatiale de la gravitation, tandis que le second apparaît dans lemodèle standard (lequel s'appuie notamment sur la théorie quantique, mais aussi sur larelativité restreinte)pour expliquer[réf. souhaitée] pourquoi certaines particules possèdent une masse et d'autres pas.

Dans la culture populaire

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Le graviton est maintes fois mentionné et utilisé dans l'œuvre de fictionStar Trek. La particule est souvent utilisée pour lagravité artificielle à bord des vaisseaux de laFédération grâce à des "plaques gravimétriques" qui diffusent des gravitons de façon homogène. Le déflecteur de navigation, appareil essentiel d'un vaisseau qui repousse toute particule à l'avant, émet des gravitons lorsqu'il peut s'avérer nécessaire de les utiliser.

La "Technologie Graviton" est une technologie indispensable pour pouvoir produire des Étoiles de la Mort (EDLM/RIP) dans le jeu sur navigateur internetOgame.

On retrouve des émetteurs de gravitons, armes dévastatrices, dans les mangasBlame! et Knights of Sidonia de l'auteurTsutomu Nihei.

Notes et références

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  1. a etb(en) L. Bernus, O. Minazzoli, A. Fienga, M. Gastineau, J. Laskar et P. Deram, « Constraining the Mass of the Graviton with the Planetary Ephemeris INPOP »,Physical Review Letters,vol. 123,no 16,‎, articleno 161103(DOI 10.1103/PhysRevLett.123.161103).
  2. Stachel 2004,p. 169.
  3. (en) [[Helge Kragh|HelgeKragh]],Quantum generations : a history of physics in the twentieth century, Princeton,Princeton University Press, horscoll.,,2e éd. (1re éd. octobre 1999),XIV-494 p., 24 cm(EAN 9780691095523,OCLC 492973682,SUDOC 087468530,présentation en ligne,lire en ligne),p. 411.
  4. (en)CarloRovelli (av.-prop. de James Bjorken),Quantum gravity, Cambridge,Cambridge University Press,coll. « Cambridge monographs on mathematical physics »,,1re éd.,XXIII-455 p., 26 cm(EAN 9780521837330,OCLC 492974519,DOI 10.1017/CBO9780511755804,SUDOC 082005435,présentation en ligne,lire en ligne),p. 398.
  5. (ru) « Гипотеза нейтрино и закон сохранения энергии »,Под знаменем марксизма,no 6,‎,p. 147-157.
  6. BernardPire, « graviton », surEncyclopædia Universalis [consulté le30 avril 2017].
  7. Entrée« graviton » desDictionnaires de français [en ligne], sur le site deséditions Larousse [consulté le30 avril 2017].
  8. abcde etfBarrau et Grain 2023,chap. 5,sec. 5.5.,§ 5.5.2,p. 93.
  9. ab etcJacob 2001,chap. 3,p. 90.
  10. Ne'eman et Kirsh 1999,p. 146 et 307.
  11. ab etcMarleau 2022,chap. 11,sec. 11.7,p. 385.
  12. abc etdNe'eman et Kirsh 1999, tableau 11.2,p. 307.
  13. Jacob 2001,chap. 11,p. 318.
  14. RogerPenrose (trad. de l'anglais par Céline Laroche),À la découverte des lois de l'Univers : la prodigieuse histoire des mathématiques et de la physique [« The road to reality : a complete guide to the laws of the Universe »], Paris,O. Jacob,coll. « Sciences »,,XXII-1061 p., 24 cm(EAN 9782738118400,OCLC 209307388,BNF 41131526,SUDOC 118177311,lire en ligne),p. 529.
  15. Jean-PierreProvost, BernardRaffaelli et GérardVallée,Mathématiques en physique : concepts et outils, Malakoff,Dunod,coll. « Sciences sup. / mathématiques »,,1re éd.,XIV-366 p., 25 cm(EAN 9782100790234,OCLC 1083672225,BNF 45652597,SUDOC 233556478,présentation en ligne,lire en ligne),p. 50.
  16. Barrau et Grain 2023,chap. 5,sec. 5.5.,§ 5.5.2,p. 94.
  17. Interview deAlan Kostelecky par Cécile Bonneau,Science et Vie,no 1068, septembre 2006, page 62.
  18. (en) B. P. Abbottet al., « GW170104: Observation of Gravitational Waves from a 50-Solar-Mass Binary Black Hole Coalescence at redshif 0.2 »,Physical Review Letters,‎(DOI 10.1103/PhysRevLett.118.221101).
  19. « De nouveaux résultats indiquent que la particule découverte au CERN est un boson de Higgs » surpress.web.cern.ch (Bureau de presse du CERN), communiqué de presse du 14 mars 2013 (consulté le 29 août 2014)
  20. Vanhove 2019, Quantum du champ de gravitation.
  21. MichelCassé (préf. Hubert Reeves),Du vide et de la création, Paris,O. Jacob,coll. « Sciences », (réimpr. ),1re éd., 314 p., 24 cm(EAN 9782738102171,OCLC 29322595,BNF 35595820,SUDOC 002981521,présentation en ligne,lire en ligne),§ 52,p. 195-196.
  22. MichelLe Bellac (préf. Thibault Damour),Les relativités : espace, temps, gravitation, Les Ulis,EDP Sciences,coll. « Une introduction à »,,1re éd.,XIV-218 p., 24 cm(EAN 9782759812943,OCLC 910332402,BNF 2759812944,SUDOC 185764118,présentation en ligne,lire en ligne),§ 8.2,p. 144,n. 6.
  23. Fienga et Minazzoli 2019, en particuliern. 1.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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  • ProjetLIGO (Interferometer Gravitational-Wave Observatory) d'interféromètre américain

Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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