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Gravure

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Pour les articles homonymes, voirGravure (homonymie).

Gravure
La technique de gravure auburin,
illustration de l'Encyclopédie.
Partie de
Estampe(en), художественная обработка металла(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pratiqué par
Graveur ou graveuse d'estampes(en)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Graveurs en taille-douce au burin et à l'eau-forte parAbraham Bosse (1643).

Le terme degravure désigne l'ensemble destechniquesartistiques, artisanales ouindustrielles qui utilisent l’incision ou le creusement pour produire uneimage, untexte ou toute autre inscription dans la matière.

Cetart graphique consiste à inciser ou à creuser à l'aide d'un outil ou d'un mordant unematrice. Après encrage, celle-ci est imprimée sur du papier ou sur un autre support. L'œuvre finale ainsi obtenue s'appelle uneestampe. Par abus de langage, « gravure », « estampe » et « tirage » sont souvent confondus.

Le terme « estampe » est utilisé pour désigner l'œuvre résultant d'un procédé de gravure. Le tirage papier est généralement multiple.

Le terme « illustration » est utilisé quand la gravure sert à mettre en valeur un texte (le tirage peut parfois utiliser un procédé d'imprimerie et le nombre d'exemplaires est alors important).

La gravure est un terme générique. On peut graver pour réaliser uneplaque Page d'aide sur l'homonymie (nom sur uneboîte aux lettres), untimbre, unexlibris, une illustration et une estampe.

Lalithographie (dugreclithos, « pierre », etgraphein, « écrire ») ou lasérigraphie (estampes par écrans de soie) ne devraient strictement pas être considérées comme techniques de gravure mais plutôt comme d’autres moyens de reproduire enmultiple des dessins.

La première technique identifiée est laxylographie (du grecxylo, « bois », etgraphein, « écrire »), apparue enChine auVIIe siècle. Parallèlement à l'invention de l'imprimerie enEurope, ces techniques connaîtront un développement considérable à partir de laRenaissance.

Procédés

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Martyre de saint Sébastien,
gravure sur bois, Allemagne du Sud, vers 1470-1475 (à gauche) etestampe obtenue après impression (à droite),British Museum.

Durant lapréhistoire (pétroglyphes), l'antiquité (gravure lapidaires), l'œuvre finale est l'objet gravé. Cependant, dès leMoyen Âge, la gravure va être largement utilisée comme technique d'impression et de reproduction des images. Après avoir gravé le dessin sur un support dur et plat, l'artiste procède à l'encrage de la gravure et la transpose sur un nouveau support, en général une feuille depapier. Il existe trois grands procédés degravure de reproduction, qui recouvrent des techniques diverses.

Types de gravure

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Gravure en taille d'épargne

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On parle detaille d'épargne ou de gravure en relief lorsque« la planche est creusée partout où l'impression ne doit pas avoir d'effet ; le dessin seul est conservé au niveau initial de la surface de la planche, il est épargné »[1]. L'impression d'une gravure en taille d'épargne peut se faire à la main, ou sur unepresse typographique. C'est la technique employée pour lagravure sur bois et lalinogravure.

  • La gravure manuelle utilise le canif, le ciseau ou lagouge pour lagravure sur boisde fil.
  • La gravure manuelle utilise principalement leburin pour lagravure sur boisde bout.
  • La gravure manuelle utilise des gouges pour lalinogravure.
  • Dans la gravure encriblé sur métal, il n’y a pas enlèvement de matière, mais le métal est repoussé au-dessous de la surface d’impression par la frappe d’un burin et d’un ciselet, ou de poinçons de formes diverses, donnant des points, des motifs, des traits droits ou courbes, etc.
Gravure sur bois
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La gravure sur bois ou xylogravure[2] est un procédé de gravure entaille d'épargne sur un support enbois. Il s'agit peut-être de la plus ancienne technique permettant l'impression de motifs sur un support.

Linogravure
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La linogravure est unetechnique de gravure entaille d'épargne proche de lagravure sur bois, qui se pratique sur un matériau particulier, lelinoleum.

Gravure en taille-douce

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Ecce Homo deJean-Pierre Norblin de La Gourdaine, plaque de cuivre gravée à l'eau-forte (à gauche), etestampe obtenue après impression (à droite),musée national de Varsovie.

La gravure entaille-douce, ou gravure en creux, se pratique le plus souvent sur ducuivre, en particulier du cuivre rouge, mais aussi sur de l'acier ou duzinc[3]. Contrairement à la taille d'épargne, l'encre va se déposer dans les creux gravés par l'artiste. L'impression de la plaque se fait sur unepresse à taille-douce.

Gravure à lamanière noire, 4 planches en couleur, parLe Bon.
Lithogravure
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La lithogravure, étymologiquement, est l'art et la technique de « graver » dans la « pierre », autrement dit de dessiner en creusant des traits au moyen d'un outil de taille (burin, ciseau, etc.).

L'eau forte
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L’eau-forte est unprocédé de gravure entaille-douce sur une plaque métallique à l’aide d’un mordant[4] chimique (unacide). L’artiste utilisant l’eau-forte est appeléaquafortiste. À l’origine, l’eau-forte était le nom donné à l’acide nitrique.« Cette appellation elle-même est celle de l’acide nitrique étendu d’eau : l’aqua fortis des anciensalchimistes[1]. » Aujourd’hui, l’acide nitrique est remplacé par des mordants moins toxiques, tel leperchlorure de fer.

Le tireté-sec
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Le tireté-sec est un procédé de gravure en pointillé. Sur une matrice, le graveur réalise une série d'encoches alignées, créées par les rebonds successifs d'une lame de métal. Ce type de gravure peut s'effectuer sur tout type de métaux (cuivre, acier) ou de matériaux plastiques (Plexiglas, Rhénalon).

