3 plans se croisent en un point, la partie 2 de trois illustrant le partage secret, cette version a ajouté l'accent du point
Enmathématiques, lesgrassmanniennes sont desvariétés dont les points correspondent auxsous-espaces vectoriels d'unespace vectoriel fixé. On note G(k,n) ou Gk,n(K) la grassmannienne des sous-espaces dedimensionkdans un espace de dimensionnsur lecorpsK. Ces espaces portent le nom deHermann Grassmann qui en donna une paramétrisation et sont encore appelés grassmanniennes des « k-plans ».
Pourk= 1, la grassmannienne est l'espace projectif associé à l'espace vectoriel.
Pourk = n– 1, la grassmannienne correspond à l'espace projectif associé à l'espace dual de l'espace vectoriel de départ, car chaque point correspond à unhyperplan.
Pourk= 2 etn= 4, on obtient la plus simple des grassmanniennes qui ne soit pas un espace projectif. Celle-ci a été étudiée parJulius Plücker, comme ensemble de droites de l'espace projectif de dimension 3. Elle est décrite par lescoordonnées plückeriennes.
Pour le voir, on note l'ensemble des matrices de taille (n,p) et de rangp et lavariété de Stiefel des matrices de taille (n,p) dont les colonnes sont orthogonales et unitaires.
On remarque que est enbijection avec l'espace desorbites de l'action (par multiplicationà droite) de sur, ainsi qu'à celui de l'action de (le groupe desmatrices unitaires de taillep) sur.
Un autre façon de réaliser la grassmannienne est de définir sescoordonnées plückeriennes ougrassmanniennes. Ceplongement de dans l'espace projectif des produits extérieurs de degrékdans l'espace ℝn prolonge les travaux de Plücker pour le cas des plans de ℝ4.
Tout vecteur s'écrit de façon unique avec et. L'application estlinéaire et injective. CommeVet ont même dimension, c'est unisomorphisme. On note l'isomorphismeréciproque. On a alors avec
Seconde étape
L'argument précédent montre que l'on peut associer de façon bijective, à tout élémentV de, une application, ou encoresa matrice (dans les bases canoniques deE1 etE2), (l'ensemble des matrices réelles de taillen – k,k).
Cette bijection est une description affine de, qui est une partie ouverte (pour latopologie de Zariski qu'on est en train de construire) de la grassmannienne.
Troisième étape
On montre que tout élément de appartient à pour au moins unek-partieS, et que pour deux parties différentesSetT, lechangement de cartes induit par les descriptions de et est un morphisme (application rationnelle partout définie), bijective ainsi que sa réciproque (ou isomorphisme birégulier) entre et.
Soit la grassmannienne des sous-espaces de dimensionp de ℝn. Dans l'espace desmatrices carrées de taillen à coefficients réels, considérons le sous-ensemble des matrices deprojecteurs orthogonaux de rangp, c'est-à-dire des matricesA vérifiant les trois conditions :