Cette technique a été mise au point par le graveur Jean-Michel Mathieux-Marie[5].

Gravure en couleur

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  • Dans la gravure mono-matrice, l'encrage des couleurs se fait directement par zones sur une seule plaque gravée (bois ou métal) en utilisant une poupée ; un pochoir peut être utilisé pour délimiter les zones.
  • Dans la gravure poly-matrice, on utilise plusieurs matrices (généralement 2 à 4) gravées en fonction des zones de couleurs prévues et chaque encrage est choisi pour obtenir le résultat voulu. Au tirage, le repérage précis est nécessaire pour la bonne superposition sur le papier et pour donner le résultat souhaité, une estampe en couleur.
  • Avec le mélange des deux méthodes, pour limiter le nombre de matrices (2 par exemple), l'encrage à la poupée peut être utilisé sur une partie d'une matrice.

Gravure à plat

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Certains auteurs[6] ajoutent la gravure à plat (ou impression à plat, ou planographie)[7] aux deux précédentes catégories. C'est le cas de lalithographie, dumonotype ou de lasérigraphie qui ne nécessitent pas dereliefs, et ne sont donc pas des « gravures » au sens strict du terme mais assimilés comme tels. Cependant, la première forme de la lithographie, inventée et lentement mise au point parAloys Senefelder, à partir de 1796, était une technique d’impression basée sur un très faible relief.

Par matériau de gravure

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Gravure sur cristal

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Lagravure sur verre et cristal s'exécute suivant différentes manières. Cette technique verrière de l'atelier à froid permet de créer un décor sur la surface du verre.

  • La gravure à la roue est une ancienne technique inspirée des tailleurs de pierres fines. Le verrier utilise différentes molettes de cuivre, plomb ou liège.
  • La gravure à la pointe de diamant, simple et efficace, se fait à l'aide d'un stylet métallique.
  • La gravure peut se faire par sablage et projection de matière.

Par outil

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Burin

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Article détaillé :Burin (gravure).

Techniques diverses

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Résumé des différentes techniques de gravure.

Ces trois procédés[Lesquels ?] recouvrent des techniques diverses, qui peuvent être catégorisées de la façon suivante :

Histoire

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La Gravure a une origine ancienne, elle remonte à l’Antiquité aux environs de 500 avant J-C[8] où a été trouvé des gravures sur des pierres et tablettes d’argile. C’est un art qui produit des dessins sur une surface plane métallique. Cet art a été utilisé par les Égyptiens pour imprimer des motifs sur des tissus ainsi que les Romains et artistes chinois qui embellissent divers objets en gravant des sceaux dans la pierre ou le bois pour des documents ou œuvres.  A ses débuts, la gravure n’était utilisé que pour créer des cachets, camées et des intailles[9]et ne satisfaisait qu'un besoin de luxe[10].

Gravure sur pierre

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Lagravure sur pierre est présente depuis l'Antiquité. Les graveurs sur pierre sont appelés « lapicides ».

Les écritures anciennes(dazhuan, xiaoshuan) sont nées de la technique de la gravure sur matière dure. En Chine, lesstèles sont très nombreuses et servent à commémorer des événements ou à honorer les morts. Ce sont de grandes dalles de pierre dressées verticalement, portant une inscription. On les trouve un peu partout : au bord des routes, dans les temples ou devant les tombeaux. Pour les graver, le texte était d’abord écrit sur du papier, puis appliqué sur la pierre polie pour guider l’incision[11].

L'estampage des pierre gravés consiste à appliquer un papier résistant sur la pierre gravée en creux. L'estampage des pierres gravées est encore utilisé de nos jours. À ce sujet, le sinologue françaisJacques Gernet (1921-2018) écrit  :« … les procédés de reproduction fidèle de la calligraphie ont été développés en Chine antérieurement aux techniques qui ne visaient qu’à la diffusion courante des textes. La pratique des estampages sur pierre paraît remonter aux environs de l’an 500 après J.-C., mais elle a encore cours aujourd’hui parce qu’elle constitue un mode de reproduction bon marché et exact des belles calligraphies : elle ne fait pas double emploi avec l’imprimerie qui vise à la satisfaction de tout autres besoins. »[12]

Gravure sur bois

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Lagravure sur bois est connue depuis au moins leVIIe siècle en Chine, les plus anciennes traces sont vers les portes occidentales chinoises de laRoute de la soie, auxgrottes de Mogao, àDunhuang. Elles étaient utilisées à l'origine pour lessutras, livres des canons bouddhiques. LesChinois inventèrent également lepapier (en -206, sous ladynastie des Han occidentaux), ce qui permit, avec l'imprimerie, de diffuser rapidement et à moindre coût des ouvrages en tout genre, puis à partir duXIe siècle, ont également été imprimés, sous ladynastie Song du Nord, lesbillets de banque, des publicités, descartes à jouer ou divers autres objets du quotidien.

la gravure sur bois apparaît plus tôt que la gravure sur cuivre. L’exemple le plus ancien est la«Madone avec quatre vierges saintes dans un jardin» (1418)[13].

On sait que les Arabes se sont approprié cette technique lors d'une bataille avec les Chinois dans l'actuelXinjiang.

Les Mongols qui ont conquis et dirigé la Chine sous laDynastie Yuan, fondée parKubilai Khan, auXIIIe siècle ont également eu accès à cette technique et avaient l'habitude de déplacer techniciens et techniques d'un bout à l'autre deleur empire, le plus vaste jamais créé, étendu jusqu'en Europe de l'Est et en Afrique du Nord à l'ouest, et en Corée et Sibérie à l'est.

La gravure sur bois est une matière première peu coûteuse, facile à trouver et à travailler selonBarthélémy Jobert[14].  Elle est utilisée comme une technique de l’imprimerie dès leXIVe siècle[15]. C’est l’une des plus anciennes techniques d'imprimerie connue et beaucoup appréciée de la bourgeoisie. Il s'agissait d’images gravées sur des planches en bois puis imprimées sur du papier pour former un livre. Cette technique d’impression s’est ensuite développée en Europe et au Moyen-Orient au cours du Moyen Âge[15].

La gravure sur bois apparaissait comme un art relativement mineur vers 1750, confiné aux affiches et à l'imagerie populaire. S’est opéré un progrès considérable du bois de bout qui a relancé la gravure sur bois. Cependant l''innovation du bois de bout s'est opéré lentement. Son évolution s’est poursuivie tout au long duXVIIIe siècle. Il a été possible d’obtenir des planches beaucoup plus résistantes équivalentes à la gravure en taille-douce. Cela a été permis par la formation de carrés pris dans le cœur d’arbres très résistants alors qu’auparavant on utilisait des planches prises dans le fil du bois. Le graveur britannique ThomasBewick (1753-1828) a été le premier à avoir exploité cette technique dans leGeneral History of Quadrupeds (1790) et sonHistory of British Birds (1797-1821)[14].

Bois Protat, ancêtre emblématique de la gravure car considéré comme la plus ancienne matrice conservée en Occident.

Bien que de nombreuses techniques venues d'Orient, parmi lesquelles de nombreuses découvertes en mathématiques (chiffres dits arabes, l'algèbre), les armes (trébuchet,armes à feu,arbalète), lepapier, lemoulin à vent et autres techniques orientales soient arrivées en Europe à l'époque des croisades et des échanges qui ont suivi, il n'y a pas de preuve formelle que cette technique ait été introduite en Occident par laroute de la soie.

À la fin du XIVᵉ siècle, lesgravures sur bois (xylographies) étaient vendues parcolportage, surtout dans les lieux depèlerinage, par des artisans souvent à la fois graveurs, imprimeurs et vendeurs, guidés avant tout par un intérêt commercial. Aux XVᵉ et XVIᵉ siècles, des centres comme lavallée du Haut-Rhin, Anvers ou larue Saint-Jacques à Paris deviennent les foyers majeurs de diffusion de ces images, sans grande valeur artistique, répondant à la mode et aux goûts rentables imposés par les éditeurs[16].

Lebois Protat[17], la plus ancienne matrice occidentale en bois, est datée de la fin duXIVe siècle, voir du début duXVe : plus précisément, il s'agit du fragment d'une planche en bois de noyer (0,60 × 0,23 cm), qui fut exécutée à Laives, canton de Sennecey (Saône-et-Loire), en Bourgogne, et qui représente, sur une face,Le Centurion et les deux soldats et sur l'autre,L'Ange de l'Annonciation[18]. Signalons aussi leSaint Christophe retrouvé dans la bibliothèque de Buxheim collé sur un manuscrit de 1423[19].

Elle doit son nom à l'imprimeur Jules Protat, qui l’acquit avant de le confier àHenri Bouchot, alors conservateur au Cabinet des estampes de laBNF. Ce bois gravé des deux côtés représente, malgré son état fragmentaire, uneAnnonciation et uneCrucifixion. Le style des figures et de leurs costumes le rattache clairement au gothique international[20]. Bouchot l'a étudié le premier, a considéré que ce bois était originaire de Bourgogne et qu'il a pu servir à imprimer des gravures uniquement sur tissu. Ses thèses ont été remises en cause depuis car des recherches ont montré que des feuilles de papier adaptées au format du Bois Protat existaient déjà à l’époque, ce qui confirme qu’il a pu être utilisé pour imprimer des estampes sur papier. De plus, le stylegothique international s'est developpé dans toute l'Europe, donc son origine française est remise en question.

Laxylographie précède l'imprimerie. Les techniques de gravure sont très liées au support, car celui-ci doit être peu onéreux pour que l'utilisation d'un original recopiable soit intéressante, d'où l'importance de l'introduction du papier. L'évolution de la production xylographique va donc suivre le développement de l'imprimerie.

Estampes

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L'estampe est le résultat de l'impression d'une gravure qu'on nomme le tirage sur un support qui est le plus souvent du papier. le terme "gravure" peut aussi désigner l'estampe elle-même[21].

L'histoire de l'estampe en occident coïncide avec l'arrivée du papier finXIVe siècle. À l’origine utilisée pour décorer les tissus, la gravure devient un outil de reproduction, notamment avec les images pieuses diffusées sousClément VI. Elle s’impose surtout en Europe du Nord, où apparaissent les premières gravures sur bois et sur cuivre. Peu à peu, l’estampe évolue vers un art autonome notamment grâce àDürer,Goya,Picasso etc.

La premièreestampe a été créée en 1452[22]. C’est une date historique certifiée par Emeric David dans sonHistoire de la gravure, qui explique queMaso Finiguerra, natif de Florence, réalisa en 1452 une œuvre intituléePaix et avant d’avoir terminer sa gravure, il souhaita juger de l’effet de son travail[22]. Il obtint ainsi des estampes par une planche qu’il avait exécuté dans une autre intention. En effet, selon la tradition, l’orfèvre Maso Finiguerra aurait eu l’idée, auXVe siècle, d’encrer ses plaques gravées utilisées pour les nielles afin d’en tirer des impressions sur papier. Cela lui permettait de vérifier son travail et de diffuser des modèles à ses clients ou élèves[16].

Œuvre intitulée "Paix" de Maso Finiguerra, un artiste italien, qui est considérée comme être comme la première estampe crée en 1452.

Selon d'autres sources[23], les origines de l'estampe demeurent mystérieuses et on ne saurait établir la date précise de son émergence. Français et Allemands sont entrés en conflit pour attribuer la paternité de cette invention. Actuellement, les spécialistes s'accordent pour reconnaitre que c'est l'Allemagne qui a donné naissance àl'estampe. Elle est née tout à la fin duXIVe siècle. C'est le premier art qui permet une diffusion massive des images, modifiant profondément les usages de celles-ci.

Son développement, ainsi que celui de l'imprimerie, a été rendu possible grâce à la fabrication, en Europe, depapier[20]. Cette fabrication s'est faite auXIIe siècle en Italie et en Espagne et plus tard en France.

Renaissance

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Europe du Nord

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Dessin préparatoire à la gravure d'Egidius Sadeler avec l'effigie de l'empereurRodolphe II parHans von Aachen,Bibliothèque nationale de Pologne et l'empreinte par Sadeler de 1603,Metropolitan Museum of Art.

La gravure suscita un intérêt grandissant au Moyen Âge et à la Renaissance. Elle a été utilisée quasi exclusivement par lesarmureries etorfèvres.  Elle s’est surtout affirmée comme l’art de la bourgeoisie dont elle diffuse les genres et thèmes[24]. Le rôle de la gravure fut essentiel à partir de la fin duMoyen Âge[25]. En rendant possible la diffusion des créations artistiques et la circulation des idées, la gravure a joué un rôle clé dans l’effervescence culturelle de laRenaissance. C’est à partir de cette période que l’influence des cultures européennes s’est étendue au-delà des frontières et qu’elles ont commencé à se nourrir les unes des autres.

C’est principalement l’Europe du Nord, germanique et flamande qui engendra les premières gravures authentiques[25].

À partir duXVe siècle, les illustrations se diversifient et représentent souvent des scènes de romans ou de chevalerie. La seconde moitié duXVe a vu se développer en France et en Allemagne le criblé. C’est unetechnique de gravure sur métal.

Lagravure sur bois se développe parallèlement à l'utilisation dupapier, vers 1400. Elle permet de reproduire desestampes populaires en grande quantité et touche un public populaire. Lagravure sur cuivre, permettant des reproductions plus détaillées, est plus onéreuse et s'adresse à des commanditaires cultivés. Elle se généralise à partir de 1430 dans la vallée duRhin et profite des techniques de l'orfèvrerie :Schongauer etDürer sont orfèvres de formation. Ces artistes ont contribué à l'utilisation massive de la technique de la gravure en taille-douce pendant la Renaissance,  en réalisant de nombreuses gravures très connues. Ce qui a influencé le développement de la gravure en creux sur métal. Cette technique supplante progressivement la gravure en relief.

Il est difficile avant Schongauer d'attribuer les œuvres : on désigne ces graveurs anonymes le plus souvent « par le nom de leur manière »[19] :

  • Le Maître de 1446, première gravure auburin en Allemagne (Flagellation, Kulturforum, Berlin).
  • LeMaître E. S., actif entre 1450 et 1467 : 313 gravures sur divers thèmes. Son alphabet sera souvent imité par d'autres graveurs.
  • Le Maître aux Banderoles, actif de 1460 à 1467[26].
  • Vers 1454,Gutenberg (fin 1400- 1468) invente l’imprimerie moderne en Europe, séparant textes et images, tandis que les Chinois avaient déjà utilisé des caractères mobiles auIXe siècle.
  • LeMaître des Cartes à jouer, peut-être plus peintre qu'orfèvre[27], développe les ombres par des hachures parallèles, soit une soixantaine d'œuvres conservées au Kupferstichkabinett (Dresde) et à laBibliothèque nationale de France (Paris).
  • LeMaître du Livre de Raison (Hausbuchmeister), appelé aussi Maître du cabinet d'Amsterdam est actif entre 1465 et 1505. Il semble inaugurer lapointe sèche surzinc ouétain :80 gravures sont répertoriées avec des « effets picturaux et de clair-obscur »[19].
  • Martin Schongauer, actif entre 1471 et 1491, est le premiermonogrammiste auquel on peut associer un nom. Il innove dans la technique duburin. Ses œuvres sont remarquables pour la prédominance de la ligne de contour et l'alternance des zones claires et sombres (La Montée au Calvaire, Fondo Corsini, Rome). Il est né dans une famille d'orfèvres.
  • Israhel van Meckenem (1450-1503)« […] figure parmi les burinistes les plus prolifiques de l'époque avec600 gravures dont trois quarts sont des copies »[19] (Jésus et les docteurs de la foi, Pinacoteca Nazionale,Bologne).
  • Daniel Hopfer.
  • Albrecht Dürer, influencé parMartin Schongauer, sera le plus innovant des graveurs rhénans. Il a transformé la forme d’art qu’est la gravure sur bois en produisant des gravures telles queSamson et le lion. Il a obtenu des détails étonnants par une sculpture du bois des deux côtés.
  • Hans Baldung grave sur boisLes Sorcières, en 1510. Il se distingue par la netteté du trait et le ton dramatique de ses compositions. On lui doit un portrait deMartin Luther en 1521 (Chevaux sauvages, Fondo Corsini, Rome).
  • Urs Graf (1485-1528), originaire deSuisse, est l'un des premiers à utiliser l'eau-forte dont le procédé est attribué à Wenceslas d'Olmütz (1496).« Avide d'expérimentation, il reprend la “manière criblée”, nouvelle appellation de l'opus interrasile[19]. »
  • Albrecht Altdorfer (1480-1538), élève le paysage au rang d'entité artistique autonome. Il est le premier à utiliser l'eau-forte pour accentuer les variations de la lumière.
  • Lucas Cranach l'Ancien (1472-1553) sera peintre et graveur : il invente la technique ducamaïeu à deux bois. Les bois gravés lui serviront pour la propagande luthérienne et pour les illustrations de livres (Repos pendant la fuite en Égypte, Fondo Corsini, Rome).
  • Lucas van Leyden (1494-1533) fait une synthèse des éléments nordiques et italianisants (Saint Georges). Il est également novateur dans la technique[28].
  • Frans Floris (1517-1570) associé au graveur Joos Gietleughen révolutionne la technique du clair-obscur à Anvers auXVIe siècle permettant à la gravure de rivaliser avec la peinture murale (Les Chasses, 1555, BnF)
  • Pieter Brueghel l'Ancien (1525-1569) apprend la gravure dans l'atelier deHieronymus Cock.

Nord-est de l'Italie

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LaVénétie, laDalmatie, l'Émilie et laLombardie voient la xylographie et la gravure sur cuivre se développer dans la première moitié duXVe siècle : voir à ce propos la collection d'images de dévotion du notaire Jacopo Rubieri (né à Parme en 1430).

Baroque

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Au cours de cette période, la gravure oscille entre la reproduction et le genre autonome qui puise l'essentiel de son inspiration dans le libertinage et les fêtes.

Deux précurseurs du mouvement baroque :

  • Cornelis Cort (1533-1578), né en Hollande, il s'installe définitivement àRome en 1572. Il révolutionne la technique du burin en obtenant des modulations tonales (Noces de Cana, Bibliothèque nationale, Paris), grâce aux variations de forme et à l'épaisseur des traits.
  • Hendrik Goltzius (1558-1617) connu pour son œuvre gravé ; environ500 estampes gravées au burin (Icare, Fondo Corsini, Rome).

Italie

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Avec les artistes suivants, le baroque s'affirme tant dans les sujets que dans la technique :

L'Annonciation parFederico Barocci (vers 1585).

Europe du Nord

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Anvers et lesFlandres sont de véritables pépinières d'artistes ; ces derniers feront, presque tous, le voyage en Italie afin de parfaire leur technique.

Parmi eux, retenons :

France

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La foire de l'Impruneta, par Jacques Callot (1620).

Néoclassicisme

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Détail d'une gravure de J-Longhi, 1798.

L'engouement des collectionneurs duXVIIIe siècle pour les vues de paysages italiens oriente la production des graveurs telsVanvitelli (1653-1736),Giuseppe Vasi (1710-1782), Luca Carlevarijs (1663-1730), Marco Ricci (1617-1730). Ce dernier, dans ses eaux-fortes, introduira les traits minuscules et dentelés afin de traduire les effets de lumière et le mouvement des frondaisons.

  • Canaletto (1697-1768) essaie de traduire dans ses eaux-fortes les vibrations de la lumière (Caprice avec balcon et galerie sur la lagune, 1763, Windsor Castle, Royal Collection).
  • Giambattista Tiepolo (1696-1770) et son filsGiandomenico (1727-1804), sont de fabuleux techniciens : hachures, contre-taille, courbes aux ondulations parallèles, pointillisme, lignes parallèles.
  • L'atelier deJoseph Wagner (1706-1786) est important tant au niveau des artistes qui le fréquenteront (Brustolon, Baratti, Zucchi…), que des nouvelles techniques qui y seront mises au point : en particulier, la belle manière de graver au burin avec une pointe douce capable de produire un trait net et profond.
  • Giovanni Battista Piranesi dit « Piranese » (1720-1778).

Lesillustrations de l'Encyclopédie deDiderot etD'Alembert montrent combien cet art contribua à populariser laculture.

AuXVIIIe siècle, la gravure sur cuivre sous ses diverses formes (taille-douce, eau-forte, etc) prédomine. La gravure sur bois se cantonne à l'imagerie populaire.

Époque moderne

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Thomas Bewick, illustration pourHistory of British Birds (1847), gravure sur bois de bout.
Reproduction d'une photographie par la gravure. À gauche, la photographie originale. À droite, la gravure sur bois de bout réalisée d'après la photographie. Gravure publiée dansLe Monde illustré en 1875. Dessin :Étienne Bocourt (1821-1913), gravure : Léon Chapon (1836-1918), photographie : Géruzet Frères (Bruxelles).
Différences entre lignes blanches (gravure en creux, outaille-douce) et lignes noires (gravure en relief, ou taille d'épargne). On constate en particulier la difficulté de réaliser des hachures croisées noires.
Gravure sur cuivre à la pointe sèche, ébauche d'un visage féminin (vers 1910) Malo-Renault
Vue duquartier ancien de la ville deVesoul auXIXe siècle, gravure sur bois debout.

Lalithographie, inventée parAloys Senefelder (1771-1834), est basée sur un principe totalement nouveau (l'antagonisme eau-encre grasse, et non plus le relief). Elle permet de dessiner directement, sans avoir à apprendre une technique de gravure ardue. De nombreux peintres et illustrateurs vont ainsi accéder à l'estampe, largement diffusée en Allemagne, en Italie, en France et en Grande-Bretagne.

Parallèlement, le BritanniqueThomas Bewick (1753-1828) met au goût du jour lagravure sur bois, en mettant au point la gravure sur « bois de bout » (ou « debout »)[33]. Le bois est gravé au burin, comme le cuivre, ce qui permet toutes les finesses, et qui présente l'avantage d'être une technique en relief : on peut donc imprimer les gravures sur une presse typographique, en même temps que le texte.

Introduite en France parCharles Thompson, vers 1818, cette technique est utilisée de manière universelle par l'édition et la presse. Des centaines de graveurs, desquels se détachent de grands noms, commeHéliodore Pisan,François Pannemaker et fils,Hippolyte Lavoignat, travaillent quotidiennement pour interpréter les œuvres des grands illustrateurs commeHonoré Daumier,Gustave Doré,Grandville, entre autres. Avec la croissance de la presse, la gravure sur bois tend à devenir une industrie de reproduction, servie par des techniciens virtuoses, mais souvent dépourvue de créativité.

Les tentatives de retour à une gravure sur bois originale, avec des graveurs commeAuguste Lepère, arrive trop tard à la fin duXIXe siècle, la gravure étant supplantée par les techniques basées sur la photographie (similigravure).

La création de sociétés regroupant les graveurs est un des événements importants de la seconde moitié duXIXe siècle : Société desaquafortistes en 1862,Société des peintres-graveurs en 1889. Le modèle en est la Society of Engravers, fondée à Londres en 1802.

L'école de Barbizon est à l'initiative de la revueEau-forte, et expérimente de nouvelles techniques comme lecliché-verre[34].Millet etCorot vont adopter cette nouvelle technique (Le Petit Berger, Corot, Milan, 1855, A. Bertarelli). Antonio Fontanesi redécouvre l'eau-forte d'invention : il a recours à la morsure à répétition (effets de lumière). Il utilise aussi lecliché-verre.

AuXIXe siècle, de nouveaux procédés plus rapides, comme la lithographie, émergent. Francisco deGoya (1746-1828) a réalisé les premières lithographies “artistiques”[25] dans le domaine de la taille-douce. Mais Goya ou encoreDaumier restent fidèles à la gravure sur métal.

Quelques noms

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Giovanni Fattori (1825-1908) est un des grands maîtres de l'eau-forte, ce qui fera dire àBaudelaire :« Parmi les expressions de l'art plastique, l'eau-forte est celle qui se rapproche le plus de l'expression littéraire et qui est la mieux faite pour l'homme spontané[35]. »

Rodolphe Ackermann ( àStollberg,Électorat de Saxe- àFinchley,Londres) est unlibraire,lithographe,éditeur et l'un des pionniers de l'illustration des livres d'art. Il a notamment contribué à démocratiser la technique de l'aquatinte ou aquateinte, procédé de gravure à l'eau-forte.

Whistler (1834-1903) est initié à la gravure avecFantin-Latour,Courbet, etLegros. Il débutera par l'eau-forte pour ensuite travailler la pointe sèche en 1871 (Portrait de la famille Leyland). Francis Hayden (1818-1910), mixera les techniques pour traduire les effets d'atmosphère : pointe sèche, brunissoir, morsure, aquatinte.

Malo-Renault (1870-1938) se spécialise dans la gravure en couleur, d'abord à l'eau-forte, auvernis mou, puis à lapointe sèche. En 1912, il aborde lagravure sur bois sur le conseil deStéphane Pannemaker, mais c’est surtout par la suite qu’il adopte le procédé du bois au canif pour l'illustration deLa Rapsode foraine et Le Pardon de Sainte-Anne (1920) d'après ce poème deTristan Corbière.A l’occasion de la sortie en 1922 duJardin de Bérénice[36]deMaurice Barrès, il grave sur bois l'estampe du menu pourles Cent bibliophiles, en utilisant quatre planches pour les 4 couleurs.

  • Bois gravé et estampeLes Cent Bibliophiles 1922
  • Gravure sur bois de fil, 4 planches pour impression en couleur,
    Gravure sur bois de fil, 4 planches pour impression en couleur,
  • Le tirage en 4 couleur (une par planche)
    Le tirage en 4 couleur (une par planche)

Les impressionnistes, commeManet vont utiliser gravure et lithographie afin de traduire une atmosphère (La danseuse Lola de Valence, Paris, Bibliothèque nationale).Degas fera de même en y ajoutant le monotype (Femme à sa toilette, 1885, Paris, bibliothèque d'Art et d'Archéologie).Pissarro est plus amateur de gravure sur bois (Femmes faisant de l'herbe, 1895). Il ne faut pas oublierPierre Renoir,Paul Cézanne,Vincent van Gogh. Quant àPaul Gauguin (1848-1903), il a une prédilection pour la gravure sur bois (Te Faruru, 1893, Chicago, Art Institute).

Mont-Blanc, parFélix Vallotton (1892).

Débarrassée de ses contraintes utilitaires, la gravure revient à un pur domaine artistique, retrouvant et modernisant les techniques traditionnelles. LeXXe siècle redécouvre le bois de fil, sa simplicité et sa valeur expressive, avec des artistes commeFélix Vallotton (La Manifestation, Lausanne, galerie Vallotton) etEdvard Munch.

Les artistes des mouvementsDie Brücke et duBlaue Reiter sont attirés par la gravure sur bois où ils peuvent jouer avec la simplification des formes.

Matisse expérimente toutes les techniques : xylogravure, eau-forte, pointe sèche (Henri Matisse gravant, 1900), lithographie (Grande odalisque avec pantalon à bayadère, 1925, Berne, E. W. K. collection), aquatinte et linogravure.

Giorgio Morandi (1890-1964)« parvient à fusionner une lumière génératrice de la forme, un volume qui la construit plastiquement et une couleur qui permet de la distinguer en se plaçant comme ton ou "couleur position" »[19]. Maîtrise du trait, morsure unique grâce au mordant hollandais lui permettent de transcrire les flots de lumière.

Picasso (1881-1973) a énormément gravé : pas moins de 2 000 œuvres connues. Initié parRoger Lacourière en 1933 au burin et à l'aquatinte avec du sucre, il créera laSuite Vollard. Il essaie tous les procédés et les renouvelle : les différents états nous montrent un artiste perfectionniste.L'utilisation de nouveaux matériaux et de nouveaux procédés[28], notamment dans les œuvres deJean Fautrier,Raoul Ubac,Johnny Friedlaender,Stanley Hayter,Henri-Georges Adam,George Ball,Roger Vieillard,Marcel Fiorini,Louttre.B ouPierre Courtin, libère la gravure de toute subordination au dessin ou à la peinture et, l'engageant dans la reconnaissance de ses moyens spécifiques, assure l'entière autonomie de son expression.

Gravure de reproduction

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Gravure de reproduction, exemple de gravure sur bois de bout et impression typographique.

Lagravure de reproduction auXIXe siècle : procédure d'impression d'une page illustrée pour un livre ou un journal. L'illustrateur réalise le dessin directement sur une planche de bois ou sur une feuille de papier qui est ensuite décalquée sur le bois. Ce dessin est éventuellement une copie d'une peinture ou d'une photographie, ou est éventuellement réalisé à partir d'un croquis envoyé par un correspondant. Le bois utilisé est très dur (le plus souvent du buis) et est coupé perpendiculairement aux fibres (bois « de bout »). Le graveur se charge alors de graver le dessin. Il utilise un burin pour enlever les parties qui ne devront pas être imprimées (les blancs) et « épargne » les parties qui devront être imprimées (les noirs). Il s'agit d'une gravure en relief (taille d'épargne) qui possède le très grand avantage de permettre une impression « typographique », c'est-à-dire que l'on peut placer le bloc de bois gravé en relief avec les blocs de texte composés de caractères en plomb, eux aussi en relief. On pouvait ainsi imprimer en une seule passe le texte et les illustrations contenus sur une page. On remarque que l'impression inverse l'image (effet miroir).

Époque contemporaine
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Après l’invention de la photographie et des techniques modernes d’imprimerie, la gravure a perdu de son importance.

Aujourd’hui, la gravure oscille entre un art prestigieux, issu du renouveau de l’estampe originale à la fin du XIXᵉ siècle, et un objet de consommation courante qui, grâce aux procédés photomécaniques, contribue à la culture de l’image.

AuXXe siècle, des artistes modernes tels quePablo Picasso (1881-1973) etHenri Matisse (1869- 1954) renouvellent les techniques de gravure, aujourd’hui encore pratiquées aux côtés des méthodes contemporaines.

Gravure contemporaine en France

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Renouveau de la gravure
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Vierge aux Lys en gravure sur granit, Couvent Bleu, Castres mars 2005
Gravure couleur sur granit noir fin par Michel Robardet

Les ateliers de gravure, comme celui deStanley William Hayter (Atelier 17), de Joëlle Serve (atelier 63), de tirage comme l'atelierLacourière-Frélaut vont participer au renouveau de la gravure.Philippe Mohlitz,George Ball ouÉrik Desmazières remettent à l'honneur le burin,Mario Avati la manière noire,Philippe Favier la pointe sèche, et de nombreux artistes, jeunes et moins jeunes, s'intéressent à la gravure pour la variété des techniques et leurs multiples combinaisons. Un débouché existe dans la gravure en taille-douce de certains timbres-poste avec les anciens élèves issus de l'École Estienne groupés dans l'associationArt du timbre gravé.

L'expositionAnatomie de la couleur en 1966 dirigé parFlorian Rodari, un conservateur Suisse, a connu un grand succès. Il traitait de tous les procédés de mise en couleur des estampes pour reproduire l'anatomie depuis son invention jusqu'auXVIIIe siècle ainsi que des gravures en bois en couleurs. L'exposition avait pour centre l'invention auXVIIIe siècle de la trichromie parJacob Christoph Le Blon. Cette invention a conduis à la codification, plus tard, des différentes parties du corps[37].

SelonMaxime Préaud,le conservateur générale chargé de la Réserve du département des Estampes et de la Photographie, déclare en 2009 qu'Il y a cinquante mille pièces environ à la réserve de la BNF, des origines de la gravure jusqu’àPicasso. La réserve de la BNF s'est constitué autour de 1850.Il y a des artistes très connus tels queDürer,Rembrandt,Goya et des artistes "primitifs" italiens, allemands, français. Il y a également nombreux estampes japonaises, et livres illustrés.

Lithogravure
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Voir aussi lalithographie
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Dans les années 1960, il y a un autre type de gravure qui a fait son apparition en France pour l'industrie de l'Art funéraire. Cette gravure venant vraisemblablement des pays de l’Est, à Paris il y avait deux Yougoslaves et un Russe.

Cette technique de gravure se réalise sur du granit noir fin, poli comme un miroir, à l'aide de pointes à tracer au diamant. En principe, c'est du Marlin, du Zimbabwe, de Chine, il existe également un granit noir fin venant de Suède qui est le plus onéreux des granits.

Cette gravure a deux désignations, du fait qu'elle se réalise sur du granit, c'est unelithogravure, la technique est dite à la pointe sèche.

C'est une gravure lapidaire unique où la maîtrise du dessin et de la connaissance de la matière à graver est obligatoire, ainsi qu'avoir une bonne sensibilité artistique. Dans les interstice de cette gravure il faut mettre de la peinture pour donner tout son éclat à cette gravure et qu'elle résiste aux intempéries puisqu'elle est réalisé pour l'Art funéraire (Voir la Vierge aux Lys, ci-contre, de Michel Robardet, signature en bas à gauche).

Avec les techniques modernes, il existe de la gravure au sablage, à la fraise électrique, au laser et dont les opérateurs se servent d'ordinateurs, ce qui enlève le côté artistique de la gravure à main levée.

Au cinéma

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Notes et références

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  1. a etbBéguin 1977.
  2. La Gravure en relief, sur le site du Centre de la Gravure et de l'Image imprimée de la Fédération Wallonie-Bruxelles, consulté le 30 mars 2014.
  3. Solvit 1995,chap. « Le Burin »..
  4. Substance attaquant le métal.
  5. « Tireté-sec »,Actuel n°13 - L'estampe contemporaine,‎,p. 30 à 33.
  6. Maria Cristina Paoluzzi,La Gravure etEncyclopædia Universalis.
  7. Le terme pose des problèmes à deux niveaux :
    • ce n'est pas une « gravure » au sens premier, dans la mesure où on n'intervient pas sur le relief du support en creusant avec des outils appropriés, mais on dessine directement sur le support, la présence de l'encre d'impression étant déterminée par un principe physique simple. Toutefois, on utilise couramment le terme générique de « gravure » ;
    • on trouve le terme « gravure en à-plat » dans l'Encyclopædia Universalis, dans le livre de M. C. Paoluzzi,La Gravure,p. 23 ; par contre,André Béguin etMSN Encarta parlent d'« impression à plat », et de « gravure à plat » pour MSN Encarta (qui inclut la sérigraphie) ainsi que la majorité des sites sur Google. Sur ces derniers, le terme est utilisé sans références.
  8. « Plaquepourgravure, une marque de TARTAIX La gravure : une histoire, des techniques », surPlaquepourgravure, une marque de TARTAIX(consulté le)
  9. bnumis, « La glyptique : l'art des pierres gravées », surBnumis,(consulté le)
  10. « Gravure - Encyclopédie Arts et Médecine », surmedecine-des-arts.com(consulté le)
  11. Viviane Alleton,L'écriture chinoise, paris, puf,,p. 90-106
  12. Jacques Gernet,Le monde chinois, Armand Colin,
  13. Gallerix, « Gravures sur bois: Technique de gravure en relief », surGallerix.ru(consulté le)
  14. a etb« Encyclopaedia Universalis »
  15. a etb« La gravure sur bois », surPasserelles(consulté le)
  16. a etbEncyclopædiaUniversalis, « GRAVURE : La gravure, mode de reproduction ou mode d'expression », surEncyclopædia Universalis(consulté le)
  17. Du nom de l'imprimeur Jules Protat, collectionneur, habitant Mâcon auXIXe siècle (F. Courboin, 1923) ; cette œuvre se trouve désormais conservée à la BNF, Cabinet des estampes.
  18. L. Lieure,L'École française de gravure.
  19. abcdefghijkl etmM. C. Paoluzzi,La Gravure.
  20. ab etc« La gravure primitive (fin du XIVe - début du XVe siècle) », surwww.gravures-et-estampes.com(consulté le)
  21. MAC'A, « La gravure - histoire et techniques », surLe blog de MAC'A(consulté le)
  22. a etb« Gravure - Encyclopédie Arts et Médecine », surmedecine-des-arts.com(consulté le)
  23. peccadille, « Les origines de l’estampe en Europe du Nord, 1400-1470 », surOrion en aéroplane,(consulté le)
  24. « Connexion- Universalis Edu », surwww.universalis-edu.com(consulté le)
  25. ab etcClaudeGondard, « Histoire de la gravure occidentale : les origines »,Bulletin de la Sabix. Société des amis de la Bibliothèque et de l’Histoire de l'École polytechnique,no 47,‎1er septembre 2010,p. 13–19(ISSN 0989-3059,DOI 10.4000/sabix.943,lire en ligne, consulté le)
  26. On lui doit par exempleLa Fontaine de Jouvence, burin (23,4 × 31..4 cm, visible aumusée du Louvre (source :Grande Galerie. Le Journal du Louvre, juin-juillet-août 2011,no 16).
  27. cf. Max Lehrs,Geschichte und kritischer Katalog des deutschen, niederländischen und französischen Kupferstiches im 15 Jahrhundert, 1910 et Max Geisberg.
  28. a etbà préciser
  29. Selon Vasari dans sesVies.
  30. Terme employé par E. Kollof dans son essai sur B. Baldini.
  31. Selon R. Kisch, le premier usager du monotype serait le Flamand A. Sallaert (vers 1590-1650).« Le monotype sur fond noir est obtenu en encrant une plaque non gravée, puis en traçant le dessin avec un instrument pointu ou une plume dure avant le passage sous presse. le monotype sur fond blanc est créé en inversant le processus », M. C. Paoluzzi,La Gravure.
  32. A. Bosse,Traité des manières de graver en taille-douce sur l'airain par le moyen des eauxs fortes et des vernix durs et mols, Paris, 1644, avec privilège du roy.
  33. Au lieu de graver le bois dans le sens habituel, en devant donc lutter contre le fil du bois, on travaille sur du bois dur (buis, fruitiers) coupé perpendiculairement au sens des fibres.
  34. « Sur une plaque de verre recouverte d'un vernis noir, l'artiste grave à l'aide d'un instrument pointu avant de placer la plaque contre une feuille de papier sensibilisé (de type papier photographique) ; la lumière filtre là où le graveur a creusé avec la pointe formant ainsi une image en négatif », M. C. Paoluzzi,La Gravure.
  35. Charles Baudelaire,L'eau-forte est à la mode, 1860.
  36. Maurice Barres, « Le jardin de Bérénice, Illustré par Malo Renault (pointes sèches en couleurs) », surBnF Gallica,(consulté le)
  37. Marie de Laubier, « Maxime Préaud et la Réserve des Estampes »,Revue de la BNF,vol. 2,no N°32,‎, p.55-65
  38. Film-documentaire.fr, « Visite à Hokusai », surwww.film-documentaire.fr(consulté le)

Annexes

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Bibliographie

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En français

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En anglais

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En italien

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Articles connexes

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